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La place des U21 en Europe 2020-21 : la SuperLeague russe progresse mais reste faible

Photo d’ouverture : Alexander Khomenko – CSKA Moscou 2 (Photo : CSKA Moscou) Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, après les grands championnats, nous continuons n

Photo d’ouverture : Alexander Khomenko – CSKA Moscou 2 (Photo : CSKA Moscou)

Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, après les grands championnats, nous continuons notre analyse des championnats « mineurs » avec la Russie.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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La SuperLeague 1 russe se veut une étape intermédiaire entre la VTB League, où évoluent les meilleurs clubs du pays, et la VTB Youth, l’équivalent local du championnat Espoirs français. Ce championnat, qui regroupe 14 équipes, est d’un niveau assez faible (sans doute inférieur à celui de notre Pro B) mais il a l’intérêt pour les jeunes joueurs des meilleures équipes russes de pouvoir s’exprimer et progresser.

Yuri Umrikhin – CSKA Moscou 2 (Photo : CSKA Moscou – M. Serbin)

Cela étant, le fossé qui sépare la SuperLeague 1 de la VTB League est immense. Pour donner un ordre d’idée de cet écart de niveau, il suffit de comparer les performances réalisées par les jeunes joueurs des équipes 2 du CSKA Moscou et de Khimki évoluant aussi avec l’équipe première. Ils sont 7 dans ce cas, dont 4 figurant dans le cinq majeur U21 de SuperLeague 1 que nous avons établi. Le plus performant de ces joueurs en SuperLeague 1 est Alexander Khomenko, l’arrière du CSKA Moscou. En SuperLeague 1, il joue 29,2 minutes pour 18,5 points et 21,5 d’évaluation. Des stats replètes, donc. Mais, en VTB League, avec les « grands », il ne passe que 13,0 mn sur le parquet, pour 4,6 pts et 2,7 d’éval. Pourtant, c’est le jeune évoluant dans les deux championnats qui a le meilleur rendement au plus haut niveau. Aucun autre ne passe plus de 6 minutes sur le parquet, aucun ne marque plus de 2 pts de  moyenne ou ne dépasse les 3 d’éval alors qu’ils sont pour la plupart à plus de 10 pts et 10 d’éval en SuperLeague 1.

Vladislav Sharapov – Khimki (Photo : Euroleague)

Un gouffre, donc. Pour autant, la SuperLeague 1 reste un championnat intéressant pour le développement des jeunes Russes, car ils peuvent y jouer longtemps face à des adultes. Et le nombre de U21 qui sont entrés au moins une fois en jeu est en progrès (68 cette saison contre 63 l’an passé), preuve que les clubs cherchent à faire progresser leurs prospects. En outre, les U21 de cette saison présentent des stats en hausse par rapport à la saison passée : 4,46 pts et 4,28 d’éval en 12,72 mn contre 3,99 pts et 4,00 d’éval en 10,95 mn. Une tendance que l’on retrouve en ne s’intéressant qu’aux U21 ayant un minimum de responsabilités. De 39 l’année dernière, la SuperLeague 1 est passée à 41 U21 dotés d’un vrai rôle, avec là encore des performances à la hausse : 6,66 pts et 6,59 d’éval en 16,66 mn contre 5,74 pts et 5,85 d’éval en 15,52 mn. Parmi ces 41 joueurs, 11 ont la possibilité de passer plus de 20 mn/match sur le parquet, à marquer 10 pts ou plus et à générer plus de 10 d’éval. Des chiffres intéressants bien qu’un peu en retrait des championnats croate et serbe en la matière. Pour le reste, si la SuperLeague 1 s’intéresse quasi-exclusivement aux jeunes Russes, on compte un seul étranger, ils ne sont pas parmi les plus jeunes. On dénombre 9 joueurs nés en 2002 et 3 nés en 2001 parmi ceux qui ont du temps de jeu, mais aucun 2003. Dans l’ensemble, ces très jeunes joueurs évoluent plutôt en VTB Youth plutôt qu’en SuperLeague 1.

Alexander Shashkov – CSKA Moscou 2 (Photo : CSKA Moscou)

Le cinq majeur

Le rendement des meilleurs U21 de SuperLeague 1 est, comme tous les autres indicateurs, à la hausse. L’an passé, le cinq majeur U21 valait 11,32 pts et 14,72 d’éval en 24,80 mn alors qu’il est à 14,26 pts et 17,18 d’éval en 25,4 mn. Donc, une hausse assez substantielle des performances de ces joueurs pour un temps de jeu à peine supérieur (moins d’une minute de plus en moyenne).

