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Interview Horacio Muratore, président de la FIBA: « 30 millions d’euros investis dans les qualifications à la coupe du monde »

Lundi dernier à Mies en Suisse, la FIBA a fêté son 86e anniversaire. C’est le 18 juin 1932 que l’organe dirigeant du basket mondial a été créé en Suisse à Genève. Pour marquer le coup, le Président de la fédération internationale Horacio Muratore a pris un peu de temps pour discuter les sujets chaud

Lundi dernier à Mies en Suisse, la FIBA a fêté son 86e anniversaire. C’est le 18 juin 1932 que l’organe dirigeant du basket mondial a été créé en Suisse à Genève. Pour marquer le coup, le Président de la fédération internationale Horacio Muratore a pris un peu de temps pour discuter les sujets chauds du moment pour la FIBA, les qualifications pour la coupe du Monde 2019, le nouveau système de compétition pour les équipes nationales féminines et le 3×3.

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La troisième fenêtre de qualifications pour la Coupe du Monde FIBA 2019 commence dans quelques jours. Elle marque la moitié du chemin sur la route de la Chine pour 2019. Quelles ont été les réactions à ce nouveau format de compétition et ce nouveau calendrier sur les différents continents ?

Cela a été accueilli avec beaucoup d’enthousiasme partout dans le monde. Nous sommes très fiers d’avoir initié ce projet parce qu’il permet aux équipes nationales de jouer à la maison. L’objectif, c’est de jouer souvent des matches à enjeux à domicile, pour aider les fédérations à progresser dans l’organisation et le niveau de compétitivité qu’elles peuvent présenter sur ces matches officiels. Voilà pourquoi nous avons tant investi. L’investissement financier est de plus de 30 millions d’euros sur ce premier cycle (2017-21) de ce nouveau format. Il s’agit de l’une des plus importantes décisions de l’histoire de la FIBA. Bien sûr, cela implique que les fédérations nationales doivent se préparer, travailler dur et certaines ont plus besoin d’aide que d’autres. Mais c’est pour ça que sont là les bureaux régionaux de la FIBA, ce sont le cœur de notre travail sur le développement. Je tiens à tous les féliciter de leurs efforts de la part de la FIBA. Et je crois que le bureau européen mérite une mention spéciale pour le succès avec lequel il a porté jusqu’à présent ces fenêtres. Ce n’a pas été facile en raison de circonstances vraiment pas idéales, l’attitude honteuse et les bâtons dans les roues placés par Euroleague Commercial Assets (ECA).

Votre propre expérience vous permet de considérer ces qualifications du point de vue d’une fédération nationale. Que peuvent y gagner les fédérations ?

Oui, j’ai été président de la fédération argentine. Je connais personnellement les problèmes liés à l’organisation de ce genre d’événements, les problèmes d’assurances avec les joueurs, assumer la responsabilité de signer des deals de haut niveau pour la production télévisuelle, payer les arbitres and bien d’autres choses encore, toutes très variées. Maintenant, avec le nouveau système, tous ces dossiers sont gérés par la FIBA. Ainsi, les fédérations nationales peuvent se concentrer sur les opérations suivantes : l’organisation des matches, la promotion, trouver des sponsors, vendre des billets. Les échanges que nous avons eu avec les fédérations à propos de ces matches ont été très positifs. Ils ont vu le fruit de leur travail. Et ce n’est que le début. Les fédérations ont beaucoup à gagner de ce nouveau format. 1 : leurs équipes nationales sont enfin de retour à la maison, et jouent des matches à enjeux. 2 : elles peuvent accueillir les fans pour ces matches. 3 : elles peuvent générer des revenus avec la vente des billets et le sponsoring. 4 : elles offrent une opportunité unique aux jeunes stars en devenir de représenter leur pays. 5 : elles permettent d’organiser ces matches dans des villes où l’équipe nationale ne s’est encore jamais produite. 6 : construire ou développer un marché pour elles-mêmes.

Le mois de juin est important pour la FIBA en raison de son anniversaire mais également parce que ce mois marque le début d’une période chargée avec les compétitions des équipes nationales. La saison de 3×3 a débuté avec la coupe du monde. Qu’avez-vous pensé de ce tournoi ?

La coupe du Monde de 3×3 FIBA s’est très bien passé et a bénéficié d’un endroit exceptionnel. Manille a été un hôte génial, ce qui n’est pas étonnant quand on connait l’amour dont bénéficie le basket aux Philippines. Le timing était parfait pour cette compétition (8-12 juin), avant les Jeux Olympique de la jeunesse en automne (6-18 octobre) à Buenos Aires et le FIBA 3×3 World Tour qui joue ses finales à Pékin (27-28 octobre). Ce sont les grands événements pour le 3×3 et ils sont centraux dans notre volonté de continuer à faire grandir et à promouvoir cette discipline jusqu’à ses grands débuts olympiques aux Jeux de Tokyo en 2020.

