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Guide Pro B 2021-22 – Boulazac : revoir l’élite au plus vite

Au terme d’une saison cauchemardesque, le Boulazac Basket Dordogne a été rétrogradé en Pro B. Une division où le club périgourdin compte bien ne pas s’attarder, grâce à un effectif qui ne manque pas de talent et un Nikola Antic revanchard pour le diriger. Comme chaque saison, Basket Europe offre à s

Au terme d’une saison cauchemardesque, le Boulazac Basket Dordogne a été rétrogradé en Pro B. Une division où le club périgourdin compte bien ne pas s’attarder, grâce à un effectif qui ne manque pas de talent et un Nikola Antic revanchard pour le diriger.

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Quand ça ne veut pas… Avant même le début de la saison passée, Boulazac a vu son infirmerie se remplir. Et le « chat noir » n’a pas quitté le Palio de toute la saison, pas un seul des 14 professionnels signés à un moment ou à un autre de l’exercice n’ayant pu disputer l’intégralité des rencontres de la saison régulière. Ajoutez à cela des erreurs de recrutement, une évidente impossibilité à créer un collectif cohérent et la catastrophe annoncée s’est produite : dernière place de la Jeep Élite et aller simple pour la Pro B. Raison de plus pour partir sur des bases totalement nouvelles cette saison, avec un effectif intégralement renouvelé, mixant valeurs sûres et jeunes pousses prometteuses. L’idée étant bien entendu de très vite remonter à l’étage supérieur.

1 Le bilan de la saison passée

Il y a eu des relents de catastrophe industrielle en Dordogne la saison dernière. Avec des Owen Klassen, des Jean-Frédéric Morency et d’autres qui ont passé plus de temps à l’infirmerie que sur le parquet, le Boulazac Basket Dordogne (BBD) n’a pu que passer l’exercice à souffrir, sans jamais voir une lueur lui permettant d’espérer se sauver de la relégation.

Nana Foulland

Résultat : une 18e place finale avec un terrible bilan de 4 victoires pour 30 défaites. Mouphtaou Yarou (13,9 points, 8,3 rebonds, 18,1 d’évaluation en 31 matchs) et Benjamin Sene (12,3 points, 4,9 passes, 11,3 d’évaluation en 33 matchs) ont bien tenté de hisser l’équipe sur leurs épaules, cela n’a pas suffi. Il faut dire qu’avec la 15e attaque (77,3 points marqués) et la 18e défense (87,6 points encaissés), une réussite de seulement 44,4 % aux tirs (18e), une défense concédant 50,6 % aux tirs (18e encore) et 36,0 rebonds (18e toujours) à ses adversaires, il n’y avait rien à espérer.

Bref, une saison à oublier…

2 Le recrutement

Pour passer à autre chose dans cette Pro B que le BBD n’avait plus connu depuis 2016-17, le club a fait table rase. Exit Thomas Andrieux à la manœuvre et bienvenue, pour le remplacer, à l’expérimenté Nikola Antic, à la recherche de sérénité après un début de saison dernière des plus agités à Antibes. Idem en ce qui concerne l’effectif. Hormis l’Espoir maison Paul Billong, tous les autres joueurs sont partis, sans laisser de regrets pour la plupart.

Paul Billong

Avec Claude Bergeaud, le directeur sportif, Nikola Antic s’est attaché à bâtir un roster complet, équilibré, mixant expérience et jeunesse. En ce qui concerne les joueurs français, Luc Loubaki, Bathiste Tchouaffé, Ivan Février, Jules Rambault et Olivier Cortale présentent deux caractéristiques communes : ils n’ont pas plus de 24 ans et connaissent déjà la Pro B, un atout généralement non-négligeable. Pour les épauler, Boulazac a fait ses courses dans diverses directions, en privilégiant les joueurs déjà passés en France ou y évoluant. Sont ainsi venus le meneur Marquis Wright (vu à Denain en 2019-20), l’ailier norvégien Chris-Ebou Ndow (à… Denain ces deux dernières saisons !) et, plus inattendu, le Belge Quentin Serron, passé par Gravelines-Dunkerque et Strasbourg à l’étage supérieur. Enfin, le pivot américano-ghanéen Nana Foulland va vivre sa première expérience dans l’Hexagone après un parcours exotique.

