Aller au contenu

ITW Guerschon Yabusele (Real Madrid) : « Même des équipes NBA ont été impressionnées par les structures qu’il y a ici »

Meilleur scoreur du Real cette saison en Euroleague comme en Liga Endesa, Guerschon Yabusele va retrouver l’ASVEL, son précédent club, mardi soir (20 h) à l’Astroballe. Plaisir de revoir ses anciens coéquipiers, nouveau rôle et nouvelle vie à Madrid avec les « quatre fantastiques » ou encore son ave

Meilleur scoreur du Real cette saison en Euroleague comme en Liga Endesa, Guerschon Yabusele va retrouver l’ASVEL, son précédent club, mardi soir (20 h) à l’Astroballe. Plaisir de revoir ses anciens coéquipiers, nouveau rôle et nouvelle vie à Madrid avec les « quatre fantastiques » ou encore son avenir en équipe de France… le vice-champion olympique se confie à Basket Europe.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

L’année 2021 fut celle de l’ascension pour Guerschon Yabusele. Après le doublé championnat-coupe avec l’ASVEL, le natif de Dreux (2,03 m, 25 ans) a obtenu la médaille d’argent aux Jeux de Tokyo avec l’équipe de France avant de signer du côté du Real Madrid, bâti autour d’un quatuor français (avec Heurtel, Causeur et Poirier). Après seulement une quinzaine de matches avec son nouveau club, le « Bear » est aujourd’hui le leader offensif de la puissance espagnole tant en Euroleague (12,9 points, 4,6 rebonds et 1,9 passe en 27 minutes) qu’en Liga Endesa (12,2 points, 4,8 rebonds, 1,7 passe en 28 minutes).

Guerschon, ces retrouvailles avec l’ASVEL auront une saveur particulière. Ça fait plaisir de revenir ici ?
« C’est un super feeling. Je suis très heureux de revenir à Villeurbanne, après la très belle année qu’on a pu faire avec l’ASVEL. Je suis bien sûr très content de revoir tout le monde et rejouer contre mes anciens coéquipiers. C’est le genre de dates que l’on retient, le genre de matches qu’on aime jouer. »

C’est le club qui vous a révélé sur la scène européenne quelque part, et où vous avez gagné vos premiers titres en pro. Quelle place a l’ASVEL dans votre coeur ?
« Une très grande place, quand même. On a fait beaucoup de choses ensemble, que ce soit les deux succès en Euroleague contre Barcelone, la série de six victoires, faire le doublé Coupe de France – championnat… A l’ASVEL, ça a été une très grande année de champions. »

Malgré les nombreux changements à l’intersaison, l’ASVEL réalise un très bon début de saison. Est-ce que ça vous surprend ?
« Non, pas du tout. C’est vraiment une équipe, un groupe qui est un train de grandir. On a pu montrer ce dont on était capable de faire l’année dernière. Ils ont gardé la plupart des gars dans l’équipe, c’est le même coaching staff, ils continuent leur évolution. Et je pense qu’ils n’ont pas encore fini. Le projet est en cours et l’ASVEL va continuer de s’améliorer d’année en année. »

De quoi faudra-t-il vous méfier mardi soir ?
« Il faudra se méfier de tout le monde, c’est une équipe qui joue bien ensemble. Forcément, Elie Okobo et Chris Jones sont les deux plus grandes menaces, ils réalisent un début de saison fantastique. On sait qu’ils vont essayer de nous attaquer comme ça mais on sera prêts à jouer notre meilleur basket, en défense comme en attaque, et essayer de décrocher cette victoire (NDLR : ce serait la sixième de rang). »

Guerschon Yabusele a réalisé une « année de champions » avec l’ASVEL la saison dernière (c) Infinity Nine Media

Vous avez rejoint trois autres Français au Real Madrid (Fabien Causeur, Vincent Poirier et Thomas Heurtel). C’est du quasiment jamais vu pour des Français à l’étranger, d’autant plus chez un grand d’Europe (le FC Barcelone comptait un quatuor tricolore composé de Thomas Heurtel, Edwin Jackson, Adrien Moerman et Kevin Seraphin lors de la saison 2017-2018, mais il n’a jamais disputé le moindre match ensemble). Est-ce que ça aide d’avoir des coéquipiers français ?
« Oui, forcément. Surtout qu’il y en a un, Fabien Causeur, qui est déjà là depuis quelques années (NDLR : depuis 2017). C’est lui qui nous a tous expliqué comment le club fonctionnait. En plus, il a une compréhension du jeu qui est différente, il a pris énormément d’expérience ici. Parfois, on se retrouve à quatre sur le terrain, on se connait tous très bien. Avant de venir, j’avais joué avec Vincent et Thomas en équipe de France, avec Thomas aussi à l’ASVEL. Donc on a nos repères entre nous, on se comprend comme ça. Et c’est toujours plus facile d’avoir des connexions quand tu as déjà joué avec eux. »

