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Rediff – James Wade, le coach franco-américain champion WNBA : « C’est un rêve, comme un film »

C’est une success story comme on les aime aux Etats-Unis. Celle d’un joueur lambda devenu coach en WNBA récompensé par le trophée de MVP puis de champion. Et c’est l’histoire d’un Américain naturalisé français. Celle de James Wade, mari de l’ancienne internationale Edwige Lawson. Durant l’été, la ré

C’est une success story comme on les aime aux Etats-Unis. Celle d’un joueur lambda devenu coach en WNBA récompensé par le trophée de MVP puis de champion. Et c’est l’histoire d’un Américain naturalisé français. Celle de James Wade, mari de l’ancienne internationale Edwige Lawson.

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James Wade est sous contrat avec le Chicago Sky, comme directeur général et head coach jusqu’à la fin de la saison 2024-2025. Une prolongation méritée de par son trophée de coach de l’Année en 2019 et son titre de champion en 2021 avec une franchise qui jusque-là n’avait jamais gagné et s’était contentée d’une finale. Le Sky a pris tout le monde par surprise puisque son bilan en saison régulière avait été tout juste équilibré ; il a ensuite gagné 8 de ses 10 matches en playoffs. James « Coco » Wade a également remporté l’Euroleague en 2018, avec UMMC Ekaterinbourg, comme assistant-coach.

« James a fait un travail remarquable pour établir un environnement, une culture et une camaraderie d’équipe de gagnants », a déclaré le propriétaire du Sky, Michael Alter. « C’est un excellent professeur et entraîneur, sur et en dehors du terrain. Cette prolongation bien méritée représente une continuité pour notre équipe et nous sommes fiers que James nous mène vers l’avant. » Sa notoriété aux Etats-Unis est telle qu’il a intégré en février le staff de Team USA comme assistant dans l’équipe féminine.

James Wade est arrivé de nulle part. Ou plutôt de France où il a effectué une bonne partie de sa carrière de joueur. Meneur de jeu de petite taille, il a vagabondé dans différentes ligues mineures, Newcastle Eagles (Royaume-Uni), à Cambrai en N3, puis deux saisons à Samara (SuperLeague russe B), à Castro (LEB 2 espagnole), Alicante (LEB Gold espagnole), Labem (République Tchèque), Nivelles (D2 belge), et enfin en France, à Carquefou (N2), Vitré (N2), Golbey-Épinal (N1) et Castelnau-le-Lez (N3). Le natif de Memphis a commencé sa trajectoire de coach comme stagiaire avec les San Antonio Stars en 2012, où il est passé assistant-coach l’année suivante, un rôle qu’il a eu ensuite au Minnesota Lynx en 2017, avant de devenir head coach au Chicago Sky deux ans plus tard.

La rencontre qui a tout changé dans la carrière et la vie de James Wade, c’est celle avec Edwige Lawson, une Bretonne, qui a gagné deux Euroleague avec Valenciennes et une avec Samara, une médaille d’argent aux Jeux de Londres, qui fut championne d’Europe en 2001, deux fois en argent, une fois en bronze, finaliste WNBA avec San Antonio. C’est elle qui, en quelque sorte, a mis le pied à l’étrier à son mari, qui a servi d’étincelle. Elle fut ensuite general manager à Lattes-Montpellier, vice-présidente de la ligue féminine, et membre du comité directeur de la fédération. Elle fut et est toujours l’assistante numéro un de son mari.

Interview avec un Franco-Américain qui transpire la modestie, qui s’est fait à la force du poignet, et qui n’a pas dans l’Hexagone la reconnaissance qu’il mérite.

Croyez-vous qu’il y a beaucoup de gens en France qui savent qu’il y a un Français qui est champion WNBA comme coach ?
C’est difficile… Même si je me considère moi-même comme un Français, mon fils est né ici, ma femme a joué pour l’équipe nationale pendant longtemps, plus de 200 matches, j’habite ici, je ne pense pas que la plupart des gens me considère comme un Français. Malheureusement.

Quand avez-vous été naturalisé français ?
Avec mon mariage, il y a 15 ans. Ça fait longtemps que je suis un vrai Français ! (sourire). Et j’avais vécu auparavant plusieurs années en France… C’est quelque chose qui me fait un peu mal.

Combien de temps vivez-vous par an en France et aux Etats-Unis ?
Je partage, six mois, six mois. Ma maison est près de Montpellier. Je suis vraiment maintenant un gars du sud (sourire).