L’ensemble présente bien mais va devoir faire sans Olivier Cortale, victime d’une fracture de la main, jusque fin octobre environ. Pour le suppléer, Boulazac a d’abord fait appel à un vieux routier de la Pro B, Jimmy Djimrabaye, solide capitaine de Quimper ces dernières saisons, mais qui est parti à Vichy-Clermont début octobre. Un autre joueur est donc attendu.

3 Les objectifs

La préparation et les premiers matchs officiels de la saison ont permis de constater que, plus que d’une individualité au-dessus des autres, le danger viendra d’un peu partout. Exemple type, le match de coupe de France contre La Rochelle (victoire 93-78) avec Bathiste Tchouaffé à 26 points et 32 d’évaluation, Chris-Ebou Ndow à 16 points et 17 d’éval, Marquis Wright à 15 et 14, Ivan Février à 11 et 10 ou Nana Foulland à 11 et 17.

Si, pour le moment, Marquis Wright s’attache surtout à créer des automatismes et à faire jouer ses équipiers, et si Quentin Serron est encore en phase d’adaptation à la Pro B, l’ensemble boulazacois semble bien équilibré, capable de bien attaquer comme de bien défendre.

Partant de là, si le BBD continue à progresser dans cette voie – et si le « chat noir » de la saison passée a quitté le Palio –, le club périgourdin aura toutes les armes en main pour atteindre son objectif de remontée immédiate. Il n’est certes pas le seul à avoir cette idée en tête (n’est-ce pas Chalon-sur-Saône ?), mais il ne sera sans doute pas loin de pouvoir la concrétiser.

Les mouvements de l’intersaison

Restent au club : Paul Billong (contrat pro, 1 an)

Départs : Thomas Andrieux (coach), Kevin Harley (Chalon/Saône), Benjamin Sene (Nanterre/Betclic Élite), Aaron Best, Léo Billon (Saint-Quentin, prêt), John Flowers, Jérémy Nzeulie, Mouphtaou Yarou, Owen Klassen, Jean-Frédéric Morency, Cameron Wells (Bayreuth/Allemagne), Mouhammad Faye

Arrivées : Nikola Antic (coach, sans club), Jules Rambaut (Quimper, 1 an), Bathiste Tchouaffé (Quimper), Olivier Cortale (Saint-Chamond), Ivan Février (Nanterre/Jeep Élite), Luc Loubaki (Lille), Nana Foulland (USA/Ghana, Udine/Italie D2), Chris Ebou Ndow (Norvège, Denain), Marquis Wright (USA, Cluj Napoca/Roumanie), Quentin Serron (BEL, Bilbao, Espagne).

L’effectif 2021-22

Meneur : Marquis Wright (USA, 26 ans, 1,85 m), Paul Billong (19 ans, 1,93 m)

Arrière : Quentin Serron (1,90m, 31 ans) Bathiste Tchouaffé (23 ans, 1,96 m), Luc Loubaki (24 ans, 1,93 m)

Ailier : Chris-Ebou Ndow (Norvège, 27 ans, 2,01 m)

Ailier-fort : Ivan Février (22 ans, 2,04 m), Jules Rambaut (23 ans, 2,02 m)

Pivot : Nana Foulland (USA/Ghana, 25 ans, 2,08 m), Olivier Cortale (24 ans, 2,07 m),

Entraîneur : Nikola Antic (France-Monténégro)

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Marquis Wright
Né le 5 juillet 1995 (26 ans) – 1,85 m – Poste 1 – Américain

Stats Roumanie : 10,3 points à 46,0 % aux tirs (dont 37,1 % à trois-points), 2,2 rebonds, 3,1 passes, 0,9 interception, 2,2 balles perdues pour 7,3 d’évaluation en 26 minutes (26 matchs)

Sorti de la fac de Siena en 2017 avec 16,8 points et 5,0 passes au compteur, il a ensuite bourlingué entre Hongrie (Kormend), Israël (Rishon Le Zion) puis Denain, il y a deux saisons. Où il a laissé de bons souvenirs, produisant 12,2 points et 5,9 passes (3e passeur de Pro B) aux côtés de Chris-Ebou Ndow. L’année dernière, il a d’abord joué à Prienai, en Lituanie (17,9 points et 5,2 passes) avant de rejoindre le Cluj-Napoça coaché par Dusko Vujosevic. Pas forcément très adroit, il arrive tout de même à réussir 34-35 % de ses tentatives à trois-points. Il se distingue surtout par son sens de la passe, mais aussi, ce qui est moins positif, par ses nombreuses pertes de balle (entre 2,5 et 3,8 par saison).

