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Euroleague – Le grand bilan de mi-saison : une course aux playoffs plus folle que jamais (2/2)

Alors que la mi-saison de l’Euroleague approche à grands pas, la rédaction de Basket Europe dresse un premier bilan du début de saison, équipe par équipe. Deuxième partie : les formations de la 1e à la 8e place, de la sensation Baskonia à la confirmation Monaco. Première partie à relire : le bilan d

Alors que la mi-saison de l’Euroleague approche à grands pas, la rédaction de Basket Europe dresse un premier bilan du début de saison, équipe par équipe. Deuxième partie : les formations de la 1e à la 8e place, de la sensation Baskonia à la confirmation Monaco.

Première partie à relire : le bilan des équipes de la 9e à la 18e place

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La course (folle) aux playoffs bat son plein en Euroleague. Qui fera partie des huit derniers prétendants au titre de champion d’Europe 2022-23 ? À l’approche de la 17e et dernière journée de la phase aller, certaines équipes ont pris une longueur d’avance mais la ligue s’avère plus que jamais serrée en haut du classement. Après trois mois de compétition, trois formations sont à égalité sur le podium, alors que dix équipes enregistrent entre 50 et 70 % de victoires. Nul doute que de nombreux clubs lutteront jusqu’au 14 avril, date de la dernière journée de la saison régulière, pour assurer une place qualificative. Bien installée sur le podium, l’AS Monaco réalise l’entrée qu’elle voulait faire, avec 68,8 % de victoires. Mais la Roca Team le sait, le chemin est encore long pour atteindre l’objectif : être à Kaunas pour le Final Four du 19 au 21 mai prochain.

1e – Cazoo Baskonia Vitoria-Gasteiz : surprise en tête du championnat ! (11v-5d)

La surprenante formation basque réussira-t-elle à maintenir son niveau de jeu lors de la seconde partie de saison ? Une chose est sûre, l’excellente surprise de ce début d’année est espagnole. Cette équipe de snipers (plus grand nombre de 3-points tentés : 28,8 par match) n’a pas tardé pour prendre ses marques et dégainer dans tous les sens. Avec le retour au bercail de l’Américain Pierria Henry (10 points, 6,2 passes, 14,1 d’évaluation), arrivé après quatre journées, l’effectif de Joan Peñarroya est taillé pour tenir sur la durée et carbure à plein régime.

Les recrues estivales (Markus Howard, Darius Thompson, Mike Kotsar, Daulton Hommes…) ont toutes bien démarré, chacune avec un rôle bien ciblé. Récemment propulsés en tête de l’Euroleague, les Basques sont rayonnant en ce mois de décembre avec six succès d’affilée ! Le dernier en date face au Real Madrid, avec 21 unités du capitaine Rokas Giedraitis et 28 de Markus Howard. Le tireur fou – seulement 1,78 m – est le meilleur artilleur de la ligue avec 3,3 tirs à 3-points marqués par match, le tout en étant rookie !

Pierria Henry, retour gagnant. (c) Euroleague

L’entame en Liga Endesa est tout aussi bonne pour Vitoria-Gasteiz (4e place, 10v-3d, à une victoire du leader). Portée sur l’offensive, l’équipe au collectif redoutable fait le spectacle. En témoigne le nombre de sept joueurs obtenant une évaluation moyenne supérieure à 10 (Henry, Thompson, Kotsar, Costello, Sedekerskis, Howard, Giedraitis), alors que treize joueurs sont régulièrement impliqués sur le terrain ! D’ailleurs, le plus gros temps de jeu est pour Darius Thompson (seulement 34e de la ligue, 25 minutes), lui qui culmine à 5,7 passes décisives par match.

