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Evan Fournier (équipe de France) : « J’ai toujours cette défaite de l’Argentine en travers de la gorge »

L’équipe de France entame sa préparation avant de disputer les Jeux Olympiques de Tokyo. Véritable leader offensif de l’épopée à la Coupe du monde 2019, Evan Fournier (2,01 m, 28 ans) arbore sa première campagne olympique avec de l’ambition et en restant les pieds sur terre.

Evan Fournier ( of France)

L’équipe de France entame sa préparation avant de disputer les Jeux Olympiques de Tokyo. Véritable leader offensif de l’épopée à la Coupe du monde 2019, Evan Fournier (2,01 m, 28 ans) arbore sa première campagne olympique avec de l’ambition et en restant les pieds sur terre.

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Qu’est-ce que ça fait de se retrouver après deux ans sans compétition internationale chez les Bleus ?
Comme chaque année, c’est toujours un plaisir de revenir, de voir les copains, d’évaluer les progrès des uns et des autres. Et aussi de pouvoir jouer en compétition. On est là pour ça, au final. Je suis vraiment impatient de reprendre.

Dans quel état de forme êtes-vous en début de préparation avec les Bleus ?
Je vais plutôt bien. J’ai terminé ma saison il y a environ trois semaines (entretien réalisé fin juin). C’était un challenge de prévoir ma période de repos cette année parce que, habituellement, j’ai toujours un peu de temps pour déconnecter et reprendre le chemin de l’entrainement. C’est un peu différent cette année. J’ai coupé 10 jours et j’ai repris l’entraînement à l’INSEP. Je vais avoir grand besoin de la préparation pour me remettre dedans aussi, c’est fait pour ça.

Vous avez été touché par le Covid-19 il y a quelques mois. Comment avez-vous vécu cette période ?
Finalement, je n’ai été malade qu’une semaine. Ce n’était pas grand chose, j’ai juste eu de la fièvre. Le gros problème, c’était surtout après. J’ai eu beaucoup de mal à me concentrer, j’ai eu des problèmes de vision, j’étais un petit peu perdu dans ma tête. Disons que tous mes sens étaient attaqués. Bref, c’était vraiment pas facile à vivre parce que j’avais l’impression d’être dépassé et que tout allait trop vite pour moi, tout le temps. Par exemple, quand je conduisais, j’avais trop d’informations : les lumières, les voitures, les vélos, etc. Forcément, quand j’arrivais sur le terrain, c’était pire. J’ai fait le vaccin après-coup puisque des chercheurs à Harvard ont montré des exemples de cas où le vaccin permettait de se sentir mieux même après avoir contracté la maladie. Après ma première dose, j’étais beaucoup mieux. J’ai fait ma deuxième dose avant d’arriver en France et je ne dirais pas que je suis à 100% encore mais ça va beaucoup mieux.

« Ce n’est juste pas réaliste de penser que tout sera comme en 2019 »

En 2019, il y avait une belle alchimie, vous disiez qu’ « un groupe était né ». Est-ce qu’il faudra la recréer ou peut-on la retrouver directement sur le terrain ?
C’est toujours un peu compliqué. L’alchimie, c’est quelque chose qui se crée naturellement, ce n’est pas quelque chose qu’on force. On a un groupe relativement similaire par rapport à 2019 quand même, il y a une base. Après, c’est la vérité du terrain, il faudra vraiment qu’on soit attentifs aux entrainements, qu’on fasse les choses bien. Ça reste une préparation courte, il n’y a que quatre matches de prépa. Il faudra attaquer avec beaucoup de sérieux et d’intensité. Je ne crois pas nécessairement en un transfert de jeu par rapport à ce qui s’est passé il y a deux ans. Ce n’est juste pas réaliste de penser qu’on va se retrouver et que tout sera comme en 2019.

A titre personnel, vous allez enfin disputer les Jeux Olympiques…
Je suis content de participer aux JO. Après, c’est dans des conditions particulières. J’espère que la salle sera quand même remplie et qu’on fera une performance.

Vous êtes un peu un « enfant de l’olympisme » par vos parents (judokas de haut niveau). Quel souvenir gardez-vous des Jeux ?
Quand tu grandis dans une famille d’athlètes, ça joue forcément sur ton éducation. J’ai été marqué gamin en regardant les compétitions de mes parents, quand mon père ramenait des valises de l’équipe de France. Faire les Jeux Olympiques, ça a toujours été très important pour moi. C’est ma première opportunité, je compte bien la saisir et faire la meilleure performance possible.