Quentin Serron
Né le 25 février 1990 (31 ans) – 1,90 m – Poste 2 – Belge

Stats Liga ACB (Espagne) : 4,5 points à 58,2 % à deux-points et 28,9 % à trois-points, 1,8 rebond, 1,0 passe, 0,7 interception, 0,8 balle perdue pour 2,9 d’évaluation en 16 minutes (22 matchs)

S’il n’avait pas peiné la saison dernière à Bilbao, en Liga ACB, l’international belge ne serait certainement pas en Pro B. Meilleur jeune du championnat belge avec Ostende en 2010-11, 4 fois champion du plat pays avec le même club, meilleur joueur belge en 2016, il a fait le tour de la question dans son pays natal avant de rejoindre la France. Il y passe deux saisons à Gravelines-Dunkerque (8,7 points (48,5 % aux tirs, 40,6 % à trois-points), 3,6 rebonds, 3,6 passes, 12,1 d’évaluation en 2017-18) et deux autres à Strasbourg, la dernière restant inachevée avec le départ du natif d’Etterbeck à Bilbao. Joueur costaud, intelligent, tourné vers le collectif, bon shooteur, intense, il semble avoir besoin d’un environnement qui lui convienne pour s’épanouir pleinement. S’il le trouve en Dordogne, il sera sans doute un joueur majeur de Pro B.

Chris-Ebou Ndow
Né le 10 décembre 1993 (27 ans) – 2,01 m – Poste 3 – Norvégien

Stats Pro B : 10,5 points à 42,3 % aux tirs (dont 29,1 % à trois-points), 6,6 rebonds, 2,1 passes, 1,0 interception, 1,3 balle perdue pour 13,3 d’évaluation en 29 minutes (34 matchs)

Ayant passé une partie de la saison 2019-20 avec Marquis Wright à Denain, nul doute que le Norvégien aura déjà des automatismes avec son meneur. Né à Stavenger, le grand ailier s’est formé en partie au pays, un peu en D2 allemande, plus en NCAA II, à Northwest Missouri State, d’où il est sorti en 2018 après une saison à 13,8 points et 7,7 rebonds. Il est ensuite revenu une saison en Norvège (où il est élu joueur de l’année) avant de venir à Denain, où il a donné toute satisfaction. Sans tirer la couverture à lui, il remplit toutes les colonnes statistiques même s’il est un peu fâché avec son tir à trois-points. Solide, vif, bon défenseur, il apporte du liant au collectif.

Ivan Février
Né le 8 février 1999 (22 ans) – 2,04 m – Poste 4 – Français

Stats Pro B : 9,3 points à 42,7 % aux tirs (dont 16,1 % à trois-points), 4,5 rebonds, 1,3 passe, 0,3 interception, 1,0 balle perdue pour 9,2 d’évaluation en 23 minutes (6 matchs)

L’année de l’éclosion ? C’est en tout cas ce qu’on attend du Lillois, qui n’a pour le moment jamais réussi à s’imposer à l’étage supérieur, que ce soit à Levallois (où il a été formé) ou à Nanterre, qui a fini la saison passée par le libérer pour qu’il finisse la saison à Blois, en Pro B. Là, l’ailier-fort aimant s’écarter n’a pas vraiment convaincu, par la faute surtout d’une adresse à trois-points suspecte alors que c’est normalement l’un de ses points forts. Très motivé, il ne rechigne jamais à aller au charbon mais manque parfois un peu de technique et de lucidité. Sur la préparation et les premiers matchs de la saison, il a montré qu’il pouvait être décisif, même s’il n’a pas encore retrouvé la mire à trois-points (4/11 en rencontres officielles, 3/13 en prépa).