En totale confiance, les shoots pleuvent de toute part. Pas moins de sept joueurs affichent plus de 38 % de réussite longue distance, dont Markus Howard (plus grand nombre de 3-points inscrits de la ligue : 52/112), Vanja Marinkovic, Daniel Diez (seul espagnol de l’équipe…) et Matt Costello, au-dessus des 40 %. Avec un dernier match de la phase aller à Berlin (18e), la 2e attaque d’Euroleague (86 points marqués) a une occasion en or de rester devant ses concurrents et terminera à coup sûr meilleur bilan de la ligue à domicile à la mi-saison. Avec huit victoires à la maison (dont six de suite, série en cours) pour une seule défaite (92-97 contre l’Olympiakos, J4), la superbe Fernando Buesa Arena a des allures de forteresse.

Prochain match (Round 17, fin de la phase aller) : 5 janvier, 19h00 @ ALBA Berlin

2e – FC Barcelone : Mirotic de retour, le Barça très bien placé (11v-5d)

Et si le Barça remportait son premier trophée européen depuis le titre à Paris en 2010 ? Malgré un petit en retard à l’allumage en Euroleague (3v-2d en octobre), l’équipe catalane semble avoir retrouvé des couleurs. Malgré deux défaites d’un point en décembre, contre Villeurbanne (74-75, J12) et à Valence (84-83, J15), les hommes de Sarunas Jasikevicius commencent à engranger les victoires. L’équipe qui a rejoint le trio de tête (68,8% de victoire) tourne mieux. Et un homme n’y est évidemment pas étranger : Nikola Mirotic. En six rencontres, le MVP de la saison régulière 2021-22 brille avec 14,7 points, 4,5 rebonds et… 55 % à 3-points ! Son retour a fait du bien aux Blaugranas, notamment en attaque, où les Catalans possèdent encore une nette marge de progression.

En grande forme, Nicolas Laprovittola réalise lui son meilleur début de saison en carrière (14,7 points, 5 passes). L’Argentin participe grandement à la belle première place à l’adresse longue distance (40,8 %). Un peu moins en vue, Cory Higgins reste troisième meilleur scoreur (9,1 points en 19 minutes). Le duo tchèque Tomas Satoransky (8,8 points, 4,2 rebonds, 4,2 passes) – Jan Vesely (8,9 points, 3,5 rebonds), progresse mais n’a pas encore le rendement attendu.

Nikola Mirotic, déjà en mode MVP ? (c) Euroleague

Menée par la main de fer de coach Saras, toujours aussi intransigeant que bouillant sur son banc – exclu cette semaine à Belgrade (victoire 94-99 a.p., J16) -, la défense du Barça est la deuxième meilleure de la compétition à la mi-saison (76,4 points encaissés). C’est aussi celle qui laisse son adversaire avec le plus petit pourcentage au tir, c’est dire l’impact défensif du collectif catalan. C’est offensivement que l’équipe espagnole doit progresser, elle qui ne parvient pas à surclasser ses adversaires : seulement une victoire de 12 points ou plus (74-56 contre Milan, J5).

Avec 13,2 ballons perdus par match, Barcelone plafonne aussi à la 12e place de la ligue dans ce registre. On attend plus de l’armada de trentenaires – 8 cadres ont 31 ans ou plus – bourrée de talent, qui a aussi du mal à trouver des points faciles sur jeu rapide (avant-dernière équipe au nombre de paniers inscrits par match avec 58,6).

Avec des temps de jeu très répartis, le Barça est moins impacté par les blessures en cette fin d’année 2022, et assume de mieux en mieux son statut de favori… Mais la route est encore longue et les prétendants solides !

Prochain match (Round 17, fin de la phase aller) : 5 janvier, 20h30 vs Virtus Segafredo Bologne

3e – AS Monaco : la Roca Team dans le trio de tête (11v-5d)

Alors que l’AS Monaco n’a encore jamais gagné le championnat de France et ne possède pas de licence permanente en Euroleague, saura-t-elle maintenir le rythme des cadors européens ? À la mi-saison, nous avons plus de certitudes : cette équipe a un talent fou et semble parée pour viser le Final Four, et pérenniser sa place dans la ligue. Les hommes du Rocher ont des raisons d’y croire, eux qui ont vu leurs moyens budgétaires s’accroître. La construction du collectif s’est avérée efficace. La Roca Team a débuté par cinq succès pour une défaite loin de ses terres à Tel-Aviv (78-70, J3).