C’est lorsqu’Edwige était joueuse aux San Antonio Silver Stars que vous avez pu entrer en contact avec Dan Hugues, qui était le head coach et le manager general de la franchise ? Vous avez intégré le staff comme stagiaire et ensuite vous êtes devenu assistant-coach ?
Oui, c’était vraiment par chance. Je regardais les matches avec toute la famille, les maris, les parents, frères, sœurs, cousins, cousines, tout ça. J’allais aussi de temps en temps aux entraînements. Un jour, j’ai déjeuné avec Dan Hugues, et on a fait connaissance. Il m’a demandé ce que je voulais faire après le basket, et je lui ai expliqué que je voulais peut-être devenir coach, au niveau du lycée, cadets, cadettes, je ne savais pas… Il m’a dit qu’après ma carrière de joueur, peut-être qu’il pourrait m’aider. On est resté en contact. Mais, tu sais, aux Etats-Unis, tout le monde parle comme ça, pour rester poli. Mais, en fait, après un an et demi, il m’a appelé dans la période de Noël et il m’a offert un poste de stagiaire dans son groupe. J’ai accepté tout de suite (sourire). C’était une opportunité d’une vie ! Je n’avais jamais imaginé que je puisse travailler en WNBA. Ma femme vivait son rêve d’y jouer, et pour moi c’était suffisant.

En même temps, vous étiez deuxième assistant à Lattes-Montpellier, auprès de Valéry Demory et Guy Prat. Cela a commencé avant ou après la WNBA ?
C’était directement après. En fait, j’ai été stagiaire à San Antonio, et l’année suivante, j’étais accepté comme assistant-coach, et c’est après que j’ai été assistant à Montpellier. Comme stagiaire, j’étais en charge du perfectionnement individuel. C’était un vrai job. C’est juste qu’il y a des règles aux Etats-Unis qui font que tu ne peux avoir que deux assistants. J’étais le troisième, aussi je ne pouvais pas être sur le banc, mais derrière. Je n’étais pas non plus payé comme les assistants, mais, oui, c’était du vrai boulot. J’étais surpris parce qu’il m’a donné beaucoup de responsabilités, et je ne sais pas si j’étais prêt pour ça. J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même.

C’est plus dur d’être head coach en WNBA quand on n’a pas joué en NBA ?
Je ne pense pas car j’ai passé toute ma vie dans le basket. J’ai eu des expériences différentes, je pense différemment, et si vous avez tout le monde avec le même background, la même façon de faire, ce n’est pas bon pour le basket. Je pense qu’il y a toujours besoin de gens comme moi.

Votre femme a dit de vous que vous étiez une encyclopédie du basket…
Oui. Je suis quelqu’un qui est dans le basket tout le temps. Je connais beaucoup de trucs de basket, et j’en suis très fier, et j’essaye de toujours apprendre un maximum.

Une fois que vous étiez lancé, c’est plus facile ? Le plus dur, c’est le premier pas, entrer dans l’univers de la WNBA ?
Oui, avec l’expérience, avec le fait de toujours apprendre. A certains moments, c’était dur mais quand vous gagnez la confiance, c’est comme en voiture, ça roule facilement.

« Je sais que mon CV ne serait pas le même, je n’aurais pas gagné la même chose, si elle n’avait pas été là à mes côtés »

Quelle sensation ça fait de faire une parade dans les rues de Chicago ?
C’est quelque chose que je ne peux pas traduire par des mots. Parfois, quand j’y pense, je n’y crois pas. Je ne peux pas imaginer que l’on dise à un stagiaire, t’inquiète, dans dix ans, tu vas être champion de WNBA avec une équipe qui n’avait pas la réputation de rivaliser avec les équipes de haut de tableau, et tu vas gérer cette équipe. Lorsque j’ai pris l’équipe, elle était en bas de tableau. Elle avait fini 10e. Et trois ans plus tard, on gagne le trophée. C’est un rêve, comme un film. La dernière fois où il y avait eu une parade à Chicago, c’était pour les Bulls de Michael Jordan, il y a vingt-quatre ans. Pour nous, c’est énorme.

Dans le staff du Sky, il y a Yoann Cabioc’h, le coach de Cherbourg en Ligue 2, qui est analyste vidéo. Comment s’est fait son recrutement ?
Je le connaissais par le biais de ma femme. Ils sont originaires de la même ville, Pacé (NDLR : en Ille-et-Vilaine) et en allant là-bas pour visiter sa mère, on a fait connaissance, on est resté en contact. Je savais que c’était un bosseur, quelqu’un qui a la même passion pour le basket que moi.

Ann Wauters est désormais assistante au Sky. C’est quelqu’un que vous avez rencontré aussi par le biais d’Edwige ?
Oui. C’est quelqu’un que je connais depuis vingt ans et même plus.

