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Cinéma : Frédéric Weis va monter les marches du festival de Cannes

Le vice-champion olympique 2000 Frédéric Weis va monter les marches du festival de Cannes ce vendredi soir avec l’équipe du film de Frédéric Tillier, L’Abbé Pierre, une vie de combat.

Du haut de ses 2,17 m, son passage sur le tapis rouge du festival de Cannes ne devrait pas passer inaperçu. Après avoir connu l’argent olympique, Fred Weis, alias Big Fred, va vivre ce vendredi soir une nouvelle expérience exceptionnelle, mais au grand écran. L’ancien pivot du Limoges CSP va investir le célèbre festival avec l’équipe du film de Frédéric Tillier, L’Abbé Pierre, une vie de combat, un long métrage projeté hors compétition.

L’ancien international, recruté pour sa grande taille, a enchaîné 13 jours de tournage en décembre 2021 et janvier 2022 et tient le huitième rôle du film, celui de Jules, un compagnon de l'Abbé Pierre. Il a notamment joué aux côtés de Benjamin Lavernhe, l'acteur principal, et Emmanuelle Bercot. Fred Weis nous avait révélé cette information dans une interview en juin 2022.


Une première expérience fantastique de comédien que le consultant-apprenti acteur a de nouveau partagé dans l’édition du jour de La Montagne.

© DR
« L’assistante du directeur de casting m’a contacté car elle recherchait une personne de grande taille. Comme l’acteur principal, Benjamin Laverhne, faisait déjà 1,90 m, il fallait quelqu’un de très grand. Elle m’a demandé si ça m’intéressait et j’ai dit oui. J’ai dû tourner trois scènes au casting : une de joie, une où je devais insulter et menacer et une dernière de tristesse avec la perte d’un bébé. J’étais super bien encadré, mais franchement, c’était fatigant et à la place du bébé, j’avais un coussin... Au final, je dois refaire cette scène car le directeur de casting voulait me voir. On me dit, “on vous rappellera” et moi, je me dis, c’est mort. J’avais tout donné, et en toute logique, je n’étais pas pris puisque je ne pouvais pas avoir le niveau. Le vendredi suivant, on m’appelle pour me dire qu’on va m’envoyer un contrat au minimum syndical. Mais alors j’ai le rôle ? “Ah oui, je ne te l’avais pas dit”, me répond le directeur du casting. Je me dis, c’est pas possible que je sois pris par des gens que je ne connais pas et pour un métier que je ne connais pas. Franchement, je ne faisais pas le malin.
Puis on m’a demandé de laisser pousser mes cheveux et ma barbe. J’ai eu un collier à la Robert Hue (rires). Le pire, c’est que je continuais à commenter les matches de basket comme ça et les gars me disaient : “eh Fred, c’est quoi ce look ?”. Une autre fois, pour une cascade, je devais balancer un mec. Je demande “vous êtes sûr, je le balance ?”. Ils me disent “oui, vas-y” et c’est ce que je fais. Et là, on m’arrête pour me dire, “eh Fred, on fait du cinéma” et le gars qui dit : “J’ai envie de vivre !”. Dans une autre scène, je devais menacer quelqu’un d’un couteau avant que l’Abbé Pierre n’intervienne en me donnant cinquante coups de canne. Malgré une protection, mon poignet a morflé mais je n’ai rien dit. Au basket, ce sont des choses qui arrivent et on ne dit rien.
Au final, j’ai eu la pression plusieurs fois. Quand sur une scène, Frédéric Tellier me dit : “Fred, il faut que tu te concentres, quand tu es prêt, on tourne”, c’était un peu chaud. Une autre fois, je dois dire une phrase et au bout du compte, je suis tellement pressé de la dire que je la dis trop tôt. Enfin, on est dans une voiture et on nous dit : “à trois, vous éclatez de rire”. Eux, ils ont fait ça tellement facilement. C’est une expérience géniale. Lors de mon dernier jour de tournage, tout le monde m’a applaudi. J’étais étonné comme j’ai été étonné de la gentillesse des acteurs et actrices. Franchement, ils ont été super, ils m’ont beaucoup aidé et conseillé, c’était vraiment cool. »

https://www.basketeurope.com/livenews-fr/606536/jusque-la-ca-va-lautobiographie-touchante-de-fred-weis-sort-cette-semaine-on-peut-avoir-lair-fort-et-craquer/

Photo : Fred Weis (Thomas Savoja)

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