Élu MVP du mois d’octobre, Mike James a parfaitement lancé les siens (17,2 points, 3,4 rebonds, 4,4 passes en 32 minutes). Monaco n’a ensuite pas connu de crise majeure malgré des face-à-face perdus à domicile contre les cadors Fenerbahçe (93-96, J9) et Barcelone (63-69, J13). Elle devra encore hisser son niveau de jeu pour dominer ses concurrents directs, contre qui elle a plus de difficultés. L’équipe prend soin du ballon (10 pertes de balle par match seulement) et a trouvé un certain équilibre entre talent individuel et force collective. Sous les ordres de Sasa Obradovic, l’équipe se montre agressive des deux côtés du terrain. Monaco est l’équipe qui subit le plus de fautes par match (23,3) et qui score le plus de lancers (17,3).

Les hommes du Rocher apprennent vite et les recrues sont montées en puissance à l’image de Jordan Loyd (11,9 points, 2,6 rebonds, 2,7 passes). Mais sa blessure lors de la fabuleuse fin de match à Madrid (94-95 a.p., J12) a bousculé la dynamique. Les victoires contre Berlin (92-89, J14) et Kaunas (84-82, J16) ont depuis été laborieuses et le déplacement à Milan s’est soldé par une défaite au goût amer (28-9 encaissé au QT4, 71-79, J15).

Mike James, le patron de la Roca Team en Euroleague (c) Thomas Savoja

À l’aile, Alpha Diallo (10,9 points, 4,2 rebonds) confirme dans la lignée de l’an passé, tandis que Jaron Blossomgame joue de plus en plus, mais ne parvient pas encore à montrer ce qu’il réalisant en Eurocup (5,1 d’évaluation en 19 minutes). Sous les panneaux, Donatas Motiejunas (8,8 points, 3,6 rebonds, 67 % à 2-points) et Donta Hall (7,5 points, 4,6 rebonds, 73 % à 2-points) donnent satisfaction, tout comme John Brown III. Même si sa feuille de stats est un peu pâle, c’est un homme essentiel de la défense d’Obradovic et son impact physique est incalculable.

À l’arrière, Elie Okobo (12,6 points, 3,1 passes en 26 minutes), auteur du buzzer beater face à Berlin, brille par intermittence mais voit son rôle grandir en l’absence de Jordan Loyd. Il s’impose comme l’un des joueurs les plus efficaces à 3-points (47 %, 30/64) et a simplifié son jeu. À l’inverse, les autres Français rongent souvent leur frein sur le banc alors que le Monaco s’essouffle un peu. Le capitaine Adrien Moerman joue très peu (2 minutes à Milan, même chose face au Zalgiris) tout comme le vice-capitaine Yakuba Ouattara (14 points face à Kaunas mais seulement 8 minutes de moyenne)… Sans oublier les jeunes Yoan Makoundou et Matthew Strazel, qui ne sont pas ou peu utilisés.

Des rotations limitées qui posent question lorsque l’on voit la mauvaise passe de l’équipe, souffrante lors des fins de match en Euroleague et par exemple battue au Portel en Betclic Elite (89-81). Les Monégasques ont toujours la possibilité de renforcer leur roster (12 joueurs sous contrat seulement). Ces derniers jours, les rumeurs annonçaient une offre transmise à Tyler Dorsey, libéré de son contrat avec les Mavs. Pas la plus à l’aise à 3-points (dernière adresse de la ligue : 32,4 %), l’AS Monaco chercherait à ajouter de la fiabilité derrière la ligne par un shooteur expérimenté. Affaire à suivre !