Nana Foulland
Né le 21 octobre 1995 (25 ans) – 2,08 m – Poste 5 – Américano-Ghanéen

Stats A2 (Italie D2) : 11,4 points à 61,1 % aux tirs, 8,9 rebonds, 1,3 passe, 0,6 interception, 1,0 contre, 1,8 balle perdue pour 16,8 d’évaluation en 28 minutes (32 matchs)

Son cursus ne semble apporter aucune garantie : sortie d’une fac de NCAA II, il est passé sans grand succès par Israël, la Roumanie (Cluj-Napoça comme Marquis Wright, mais pas en même temps) avant de se montrer bien plus rentable à Sopot, en Pologne  (12,4 points, 8,8 rebonds, 1,3 contre, 17,4 d’éval) puis à Udine, en Italie (11,4 points, 8,9 rebonds, 1,0 contre, 16,8 d’éval). Très adroit de près (jamais moins de 60 % aux tirs), il ne tire jamais à longue distance (0/4… en carrière !), la faute à une main hésitante : entre 46,7 et 55 % aux lancers francs en carrière. Il compense en étant très présent au rebond des deux côtés du parquet, en défendant fort et en jouant collectif. Perd peu de balles (environ 1,5 en 28 minutes par match).

Le banc

Paul Billong
Né le 9 octobre 2001 (19 ans) – 1,93 m – Poste 1 – Français

Stats Jeep Élite : 2,1 points à 40,3 % aux tirs (dont 32,6 % à trois-points), 0,7 rebond, 1,1 passe, 0,6 interception, 1,1 balle perdue pour 1,9 d’évaluation en 9 minutes (21 matchs)

Stats Espoirs : 14,7 points à 48,4 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/7), 5,3 rebonds, 5,0 passes, 2,7 interceptions, 5,7 balles perdues pour 15,0 d’évaluation en 30 minutes (3 matchs)

L’enfant du club, où il est arrivé à 15 ans. Pour l’heure, c’est un meneur vif, capable d’apporter du rythme et de défendre. Il se montre bon rebondeur pour son poste. En revanche, il perd trop de balles et doit travailler sur son tir à distance ainsi que sur l’organisation du jeu.

Bathiste Tchouaffé
Né le 19 mai 1998 (23 ans) – 1,96 m – Poste 3-2 – Français

Stats Pro B : 12,5 points à 50,0 % aux tirs (dont 47,6 % à trois-points), 3,9 rebonds, 1,0 passe, 1,1 interception, 1,1 balle perdue pour 13,2 d’évaluation en 27 minutes (33 matchs)

En échec en Jeep Élite à Nanterre puis à Bourg, il s’est retrouvé à Poitiers en Pro B en 2019-20. Mal à l’aise en première partie de saison, il a explosé par la suite, avant de confirmer la saison dernière à Quimper. En confiance, c’est un sniper létal. Et il peut prendre pas mal de rebonds. De belles qualités athlétiques. Doit gagner en constance et apporter plus encore en défense.

Luc Loubaki
Né le 20 janvier 1997 (24 ans) – 1,93 m – Poste 1-2 – Français

Stats Pro B : 5,8 points à 36,4 % aux tirs (dont 18,6 % à trois-points), 2,0 rebonds, 1,4 passe, 1,1 interception, 1,6 balle perdue pour 5,3 d’évaluation en 19 minutes (33 matchs)

Comme Bathiste Tchouaffé, il n’a pas réussi à faire son trou à l’étage supérieur, que ce soit à Orléans ou à Monaco. En cours de saison 2018-19, il est donc descendu en Pro B à Lille, où il a réussi de bonnes choses : 7,7 points, 33,9 % à trois-points, 3,3 rebonds, 2,5 passes, 8,9 d’éval sur 22 matchs en 2019-20. Mais la saison passée s’est moins bien déroulée. Pas un grand passeur, terriblement maladroit à trois-points. Mais un défenseur de premier ordre.

Jules Rambault
Né le 6 avril 1998 (24 ans) – 2,02 m – Poste 4 – Français

Stats Pro B : 6,0 points à 47,7 % aux tirs (dont 28,4 % à trois-points), 2,6 rebonds, 1,1 passe, 0,5 interception, 0,9 balle perdue pour 6,7 d’évaluation en 16 minutes (34 matchs)

Formé au Centre Fédéral puis à Châlons-Reims, l’intérieur rémois a dû s’exiler en NM1, à Bordeaux, pour ses premiers pas professionnels. Une saison sans grand relief, aux alentours des 6 points et 2 rebonds. Il s’est montré sous un bien meilleur jour à Quimper la saison passée. Un joueur énergique, mobile, champion de France 3×3 avec Team Nantes, sélectionné en équipe de France 3×3.

