Aller au contenu

Rudy Gobert après le deuxième braquage tricolore contre les Italiens : « Je ne crois pas en la chance »

D’un nouveau miracle contre l’Italie (93-85 après prolongation), comme contre la Turquie au tour précédent, la France a décroché son billet pour la demi-finale de l’EuroBasket 2022. Evan Fournier et Rudy Gobert racontent le « braquage ».

D’un nouveau miracle contre l’Italie (93-85 après prolongation), comme contre la Turquie au tour précédent, la France a décroché son billet pour la demi-finale de l’EuroBasket 2022. Evan Fournier et Rudy Gobert racontent le « braquage ».

C’est un miracle, un scénario qui ne pouvait se répéter deux fois. Et pourtant, comme contre la Turquie en huitième, avec le même score (75-77) et une poignée de secondes similaires à jouer, les Italiens ont vécu exactement la même scène : celle d’un retour héroïque de l’équipe de France.

Deux lancers francs ratés de Simone Fontecchio, comme ceux de Cedi Osman quatre jours plus tôt, suivis d’une égalisation de Thomas Heurtel pour envoyer le match en prolongation… et le gagner. Evan Fournier, 17 points à 6/17 aux tirs, 3 passes et 3 rebonds, exclu pour cinq fautes dans le moneytime, a regardé ses partenaires finir le travail depuis le banc. Le capitaine des Bleus a vécu un braquage.

« Je ne sais pas si on peut nous appeler les miraculés. Je préférerais qu’on nous appelle les braqueurs, peut-être. Mais, oui, ça fait deux fois… Il faut qu’on arrête d’avoir ce trou d’air, où on est statiques, où on ne fait plus rien, où on se met dans des situations compliquées alors qu’on a le match en main. En cinq minutes, il y a tout eu : des pertes de balles, pas de repli, des erreurs défensives, des rebonds… On perd notre rythme, on perd une ou deux balles et on se met à hésiter, c’est la bérézina. Il faut vraiment qu’on corrige ça. A l’image de cette équipe, j’ai bien commencé et ensuite, j’ai un trou d’air et je force des situations, je n’ai plus d’adresse. C’est un cercle vicieux. J’ai aussi envie de retenir le positif : on peut être tellement forts que c’est frustrant de jouer comme ça. On peut dominer tout le monde sur n’importe quel match si on joue bien pendant 40 minutes. »

Alors qu’ils menaient de 11 points dans le deuxième quart-temps (33-22, 13e), les Bleus ont laissé remonter l’Italie, qui avait encore 8 points d’avance à l’entrée du moneytime, et 7 unités à 2 minutes et 15 secondes de la fin du temps réglementaire. Rudy Gobert, l’un des artisans du comeback final (19 points à 8/11 aux tirs et 14 rebonds), estime que la victoire est venue de la force de caractère tricolore.

« Je ne crois pas vraiment en la chance. Quand tu es à -7 à deux minutes de la fin, il ne faut pas de la chance pour y arriver. Il faut faire des stops et il faut marquer. Et c’est ce qu’on a réussi à faire. Après, est-ce que j’aimerais bien qu’on puisse prendre une avance de 20 points quand on est en mesure de le faire ? Oui, j’aimerais bien. Garder le même niveau d’agressivité tout le match, c’est notre marge de progression. C’est un sport de run, l’Italie nous a poussé dans nos retranchements mais on a réussi à resserrer la défense pour chercher la prolongation. »

À Berlin (Allemagne).

Photo : Equipe de France (FIBA)

Commentaires

Fil d'actualité