Prochain match (Round 17, fin de la phase aller) : 5 janvier, 21h00 @ Partizan Mozzart Bet Belgrade

4e – Olympiakos : Le collectif autour de Sasha Vezenkov impressionne (10v-6d)

L’Olympiakos pourra-t-elle faire mieux que l’an passé (défaite en demi-finale du Final Four) ? Sur le terrain, les hommes de Georgios Bartzokas confirment leur statut de candidat au titre, malgré un mois de décembre mitigé (3v-3d). On se demande presque comment cette équipe, leader dans de nombreuses statistiques collectives, et belle à voir jouer, n’est pas tout devant. L’équipe est dominatrice à l’interception (8,3 par match), au tir (51 % et même 60,9 % à 2-points), et même loin devant à la passe décisive (22,9 par match). Cela dit, les Grecs ont alterné entre grosses performances et de courtes défaites qui leur coûtent une place sur le podium à la mi-saison.

MVP des journées 4, 8 et 10 et MVP du mois de novembre, Sasha Vezenkov est sur un nuage. Meilleure évaluation d’Euroleague (25,3), le sportif bulgare de l’année affole les compteurs avec 19,2 points, 7,2 rebonds, 71 % à 2-points, 45 % à 3-points et 88 % aux lancers, en 30 minutes. Touché à l’aine, il a toutefois manqué le derby athénien contre le Pana, brillamment remporté par les siens en terre ennemie (71-95, J16).

Si l’on s’arrêtait à la mi-saison, Sasha Vezenkov serait sans doute élu MVP de l’Euroleague (c) Euroleague

Utilisé en sortie de banc, le meilleur passeur de la ligue Kostas Sloukas a toujours un grand impact (12,6 points, 6,8 passes en 24 minutes), tout comme le titulaire Thomas Walkup (6,8 points, 5,2 passes et meilleur intercepteur de la ligue avec 2,1 interceptions). Moustapha Fall (8,4 points, 4,6 rebonds, 77 % à 2-points) est toujours précieux au poste bas, lui qui sans faire de bruit reste la troisième évaluation de l’équipe derrière Vezenkov et Sloukas. À l’arrière, Giannoulis Larentzakis (9,5 points, 46 % à 3-points) – auteur d’un très bel EuroBasket avec la Grèce – a saisi sa chance et joue davantage que l’explosif Shaquielle McKissic, en galère longue distance (5,7 points, 15 % à 3-points) mais qui a toujours ce feu dans les jambes. À l’aile, Kostas Papanikolaou apporte toujours son expérience avec 7,2 points et 3,1 rebonds.

Sereine en championnat grec (1e, invaincue en 10 matches), l’Olympiakos pourra tout donner sur la scène européenne afin de finir le plus haut possible en vue des playoffs, où l’avantage du terrain serait un énorme avantage pour le club du Pirée. Nul doute que le leader d’Euroleague à l’évaluation collective (108,2 !) soit capable de finir sur le podium. À l’instar de la Roca Team, l’Olympiakos souhaite éventuellement se renforcer et rapatrier Tyler Dorsey, homme de base de coach Bartzokas l’an passé, dont l’expérience NBA s’est écourtée.

Prochain match (Round 17, fin de la phase aller) : 6 janvier, 20h00 vs EA7 Emporio Armani Milan

5e – Fenerbahçe Beko Istanbul : un mois de décembre à oublier (10v-6d)

Dominée depuis trois ans par l’Anadolu, l’Euroleague va-t-elle rester à Istanbul, mais du côté de Fenerbahçe ? L’un des plus gros effectifs du continent a débuté la saison en boulet de canon. Suite à un exercice 2021-22 à oublier (12e place sur 15), le club a décidé de tout changer. Et il a clairement vu juste cet été. Sous la houlette de l’expérimenté Dimitris Itoudis – 5 fois champion en tant qu’adjoint au Pana (2000, 2002, 2007, 2009, 2011) puis en tant qu’head coach au CSKA Moscou (2016, 2019) – le club turc semble de retour au sommet.

