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Rachid Meziane, entraîneur adjoint de la Belgique : « Si on peut rencontrer la France le plus loin possible, c’est mieux » (1/2)

Ancien adjoint de l’équipe de France féminine (2014-2021), Rachid Meziane a décidé de relever un nouveau challenge à l’international. En janvier dernier, le technicien de l’ESBVA-LM a rejoint la Belgique et le staff de Valéry Demory. Avec, en tête, les Jeux Olympiques de Paris en 2024. L’interview e

Ancien adjoint de l’équipe de France féminine (2014-2021), Rachid Meziane a décidé de relever un nouveau challenge à l’international. En janvier dernier, le technicien de l’ESBVA-LM a rejoint la Belgique et le staff de Valéry Demory. Avec, en tête, les Jeux Olympiques de Paris en 2024.

L’interview est en deux parties, l’une consacrée à la Belgique, l’autre à l’ESBVA-LM. Voici la première.

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Comment votre nomination s’est-elle déroulée ? Avez-vous proposé vos services ou la Belgique souhaitait vous enrôler ?
« Il y avait un intérêt de la Belgique déjà à me recruter dans leur staff. Une volonté de Valéry Demory de « profiter » de mon expérience au niveau international et de mes années passées avec l’équipe de France. C’est quand même de 2014 à 2021 deux Coupes du monde, quatre Championnats d’Europe et deux Jeux Olympiques. Quand Valéry me sollicite, quand la Fédération belge me sollicite, même s’il y a eu une réflexion personnelle de peut-être prendre un petit peu de recul, l’envie m’a vite rattrapé (rires). La perspective des JO à Paris, à la maison, c’est aussi un challenge que j’avais envie de relever et de vivre. »

En quoi consiste votre rôle d’assistant ? Est-il comme avec l’équipe de France (analyste vidéo et en charge des séances individuelles) ?
« Avec Pierre (Cornia, autre assistant), on essaie de proposer au sélectionneur, par rapport à ce que l’on peut observer, analyser. Les entraînements sont assez dynamiques dans la mesure où il y a un échauffement animé par un préparateur physique (Pierre-Yves Kaiser) puis c’est un travail par poste où nous intervenons, Pierre et moi. Ensuite, il y a une partie collective où l’on essaie d’être le plus acteur possible avec l’envie de faire progresser les joueuses à part entière et puis l’équipe dans ses repères collectifs. Cela se passe plutôt bien. Tout le monde est actif dans son champ de compétences. Voilà, c’est agréable, c’est le début pour moi. Je n’ai assisté qu’à la fenêtre internationale de février et ce stage. »

Comment s’est déroulé ce premier stage début juin ?
« Bien, déjà. C’était un stage d’évaluation des joueuses cadres disponibles à ce moment-là parce que toutes ne l’étaient pas. Mais c’était aussi un test pour nos moins de 23 qui sont actuellement à Toronto pour disputer le tournoi face au Canada, États-Unis, France. Tout s’est déroulé dans de bonnes conditions. Cela nous a permis de faire un état des lieux des individus, mettre en place deux-trois petites choses, essayer de gagner un peu de temps. La véritable préparation pour la Coupe du monde débutera le 9 août. »

« La Belgique reste un pays francophone avec des joueuses qui évoluent dans notre championnat. Je n’ai pas vécu ça comme du dépaysement »

Est-ce que ça ne fait pas un peu bizarre de travailler pour une autre délégation ?
« Non, vous savez on travaille pour le basket et lui reste universel. Dans les repères au départ, certaines choses étaient peut-être différentes mais franchement, je ne me suis pas posé la question. L’aventure avec l’équipe de France s’est terminée à Tokyo, j’étais entre guillemets libre de tout engagement après ça. La Belgique reste un pays francophone avec des joueuses qui évoluent dans notre championnat. Je n’ai pas vécu ça comme du dépaysement, je ne l’ai pas vu sous cet angle-là. Alors oui, on sera des adversaires, mais si on peut les rencontrer le plus loin possible (à la Coupe du monde), ce sera bien pour tout le monde (rires). Quarts de finale par exemple. »

