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L’oeil olympique de Fred Weis – « L’âme de ce match, c’est Nicolas Batum »

Frédéric Weis est le consultant basket d’Eurosport pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Pendant la quinzaine, le vice-champion olympique à Sydney en 2000 apporte son éclairage sur l’équipe de France pour Basket Europe. 21 ans après, les Bleus retournent en finale grâce à un succès flamboyant contre la

Frédéric Weis est le consultant basket d’Eurosport pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Pendant la quinzaine, le vice-champion olympique à Sydney en 2000 apporte son éclairage sur l’équipe de France pour Basket Europe. 21 ans après, les Bleus retournent en finale grâce à un succès flamboyant contre la Slovénie de Luka Doncic (90-89) ponctué par un contre de légende de Nicolas Batum. Les hommes de Vincent Collet défieront Team USA en finale, samedi, une équipe qu’ils ont battu en ouverture de ce même tournoi.

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On est tellement fiers de cette équipe de France. Qu’est-ce que ce match fut difficile et intense ! Rien n’a été simple face à cette incroyable équipe de Slovénie mais nos leaders ont répondu présents. A l’image de ce succès, Nicolas Batum commence le match en contrant Luka Doncic et il le termine avec un autre contre sensationnel sur Klemen Prepelic. L’âme de ce match, c’est Nico Batum.

Dès le départ, on sent que l’équipe de France est prête. Prête à affronter la Slovénie, qui elle aussi est préparée à un combat, cette équipe qui n’a jamais perdu avec Luka Doncic et ses 17 victoires pour aucune défaite avec son prodige. A partir de là, on sait ce qu’on doit faire. L’objectif : arrêter Luka Doncic. La solution : se relayer sur lui. Nicolas Batum défend principalement sur lui au début mais aussi Timothé Luwawu, qui rentre avec une intensité folle, qui fatigue Luka Doncic. Il ne fait qu’une erreur, TLC, c’est cette antisportive qui permet aux Slovènes de rester au contact. Mais on est dans le plan de jeu du début à la fin. On montre qu’on ne subit pas en jouant à notre rythme.

Sur le début du match, Mike Tobey nous fait mal mais on arrive aussi à trouver les solutions pour le stopper. On trouve les ressources collectivement et individuellement. Rudy Gobert fait le job en défense avec ses 4 contres, Nando De Colo est extraordinaire en chef d’orchestre, Evan Fournier met de très gros tirs… Et TLC, qui sortait du banc, a apporté comme jamais il n’a apporté en équipe de France, grâce à sa défense mais aussi à ses shoots.

Malgré tout, les Slovènes reviennent, au courage. Dans le money time, Prepelic a été extraordinaire. Il provoque une faute sur Evan Fournier, il met un gros shoot et bien décalé par Luka Magic, il tente de marquer un lay-up à la dernière seconde… Tout le monde pense que c’est fini. Et là, surprise, Batman sort un contre tentaculaire. Il le scotche contre le planche. Nando De Colo peut prendre quelques secondes pour réaliser… On a fait tomber la Slovénie de Luka Doncic pour retourner en finale, 21 ans après.

C’est une performance très solide. Rendez-vous compte, Luka Doncic n’avait jamais perdu depuis 17 matchs sous le maillot de la Slovénie. Ce n’est que la troisième fois de l’histoire que les Bleus sont en finale, après 1948 et 2000. C’est fantastique et historique. Difficile de faire le parallèle entre l’épopée de 2000 et celle-ci parce qu’il y a 21 ans, on n’avait pas de joueurs NBA. Pour moi, ces deux équipes de France sont incomparables. Tout était inattendu à cette époque. Les Etats-Unis, c’était des extraterrestres pour nous il y a 21 ans. On a joué cette finale en pensant que les Américains étaient invincibles. Ça semblait injouable. Nous, on était déjà très content de la médaille d’argent. Depuis, les choses ont changé, la NBA est devenue mondiale. Là, on ne vise plus le même métal. Ils visent l’or, ce qui ne veut pas dire qu’ils l’auront, mais c’est un objectif différent de 2000. On se dit que la France a une vraie chance et est une vraie terre de basket. Nicolas Batum est juste monstrueux dans ce tournoi, il apporte d’une façon incroyable. Les Clippers l’ont relancé cette année. On se rend compte de quel joueur il est. Parfois, on oublie, on se rappelle des mauvais moments parce que c’est plus facile. Cette campagne, et ces deux derniers matchs, pas seulement ce contre, ça fait tout oublier ce qu’il a pu faire avant, ça va au-delà. Il apporte tant à cette équipe de France. Evan Fournier est resté concentré dans son match. Il fait des petites fautes à la fin qui lui coûtent de ne pas finir le match mais dans l’ensemble, il est tellement irréprochable. Il a l’air très chaud et remonté pour jouer la finale.

Maintenant, après le tournoi qu’on fait, on peut continuer de rêver plus grand. En finale, c’est Team USA qui nous attend. Les Américains auront à coeur de se rattraper de leur défaite en ouverture face à nous. Et ils commencent enfin à jouer au basket.

Face à l’Australie, ils ont eu un peu de retard à l’allumage, ils ont compté jusqu’à 15 points de retard. Et puis quand ils ont décidé d’accélérer, ils sont quasiment devenus injouables. Kevin Durant est au sommet de son art. Il a porté son équipe jusqu’à maintenant. On a trouvé des solutions pour Luka Doncic, il faudra en trouver pour KD, qui est peut-être le meilleur joueur FIBA au monde.

Cette équipe américaine est prenable même si elle est quand même beaucoup plus forte que celle qu’on a affrontée au premier tour. Parce que trois joueurs revenaient des finales NBA, parce que le collectif n’était pas encore en place. Au final, ça se jouera entre la France et les Etats-Unis, on ne sait jamais. On est à 40 minutes d’une médaille d’or. Continuons de rêver !

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On est tellement fiers de cette équipe de France. Qu’est-ce que ce match fut difficile et intense ! Rien n’a été simple face à cette incroyable équipe de Slovénie mais nos leaders ont répondu présents. A l’image de ce succès, Nicolas Batum commence le match en contrant Luka Doncic et il le termine avec un autre contre sensationnel sur Klemen Prepelic. L’âme de ce match, c’est Nico Batum.

Dès le départ, on sent que l’équipe de France est prête. Prête à affronter la Slovénie, qui elle aussi est préparée à un combat, cette équipe qui n’a jamais perdu avec Luka Doncic et ses 17 victoires pour aucune défaite avec son prodige. A partir de là, on sait ce qu’on doit faire. L’objectif : arrêter Luka Doncic. La solution : se relayer sur lui. Nicolas Batum défend principalement sur lui au début mais aussi Timothé Luwawu, qui rentre avec une intensité folle, qui fatigue Luka Doncic. Il ne fait qu’une erreur, TLC, c’est cette antisportive qui permet aux Slovènes de rester au contact. Mais on est dans le plan de jeu du début à la fin. On montre qu’on ne subit pas en jouant à notre rythme…

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L’oeil olympique de Fred Weis – les Bleues en demi-finale !

Photo : Montage Basket Europe (FIBA / DR)

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