La saison des compétitions de jeunes arrive également. Qu’attendez-vous des coupes du monde U17, masculine et féminine ?

Les deux tournois devraient vraiment être relevés. Les garçons en Argentine et les filles en Bélarusse. On espère voir des compétitions géniales. Ce sont des événements de classe mondiale et nous croyons que le niveau des joueurs progresse constamment, ainsi que la qualité du jeu. Il s’agit d’une classe d’âge fantastique car on voit déjà pointer de futures stars.

Le week-end dernier, vous avez présidé le premier FIBA Central Board de 2018 et il y a eu une grande nouvelle pour le basket féminin avec l’approbation d’un nouveau système de compétition qui entrera en effet l’année prochaine et qui définit les qualifications pour chacune des grandes compétitions internationales. Vous pouvez nous en dire plus ?

Ce système offrira de meilleures opportunités et va permettre de renforcer la position du basket féminin en proposant des activités toute l’année, sur tous les continents pour les équipes nationales. Je pense que ce nouveau système sera à la hauteur de nos attentes. Un de nos objectifs prioritaires dans les années qui arrivent est de mieux soutenir, faire grandir et promouvoir le basket féminin. Lui donner plus de visibilité pour qu’au final, la coupe du monde féminine atteigne son plein potentiel.

La coupe du Monde féminine 2018 commence très bientôt…

Oui, dans trois mois, le basket féminin va fêter son plus bel événement sur une magnifique île d’Europe, Tenerife. Je suis ravi de retourner là-bas. Je garde de merveilleux souvenirs de mon passage là-bas pour la coupe intercontinentale l’année dernière.

Pour finir, pouvez-vous partager vos pensées à propose de votre prédécesseur, l’ancien président Yvan Mainini, décédé le 11 mai ?

Parler de la disparition d’un ami n’est pas facile. Yvan Mainini restera comme une personne importante pour moi. Il était celui vers qui je pouvais me tourner dans mon rôle de président. Il était un grand leader qui a dirigé de grandes institutions comme la fédération française de basket, une des plus importantes fédérations de la FIBA. Il est devenu au fil des années un confident, quelqu’un vers qui je pouvais me tourner pour des conseils. Il m’a beaucoup aidé dans mon parcours pour devenir président de la FIBA. Il a été élu président en 2010 à Istanbul et je suis devenu son vice-président. Yvan m’a impliqué petit à petit dans ses prises de décisions. Il m’a fait découvrir les enjeux du poste, et nous avons défini les grandes orientations stratégiques avec (le secrétaire général) Patrick (Baumann). J’ai toujours senti que je faisais partie de l’équipe parce qu’il s’assurait que je participe à tout. Quand j’ai été élu en 2014 à Séville, je savais tout des objectifs définis en 2010, grâce à Yvan. Il laisse derrière lui un héritage. Avec sa disparition, j’ai perdu un mentor, mais aussi un très bon ami.

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La troisième fenêtre de qualifications pour la Coupe du Monde FIBA 2019 commence dans quelques jours. Elle marque la moitié du chemin sur la route de la Chine pour 2019. Quelles ont été les réactions à ce nouveau format de compétition et ce nouveau calendrier sur les différents continents ?

Cela a été accueilli avec beaucoup d’enthousiasme partout dans le monde. Nous sommes très fiers d’avoir initié ce projet parce qu’il permet aux équipes nationales de jouer à la maison. L’objectif, c’est de jouer souvent des matches à enjeux à domicile, pour aider les fédérations à progresser dans l’organisation et le niveau de compétitivité qu’elles peuvent présenter sur ces matches officiels. Voilà pourquoi nous avons tant investi. L’investissement financier est de plus de 30 millions d’euros sur ce premier cycle (2017-21) de ce nouveau format. Il s’agit de l’une des plus importantes décisions de l’histoire de la FIBA. Bien sûr, cela implique que les fédérations nationales doivent se préparer, travailler dur et certaines ont plus besoin d’aide que d’autres. Mais c’est pour ça que sont là les bureaux régionaux de la FIBA, ce sont le cœur de notre travail sur le développement. Je tiens à tous les féliciter de leurs efforts de la part de la FIBA. Et je crois que le bureau européen mérite une mention spéciale pour le succès avec lequel il a porté jusqu’à présent ces fenêtres. Ce n’a pas été facile en raison de circonstances vraiment pas idéales, l’attitude honteuse et les bâtons dans les roues placés par Euroleague Commercial Assets (ECA).

Votre propre expérience vous permet de considérer ces qualifications du point de vue d’une fédération nationale. Que peuvent y gagner les fédérations ?

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