Photo : FFBB

Deux ans plus tard, quel souvenir gardez-vous de la Coupe du monde 2019 ?
Jusqu’à ce jour, le sentiment qui domine, c’est qu’on est passés à côté de quelques chose de grand. J’ai toujours cette défaite de l’Argentine en travers de la gorge. Je pense que je l’aurai toute ma vie d’ailleurs. Ça fait partie du sport. Je n’ai pas envie de refaire le match mais il y avait vraiment des conditions particulières. Après, j’en garde encore un bon souvenir parce que c’était une super aventure avec un très bon groupe. Un groupe est né en Chine, ça reste une très belle expérience humaine.

Est-ce que la médaille est toujours dans une chaussette ?
Je l’ai donnée à « un Chinois dans le public », comme l’a dit le commentateur à l’époque (rires). Je rigole bien sûr, je l’ai donnée à mon père après le match, c’est toujours lui qui l’a. La médaille de bronze des championnats du monde, j’avais déjà celle de Madrid. En vrai, je n’en avais pas vraiment besoin, je ne suis pas quelqu’un de très matériel.

« Les Etats-Unis ont plus de talent que les autres équipes. Ils ramènent leur grande équipe, c’est bien. »

Qu’avez-vous pensé de la saison de Nicolas Batum ?
Je suis super content pour lui, qu’il soit sorti de ce traquenard de Charlotte. Nico, c’est un joueur qui a besoin d’avoir des responsabilités, d’avoir le sentiment d’aider l’équipe. C’est exactement ce qu’il fait aux Clippers, il est dans son registre. Il fait du très bon boulot. Contre Utah, ils a mis plusieurs dunks dans le même match. Ça se voit qu’il est en forme, qu’il est en jambe et qu’il a envie.

Photo : FFBB

Le nouveau format de compétition des JO (trois poules de quatre au lieu de deux poules de six) ne laisse quasiment aucune possibilité d’erreur au premier tour. En parlez-vous avec les autres joueurs ?
J’en ai discuté avec Vincent Collet. Après, il est vrai qu’on en a pas vraiment discuté avec les joueurs. Je n’ai pas eu la chance de participer aux Jeux de 2012 ou 2016 mais c’est vrai que ce changement dans la formule sera important puisqu’il faudra gagner tous les matches ou, en tout cas, les perdre de peu, limiter la casse en cas de défaite.

Qu’est-ce que l’équipe de Team USA vous inspire ?
Les Etats-Unis ont plus de talent que les autres équipes. Ils ramènent leur grande équipe, c’est bien. Pour moi, c’est ça le basket, les compétitions internationales, il faut emmener tes meilleurs joueurs. C’est vrai que j’ai été un peu surpris de l’annonce de certains joueurs, notamment Kevin Durant. Il vient juste de finir, il est déjà double champion olympique. Mais c’est bien, en tant que compétiteur, tu as envie de jouer contre les meilleures équipes possibles, c’est positif. Pour les joueurs qui seront encore en lice en playoffs, ça va être short pour eux mais, en même temps, ils seront encore dans le rythme.

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Qu’est-ce que ça fait de se retrouver après deux ans sans compétition internationale chez les Bleus ?
Comme chaque année, c’est toujours un plaisir de revenir, de voir les copains, d’évaluer les progrès des uns et des autres. Et aussi de pouvoir jouer en compétition. On est là pour ça, au final. Je suis vraiment impatient de reprendre.

Dans quel état de forme êtes-vous en début de préparation avec les Bleus ?
Je vais plutôt bien. J’ai terminé ma saison il y a environ début juin. C’était un challenge de prévoir ma période de repos cette année parce que, habituellement, j’ai toujours un peu de temps pour déconnecter et reprendre le chemin de l’entrainement. C’est un peu différent cette année. J’ai coupé 10 jours et j’ai repris l’entraînement à l’INSEP. Je vais avoir grand besoin de la préparation pour me remettre dedans aussi, c’est fait pour ça.

Vous avez été touché par le Covid-19 il y a quelques mois. Comment avez-vous vécu cette période ?
Finalement, je n’ai été malade qu’une semaine. Ce n’était pas grand chose, j’ai juste eu de la fièvre. Le gros problème, c’était surtout après. J’ai eu beaucoup de mal à me concentrer, j’ai eu des problèmes de vision, j’étais un petit peu perdu dans ma tête. Disons que tous mes sens étaient attaqués. Bref, c’était vraiment pas facile à vivre parce que j’avais l’impression d’être dépassé et que tout allait trop vite pour moi, tout le temps. Par exemple, quand je conduisais, j’avais trop d’informations : les lumières, les voitures, les vélos, etc. Forcément, quand j’arrivais sur le terrain, c’était pire. J’ai fait le vaccin après-coup puisque des chercheurs à Harvard ont montré des exemples de cas où le vaccin permettait de se sentir mieux même après avoir contracté la maladie. Après ma première dose, j’étais beaucoup mieux. J’ai fait ma deuxième dose avant d’arriver en France et je ne dirais pas

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Photos : FFBB

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