Olivier Cortale
Né le 16 mars 1997 (24 ans) – 2,07 m – Poste 4 – Français

Stats Pro B : 10,5 points à 46,7 % aux tirs (dont 30,0 % à trois-points), 6,0 rebonds, 1,8 passe, 0,5 contre, 0,4 interception, 2,0 balles perdues pour 12,4 d’évaluation en 25 minutes (30 matchs)

Encore un joueur qui n’a pour l’instant pas réussi à faire sa place à l’étage supérieur. Formé à Strasbourg à la sortie du Centre Fédéral, il est resté en Alsace mais en Pro B en 2018-19, à Gries-Oberhoffen avant de remonter en Jeep Élite à Roanne. Une expérience guère concluante (5,1 points, 2,9 rebonds, 5,5 d’éval), amenant le natif de Clamart à redescendre en Pro B à Saint-Chamond, où il s’est montré bien plus à son aise. S’est fracturé la main début septembre. Il devrait manquer environ deux mois de compétition.

Jimmy Djimrabaye
Né le 8 avril 1992 (29 ans) – 2,03 m – Poste 4-5 – Centrafricain (JFL)

Stats Pro B : 6,3 points à 44,5 % aux tirs (dont 55,4 % à trois-points), 3,7 rebonds, 0,9 passe, 0,7 interception, 1,6 balle perdue pour 6,9 d’évaluation en 19 minutes (34 matchs)

Le très souriant natif de Bangui (République Centrafricaine) est un pilier de la Pro B, où il a passé huit saisons, en alternance avec quelques apparitions en Pro A et une petite expérience en NM1. À Quimper, son rôle allait bien au-delà des stats : il était le capitaine de l’équipe. Combatif, bon défenseur, joueur de collectif, il fait toujours l’unanimité humainement. Pigiste médical d’Olivier Cortale.

Le coach

Nikola Antic
Né le 2 juillet 1959 (62 ans) – Franco-Monténégrin

Même avec toute son expérience, le natif de Mitrovica ne s’attendait sans doute pas à vivre la galère dans laquelle il s’est retrouvé embarqué en début de saison dernière avec Antibes, ne sachant jamais à l’avance quel joueur ses dirigeants allaient recruter et se faisant même couper au bout de trois journées ! Avant cela, celui qui est venu en France pour y suivre sa femme handballeuse professionnelle a joué jusqu’à ses 40 ans avant de devenir entraîneur. En Pro B, il a coaché Charleville-Mézières, Châlons-Reims et Antibes. À Boulazac, il va travailler avec Anthony Stanford, comme à Châlons-Reims et Antibes !

Assistant : Anthony Stanford (49 ans)

Photo d’ouverture et toutes photos : crédit BBD

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Quand ça ne veut pas… Avant même le début de la saison passée, Boulazac a vu son infirmerie se remplir. Et le « chat noir » n’a pas quitté le Palio de toute la saison, pas un seul des 14 professionnels signés à un moment ou à un autre de l’exercice n’ayant pu disputer l’intégralité des rencontres de la saison régulière. Ajoutez à cela des erreurs de recrutement, une évidente impossibilité à créer un collectif cohérent et la catastrophe annoncée s’est produite : dernière place de la Jeep Élite et aller simple pour la Pro B. Raison de plus pour partir sur des bases totalement nouvelles cette saison, avec un effectif intégralement renouvelé, mixant valeurs sûres et jeunes pousses prometteuses. L’idée étant bien entendu de très vite remonter à l’étage supérieur.

1 Le bilan de la saison passée

Il y a eu des relents de catastrophe industrielle en Dordogne la saison dernière. Avec des Owen Klassen, des Jean-Frédéric Morency et d’autres qui ont passé plus de temps à l’infirmerie que sur le parquet, le Boulazac Basket Dordogne (BBD) n’a pu que passer l’exercice à souffrir, sans jamais voir une lueur lui permettant d’espérer se sauver de la relégation.

