Gabby Williams, celle qui est devenue la meilleure joueuse française de sa génération, est face à un dilemme cornélien : choisir entre la WNBA et l'équipe de France pour l'Eurobasket.
La nouvelle convention collective de la WNBA oblige les joueuses ayant trois ans ou plus d'ancienneté à être présente au départ de la saison régulière, le 19 mai, et elles ne pourront être libérées pour leurs équipes nationales qu'à partir du 1er juin. Or, selon le quotidien L'Equipe, qui réalise un dossier sur le sujet dans son édition du jour, la fédération veut obliger les internationales à participer aux trois dernières semaines de préparation à l'EuroBasket, soit être disponibles à partir du 24 mai.
Gabby Williams souhaite rejoindre le Seattle Storm pour l'été 2023 et se retrouve donc en porte-à-faux. En fait, elle sera libre contractuellement de le faire avec l'ASVEL si l'équipe du coach David Gautier ne fait pas la finale des playoffs de Ligue Féminine. Mais si celle-ci parvient en finale (aller le 17 mai, retour le 20, belle éventuelle le 22), la Franco-Américaine n'aura pas la possibilité de se rendre à Seattle, sera suspendue par la WNBA pour la saison, et donc entièrement libre pour l'équipe de France.
"Les gens ne commencent à se rendre compte que maintenant à quel point la situation est ridicule, commente t-elle à L'Equipe. Quand les joueuses ont signé ça, la plupart n'ont vu que la promesse de plus gros salaires. Mais même au salaire maximum WNBA (environ 200 000 euros), je ne gagnerais pas autant qu'à Lyon. J'aurais aussi pu signer pour plus dans un autre club en Europe, assurer un contrat aux Etats-Unis et garder mes sponsors là-bas, mais j'ai fait le choix de Lyon pour l'équipe de France, en sachant que j'étais, par ailleurs, sûr de manquer la WNBA en 2024 pour les Jeux Olympiques. C'est l'objectif ultime qui justifiera tous les efforts, mais je ne peux pas tout sacrifier non plus."
Marine Johannes aurait également l'intention de rejoindre le New York Liberty.
Photo : FIBA
