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Mi-temps avec… Alex Chassang (Bourg) : « Jouer à son niveau et avoir un rôle dans l’équipe où on est, c’est très important »

À 27 ans seulement, Alexandre Chassang (2,04 m) en est déjà à sa 10e saison professionnelle en première division, la quatrième sous les ordres de Laurent Legname à Bourg-en-Bresse après trois années à Dijon et un très court passage par la Turquie à l’intersaison. Déjà doté d’une grande expérience su

À 27 ans seulement, Alexandre Chassang (2,04 m) en est déjà à sa 10e saison professionnelle en première division, la quatrième sous les ordres de Laurent Legname à Bourg-en-Bresse après trois années à Dijon et un très court passage par la Turquie à l’intersaison. Déjà doté d’une grande expérience sur la scène hexagonale et européenne, l’international français ne se fixe aucune limite… du moment où il se sent bien dans ses baskets.

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« Mi-temps avec » est une interview composée de quatre quart-temps avec un acteur du basket français et européen, de son début de carrière à ses projets futurs en passant par sa vision du championnat… et un quiz 100 % personnalisé. Pour consulter cet article dans son intégralité, abonnez-vous.

QT1 – Dans le rétroviseur : « Des coups de gueule, ça fait quatre ans que j’en ai souvent (rires) »

La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« Quand j’ai commencé le basket à Wissous, en région parisienne, là où mes parents habitent toujours, ma première coach, Anne-Sophie Doussinault, m’a envoyé à une détection départementale qui a ensuite débouché sur une sélection régionale, et tout le cursus qui s’en est suivi. Si j’étais resté dans ma petite ville et dans mon club, peut-être que je n’en serai pas là. »

Vous avez rejoint Laurent Legname à Bourg après trois ans à Dijon. Mais y’a-t-il d’autres coachs qui vous ont façonné, fait passer un cap ?
« Hormis Laurent, je pense tout de suite à Pierre Vincent. C’est le coach qui m’a mis sur le terrain alors que je n’avais que 17 ans, que je sortais tout juste de l’INSEP. J’ai pu jouer 18 matches avec les pros dès ma première saison à l’ASVEL donc c’est lui qui m’a lancé dans le grand bain. Je l’ai revu il y a pas longtemps, et on en a reparlé ensemble, je ne le remercierai jamais assez pour ce qu’il a fait pour moi. »

Quel coéquipier vous a rendu meilleur ?
« Pendant mes premières années à l’ASVEL, j’ai pu évoluer avec Amara Sy, Uche Nsonwu, David Andersen… Tous m’ont apporté : Amara par ses qualités de grand basketteur et ses conseils, Uche par son hygiène de vie impressionnante, car il était en fin de carrière mais il prenait toujours soin de son corps, et David car il prenait toujours le temps d’aller en musculation, de bien récupérer, de faire de shoots après les entraînements… Ce n’est pas pour rien qu’il a joué à un aussi bon niveau pendant très longtemps. J’ai essayé de m’inspirer de ces joueurs-là. »

Vous avez installé des routines grâce à ces joueurs ?
« J’ai pris un peu de chacun. Le fait d’aller en muscu quasiment tous les jours, je leur ai pris. C’est important pour la longévité. Cette année, pour le coup, je profite du fait qu’Hugo Benitez soit un gros bosseur pour me motiver et rester avec lui à la salle le plus longtemps possible. »

Le plus grand coup de gueule que vous avez vécu dans un vestiaire ?
« Des coups de gueule, ça fait quatre ans que j’en ai souvent (rires). Mais sinon, il y en a un à l’ASVEL lors de ma dernière année, quand on a été champions de France. En finale, on avait perdu les deux premiers matches contre Strasbourg puis on remporte la troisième manche à domicile. Après ce match, J.D. Jackson avait fait un discours qui avait motivé les troupes, et tout le monde doit s’en souvenir. S’en est suivie une victoire à l’Astroballe puis quelques jours après, la victoire au match 5 au Rhénus. »

La 3e mi-temps la plus folle à laquelle vous avez participé ?
« On ne va pas trahir de secrets (rires). Mais je n’en ai pas connu tant que ça. Malheureusement, après la victoire à la Leaders Cup en 2020 avec Dijon, la fête a été écourtée puisqu’il y avait l’équipe de France dès le lendemain. Mais deux semaines après, on a fêté ça dignement au restaurant avec toute l’équipe et c’était très sympa. »