L’équipe brille au tir : 2e à pourcentage derrière l’Olympiakos avec 49,8 % (et 38,3 % à 3-points). Les jaune et noir n’ont pas traîné avec 9 victoires en 10 matches, avec près de 12 points d’écart en moyenne… Et le tout sans Nemanja Bjelica, recrue phare de l’intersaison, toujours à l’infirmerie… qui était pleine à craquer en décembre. Mal en point, Dyshawn Pierre a été rejoint par Scottie Wilbekin (genou) mais aussi par le meilleur marqueur et rebondeur de l’équipe Johnathan Motley (14 points, 5,5 rebonds, mollet) et Tonye Jekiri (aine).

Fenerbahçe, meilleure équipe du premier tiers de la compétition, a connu un mois de décembre beaucoup moins lisse (c) Euroleague

Dans l’urgence, c’est l’ex-Villeurbannais Kostas Antetokounmpo qui a été engagé pour garnir le banc, lui qui a côtoyé Calathes (9,6 points, 5 rebonds, 5,7 passes décisives) et Itoudis en sélection grecque cet été. La dynamique s’est enrayée lorsque plusieurs cadres se sont absentés en même temps. Une victoire et cinq défaites en décembre en Euroleague – pire bilan de la ligue avec Berlin – et les deux premières défaites en BSL. La très mauvaise passe du dernier mois ne devrait certainement pas durer. Le Fener vient de dominer son rival de l’Anadolu en championnat turc (93-90 a.p.). Motley et Wilbekin sont de retour, et Bjelica est sur le chemin de la reprise. L’ex-MVP de l’Euroleague – en 2015 – et champion NBA 2022 avec les Warriors (2,06 m, 34 ans) s’apprête à reprendre l’entraînement collectif.

Au complet, les Stambouliotes ont de quoi effrayer chaque équipe qui se place sur sa route. Fenerbahçe reste l’une des favorites pour dominer la saison régulière. Elle devra d’abord retrouver son équilibre pour rejoindre la première place, abandonnée à la journée 16 au profit des trois concurrents restés à 5 défaites. La 4e attaque de la ligue (83,8 points par match) devra aussi tenir sur la durée pour prendre exemple sur son voisin de l’Efes : être au top de sa forme au Final Four.

Prochain match (Round 17, fin de la phase aller) : 5 janvier, 19h00 @ Zalgiris Kaunas

6e – Real Madrid : Sans impressionner, le Real en embuscade (10v-6d)

Tout proche d’être sacré l’an passé, le Real va-t-il remporter un premier trophée européen depuis 2018 ? Il y a un an, la maison blanche était à 14v-3d, après un début de saison parfaitement maîtrisé. Cette saison, Madrid a débuté le mois d’octobre avec déjà trois revers, pour deux petites victoires. Mais deux mois plus tard, l’équipe espagnole s’est rapprochée du haut du panier et n’est qu’à un succès du leader Baskonia, qui vient de la dominer (92-86, J16). Le successeur de Pablo Laso, Chus Mateo, rapidement menacé à son poste d’entraîneur, est désormais plus serein. Il peut compter sur la profondeur de son effectif et des hommes d’expérience pour rester compétitif malgré les blessures passagères de Guerschon Yabusele, Adam Hanga ou l’efficace Gabriel Deck, en parallèle d’un championnat d’Espagne toujours aussi relevé.

Les quatre Français de l’effectif se portent bien même si Fabien Causeur, blessé plusieurs semaines, n’a pas pris part qu’à six rencontres. Petr Cornelie (6,2 points, 3,1 rebonds en 15 minutes) s’épanouit dans son rôle et prend de plus en plus de responsabilités en attaque (40 % à 3-points). Vincent Poirier sort quelques belles performances (19 points, 6 rebonds face à l’ASVEL). Cadre de l’équipe, Guerschon Yabusele partage le temps de jeu (4e évaluation de l’équipe, 8,2 points, 3,9 rebonds) avec notamment Gabriel Deck, l’homme à tout faire du Real (13,0 points, 6,1 rebonds, 2,2 passes).