JoueurPosteClubNationalitéAnnée naissanceMatchsMinutesPointsEvaluation
Alexander Khomenko2CSKA 2Russie1999429,218,521,5
Alen Hadzibegovic4RunaMonténégro19992123,411,418,3
Yuri Umrikhin2CSKA 2Russie19991331,216,615,7
Vladislav Sharapov5KhimkiRussie19991924,111,915,3
Alexander Shashkov4CSKA 2Russie20001919,112,915,1
         
  Moyenne 1999,2015,2025,4014,2617,18

Trois des joueurs du cinq majeur de la saison passée sont atteints par la limite d’âge, ils sortent donc du cadre de notre étude. Les deux « survivants » sont également les co-MVP, Alexander Khomenko et Alen Hadzibegovic. Quant aux trois nouveaux nominés, ils évoluent avec les réserves du CSKA Moscou et de Khimki et font preuve de gros progrès. Ainsi, l’an passé, Yuri Umrikhin valait 6,4 pts et 6,8 d’éval en 19,0 mn – il a donc quasiment triplé ses stats. Vladislav Sharapov, lui, produisait 8,8 pts et 9,4 d’éval en 17,2 mn, la progression est moins forte mais tout de même importante. Même constat pour Alexander Shashkov, qui tournait à 7,2 pts et 6,6 d’éval en 21,7 mn. À 20-21 ans, ils sont donc tous en train de franchir un cap, même s’il leur semble difficile de pouvoir jouer en VTB League en l’état actuel des choses.

Les MVP : Alexander Khomenko et Alen Hadzibegovic

Il nous a été impossible de départager Alexander Khomenko et Alen Hadzibegovic qui, à notre sens, méritent tous deux le titre de MVP U21 de la SuperLeague 1.

Le premier, un arrière de 1,93 m, évolue depuis ses plus jeunes années au CSKA. La saison dernière, il tournait déjà à 14,5 pts et 16,9 d’éval en 26,1 mn et continue donc à progresser, même si cela ne se traduit pas vraiment par un rôle important à l’étage supérieur, avec l’équipe première du CSKA Moscou. Toutefois, en plus de la VTB League, il a parfois l’occasion de s’exprimer en Euroleague : 14 apparitions pour 5,4 mn, 1,9 pt et 0,9 d’éval. Rien de transcendant, donc.

Pour sa part, Alen Hadzibegovic (qui était notre MVP U21 de la saison passée avec 12,1 pts et 19,5 d’éval en 23,5 mn), semble un peu plafonner, avec des stats en léger retrait cette année. Évoluant dans l’une des nombreuses équipes de Moscou, le Runa, l’intérieur monténégrin de naissance (2,07 m) a pour particularité d’avoir été champion du monde juniors de basket 3×3… avec le Qatar, pays qui s’est spécialisé dans « l’importation » de prospects africains ou ex-yougoslaves pour briller en 3×3, où la FIBA se montre moins regardante qu’en 5×5 sur les naturalisations de circonstance. Passé par le Qatar, donc, dès ses 15 ans avant de filer au Japon à 18 ans puis, au bout d’une saison, de rejoindre la Russie, Alen Hadzibegovic a donc connu un itinéraire peu banal pour un jeune joueur. Puissant et doté de belles qualités athlétiques, il reste pourtant un joueur dont l’avenir à plus haut niveau n’est pas assuré du fait de ses lacunes techniques et tactiques.

Alen Hadzibegovic – Runa Moscou (Photo : Runa Moscou)

En conclusion

La SuperLeague 1 reste donc un championnat assez faible, qui ne permet pas forcément à de grands talents d’émerger (même s’ils ne sont pas bien nombreux, les meilleurs prospects russes passent directement des championnats de jeunes aux équipes premières). Pour autant, il permet à de nombreux jeunes joueurs de s’exprimer, et de progresser. Mais, même ainsi, la marche vers les équipes de VTB League reste haute pour tous ces U21.

Prochain championnat étudié : la KLS serbe.

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Winner League israélienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Serie A italienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BSL turque, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la VTB League, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la D2 de Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Premijere Liga croate, c’est ICI

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La SuperLeague 1 russe se veut une étape intermédiaire entre la VTB League, où évoluent les meilleurs clubs du pays, et la VTB Youth, l’équivalent local du championnat Espoirs français. Ce championnat, qui regroupe 14 équipes, est d’un niveau assez faible (sans doute inférieur à celui de notre Pro B) mais il a l’intérêt pour les jeunes joueurs des meilleures équipes russes de pouvoir s’exprimer et progresser.

Yuri Umrikhin – CSKA Moscou 2 (Photo : CSKA Moscou – M. Serbin)

Cela étant, le fossé qui sépare la SuperLeague 1 de la VTB League est immense. Pour donner un ordre d’idée de cet écart de niveau, il suffit de comparer les performances réalisées par les jeunes joueurs des équipes 2 du CSKA Moscou et de Khimki évoluant aussi avec l’équipe première. Ils sont 7 dans ce cas, dont 4 figurant dans le cinq majeur U21 de SuperLeague 1 que nous avons établi. Le plus performant de ces joueurs en SuperLeague 1 est Alexander Khomenko, l’arrière du CSKA Moscou.

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