Cette année, il y aura deux autres Belges dans l’équipe, Julie Allemand et Emma Meesseman. C’est une volonté d’avoir des Européennes ou est-ce le hasard ?
J’adore les Européennes… Les Européennes avec beaucoup de talent (rires). Ce sont des joueuses qui ont prouvé qu’elles peuvent jouer à un niveau exceptionnel. Ce sont peut-être les meilleures à leur position en Europe.

Pensez-vous que les meilleures européennes ont progressé au point d’être au niveau des Américaines ?
Je ne sais pas. Je pense que les Américaines sont toujours à un niveau exceptionnel, et elles gagnent toujours, mais le niveau mondial est monté très haut.

Aviez-vous joué un rôle dans la venue de Gabby Williams, qui était à l’époque au Chicago Sky, à Montpellier ?
Non, c’était ma femme. Elle appréciait vraiment son jeu. On avait eu des discussions à son sujet, elle m’avait posé des questions, ce n’est pas moi qui ai pris une décision, mais j’étais d’accord.

En plus de votre job de head coach au Sky, vous êtes aussi assistant-coach au sein de l’équipe américaine. C’est quoi votre travail ?
C’est du scouting, apporter mon expérience du scouting européen. Je peux aider là-dessus.

Vous êtes coach et aussi directeur général au Chicago Sky. Quelle est la part de travail supplémentaire ?
Beaucoup. Je construis l’équipe, je négocie les contrats, je m’occupe de la préparation des salles, les dates pour la cérémonie de remise des bagues. C’est beaucoup de choses différentes qui prennent du temps.

Auparavant, vous étiez à la fois en France, aux Etats-Unis et aussi à Ekaterinbourg comme assistant-coach, au fond de la Russie. C’est vous qui aviez souhaité arrêter cette collaboration ?
J’ai arrêté à la fin de mon contrat. C’était très difficile pour moi d’avoir les deux boulots en même temps. Il fallait aussi que je passe du temps avec ma famille. Les deux premières années, je suis allé là-bas avec ma femme et mon fils, mais pas la troisième année car mon fils a commencé l’école en petite section. Pour moi, c’était dur. J’ai de bons souvenirs avec eux, j’ai passé trois bonnes années.

Votre fils parle français, anglais et russe ?
Oui, et moi aussi. Je continue de prendre des leçons de russe chaque semaine depuis quatre ans. Ici, en France, on a une nounou qui est russe et elle ne parle que russe avec mon fils. Tu peux gagner de l’argent dans ta vie, c’est important, mais le plus important ce sont les souvenirs et les amis. L’argent, c’est quelque chose qui passe et pouvoir parler aux russes dans leur langue, parler trois langues, c’est quelque chose qui est pour moi plus important.

Seriez-vous intéressé à l’avenir pour être coach de l’équipe de France ?
Je suis fier d’être français, mais je ne sais pas si c’est quelque chose qui peut intéresser la fédération française. Je ne suis pas né ici, je ne sais pas si je serais accepté. Je reste à ma place, je continue de supporter la France de loin. Maintenant, je suis avec l’équipe des Etats-Unis et je suis fier d’être avec eux.

Edwige a joué un rôle important dans votre carrière. Votre réussite, c’est celle d’un couple ?
Oui. Elle m’a aidé dans toutes les étapes dans ma carrière. Elle m’a donné de bons conseils. Je suis célébré pour certaines décisions que je prends, alors qu’en fait c’est elle (rires). C’est quelqu’un qui est vraiment très intelligent, c’est une winner. Elle a gagné à tous les niveaux. C’est quelqu’un qui a eu le poste de manager général (NDLR : à Lattes-Montpellier) avant moi, elle a de l’expérience. Je sais que mon CV ne serait pas le même, je n’aurais pas gagné la même chose, si elle n’avait pas été là à mes côtés. Là, elle fait beaucoup de scouting pour nous. Elle m’aide comme mes assistants, elle fait un boulot très important. Elle est avec moi 24 heures sur 24. Je peux appeler mes assistants dans la journée quand j’en ai besoin, mais j’ai un autre coach avec moi à la maison.