Touché au genou en première partie de saison, Guerschon Yabusele reste un pion essentiel à la maison blanche (c) Euroleague

À l’intérieur, Walter Tavares (11,5 points, 7,1 rebonds) contribue pleinement à la domination du Real dans la raquette : c’est la meilleure équipe au rebond (37,3) et au contre (4,5 de moyenne). Au scoring, le MVP de la Liga Endesa 2021-22 Dzanan Musa a pris les rênes (15,1 points en 25 minutes), tandis que Mario Hezonja (8,5 points) se contente de 17 minutes en sortie de banc, un tout nouveau rôle pour lui et dans lequel il ne semble pas le plus à son aise.

C’est au niveau des pertes de balle que le Real doit encore franchir un cap (13e : 13,3). Proche d’un retour au bercail, Facundo Campazzo a préféré signer à l’Étoile Rouge. Il faudra donc faire avec l’effectif actuel, qui ne manque ni de quantité, ni de qualité à la création avec les anciens Sergio Llull, Sergio Rodriguez mais aussi Nigel Williams-Goss. Bien placé malgré son départ timide, le finaliste 2022 – deuxième évaluation d’Euroleague (98,0) – reste parmi les principaux favoris de la compétition.

Prochain match (Round 17, fin de la phase aller) : 6 janvier, 20h45 vs Maccabi Playtika Tel-Aviv

7e – Maccabi Playtika Tel-Aviv : presque imbattable à la maison (9v-7d)

Le Maccabi a-t-il les armes pour rester dans le top 8 ? Le club-nation israélien – toujours guidé par sa bande d’Américains (10 en tout !) – est sur la bonne voie. Redoutable sur son parquet (une seule défaite face à Barcelone 79-86, J7), l’équipe d’Oded Kattash a moins de succès loin de sa terre promise (2v-6d). Le MVP de l’EuroBasket 2022 Lorenzo Brown se démène (18,1 points, 3,5 rebonds, 6,6 passes, 19,0 d’évaluation), malgré la blessure de son compère Wade Baldwin (15 points, 3,3 rebonds, 4,4 passes, 5 matches manqués), qui lui aussi avait bien débuté.

Autre perte de poids : Alex Poythress (8,2 points, 3,7 rebonds en 25 minutes), opéré de la main, probablement indisponible jusqu’à la fin de la saison régulière. Une grosse tuile pour le Maccabi qui pourrait lui trouver un remplaçant dans les jours à venir car le rythme des matches est effréné. En attendant, Roman Sorkin – 14 points, 6 rebonds à Milan (J13) – et Jarell Martin – 21 points, 7 rebonds à Berlin (J15) – prennent davantage de responsabilité au poste 4, tandis que Lorenzo Brown ne sort presque plus du terrain (4e temps de jeu de la compétition : 33 minutes).

Lorenzo Brown, dans la lignée de son exceptionnel EuroBasket (c) Euroleague

Sous les paniers Josh Nebo (8,3 points, 5,4 rebonds) gagne en temps de jeu et prend de plus en plus de rebonds. À l’aile, Bonzie Colson (9,0 points, 4,1 rebonds) gagne en régularité, lui qui a la confiance de son coach. L’ex-Strasbourgeois, MVP de BCL et du championnat de France en 2021, enregistre 22 minutes de moyenne et a passé la barre des 10 points à quatre reprises lors des cinq dernières rencontres.

Un cran en-dessous du rythme des cadors européens, Tel-Aviv s’appuie sur ses forces en imposant un véritable défi physique, elle qui aime aller chercher en priorité des points près du cercle. Les stats le confirment avec le plus grand nombre de paniers inscrits à 2-points de la ligue (22,1 paniers sur 40,9 tentatives). Parmi ces 22, un bon paquet de tirs sur deuxième chance, elle qui flaire 12,3 rebonds offensifs par match (meilleure équipe de la compétition dans ce secteur). Pourtant agressive, la formation israélienne ne compte que 18,1 fautes subies par match, soit le dernier bilan de la ligue.

Avec cinq déplacements lors des sept prochaines rencontres, le Maccabi devra chiper quelques succès à l’extérieur en espérant que Wade Baldwin soit de retour à 100 % de ses capacités. Ils en auront bien besoin !