Vous avez porté nombre de numéros dans vos équipes respectives, le 22 à Dijon, le 2 à Bourg-en-Bresse. Pourquoi ?
« Mon histoire avec les numéros, c’est compliqué. A la base, mon numéro fétiche, c’est le numéro 11. Je n’ai jamais pu jouer avec en pro car il y a toujours quelqu’un qui l’avait déjà. A l’ASVEL, c’était Edwin Jackson, à Hyères-Toulon, c’était William Howard, à Dijon, c’était David Holston… Autant dire que c’était compliqué de lui piquer (rires). Et ici, à Bourg, c’était C.J. Harris. A Dijon, j’ai pris le 22, parce que 2×11, je voulais le reprendre ici, mais c’était JaCorey Williams. J’ai bifurqué sur le 2 un peu par manque d’inspiration, on va dire (rires). »

Que retenez-vous de votre passage à l’étranger, chez le promu turc de Yalova, avec quelques mois de recul ?
« Tout simplement que la prochaine fois que j’envisage de partir à l’étranger, j’irai dans un club structuré et dans lequel je sais que ma famille – et moi – se sentira bien. C’est ce que je retiens le plus. »

QT2 – Au révélateur : « Hugo Benitez est toujours là avant l’entraînement, c’est souvent le dernier à partir. Il fait très attention à son hygiène de vie en dehors du terrain. C’est quelqu’un qui a déjà tout compris à son âge. »

Quel bilan dressez-vous de votre début de saison collectif ?
« C’est assez simple : on a un très bon groupe avec de très forts joueurs sur le plan individuel et même collectif. Mais on a un peu du mal, à l’exception de quelques matches, à être tous sur la même longueur d’ondes et produire un vrai basket, ce dont on est capables. Ça prend un peu de temps. Malheureusement, on a aussi eu une accumulation d’absents pour cause de Covid et de blessures, et peu d’entraînements du fait de voyager pendant l’Eurocup, donc moins de temps pour se préparer. Malgré tout, on voit qu’il y a du progrès. Je suis plutôt confiant pour cette fin de saison où, c’est sûr – on ne va pas se mentir -, il faut qu’on finisse très fort pour atteindre les playoffs en championnat, le top 16 en coupe d’Europe, et pourquoi pas aller plus loin en Coupe de France (NDLR : Bourg affrontera Monaco le 26 mars en quarts-de-finale). Mais on a toujours de très gros objectifs, à nous de montrer qu’on a progressé et continuer notre marche en avant. »

Et à titre individuel ?
« A titre individuel, je suis arrivé de Turquie sans avoir fait de préparation. Je connaissais bien sûr les systèmes de Laurent, mais il y avait malgré tout un manque d’automatismes, notamment avec les coéquipiers que je ne connaissais pas. Et ça a mis un peu de temps à venir. Mais depuis trois mois, je travaille encore plus à l’entraînement et les résultats arrivent. Je suis sur une bonne dynamique depuis le match à Dijon (NDLR : victoire 54-88 le 29 janvier dernier). »

Le coéquipier le plus bosseur à la JL ?
« Je ne vais pas mentir, c’est Hugo (Benitez), bien sûr. Il est toujours là avant l’entraînement, c’est souvent le dernier à partir. Il fait très attention à son hygiène de vie en dehors du terrain. C’est quelqu’un qui a déjà tout compris à son âge (NDLR : il a eu 21 ans en janvier). Bon, parfois, on aimerait qu’il se détende un peu plus (rires). Mais c’est sûr que même moi qui ai 10 ans d’expérience dans la ligue, ça m’inspire de voir quelqu’un qui fait aussi attention. Et les résultats suivent, donc tant mieux pour lui et tant mieux pour nous. »

Le plus chambreur ?
« On est tous un peu chambreurs sans pour autant qu’il y en ait un plus que les autres, ça peut parfois nous manquer un peu d’ailleurs. Malgré tout, j’aime bien mettre un peu d’ambiance dans le vestiaire, comme Pierre Pelos qui est toujours de bonne humeur et qui aime bien que tout le monde se sente bien. »

Le plus râleur ou mauvais perdant ?
« Je dirais moi aussi (rires). Quand les échauffements sont un peu trop durs, que je suis fatigué, que je me prends quelques coups, je peux être aussi râleur, JaCorey Williams également. Et quand j’y pense, Rasheed Sulaimon râle souvent aussi, mais ça n’empêche pas que c’est un très bon gars. »

Le joueur actuel de Betclic Elite le plus coriace que vous avez affronté cette saison ?
« Cette année, il y a de très bonnes équipes mais je n’ai pas l’impression qu’il y ait une individualité qui sorte plus que ça du lot. Il y a de très bons joueurs de partout. Le niveau de Betclic Elite est plus fort que d’autres années parce qu’il y a de très bons joueurs dans chaque équipe. S’il y en a un à sortir du lot, je dirais quand même David Holston qui est un joueur incroyable. »

