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L’oeil olympique de Fred Weis – « Je suis très impressionné par le niveau de jeu développé par les Français contre Team USA »

Frédéric Weis, 44 ans, est le consultant basket d’Eurosport pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Pendant la quinzaine, le vice-champion olympique à Sydney en 2000 apportera son éclairage sur l’équipe de France sur Basket Europe. Premier épisode après le succès inaugural des Bleus contre l’ogre Team US

Frédéric Weis, 44 ans, est le consultant basket d’Eurosport pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Pendant la quinzaine, le vice-champion olympique à Sydney en 2000 apportera son éclairage sur l’équipe de France sur Basket Europe. Premier épisode après le succès inaugural des Bleus contre l’ogre Team USA, un remake du quart de finale de la Coupe du Monde 2019 (83-76), une victoire aboutie et de prestige.

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On y croyait, on l’espérait, ça s’est produit… On a réussi à battre Team USA ! Les Américains sont arrivés sans réellement de fonds de jeu mais ils ont joué dur en première mi-temps. On a perdu beaucoup de ballons, ce qui leur a permis de rester dans le rythme. Dès qu’on perdait un ballon, on le payait cash. Surtout, l’adresse à 3-points était horrible avec 1/11 à la pause. Heureusement qu’Evan Fournier était vraiment chaud et qu’il a maintenu l’équipe de France hors de l’eau.

En deuxième mi-temps, on est revenus avec un tout autre esprit, avec de bien meilleures intentions. Dans les années précédentes, on aurait pu s’écrouler. Là, on est revenus sur le terrain comme des guerriers, en prenant soin des ballons. C’est vrai que les premiers shoots à 3-points qui rentrent nous font beaucoup de bien. Encore une fois, Evan Fournier a eu la tête froide, il a été exceptionnel. Et surtout, on s’est mis à bien défendre, sans faire trop de fautes, à replier défensivement, à ne plus perdre de ballons, ni plus ni moins à jouer quasiment parfaitement…

Je suis très impressionné par le niveau de jeu développé par les Français. C’est vraiment intéressant ce qu’ils ont proposé, surtout le calme et la sérénité qui s’est dégagée. On les trouvait un peu apathiques sur la première mi-temps mais ils ont trouvé les ressources pour revenir quand il le fallait, au retour des vestiaires.

Le choix tactique payant, c’est celui de Vincent Collet de faire jouer Vincent Poirier avec Rudy Gobert puis Moustapha Fall au troisième quart-temps. Cette association de big men, c’est la clé du match. En face, c’était un peu limité en taille, ça jouait plutôt small ball, ça switchait beaucoup en défense. On a trouvé les solutions à ces switchs en donnant la balle soit à l’intérieur, soit à l’extérieur, on les a fait payer leurs choix, c’était parfaitement joué.

Je trouve que les Bleus se sont parfaitement adaptés à ce qui s’est fait en face. Ce n’était pas super riche, c’est vrai, mais quand même, tactiquement, Gregg Popovich a tenté de nous faire déjouer par ces switchs pour compenser le manque de taille et on a quand même réussi à marquer des points facilement avec Rudy Gobert, même avec Guerschon Yabusele, qui a été très bon.

Pour moi, l’action du match, c’est quand Rudy pénètre pour essayer de provoquer la cinquième faute de Kevin Durant. Finalement, le ballon est sur le point de sortir, Guerschon se jette et donne le cuir à Evan Fournier. Ça montre toute l’abnégation, l’intelligence de jeu de l’équipe de France, de vouloir attaquer KD pour le faire sortir du match. Ça montre aussi le combat et, évidemment, le réalisme d’Evan qui a été tout bonnement incroyable, on le redit.

J’ai aussi envie de citer Nicolas Batum qui a fait le taff, qui a mis un énorme shoot à 3-points qui a permis de recoller. Commencer le match avec Nando De Colo à la mène, c’était également un peu surprenant. Mais finalement, c’était un choix très intéressant. On a trouvé des solutions, vraiment.

Alors qu’en face, on a senti que Team USA manquait de collectif. Ils se sont repliés sur des actions individuelles, ils se sont retrouvés bloqués offensivement. Jrue Holiday a été plutôt très bon, c’est vrai, mais c’était un feu de paille. Le chassé-croisé a tourné en notre faveur. Au moment où on recolle à égalité et on réussit à passer devant, c’était fini pour eux.

Pour résumer, c’est un match très abouti pour les Bleus. Battre deux fois de suite Team USA en compétition internationale, c’est incroyable, c’est un sentiment d’immense fierté pour l’équipe de France. Après, il ne faut pas retomber dans nos travers habituels : être très satisfaits d’un match et se relâcher après. Mais, dans tous les cas, on ne peut qu’être fiers de cette équipe. Tous les joueurs ont apporté, avec des points ou de l’énergie. Bravo, tout simplement.

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On y croyait, on l’espérait, ça s’est produit… On a réussi à battre Team USA ! Les Américains sont arrivés sans réellement de fond de jeu mais ils ont joué dur en première mi-temps. On a perdu beaucoup de ballons, ce qui leur a permis de rester dans le rythme. Dès qu’on perdait un ballon, on le payait cash. Surtout, l’adresse à 3-points était horrible avec 1/11 à la pause. Heureusement qu’Evan Fournier était vraiment chaud et qu’il a maintenu l’équipe de France hors de l’eau.

En deuxième mi-temps, on est revenus avec un tout autre esprit, avec de bien meilleures intentions. Dans les années précédentes, on aurait pu s’écrouler. Là, on est revenus sur le terrain comme des guerriers, en prenant soin des ballons. C’est vrai que les premiers shoots à 3-points qui rentrent dedans nous font beaucoup de bien. Encore une fois, Evan Fournier a eu la tête froide, il a été exceptionnel. Et surtout, on s’est mis à bien défendre, sans faire trop de fautes, à replier défensivement, à ne plus perdre de ballons, ni plus ni moins à jouer quasiment parfaitement…

Je suis très impressionné par le niveau de jeu développé par les Français. C’est vraiment intéressant ce qu’ils ont proposé, surtout le calme et la sérénité qui s’est dégagée. On les trouvait un peu apathiques sur la première mi-temps mais ils ont trouvé les ressources pour revenir quand il le fallait, au retour des vestiaires.

Le choix tactique payant, c’est celui de Vincent Collet de faire jouer Vincent Poirier avec Rudy Gobert puis Moustapha Fall au troisième quart-temps. Cette association de big men, c’est la clé du match. En face, c’était un peu limité un taille, ça jouait plutôt small ball, ça switchait beaucoup en défense. On a trouvé les solutions à ces switchs en donnant la balle soit à l’intérieur, soit à l’extérieur, on les a fait payer leurs choix, c’était parfaitement joué…

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Photo : Montage Basket Europe (FIBA / DR)

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