Prochain match (Round 17, fin de la phase aller) : 6 janvier, 20h45 @ Real Madrid

8e – Anadolu Efes Istanbul : le double champion en titre prend son temps (8v-8d)

Un triplé inédit pour l’Anadolu Efes ? Habituée des débuts de saison poussifs voire inquiétants (9v-11d l’an passé après 20 journées), l’Anadolu n’a pas dérogé à sa règle. Privée de Shane Larkin à l’arrière, Efes a été battu cinq fois lors des sept premiers matches, impuissant malgré les perfs du MVP du Final Four Vasilije Micic, 3e évaluation de la ligue (17,6 points, 3,3 rebonds, 6,6 passes pour 21 d’évaluation). Depuis, la dynamique a changé avec six succès de suite dans le sillage de la recrue star Will Clyburn, inarrêtable en novembre. Bien qu’irrégulier, l’ailier américain est la 4e évaluation de la ligue à la mi-saison (20,3) et enregistre 19,4 points et 6,2 rebonds de moyenne.

Les autres arrivants sont plus en difficulté à l’image d’Achille Polonara (2,9 points, 2,2 rebonds en 11 minutes) et Ante Zizic (6,5 points, 3,7 rebonds en 15 minutes), souvent scotchés au banc. Coach Ataman fait principalement confiance à son duo Micic-Clyburn (34 minutes de moyenne chacun !). Le technicien turc, qui peut compter sur un Rodrigue Beaubois en pleine forme (12,4 points, 2,9 rebonds, 2,0 passes en 27 minutes), a cependant du pain sur la planche pour trouver l’alchimie et gagner en régularité. Du côté des stats surprenantes, Beaubois est d’ailleurs le 6e meilleur contreur d’Euroleague avec 1,1 block par match (9 contres lors des quatre derniers matches).

Vasilije Micic, un patron toujours aussi décisif (c) Euroleague

L’autre Français Amath M’Baye s’est très vite adapté (8,8 points, 4,0 rebonds en 26 minutes) et est en grande réussite « from downtown » (54,7 % à 3-points, 29/53), lui qui a pris le dessus au poste 4 sur Achille Polonara. Mécontent, l’Italien devrait prochainement faire ses valises pour rejoindre l’Étoile Rouge de Belgrade… ou une autre formation d’Euroleague comme la Virtus Bologne. Résolument offensive et dangereuse longue distance (meilleure adresse à 3-points : 40 % avec 10,8 tirs primés par match), l’Anadolu rassure aussi en défense, un domaine où des progrès étaient attendus. L’incroyable talent individuel de l’effectif n’est pour le moment pas suffisant pour dominer la saison régulière.

Quatrième évaluation collective de la compétition, l’Anadolu reste en embuscade à trois victoires de la tête. Mais elle se doit de faire mieux pour assurer sa place aux playoffs, elle qui pourrait affronter un mastodonte dès les quarts de finale – sans l’avantage du terrain – si elle reste accrochée aux derniers spots qualificatifs. Nul doute que le retour aux affaires de Shane Larkin (14,7 points, 5,3 passes l’an passé) pourra faire passer un cap à l’équipe turque. D’autant que du changement se prépare aux abords de la deuxième partie de la saison. Gare à l’Efes !

Prochain match (Round 17, fin de la phase aller) : 6 janvier, 18h30 vs LDLC ASVEL

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La course (folle) aux playoffs bat son plein en Euroleague. Qui fera partie des huit derniers prétendants au titre de champion d’Europe 2022-23 ? À l’approche de la 17e et dernière journée de la phase aller, certaines équipes ont pris une longueur d’avance mais la ligue s’avère plus que jamais serrée en haut du classement. Après trois mois de compétition, trois formations sont à égalité sur le podium, alors que dix équipes enregistrent entre 50 et 70 % de victoires. Nul doute que de nombreux clubs lutteront jusqu’au 14 avril, date de la dernière journée de la saison régulière, pour assurer une place qualificative. Bien installée sur le podium, l’AS Monaco réalise l’entrée qu’elle voulait faire, avec 68,8 % de victoires. Mais la Roca Team le sait, le chemin est encore long pour atteindre l’objectif : être à Kaunas pour le Final Four du 19 au 21 mai prochain.