Nana Foulland

Résultat : une 18e place finale avec un terrible bilan de 4 victoires pour 30 défaites. Mouphtaou Yarou (13,9 points, 8,3 rebonds, 18,1 d’évaluation en 31 matchs) et Benjamin Sene (12,3 points, 4,9 passes, 11,3 d’évaluation en 33 matchs) ont bien tenté de hisser l’équipe sur leurs épaules, cela n’a pas suffi. Il faut dire qu’avec la 15e attaque (77,3 points marqués) et la 18e défense (87,6 points encaissés), une réussite de seulement 44,4 % aux tirs (18e), une défense concédant 50,6 % aux tirs (18e encore) et 36,0 rebonds (18e toujours) à ses adversaires, il n’y avait rien à espérer.

Bref, une saison à oublier…

2 Le recrutement

Pour passer à autre chose dans cette Pro B que le BBD n’avait plus connu depuis 2016-17, le club a fait table rase. Exit Thomas Andrieux à la manœuvre et bienvenue, pour le remplacer, à l’expérimenté Nikola Antic, à la recherche de sérénité après un début de saison dernière des plus agités à Antibes. Idem en ce qui concerne l’effectif. Hormis l’Espoir maison Paul Billong, tous les autres joueurs sont partis, sans laisser de regrets pour la plupart.

Paul Billong

Avec Claude Bergeaud, le directeur sportif, Nikola Antic s’est attaché à bâtir un roster complet, équilibré, mixant expérience et jeunesse. En ce qui concerne les joueurs français, Luc Loubaki, Bathiste Tchouaffé, Ivan Février, Jules Rambault et Olivier Cortale présentent deux caractéristiques communes : ils n’ont pas plus de 24 ans et connaissent déjà la Pro B, un atout généralement non-négligeable. Pour les épauler, Boulazac a fait ses courses dans diverses directions, en privilégiant les joueurs déjà passés en France ou y évoluant. Sont ainsi venus le meneur Marquis Wright (vu à Denain en 2019-20), l’ailier norvégien Chris-Ebou Ndow (à… Denain ces deux dernières saisons !) et, plus inattendu, le Belge Quentin Serron, passé par Gravelines-Dunkerque et Strasbourg à l’étage supérieur. Enfin, le pivot américano-ghanéen Nana Foulland va vivre sa première expérience dans l’Hexagone après un parcours exotique.

L’ensemble présente bien mais va devoir faire sans Olivier Cortale, victime d’une fracture de la main, jusque fin octobre environ. Pour le suppléer, Boulazac a fait appel à un vieux routier de la Pro B, Jimmy Djimrabaye, solide capitaine de Quimper ces dernières saisons.

3 Les objectifs

La préparation et les premiers matchs officiels de la saison ont permis de constater que, plus que d’une individualité au-dessus des autres, le danger viendra d’un peu partout. Exemple type, le match de coupe de France contre La Rochelle (victoire 93-78) avec Bathiste Tchouaffé à 26 points et 32 d’évaluation, Chris-Ebou Ndow à 16 points et 17 d’éval, Marquis Wright à 15 et 14, Ivan Février à 11 et 10 ou Nana Foulland à 11 et 17.

Si, pour le moment, Marquis Wright s’attache surtout à créer des automatismes et à faire jouer ses équipiers, et si Quentin Serron est encore en phase d’adaptation à la Pro B, l’ensemble boulazacois semble bien équilibré, capable de bien attaquer comme de bien défendre.

Partant de là, si le BBD continue à progresser dans cette voie – et si le « chat noir » de la saison passée a quitté le Palio –, le club périgourdin aura toutes les armes en main pour atteindre son objectif de remontée immédiate. Il n’est certes pas le seul à avoir cette idée en tête (n’est-ce pas Chalon-sur-Saône ?), mais il ne sera sans doute pas loin de pouvoir la concrétiser.

Les mouvements de l’intersaison

Restent au club : Paul Billong (contrat pro, 1 an)

Départs : Thomas Andrieux (coach), Kevin Harley (Chalon/Saône), Benjamin Sene (Nanterre/Betclic Élite), Aaron Best, Léo Billon (Saint-Quentin, prêt), John Flowers, Jérémy Nzeulie, Mouphtaou Yarou, Owen Klassen, Jean-Frédéric Morency, Cameron Wells (Bayreuth/Allemagne), Mouhammad Faye

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