Orphelins du coach Jean-Marc Dupraz et de l’emblématique Nicolas Taccoen, les Red Giants de Lille se sont reconstruits en misant sur des joueurs connaissant le championnat français. Avec comme objectif de faire au moins aussi bien que la saison dernière.
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À regarder le roster lillois de cette nouvelle saison, on est surpris de voir que le Lille Métropole Basket dispose seulement de la 14e masse salariale de Pro B (650 000 €). Malgré des départs impactants et ces ressources limitées, les Red Giants présentent beau et peuvent légitimement regarder du côté des play-offs.
1 Le bilan de la saison passée
Le LMBC n’a pas démarré sa saison 2020-21 de la meilleure des manières, enchaînant les défaites. Mais l’équipe alors dirigée par Jean-Marc Dupraz s’est reprise, finissant l’exercice à la 9e place avec un bilan de 18 victoires pour 16 défaites. Si la balance finale s’est révélée positive, cela n’a pas vraiment été grâce à l’attaque lilloise : avec 76,4 points marqués, Lille était 15e défense (ce qui est quand même mieux que les 63,5 produits lors de la Leaders Cup de cette même saison…). Malgré un fort nombre de tirs tentés (63,4, 4e moyenne de Pro B) et 19,5 passes (5e moyenne), Lille a souffert du fait d’une adresse médiocre (45,8 % de réussite aux tirs, 11e, 33,4 % à trois-points, 14e, et pis, 69,6 % aux lancers francs, 15e). Autre lacune flagrante : un gros manque d’agressivité offensive qui se traduit par une 17e place au nombre de fautes provoquées (18,0) et une 18e et dernière au nombre de lancers francs tentés, 15,1.
À l’inverse, les Red Giants ont plutôt bien défendu. Certes, leurs adversaires ont réusi 36,9 % de leurs tirs à trois-points (16e plus mauvaise moyenne) mais en limitant considérablement les possibilités adverses : les opposants de Lille ne pouvaient tenter que 58,4 tirs par match (2e meilleure moyenne). Par ailleurs, les Lillois se sont montré plutôt dominateurs au rebond. Certes, ils n’en ont pris que 35,2 par match (11e moyenne), mais leurs adversaires ont souffert dans ce secteur : ils n’ont pris que 8,6 rebonds offensifs (personne n’a fait pire) et 33,3 rebonds au total, là encore meilleure moyenne défensive.
2 Le recrutement
L’intersaison a donc été le théâtre de profonds changements dans le club lillois. Son entraîneur en chef depuis 4 saisons, Jean-Marc Dupraz, a décidé de voler vers de nouvelles aventures. Pis encore, le combatif Nicolas Taccoen, symbole des vertus nordistes, 13 ans de présence au club, capitaine de toujours, a décidé à 35 ans de prendre sa retraite. Un grand vide dans la raquette lilloise. Au total, ce sont cinq joueurs qui ont quitté l’effectif, mais Lille a réussi une bonne opération en prolongeant deux des trois meilleures évaluations de la saison, le grand meneur Raijon Kelly et le combatif intérieur Thomas Hieu-Courtois ainsi que les jeunes Louis Rucklin et Lorenzo Thirouard-Samson. À ce quartet, il faut ajouter Jean-Victor Traoré toujours sous contrat.

Pour les accompagner, le LMBC a principalement prospecté dans les championnats français. Yohan Choupas et Essomé Miyem arrivent ainsi de centres de formation de Jeep Élite, le second ayant également passé quelques temps en Pro B, alors que les non-JFL Zimmy Nwogbo et Asier Zengotitabengoa sont des habitués de la seconde division française. De fait, seul le Dominicain Adonys Henriquez est un rookie de nos contrées, puisque même le remplaçant médical d’Essomé Miyem pour ces prochains mois, Soriah Bangura, connaît par cœur la Pro B. Quant à l’entraîneur appelé à remplacer Jean-Marc Dupraz, il n’a pas fallu chercher loin pour le trouver : Maxime Bézin était l’assistant de l’ancien Limougeaud pendant ces quatre dernières saisons.
3 Les objectifs
La continuité dans l’effectif et dans la philosophie du staff technique n’a cependant pas permis aux Red Giants de présenter un bilan mirobolant en préparation. Seul point original, le LMBC a réussi l’exploit de faire deux matchs nuls en l’espace de deux jours ! Pour le reste, cette prépa a surtout permis de confirmer les bonnes dispositions