Vous vous voyez avec les autres Français en dehors du terrain à Madrid ?
« On se voit assez souvent, on essaie de faire des choses ensemble. Bon, avec Fabien, un peu moins car sa femme a accouché il n’y a pas longtemps, ça avait été la même chose avec Thomas dernièrement. On s’est dit plusieurs fois qu’il fallait qu’on s’organise quelque chose ensemble, on essaie de garder la connexion en dehors du terrain, que ce soit entre Français ou avec les autres joueurs de Madrid. Mais ça se passe super bien, on habite pas loin les uns des autres. Quand on a l’occasion de se faire un petit restaurant, on le fait ensemble. Il n’y a pas d’égos entre nous, c’est la meilleure des choses. »

Vous apportez à quatre plus 41,7 % de la contribution au scoring en Liga Endesa et 45,5 % en Euroleague, avec chacun un rôle important. Vous aimez bien ce surnom des « Quatre Fantastiques » ?
« Ouais, c’est très sympa. Ça vient de moi à la base, j’avais dit ça en premier lors de notre tournoi de présaison. C’est sympa, on a aussi entendu les « Quatre Mousquetaires ». On en rigole entre nous, ça fait partie de nous et de cette équipe. »

« En présaison, on mettait des musiques dans le vestiaire et Pablo Laso lui-même a mis du Damso, il a mis « 911 ». Il m’a dit qu’il aimait cette musique, et que ses enfants écoutaient ça tout le temps. Pour le coup, il m’a bien surpris. »

Ça vous arrive de parler français sur le terrain ?
« Bien sûr, quand je dois dire quelque chose à Thomas, à Vincent ou à Fabien, je ne vais pas leur dire en anglais ou en espagnol (rires). »

Et apprenez-vous l’espagnol ?
« J’apprends. J’essaie en tout cas, j’ai des cours. J’essaie de progresser parce que je pense que c’est important de parler la langue du pays dans lequel je joue. Ça ira mieux dans pas longtemps. »

C’est vrai que Pablo Laso écoute du Damso dans le vestiaire ?
« (Rires). C’est une très bonne anecdote, effectivement. En début d’année, en présaison, on mettait des musiques dans le vestiaire et c’est lui-même qui a mis du Damso, il a mis « 911 ». Lui-même m’a dit qu’il aimait cette musique, et que ses enfants écoutaient ça tout le temps. Donc pour le coup, il m’a bien surpris en mettant cette musique. »

Guerschon Yabusele contre le Bayern Munich. (c) Euroleague

Sur le terrain, Pablo Laso vous laisse pas mal de libertés…
« Pablo connait parfaitement le jeu, il a une expérience incroyable et un très grand palmarès. Chaque fois qu’il a quelque chose à me dire, je l’écoute. C’est quelqu’un qui comprend son équipe, qui nous laisse beaucoup de libertés. On peut s’exprimer comme on veut sur le terrain. »

Quelle image le basket français a en Espagne selon vous ?
« Le basket français prend de plus en plus de valeur à l’étranger. Cette année, on est beaucoup de Français en Espagne, notamment mes anciens coéquipiers Amine Noua et Ismael Bako (NDLR : qui lui est Belge). Il y en a plein d’autres, je pense à Sylvain Francisco, même si ce n’est pas mon ancien coéquipier. On est plusieurs à être là-bas, on trouve nos repères et on s’installe vraiment dans la culture espagnole. On prend du respect et de la valeur un peu plus chaque jour. »

Ils sont désormais 14 Français en Liga ACB cette saison : Thomas Heurtel, Fabien Causeur, Guerschon Yabusele, Vincent Poirier (Real Madrid), Louis Labeyrie (Valence), Sidy Cissoko (Vitoria), Amine Noua (Andorre), Sylvain Francisco (Manresa), Axel Bouteille (Malaga), Jonathan Rousselle, Valentin Bigote et Damien Inglis (Bilbao), Andrew Albicy (Gran Canaria) et Ibrahim Magassa (Séville).

