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Sylvain Francisco, l’éclosion en Euroleague

Approché par l’ASVEL et l’Olympiakos cet été, Sylvain Francisco a choisi le Bayern Munich pour son année rookie en Euroleague. L'ancien protégé de Vassilis Spanoulis a digéré la Coupe du monde avec les Bleus et vise les Jeux Olympiques, comme il nous l’a raconté lors de son passage à Lyon.

Sylvain Francisco © Euroleague

Jeudi 23 novembre. Villeurbanne - Munich, inauguration de la LDLC Arena à Décines devant 11 354 spectateurs. Deuxième prolongation. 97-94 pour les locaux, le public pousse derrière les hommes de Gianmarco Pozzecco, il reste une minute à jouer. Sylvain Francisco se lève devant Joffrey Lauvergne et fait taire l’arène d’une brindille à 3-points, 97-97.

Paris Lee redonne trois longueurs d’avance à l’ASVEL sur l’action suivante mais rien n’est joué. Le meneur français du Bayern Munich se retrouve de nouveau en isolation devant le même intérieur villeurbannais, face au cercle cette fois-ci. Cross à droite, cross à gauche et step back derrière l’arc, “The Arrow” envoie une flèche pour ramener une énième fois les Bavarois à égalité, 100-100 !

Quelques secondes plus tard, la faute - offensive et/ou controversée, au choix - de Lauvergne envoie Niels Giffey sur la ligne et offre la victoire aux hommes de Pablo Laso (100-101). Un acte fondateur dans la saison des Allemands, remontés à une victoire de la cinquième place d’Euroleague après onze journées.

Si les héros de ce match sont pluriels, le sang-froid de Sylvain Francisco dans le moneytime a complètement changé la donne. Et ce même s’il était passé à côté dans le temps réglementaire, lui qui termine à 10 points à 3/8 aux tirs et 3 pertes de balles en 18 minutes. « ll fait des erreurs mais il est toujours focus, c’est la marque des grands joueurs. C’est lui qui nous permet de rester en vie dans la dernière minute grâce à son ‘killer instinct’. Je lui tire mon chapeau. Il progresse de jour en jour », validait alors son coach, Pablo Laso, bien heureux d’avoir gâché la fête.

Le Bayern plutôt que l’ASVEL ou l’Olympiakos

Et tant mieux pour l’international français car ce sont précisément des responsabilités qu’il est venu chercher en Bavière, où il s’est engagé sur deux saisons. Cette soirée de rêve est aussi un joli coup du destin à l’ASVEL, dont la proposition estivale n’a pas contenté le clan Francisco, pas plus que celle de Monaco, de Baskonia ou de l’UNICS Kazan… ni celle de l’Olympiakos, que l’ancien protégé de Vassilis Spanoulis à Peristeri était tout proche de rejoindre.

« Beaucoup d'équipes ont frappé à la porte cet été. Ça devait se faire avec l’Olympiakos, c’est vrai. Aussi, j’ai beaucoup parlé avec T.J. Parker cet été, entre autres, mais nous ne sommes pas tombés d’accord, nous raconte Sylvain Francisco depuis le Ruck Hotel, dans le 7e arrondissement de Lyon, la veille de l’inauguration de la LDLC Arena. J’ai finalement choisi le projet du Bayern Munich car je pensais que j’allais plus apprendre avec Pablo Laso. C’était un excellent meneur et je savais qu’il me donnerait l’opportunité de faire des erreurs tout en continuant à grandir. Je ne voulais d’une équipe où le coach n’a pas le temps et que, dès que tu fais une erreur, tu sors. Aussi, je me sentais un peu plus valorisé à l’étranger. » 

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