Photo : WNBA

Rétro : « C’est la future Madame Wade ! »

En octobre 2013, Edwige Lawson et James Wade nous avaient confié pour Basket Hebdo comment il s’étaient rencontrés.
« C’est toi qui a flashé, c’est toi qui doit parler », demande en souriant Edwige à son mari. Alors James « Coco » Wade, meneur de jeu de poche, raconte comment il est tombé amoureux virtuellement d’Edwige Lawson, jugée de par son nom, son apparence et son style de jeu comme la plus Américaine des internationales françaises. Nous sommes à l’été 2001. James mène déjà une vie de vagabond. Il a fréquenté trois facs, des ligues américaines mineures, et effectué cinq matches aux Newcastle Eagles, au Royaume-Uni. Il vient de signer avec Cambrai, en Nationale 3. James est avec l’un de ses coéquipiers quand il tombe sur un exemplaire du numéro 226 de Maxi-Basket. Il ne comprend pas un traitre mot, se contente de tourner les pages pour regarder les photos, et tombe en arrêt sur celles d’une jeune femme métis de 22 ans qui explique que la France à « 99,9% de chances d’aller en finale ».
Edwige est alors considérée comme une meneuse à l’avenir radieux et l’US Valenciennes Olympique, aux dents longues, vient de la convaincre de quitter Aix-en-Provence et de rejoindre le pays des Ch’tis. En attendant, elle prépare l’EuroBasket qui va se tenir en septembre et où les « filles en or » seront consacrées. James livre sa confidence : « J’ai fait une blague avec mon coéquipier, je lui ai dit : c’est ma future femme ! »
Ce n’est pas à une basketteuse que l’on va apprendre que dans la vie, la motivation est un facteur fondamental de réussite. Or, James a désormais une idée fixe. « Une semaine plus tard, on est dans le bureau de mon président à Cambrai et, en voyant un poster de l’équipe de France, mon équipier dit : c’est la future Madame Wade ! Le président rigole et il me dit que la fille joue à trente minutes de là et qu’elle doit faire un match amical dans notre salle la semaine suivante. » Évidemment, James se rend au match, un Valenciennes-Villeneuve d’Ascq d’avant saison. « Mon président et mon entraineur m’ont invité au repas d’après match », continue James. « Devant tout le monde mon président a annoncé mon intention de me marier avec Edwige ! »
« Le président est venu me voir et il m’a dit : mon meneur américain voudrait t’épouser », se marre aujourd’hui Edwige. Sauf qu’évidemment, sur le moment, la Rennaise se fait chambrer par toute la tablée. « Et moi, je ne comprenais rien du tout, c’est quelqu’un qui me traduisait », se souvient James. La suite de leur relation intime n’appartient qu’à eux…

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James Wade est sous contrat avec le Chicago Sky, comme directeur général et head coach jusqu’à la fin de la saison 2024-2025. Une prolongation méritée de par son trophée de coach de l’Année en 2019 et son titre de champion en 2021 avec une franchise qui jusque-là n’avait jamais gagné et s’était contentée d’une finale. Le Sky a pris tout le monde par surprise puisque son bilan en saison régulière avait été tout juste équilibré ; il a ensuite gagné 8 de ses 10 matches en playoffs. James « Coco » Wade a également remporté l’Euroleague en 2018, avec UMMC Ekaterinbourg, comme assistant-coach.

« James a fait un travail remarquable pour établir un environnement, une culture et une camaraderie d’équipe de gagnants », a déclaré le propriétaire du Sky, Michael Alter. « C’est un excellent professeur et entraîneur, sur et en dehors du terrain. Cette prolongation bien méritée représente une continuité pour notre équipe et nous sommes fiers que James nous mène vers l’avant. » Sa notoriété aux Etats-Unis est telle qu’il a intégré en février le staff de Team USA comme assistant dans l’équipe féminine.

James Wade est arrivé de nulle part. Ou plutôt de France où il a effectué une bonne partie de sa carrière de joueur. Meneur de jeu de petite taille, il a vagabondé dans différentes ligues mineures, Newcastle Eagles (Royaume-Uni), à Cambrai en N3, puis deux saisons à Samara (SuperLeague russe B), à Castro (LEB 2 espagnole), Alicante (LEB Gold espagnole), Labem (République Tchèque), Nivelles (D2 belge), et enfin en France, à Carquefou (N2), Vitré (N2), Golbey-Épinal (N1) et Castelnau-le-Lez (N3). Le natif de Memphis a commencé sa trajectoire de coach comme stagiaire avec les San Antonio Stars en 2012, où il est passé assistant-coach l’année suivante, un rôle qu’il a eu ensuite au Minnesota Lynx en 2017, avant de devenir head coach au Chicago Sky deux ans plus tard.

La rencontre qui a tout changé dans la carrière et la vie de James Wade, c’est celle avec Edwige Lawson, une Bretonne, qui a gagné deux Euroleague avec Valenciennes et une avec Samara, une médaille d’argent aux Jeux de Londres, qui fut championne d’Europe en 2001, deux fois en argent, une fois en bronze, finaliste WNBA avec San Antonio. C’est elle qui, en quelque sorte, a mis le pied à l’étrier à son mari, qui a servi d’étincelle. Elle fut ensuite…

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