Fabien Causeur (1,96m, 31 ans) a gagné l’Euroleague. S’il n’a pas été élu MVP du Final Four -c’est le Slovène Luka Doncic qui a eu droit à cet honneur-, le Brestois a été incontestablement le meilleur joueur de la finale remportée face à Fenerbahçe, 85-80. Ce soir du 20 mai, telle une divinité, il a marché sur l’eau, transformé les ballon en plastique en or, régalé ses supporters, écoeuré ses adversaires. A 12 secondes du buzzer, il a enfilé deux lancers-francs et sur l’action suivante contré une tentative du meneur grec du Fener Kostas Sloukas. Au total, ce sont 17 points à 3/3 à trois-points, 2 rebonds et 2 passes pour 21 d’évaluation qui sont tombés dans sa besace.
Le néo-Madrilène a ainsi rejoint le club très fermé des Français devenus champions d’Europe ; ils sont 11 dont 8 Limougeauds de 1993 plus Antoine Rigaudeau et Nando De Colo. Point final. Aussi cela méritait les félicitations de ses équipiers tricolores lors du rassemblement à Nanterre.
« C’est surtout l’accomplissement d’une saison difficile. Il y a beaucoup de travail derrière tout ça. Avoir tous tes coéquipiers qui te félicitent, c’est génial. Une fois que c’est fait, on repart au travail ! C’est mon meilleur match et pas seulement pour les points, mais vis-à -vis de l’événement. C’était une finale d’Euroleague, le match le plus important de ma carrière. J’étais dans un bon jour. Evidemment, c’est l’apothéose. Avant le Final Four, je me disais que même si je jouais très peu et que l’on était champion, tout le reste n’était pas important. Je suis très bien rentré dans le match. Le coach m’a donné du temps de jeu. Des fautes sont tombées sur des joueurs importants de l’équipe et ça m’a donné l’opportunité de briller. »
Fabien Causeur n’est pas un joueur qui attire spécialement la lumière mais il est bon partout. Dans les drives, dans les passes, dans le shoot à trois-points, en défense…
Photos: Euroleague, Real Madrid et FFBB