À titre personnel, vous êtes le joueur le plus utilisé et le meilleur marqueur du Real depuis le début de la saison. Ça ne doit pas laisser indifférent ?
« C’est très flatteur, mais comme je l’ai déjà dit précédemment, j’essaie vraiment de ne pas me focaliser sur mes performances individuelles. Le plus important, ce sont les résultats de l’équipe. On essaie vraiment de gagner collectivement le plus de matches possibles. Un soir ça va être moi, le lendemain ça sera un autre. On est vraiment une équipe où chacun peut scorer, c’est ça qui fait notre force. »

Votre adaptation reste rapide et votre rôle très important, notamment dans le money time comme lors de la victoire sur le Bayern il y a dix jours…
« Oui, c’est vrai, ça peut arriver. Mais je ne suis pas le seul. Contre Fuenlabrada, Sergio (Llull) met d’énormes tirs, Thomas (Heurtel) met un buzzer beater. Ça peut vraiment varier selon les matches. Quant à mon rôle, comme Trey Thompkins et Anthony Randolph étaient blessés, je savais que j’allais devoir m’adapter très vite. Et je suis arrivé en forme et prêt après cet été en équipe de France. »

« Quand tu entends « Real Madrid », tu es déjà impressionné rien que par le palmarès. Mais quand tu arrives ici et que tu fais partie de l’équipe, c’est encore autre chose. La structure d’entraînement, je n’ai jamais vu quelque chose comme ça. Forcément, en ayant tout ça autour de toi, tu es focus que sur le basket, tu ne peux que performer. »

Pouvez-vous nous raconter les coulisses de votre signature au Real ?
« Avec mon agent, on avait des contacts avec certaines équipes, mais on s’est dit que quand le Real te veut dans son équipe, c’est dur de refuser. Pour moi, le Real est le meilleur club en Europe, c’est celui qui se rapproche le plus de la NBA. C’est un club professionnel depuis longtemps. Venir ici, pour moi, ça a été la meilleure décision. C’est pour ça que je suis reconnaissant de la saison qu’on a fait avec l’ASVEL. »

Vos coéquipiers Thomas Heurtel et Fabien Causeur ont dit dernièrement « il n’y a pas d’autre endroit comme le Real ». Vous validez ?
« Exactement, exactement. Très honnêtement, j’ai vraiment été surpris. Quand tu entends « Real Madrid », tu es déjà impressionné rien que par le palmarès que c’est. Mais quand tu arrives ici et que tu fais partie de l’équipe, c’est encore autre chose. La structure d’entraînement, je n’ai jamais vu quelque chose comme ça. Forcément, en ayant tout ça autour de toi, tu es focus que sur le basket, tu ne peux que performer. »

C’est à mettre en comparaison avec les infrastructures des Celtics, où vous avez évolué de 2017 à 2019, par exemple ?
« On m’a déjà expliqué que des équipes NBA étaient venues à Madrid, que ce soit des scouts ou des joueurs, et que même eux avaient été impressionnés. Parce que ça se rapproche vraiment de ce qu’on peut voir en NBA, peut-être même meilleur sur certains points. On a quand même un centre d’entraînement avec cinq terrains de basket, on a quatre kinés. Dans le complexe, il y a aussi les footballeurs avec nous, avec les garçons et les filles. Tout est au même endroit, on est tous ensemble tout le temps, on a une cafétéria pour nous… On a tellement de choses à notre disposition que ça rend le centre d’entraînement assez incroyable. »

Dans une récente interview, vous n’avez pas fermé la porte à la NBA même si vous affirmez être concentré sur la saison avec le Real. En tout cas, est-ce que vous estimez que ce sont vos années en NBA qui font votre réussite en Euroleague ?
« Oui, la NBA a forcément aidé, ça a été une très bonne expérience pour moi. Même si ça ne s’est pas passé exactement de la manière que j’aurais espéré, j’ai quand même beaucoup appris, j’ai côtoyé de très grands joueurs, ils m’ont parlé, ils m’ont conseillé, ils m’ont donné beaucoup de choses. L’expérience que j’ai pu avoir en NBA, elle fait ce que je suis aujourd’hui et ce que j’apporte sur le terrain. Je ne suis pas déçu de ce passage aux Etats-Unis, je suis même très content, je suis ressorti grandi de cette expérience. »

Guerschon Yabusele est vice-champion olympique avec les Bleus (c) FIBA

Cet été, vous avez remporté la médaille d’argent olympique, racontez-nous cette expérience à Tokyo…
« Ça a été incroyable, c’était une année incroyable même. Il y a eu l’ASVEL, on a tout gagné. Après, il y a l’équipe de France, ça se passe super bien, on fait une super campagne. Il y avait des gars que je ne connaissais pas, d’autres que je connaissais, et on a créé un vrai groupe. On est allés jusqu’au bout, on a joué tout le monde les yeux dans les yeux, on a eu peur de personne. On a perdu la finale contre les Etats-Unis mais on n’a rien à leur envier : on les a battu en ouverture et on les a quand même bien tenus en finale. Repartir avec la médaille d’argent après la grosse compétition qu’on a pu faire, on est quand même contents. On voulait l’or mais on s’en sort très bien malgré tout avec l’argent. Je pense que le basket français grandit de jour en jour, et c’est notre fierté. »

Vous réservez l’or pour Paris 2024 et les autres échéances internationales qui précéderont…
« On l’espère en tout cas. On sera tous au rendez-vous, on sera prêts, et on essaiera vraiment d’aller chercher l’or. A titre personnel, l’équipe de France a toujours été un objectif pour moi : je veux faire partie du groupe de manière durable, faire d’autres campagnes, gagner des titres. »