Les supporters les plus fervents ?
« On parlera toujours de Limoges. Mais leurs résultats ces dernières années sont légèrement en-dessous donc il y a peut-être un peu moins d’ambiance. Sinon, j’ai quand même un souvenir de la salle de Dijon où, quand il y a une injustice arbitrale, quand il y a un joueur adverse qui a un geste d’humeur, c’est vraiment une salle qui s’enflamme. Pour moi, ça reste une des meilleures ambiances du championnat. »

QT3 – Dans le viseur : « J’aimerais pourquoi pas jouer en Espagne un jour. Mais surtout, je veux jouer au niveau dans lequel je peux m’exprimer »

Un club ou un pays dans lequel vous aimeriez évoluer dans le reste de votre carrière ?
« Mon discours change un peu par rapport aux dernières années. Je ne veux pas aller jouer en Euroleague pour être dans une équipe où je ne jouerai que le championnat local et des bouts de matches en coupe d’Europe. Jouer à son niveau et avoir un rôle dans l’équipe où on est, c’est très important. Et oui, j’aimerais pourquoi pas jouer en Espagne, c’est sûr que jouer dans une équipe qui joue le championnat et une coupe d’Europe, ça peut m’intéresser un jour. Mais surtout, je veux jouer au niveau dans lequel je peux m’exprimer, que ce soit en Espagne, en Allemagne, en France. Dans le futur, je prendrai la proposition qui m’intéressera le plus avec un coach qui me permettra de m’exprimer sur le plan sportif et qui sera la meilleure pour que ma famille se sente bien. Mais je n’ai pas un rêve de club précis, ce n’est pas quelque chose qui me motive plus que ça. »

À 27 ans et après déjà 10 saisons en pro, à quel âge vous verriez-vous prendre votre retraite sportive ?
« J’ai la chance d’avoir un jeu qui ne repose pas spécialement sur des qualités athlétiques. Donc si je fais attention à mon corps et qu’il me permet de jouer le plus longtemps possible, je n’ai pas spécialement envie d’arrêter dans cinq ans. Je vais tout faire pour rester au plus haut niveau le plus longtemps possible, et de m’épanouir le plus possible. Parce qu’il n’y a pas que le corps, le mental peut aussi avoir envie d’autre chose au bout d’un moment. Mais pour l’instant, je me sens bien, j’aime mon train de vie, m’entraîner, aller à la salle, jouer des matches… »

Est-il possible de vous voir entamer une reconversion dans le 3×3 d’ici la fin de votre carrière par exemple ?
« Pour avoir fait un stage en équipe de France 3×3 il y a 3-4 ans, c’est quelque chose qui est vraiment prenant. Je trouve que c’est une très bonne discipline et bien organisée. Le fait d’être auto-coaché, que ça ne s’arrête jamais… tout le monde prend du plaisir, je pense. C’est très bien. Après, je reste à titre personnel à 100 % focus sur le 5×5, pour continuer à progresser. Et les compétitions se jouent principalement l’été, je préfère me concentrer sur ma progression individuelle à cette période et profiter de mes proches avec qui je partage moins de choses pendant la saison. »

(c) FIBA

Si vous ne jouiez pas au basket, que feriez-vous ?
« Je pense que je serais quand même dans le sport. Ça a toujours rythmé ma vie. Je me suis fixé d’être professionnel très tôt donc je n’ai pas eu l’occasion de vraiment me pencher sur autre chose, mais ça aurait tourné autour du sport. »

Le joueur perdu de vue que vous aimeriez revoir ?
« Il y en a plein, à l’ASVEL ou à Dijon notamment, je les suis notamment grâce à l’application Proballers. Je garde toujours un oeil sur mes anciens coéquipiers. Quand on me parle d’un joueur, je vais sur l’appli pour voir ce qu’il est devenu. En tout cas, j’aimerais bien revoir Richard Solomon, avec qui on s’entendait très bien. Il joue en Turquie maintenant, à Bahcesehir, on a failli se croiser là-bas. C’était vraiment un bon joueur qui nous a énormément apporté à Dijon, et rejouer avec lui un jour serait très sympa. On formait un duo très complémentaire et c’était un super mec en dehors du terrain. »

Votre favori pour le titre de Betclic Elite ?
« C’est compliqué. Le championnat est super homogène. La logique voudrait que ce soit l’ASVEL ou Monaco. Je mets quand même une pièce sur l’ASVEL qui a vraiment un très bon collectif et une très bonne défense. On verra ce que ça donne à la fin de l’année parce qu’il y a tellement de choses qui sont possibles dans ce championnat, on le voit tous les ans, sans oublier les blessures… Tout va très vite. »

QT4 – Le quiz… Au buzzer : « David Andersen, Trent Meacham, Charles Kahudi, Livio Jean-Charles, Darryl Watkins, Casper Ware, David Lighty, Amine Noua, Charles Galliou et… Nicolas Lang, c’est bon je les ai ! »

À une exception près, combien comptez-vous de sélections en équipe de France ?
« Huit ? »
Mauvaise réponse : 10 (dont le premier match contre la Finlande où il n’est pas entré en jeu).