Ce match de préparation face à la France, prévu le jeudi 18 août à Montpellier, ne veut donc pas dire grand chose pour vous ?
« Ces matches veulent tout et rien dire à la fois. Les effectifs à ce moment-là ne seront pas au complet pour les deux équipes. Des joueuses participent à la WNBA donc on ne pourra pas tirer des conclusions de ces résultats. Comme leur nom l’indique, ce ne sont que des rencontres pour se préparer. »

Rachid Meziane (à droite) avec sa nouvelle sélection. (Source : Fédération Belge)

Est-ce que les joueuses ne sont pas trop fatiguées ?
« Nous avons de la chance que la compétition en Australie se dispute fin septembre (22 septembre – 1er octobre). Les filles ont un petit peu de temps pour se régénérer et du temps pour travailler. Mais la question peut se poser pour celles qui ont enchaîné les JO de Tokyo, la saison 2021-2022, la WNBA, la Coupe du monde. Et pire, certaines vont continuer avec la saison 2022-2023 et le championnat d’Europe 2023. Cela risque de faire une grosse période qui, espérons, ne fera pas de dégâts. »

Quel est l’objectif de la Belgique pour cette Coupe du monde ?
« Nous avons très peu évoqué le sujet pour l’instant. Je pense que nous avons une génération belge assez intéressante qui, depuis quelques années, vise les podiums sur la scène européenne et intercontinentale. Je pense que l’objectif aujourd’hui est le même mais je pense qu’il faudra poser la question un peu plus tard dans la préparation. Il peut se passer beaucoup de choses d’ici-là. »

Comment gérez-vous la reprise avec l’ESBVA et la Coupe du monde avec la Belgique ?
« J’ai la chance de démarrer la saison avec mon équipe parce que la Belgique est un pays frontalier donc nous allons pouvoir effectuer des stages pas très loin. Je vais être là un petit peu au début (reprise le 27 août), pouvoir mettre des choses en place puis Antonio De Barros, mon fidèle adjoint, va prendre le relais sur les différents projets à faire avancer. Je vais récupérer l’équipe le 2 octobre après la Coupe du Monde avec un début de compétition le 12. Il restera du temps pour peaufiner la préparation sachant que je ne connais pas une équipe qui peut se prétendre totalement prête au début du championnat. Elle progresse toujours au cours de la saison et ce sera notre objectif. C’est quelque chose que j’ai déjà eu à manager quand j’étais à Montpellier, Nice où j’ai été absent mais mes collaborateurs ont toujours bien su combler. »

Deuxième partie d’entretien mardi, où l’entraîneur villeneuvois nous livre ses réactions sur un mercato où Villeneuve d’Ascq a fait très fort !

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Comment votre nomination s’est-elle déroulée ? Avez-vous proposé vos services ou la Belgique souhaitait vous enrôler ?
« Il y avait un intérêt de la Belgique déjà à me recruter dans leur staff. Une volonté de Valéry Demory de « profiter » de mon expérience au niveau international et de mes années passées avec l’équipe de France. C’est quand même de 2014 à 2021 deux Coupes du monde, quatre Championnats d’Europe et deux Jeux Olympiques. Quand Valéry me sollicite, quand la Fédération belge me sollicite, même s’il y a eu une réflexion personnelle de peut-être prendre un petit peu de recul, l’envie m’a vite rattrapé (rires). La perspective des JO à Paris, à la maison, c’est aussi un challenge que j’avais envie de relever et de vivre. »

Ça ne fait pas un peu bizarre de travailler pour une autre délégation ?
« Non, vous savez on travaille pour le basket et lui reste universel. Dans les repères au départ, certaines choses étaient peut-être différentes mais franchement, je ne me suis pas posé la question. L’aventure avec l’équipe de France s’est terminée à Tokyo, j’étais entre guillemets…

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Photo : Rachid Meziane (ESBVA-LM)

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