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EuroBasket - Les Bleues en demi-finale et enfin libérées : « On a retrouvé notre jeu »

Toujours gagnante mais aussi crispante depuis le début de l’EuroBasket, l’équipe de France féminine s’est totalement libérée ce jeudi soir en quart de finale contre le Monténégro (89-46). Avec le plein de confiance, les Bleues retrouveront la Belgique ce samedi pour une place en finale. Réactions de Sandrine Gruda, Marième Badiane, Janelle Salaun, Romane Bernies et Jean-Aimé Toupane.

Sandrine Gruda, intérieure de l’équipe de France : « Premièrement, il faut donner du crédit au Monténégro, qui a écrit l’histoire en se qualifiant pour les quarts de finale. Deuxièmement, je suis très heureuse de notre performance ce soir. Tout le monde a pu jouer, nous avons pu développer un bon jeu offensivement et défensivement. Nous avons franchi une étape de plus et sommes prêtes pour la prochaine étape. Aimé (Toupane) a été très clair depuis le début, la défense est notre priorité. Contre la Belgique, la défense sera la clé. Cette équipe est très complète, avec un gros cinq de départ. On va devoir étoffer notre stratégie pour gagner contre elles. »

Marième Badiane, intérieure de l’équipe de France : « C’est un match qui nous a rassuré. On a retrouvé notre jeu. Nous (les intérieures) avons été très bien servies sur les pick and roll, on s’est très bien trouvées. On a joué ensemble, et ça a bien fonctionné. On a pris du plaisir. On a retrouvé de la fluidité, de la justesse. C’est ce qui nous manquait. Ça forge la confiance et c’est tout ce qu’on avait besoin pour la suite. Maintenant, on va jouer contre la Belgique, ça aurait pu être une finale. Elles ont des forces de partout, elles jouent très bien ensemble. Ça va être une équipe compliquée à jouer mais on connait aussi nos forces, on part confiantes. C’est pour des matches comme ça qu’on a envie de jouer. »


Janelle Salaun, intérieure de l’équipe de France : « On était déjà lancées puisqu’on a tout gagné jusqu’à maintenant, mais oui, nous avons joué libéré. On a été sereines en attaque, on a fait les stops qu’il fallait en défense, ça nous a donné beaucoup de confiance. Marine (Fauthoux) nous a guidé, ça fait très plaisir pour elle. La Belgique a aussi fait un gros match en quart de finale mais on n’a rien à leur envie, on est juste impatientes de jouer ce match. A titre personnel, je jouerai contre Rachid Meziane (son coach à Villeneuve d’Ascq) en demi-finale, ça me fait super plaisir. On en a parcouru du chemin depuis trois ans. Avant le match, il m’avait donné rendez-vous pour la demi-finale, on y est. Je ne sais pas s’il y a des mots pour décrire ce que je pense de Rachid. Il m’a énormément aidé et soutenu. C’est quelqu’un en qui j’ai extrêmement confiance. Ça va me faire bizarre de le voir de l’autre côté mais je suis impatiente de relever ce défi. »

Romane Berniès, meneuse de l’équipe de France : « Depuis le début, on faisait le boulot, on gagnait, c’est tout ce qui importait. Mais c’est vrai que ça fait toujours du bien pour la tête de se rassurer au niveau de la manière. Ce soir, on a aussi mis la manière : on a très bien défendu et on s’est retrouvé offensivement. Je ne vais pas dire que ce premier tour était frustrant mais on avait envie que ça revienne pour se faire plaisir en attaque. C’est toujours plus plaisant. Ce soir, le motif de satisfaction est d’avoir pu certes très bien défendre et mettre notre jeu offensivement en attaque. Tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice. Je suis très fière de ce qu’a fait Marine (Fauthoux), elle nous a montré la voie. C’est très important pour l’équipe de la retrouver. En tant que meneuses, on se soutient, on se pousse mutuellement pour amener l’équipe là où on veut, c’est-à-dire à la première marche. On a beaucoup d’atouts, c’est une force. »


Jean-Aimé Toupane, sélectionneur de l’équipe de France : « C’est un bonne victoire pour nous, c’était important de se qualifier. Je veux féliciter mes joueuses. C’était un match rassurant mais ça peut être un piège. Ce que les filles ont montré prouve que l’on en est capables. Mais nous sommes conscients que l’adversaire ne sera pas le même samedi. Je suis très content de ce qu’on a fait, ça renforce notre confiance, ce que l’on essaye de mettre en place depuis un an et demi. Il y a deux matches, on disait qu’on n’était capables de rien… Moi je suis ni trop haut ni trop bas : j’essaye d’avoir l’équilibre. Quand on veut aller chercher un titre, toutes les joueuses sont importantes. On pourrait dire que toute l’équipe était en manque de confiance. Quand on nous voit attaquer au départ… Le contexte d’attaquer 80-120 minutes de défense de zone, ce n’est pas pareil qu’aujourd’hui. Les Monténégrines ont proposé autre chose en défense. On n’a pas paniqué, on a continué à faire ce qu’on fait et le travail que l’on essaye de mettre en place depuis six semaines paye. Huit demi-finales de suite pour l’équipe de France ? Cette constance est exceptionnelle. Il y a un programme mis en place par la fédération depuis pas mal d’années. Les clubs, les pôles Espoirs, l’INSEP travaillent et on voit le résultat. Ça ne date pas d’hier, ça remonte à longtemps. Certaines joueuses ne sont pas là pour différentes raisons et on a quand même une équipe qui montre de belles choses. Ça prouve bien que le travail mis en place par la fédération porte ses fruits, on ne peut que s’en réjouir. »

Boxscore France - Monténégro


Photo : Sandrine Gruda (FIBA)

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