Contre quelle équipe avez-vous réalisé votre record de points en équipe de France ?
« C’était mon premier match, contre la République Tchèque. »
Bonne réponse : c’était le 24 février 2019 (13 points).

Hormis un certain Alex Chassang, pouvez-vous me citer 10 des 15 joueurs sacrés champions de France 2016 avec l’ASVEL ?
« David Andersen, Trent Meacham, Charles Kahudi, Livio Jean-Charles, Darryl Watkins, Casper Ware, David Lighty, Amine Noua, Charles Galliou et… (hésitation) Nicolas Lang, c’est bon je les ai ! (rires) »
Bonne réponse : Edouard Choquet, D.J. Newbill, Terry Smith et le jeune Stéphane Gombauld ont également joué à l’ASVEL cette saison-là et ont été sacrés à ce titre champions de France.

À un point près, combien de points avez-vous marqué avec Dijon en France en 105 matches sous les couleurs de la JDA, coupe de France et Jeep Elite compris ?
« Je crois que c’est 1 000 points, la JDA avait sorti le chiffre avant le match, c’est plus facile à retenir quand c’est rond, surtout pour Quentin (Serron, rires) ».
Bonne réponse : 1 000 points et 430 rebonds en 105 matches

Quel est le joueur le plus âgé de l’effectif pro de Bourg cette saison ?
« Maxime Courby. »
Bonne réponse : Maxime Courby, 31 ans, né le 23 novembre 1990, devant C.J. Harris, né le 19 février 1991.

Lequel de vos coéquipiers actuels a déjà joué dans le championnat portugais ?
« Ah bon ? (Hésitation) Ça doit être un Américain, c’est sûr. Jalen Jones ? »
Bonne réponse : Jalen Jones, qui a joué un seul match pour le FC Barreirense en mars 2020.

Quel est le seul club dans lequel Laurent Legname a joué en tant que joueur hormis Hyères-Toulon ?
« Boulogne-sur-Mer. »
Bonne réponse : en 2008-2009, en Nationale 1

En quelle année la JL a-t-elle lancé sa section basket ?
« Ça doit être marqué dans les coursives d’Ekinox. Mais je n’en ai aucune idée, j’avoue. Si tu m’avais demandé Dijon, ça aurait été plus simple parce qu’ils ont fêté les 140 ans du club il y a pas longtemps (rires). »
Mauvaise réponse : c’était en 1947, et la JL Bourg est un club professionnel depuis 1996.

Pouvez-vous me citer trois des cinq basketteurs, hormis vous, qui font partie du Hall of Fame Essonne et qui jouent actuellement en Betclic Elite ?
« Je cale. Aïe aïe aïe. Je ne savais même pas qu’il y avait d’autres joueurs du 91 qui étaient passé pro. Il n’y a pas Ali Traoré ? »
Mauvaise réponse : Hormis Alex Chassang, Sadio Doucouré, Gaylor Curier, Jerry Boutsiele et Nobel Boungou-Colo sont les quatre autres représentants du Hall of Fame 91.

Combien y’a-t-il de licenciés de basket en France, à 70 000 près, en 2019 ?
« 600 000 licenciés ? »
Bonne réponse : 668 367 licenciés.

SCORE : 7/10

LE TABLEAU RÉCAPITULATIF DES SCORES – SAISON 2021-2022
1. Hugo Robineau (8/10) et Jessie Begarin (8/10)
2. Amara Sy (7/10) et Alex Chassang (7/10)
3. Gérald Ayayi (6/10)

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« Mi-temps avec » est une interview composée de quatre quart-temps avec un acteur du basket français et européen, de son début de carrière à ses projets futurs en passant par sa vision du championnat… et un quiz 100 % personnalisé. Pour consulter cet article dans son intégralité, abonnez-vous.

QT1 – Dans le rétroviseur : « Des coups de gueule, ça fait quatre ans que j’en ai souvent (rires) »

La personne sans qui vous n’auriez pas fait carrière ?
« Quand j’ai commencé le basket à Wissous, en région parisienne, là où mes parents habitent toujours, ma première coach, Anne-Sophie Doussinault, m’a envoyé à une détection départementale qui a ensuite débouché sur une sélection régionale, et tout le cursus qui s’en est suivi. Si j’étais resté dans ma petite ville et dans mon club, peut-être que je n’en serai pas là. »

Vous avez rejoint Laurent Legname à Bourg après trois ans à Dijon. Y’a-t-il d’autres coachs qui vous ont façonné, fait passer un cap ?
« Hormis Laurent, je pense tout de suite à…

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Photos : Alexandre Chassang (Jacques Cormarèche)

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