Deux ans après les Jeux Olympiques de Barcelone, la NBA envoya au Championnat du Monde de Toronto une Dream Team II. Elle dévora ses adversaires, mais la magie avait disparu.
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La silhouette n’a pas changé. Seuls la moustache et les cheveux ont grisonné. En respirant l’air du majestueux Skydome ce 14 août, Sergei Belov a probablement eu une pensée pour cette finale des Jeux Olympiques de Munich, vingt-deux ans plus tôt. L’URSS avait subtilisé aux Etats-Unis la médaille d’or à la suite des trois dernières secondes les plus mouvementées et les plus célèbres de l’histoire du basket-ball. 51-50. Sergei Belov était alors le moteur, le scoreur de cette équipe soviétique. Son symbole. Le chef d’un gang qui, aux dires des Américains, les avait proprement volés. Il y a quelque temps. Belov a été élu meilleur joueur de tous les temps du basket mondial par un jury de spécialistes sollicités par le magazine FIBA Basketball. Du basket mondial hors Etats-Unis s’entend. Evidemment. Dans ce sport il y a deux planètes qui ne disposent pas des mêmes richesses.
La Russie a succédé à l’URSS. Sergei en est devenu son coach. Il a fait un très bon job. Mais ce ne sont plus douze gamins américains sans expérience qui sont cette fois en finale. Ce sont des all-stars de la NBA. Presque les douze meilleurs. C’est la Dream Team II. Et l’immense panneau lumineux du Skydome confirme que les temps ont changé, que l’Amérique ne veut plus être humiliée, que c’est elle qui dicte sa loi dans un sport qu’elle a enfanté. Le score final…
Article déjà paru dans MaxiBasket HS Septembre 1994 – Photos : Maxi-Basket