« « L’ours dansant » à la française… Ça perd de son charme, on va dire (rires). Je préfère même qu’on m’appelle le Bear. Beaucoup de gens m’appellent comme ça en France, je dirais même en Europe. A la rigueur, c’est mieux que « l’ours dansant », ça perd un peu de charme. Mais bon, c’est bien essayé ! »

L’année dernière, pendant le confinement, vous avez monté une marque de mode, Hors-D’Oeuvre, avec les frères Chapuy que vous avez côtoyé à Roanne. Comment se porte la marque ?
« Et bien ça se passe super bien, on est vraiment très contents des résultats parce qu’on est une marque qui est partie de rien. On a décidé de créer ça, on s’est mis en ligne et on a eu des super retours depuis la première collection. La deuxième collection s’est également très bien passée. On est en train de travailler la troisième collection qui va arriver en décembre. Ça avance petit-à-petit, on est très contents des résultats, j’espère que ça continuera. C’est cool de garder un projet comme ça en parallèle du basket. »

Est-ce que vous avez encore des attaches à Dreux ?
« Bien sûr. Dreux, c’est là où j’ai grandi, là que tout s’est passé, il y a toute ma famille qui est là-bas. Forcément, Deux, ça sera toujours ma ville. Même si ce n’est que quelques jours, je rentre dès que j’en ai l’occasion, je retourne voir mes anciens coaches, ceux qui se sont occupés de moi auparavant. Ça fait toujours plaisir de repartir là où tout a commencé. »

En revanche, comme vous voyagez à 100% du temps en avion privé avec le Real, vous n’avez plus trop le temps de passer en France cette année…
« (Rires) C’est vrai. C’est sûr que c’est un peu dommage, mais on est dans un tout nouveau système, un vrai système de pros. On joue, on rentre, et c’est aussi bien pour nous car on peut passer du temps en famille avec nos proches. C’est plus simple de rentrer que de rester, mais c’est sûr que dans certaines villes, on aimerait bien pouvoir rester pour profiter de la famille, des amis. Mais c’est l’institution, tout le monde s’adapte. »

Vous êtes surnommé le « Dancing Bear » mais on entend aussi de plus en plus la version française du surnom, « l’ours dansant », vous aimez bien ?
« (Rires). A la française, ç’est un peu… Ça perd de son charme, on va dire (rires). Je préfère même qu’on m’appelle le « Bear ». Beaucoup de gens m’appellent comme ça en France, je dirais même en Europe. A la rigueur, c’est même mieux que « l’ours dansant », ça perd un peu de charme. Mais bon, c’est bien essayé ! »

Vous avez quelques grands fans sur les réseaux sociaux, dont « The Dancing Bière » sur Twitter. S’ils vous contactent, vous leur répondrez ?
« Bien sûr, j’ai pour habitude de répondre le plus possible aux fans. Je sais que le contact avec les fans est super important. Je suis très heureux d’avoir des personnes qui me soutiennent. Que ce soit sur n’importe quel réseau, j’essaie de répondre à tout le monde et d’être présent. Donc avec plaisir ! »

.

.

[armelse]

L’année 2021 fut celle de l’ascension pour Guerschon Yabusele. Après le doublé championnat-coupe avec l’ASVEL, le natif de Dreux (2,03 m, 25 ans) a obtenu la médaille d’argent aux Jeux de Tokyo avec l’équipe de France avant de signer du côté du Real Madrid, bâti autour d’un quatuor tricolore (avec Heurtel, Causeur et Poirier). Après seulement une quinzaine de matches avec son nouveau club, le « Bear » est aujourd’hui le leader offensif de la puissance espagnole tant en Euroleague (12,9 points, 4,6 rebonds et 1,9 passe en 27 minutes) qu’en Liga Endesa (12,2 points, 4,8 rebonds, 1,7 passe en 28 minutes).

Guerschon, ces retrouvailles avec l’ASVEL auront une saveur particulière. Ça fait plaisir de revenir ici ?
« C’est un super feeling. Je suis très heureux de revenir à Villeurbanne, après la très belle année qu’on a pu faire avec l’ASVEL. Je suis bien sûr très content de revoir tout le monde et rejouer contre mes anciens coéquipiers. C’est le genre de dates que l’on retient, le genre de matches qu’on aime jouer. »

C’est le club qui vous a révélé sur la scène européenne quelque part, et où vous avez gagné vos premiers titres en pro. Quelle place a l’ASVEL dans votre coeur ?
« Une très grande place, quand même. On a fait beaucoup de choses ensemble, que ce soit…

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Photo : Guerschon Yabusele (Euroleague)

Commentaires

Fil d'actualité