Après une saison régulière quasi-parfaite, Bourges a loupé la marche de la finale en tombant sur Lattes-Montpellier en demie, comme en Coupe de France deux mois plus tôt contre le même adversaire. Ce sont revanchardes que les Tango abordent une nouvelle saison avec un groupe quasiment inchangé, comme leurs ambitions.
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Même bases, mêmes objectifs. A Bourges, le club le plus titré de l’histoire du basket féminin, certaines choses ne changent pas. Comme les ambitions de titre. « Quand on est à Bourges, on sait ce que l’on a à faire », résume le coach Olivier Lafargue, en place depuis 2017. Pour toujours viser plus haut, le meilleur entraîneur de Ligue Féminine en 2021 a souhaité s’appuyer sur la même ossature que l’an dernier, avec neuf joueuses conservées.
Avec les départs de Magali Mendy et de la MVP de LFB en titre, Alexia Chartereau, le staff a fait appel à deux joueuses expérimentées pour compléter le groupe : la polyvalente Keisha Hampton (ex-Villeneuve d’Ascq) et la capitaine des Bleues, Endy Miyem, de retour pour sa 10e saison sous le maillot des Berruyères.
L’Euroleague, pas de droit à l’erreur
Au-delà des ambitions hexagonales, les Tango misent sur une qualification pour la plus prestigieuse des compétitions européennes, l’Euroleague, que le club dispute sans discontinuer depuis 26 ans. Les 22 et 23 septembre prochains, l’effectif se rendra à Schio en Italie pour défier l’équipe de Sandrine Gruda et Valence, vainqueur de l’Eurocup l’an dernier. Mais seule la première place de ce mini-tournoi à trois permettra de se qualifier. Le faux-pas est donc interdit, l’adversité très relevée, et ce très tôt dans la saison.
« On sait qu’on a des échéances très importantes et très vite. Ça charge un peu parce que, d’habitude, on a le temps de mettre des nouvelles choses en place pour performer dans la durée. Là il faut qu’on performe tout de suite. Il va vite falloir qu’on se mette en état d’esprit pour être conquérantes parce qu’on sait que ce ne sera pas simple », confie Olivier Lafargue à l’heure de la reprise au complet, et seulement trois semaines pour arriver prêtes.
Une préparation raccourcie du fait de l’arrivée tardive des quatre médaillées européennes et olympiques sous le maillot bleu (Duchet, Michel, Rupert, Miyem) mais aussi de son entraîneur, assistant de l’équipe de France, lui aussi en vacances prolongées. « La moitié du groupe sort de compétitions internationales. Ça aussi, c’est un critère à prendre en compte. On a fait le choix de leur dire de couper complètement pendant trois à quatre semaines, et qu’on fasse très attention à ne pas se blesser d’entrée. »
L’expérience et le collectif au coeur du projet
C’est donc avec un collectif de 11 joueuses, dont sept trentenaires et seulement trois étrangères, que Bourges va démarrer une nouvelle saison. Difficile de dégager un cinq de départ tant la profondeur de banc est de haut niveau, à tous les postes. Pour sa 4e saison, la première sans Alexia Chartereau, Iliana Rupert – sous contrat jusqu’en 2023 – est attendue comme la pierre centrale de l’édifice, tout comme Endy Miyem pour son grand retour dans le club de ses débuts.
« Le départ d’Alexia va refondre les responsabilités. Cela va laisser des opportunités à d’autres, notamment à Iliana (Rupert) qui va pouvoir prendre encore plus d’importance », explique Olivier Lafargue, qui espère reconquérir un titre qui lui échappe depuis 2018. La rentrée des classes est prévue le 2 octobre au Prado, contre La Roche Vendée.
Photo : Iliana Rupert (Euroleague)