1e – Cazoo Baskonia Vitoria-Gasteiz : surprise en tête du championnat ! (11v-5d)

La surprenante formation basque réussira-t-elle à maintenir son niveau de jeu lors de la seconde partie de saison ? Une chose est sûre, l’excellente surprise de ce début d’année est espagnole. Cette équipe de snipers (plus grand nombre de 3-points tentés : 28,8 par match) n’a pas tardé pour prendre ses marques et dégainer dans tous les sens. Avec le retour au bercail de l’Américain Pierria Henry (10 points, 6,2 passes, 14,1 d’évaluation), arrivé après quatre journées, l’effectif de Joan Peñarroya est taillé pour tenir sur la durée et carbure à plein régime.

Les recrues estivales (Markus Howard, Darius Thompson, Mike Kotsar, Daulton Hommes…) ont toutes bien démarré, chacune avec un rôle bien ciblé. Récemment propulsés en tête de l’Euroleague, les Basques sont rayonnant en ce mois de décembre avec six succès d’affilée ! Le dernier en date face au Real Madrid, avec 21 unités du capitaine Rokas Giedraitis et 28 de Markus Howard. Le tireur fou – seulement 1,78 m – est le meilleur artilleur de la ligue avec 3,3 tirs à 3-points marqués par match, le tout en étant rookie !

Pierria Henry, retour gagnant. (c) Euroleague

L’entame en Liga Endesa est tout aussi bonne pour Vitoria-Gasteiz (4e place, 10v-3d, à une victoire du leader). Portée sur l’offensive, l’équipe au collectif redoutable fait le spectacle. En témoigne le nombre de sept joueurs obtenant une évaluation moyenne supérieure à 10 (Henry, Thompson, Kotsar, Costello, Sedekerskis, Howard, Giedraitis), alors que treize joueurs sont régulièrement impliqués sur le terrain ! D’ailleurs, le plus gros temps de jeu est pour Darius Thompson (seulement 34e de la ligue, 25 minutes), lui qui culmine à 5,7 passes décisives par match.

En totale confiance, les shoots pleuvent de toute part. Pas moins de sept joueurs affichent plus de 38 % de réussite longue distance, dont Markus Howard (plus grand nombre de 3-points inscrits de la ligue : 52/112), Vanja Marinkovic, Daniel Diez (seul espagnol de l’équipe…) et Matt Costello, au-dessus des 40 %. Avec un dernier match de la phase aller à Berlin (18e), la 2e attaque d’Euroleague (86 points marqués) a une occasion en or de rester devant ses concurrents et terminera à coup sûr meilleur bilan de la ligue à domicile à la mi-saison. Avec huit victoires à la maison (dont six de suite, série en cours) pour une seule défaite (92-97 contre l’Olympiakos, J4), la superbe Fernando Buesa Arena a des allures de forteresse.

Prochain match (Round 17, fin de la phase aller) : 5 janvier, 19h00 @ ALBA Berlin

2e – FC Barcelone : Mirotic de retour, le Barça très bien placé (11v-5d)

Et si le Barça remportait son premier trophée européen depuis le titre à Paris en 2010 ? Malgré un petit en retard à l’allumage en Euroleague (3v-2d en octobre), l’équipe catalane semble avoir retrouvé des couleurs. Malgré deux défaites d’un point en décembre, contre Villeurbanne (74-75, J12) et à Valence (84-83, J15), les hommes de Sarunas Jasikevicius commencent à engranger les victoires. L’équipe qui a rejoint le trio de tête (68,8% de victoire) tourne mieux. Et un homme n’y est évidemment pas étranger : Nikola Mirotic. En six rencontres, le MVP de la saison régulière 2021-22…

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Photo : Elie Okobo (Euroleague)

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