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Bozidar Maljkovic et le titre de champion d'Europe de Limoges en 1993 : "La surprise du siècle"

Le meilleur souvenir de Bozidar Maljkovic, qui a été quatre fois champion d'Europe ? Split, mais aussi Limoges et Michael Young.

Bozidar Maljkovic, 71 ans, a été champion d'Europe avec le Jugoplastika Split en 1989 et 1990, avec Limoges en 1993 et ​​avec le Panathinaikos en 1996 et il a aussi dirigé notamment l'Etoile Rouge, le Barça, le Real Madrid, Malaga, Vitoria et le Paris Basket. Il est aujourd'hui président du Comité Olympique serbe et il a donné une interview au quotidien El Pais.

A propos du Comité Olympique serbe :

"Présider le Comité olympique serbe est une position d'honneur. Nous sommes un pays de sport et j’ai sous ma responsabilité 40 disciplines différentes. Nous avons remporté l'argent à la Coupe du Monde  de basket et nous nous préparons pour les Jeux de Paris 2024. C'est très différent d'être entraîneur. J'ai moins de stress, mais je travaille beaucoup, comme toute ma vie."

A propos de son meilleur souvenir en tant qu’entraîneur ?

"La première Coupe d'Europe avec Jugoplastika, en 1989 contre le Maccabi. Nous étions une très jeune équipe. Je n’oublierai jamais comment les Croates nous ont accueillis. J'ai récemment parlé avec Toni Kukoc et nous nous sommes souvenus de toutes les personnes qui sont descendues dans la rue. Génial. Et puis quand j'ai été champion avec Limoges en 1993. C'était la surprise du siècle. Nous avons battu Madrid et Benetton (Trévise). Rien de pareil ne s’est jamais reproduit."

A propos de sa dureté :

"Je ne connais aucun coach au monde, y compris aux États-Unis, qui ne soit pas coriace. Et il n’y a personne que j’ai formé à qui je ne parle pas. J'ai travaillé dans sept pays et je reçois de nombreux appels. Être dur, c'est travailler dur, sans insulter quelqu'un. Je n'ai jamais insulté aucun joueur, j'étais son professeur. J'ai appris le basket-ball auprès de Ranko Zeravica et du professeur (Aleksander) Nikolic. Je n'ai jamais crié. En 20 ans, j'ai disputé de nombreuses finales et je n'ai reçu aucune faute technique. Ma fille Marina suit la même ligne. Elle a remporté deux fois l'Eurobasket en tant qu'entraîneur de la Serbie et l'Euroleague avec Fenerbahçe et pas une seule faute. Je n’étais pas dur, je travaillais dur. J'entrais dans la salle en premier et je partais le dernier. Avant, si un entraîneur disait à un joueur qu’il devait travailler dur, tout le monde l’aimait. Aujourd'hui, personne ne l'aime. Le temps a changé."

A propos de l'évolution du basket :

"Il n’y a pas de temps pour travailler aujourd’hui, il y a trop de matchs. Nous copions la NBA (...) Et le basket est devenu fou. Un joueur reçoit le ballon aujourd'hui et, même s'il a le temps, choisit un tir difficile, sans logique ni raison. Le basket est une belle, belle harmonie entre une bonne défense et une contre-attaque. Je n'aime pas voir un joueur prendre un tir fou. Michael Young, Louis Bullock et Toni Kukoc n'ont jamais joué de cette façon. Le basket est un jeu d'intelligence."

A propos des meilleurs joueurs qu'il a entraînés :

"Michael Young à Limoges était un joueur complet et fantastique, un garçon qui ne s'intéressait qu'au basket, à la famille, à l'église et à la pêche. Louis Bullock, que j'ai emmené à Malaga puis au Real Madrid, a été excellent. Dominique Wilkins au Panathinaïkos. J'ai compris beaucoup de choses de mes joueurs. C'était une symbiose. Toni Kukoc. Il a dit qu'un panier rendait un joueur heureux et qu'une passe décisive en rendait deux heureux. C'est aujourd'hui un phénomène au golf, zéro handicap. Lui et Michael Jordan jouaient à Chicago huit heures par jour. La femme de Kukoc s'est plainte parce qu'elle disait que le golf était son autre amour. Aujourd'hui, Toni et moi ne parlons pas de basket, nous parlons de golf."

https://www.basketeurope.com/livenews-fr/premium-fr/680175/rediff-jim-bilba-raconte-le-titre-de-champion-deurope-du-limoges-csp-en-1993-a-jamais-les-premiers/

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