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Nicolas Batum: « C’était Tony avant, c’est Evan maintenant »

Dans cette interview, Nicolas Batum revient sur la victoire face à l’Allemagne (78-74), évoque le match à venir face à la Jordanie, parle d’Evan Fournier et aussi analyse son nouveau rôle au sein de l’équipe de France. Face aux Allemands, il n’a mis que deux points et pourtant son impact a été essen

Dans cette interview, Nicolas Batum revient sur la victoire face à l’Allemagne (78-74), évoque le match à venir face à la Jordanie, parle d’Evan Fournier et aussi analyse son nouveau rôle au sein de l’équipe de France. Face aux Allemands, il n’a mis que deux points et pourtant son impact a été essentiel.

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A propos des hauts et des bas vus contre l’Allemagne ?

C’était une victoire à la française. On montre des choses extraordinaires et parfois des choses un peu compliquées. On a fait une entame de match très, très bonne et pendant 15-20 minutes on s’est un peu relâché. Ils ont aussi très bien joué en deuxième mi-temps. Il ne faut pas se voiler la face, l’Allemagne c’est une bonne équipe avec un gros joueur en particulier (Dennis Schröder), qui fait 1/8 en première mi-temps et qui en deuxième mi-temps a un meilleur pourcentage (6/11), il est plus agressif, il fait mieux jouer son équipe. Ils ont mis des gros tirs. Il y a certains joueurs, on n’est pas préparé à ce qu’ils mettent 25 points (NDLR : Johannes Voigtmann) ! Au-delà de ça, on a su ne pas paniquer à la fin, mettre les tirs et faire les stops qu’il fallait pour gagner le match.

A propos des 4 points encaissés lors du premier quart-temps :

On avait une grosse activité, une grosse intensité et on a voulu les étouffer d’entrée car c’est une équipe qui démarre fort ses matches, qui va vite, qui met beaucoup de rythme. Donc c’était justement intéressant de casser ce rythme d’entrée, de casser Schröder pour ne pas permettre aux shooteurs autour de prendre du rythme. Là, on a été très bons comme au début du troisième quart-temps. Après l’intensité défensive a un peu baissé, on les a laissés jouer, prendre du rythme. En attaque, on a perdu beaucoup de ballons. Dix à la mi-temps. Ça leur permet de rester dans le match. Ils prennent beaucoup de rebonds offensifs, on n’a pas été bons. Si on contrôle le rebond et que l’on ne perd pas de ballons, le match est plié. Là on leur donne des chances de pouvoir re-shooter derrière (…) Quand ils ne mettent que 4 points c’est aussi qu’en attaque on fait bien bouger le ballon, on a su alterner les attaques d’Evan (Fournier) et aussi bouger le ballon collectivement. Pareil dans le dernier quart-temps, on a su bien bouger, laisser Evan travailler et aussi collectivement dans les mouvements, les curls, les coupes, donner des ballons à Rudy inside. C’était très intéressant pour la suite ça.

Photo: FIBA
« J’étais vraiment bien hier. J’ai aimé ma performance individuelle »

A propos du bienfait de ne pas avoir gagné trop facilement au risque de se voir trop beau :

Oui et non car j’aurais bien pris un match parfait, ça aurait montré qu’on était dans les clous. Dans les deux cas, on doit continuer à bosser et à être concentré.

A propos du banc qui sur ce match n’a pas été à la hauteur :

C’est dur de juger, de les pointer du doigt sur un match. A Lyon contre le Brésil, nous les starters on est à la rue et c’est le banc qui gagne le match. Ça arrive. J’espère que le banc et les starters, on sera bons ensemble. On ne peut pas les blâmer par rapport à ça. On a quand même réussi à faire le boulot, à gagner en équipe et c’est le principal.

A propos de Nando De Colo (3 points, 5 balles perdues), qui a prouvé qu’il était juste « humain » lui qui ne rate jamais rien :

Ça arrive ! C’est un match. Evan (Fournier) a fait un énorme match en arrière. Amath (Mbaye) a assuré derrière. Je ne vais pas juger ou blâmer qui que ce soit juste parce que hier soir ils n’ont pas été dedans. On a quand même fait un très bon match collectivement. Nando a fait de bonnes choses collectivement, certes il n’a pas mis un tir, mais il était là dans la gestion, il a bien défendu sur (Maodo) Lo. Il a été sur les principes défensifs, des choses qui ne se voient pas sur les stats, il a été très bon là-dessus.

A propos d’avoir gagné le match le plus important d’entrée, ce qui enlève du stress :

Justement, ça c’est le piège pour une équipe jeune, pas forcément expérimentée comme la nôtre. On peut se dire, « on a battu l’Allemagne, la Jordanie c’est plus simple, ça va bien se passer. » On peut tomber dans le piège, se faire peur et créer… une mauvaise surprise. Non ! Il faut rester concentré, pas se sentir satisfait.

A propos de la Jordanie :

J’ai regardé le match qu’ils ont fait hier et aussi contre la Grèce la semaine dernière. C’est une équipe qui tient bien si on la met en confiance, c’est une équipe qui s’est qualifiée pour la Coupe du monde donc c’est une équipe qui sait jouer au basket, qui a gagné des matches, qui a de bons joueurs. Il y en a un qui a marqué 34 points et pris 10 rebonds hier (NDLR : Ahmad Al Dwairi, qui joue au Fernerbahçe). Donc il faut faire attention. Il va falloir gagner ! Il va falloir être sérieux, que tout le monde soit présent.

A propos du fait que tout tourne autour de ce pivot :

On a quand même dû faire face à ça depuis sept, huit ans avec les Espagnols. Le jeu tournait quand même pas mal autour de (Pau) Gasol. Nous, on a la chance d’avoir le meilleur pivot défensif du monde. C’est peut-être aussi plus simple pour nous de ne pas forcément aider. On va voir comment Rudy gère ça tout seul. Derrière Vincent Poirier peut faire pareil. On a aussi Mathias Lessort. On a la chance d’avoir trois big men qui défensivement peuvent faire de grandes choses. Ça sera à nous les petits d’aider Rudy, de faire en sorte que le ballon aille le moins possible à l’intérieur et aussi d’aider au maximum.

A propos de l’équilibre dans le temps de jeu :

C’est au coach, ce n’est pas moi le coach (sourire). C’est à Vincent, ce n’est pas notre problème entre guillemets. Nous, on nous demande de jouer. La gestion, c’est le staff qui fait ça.

A propos de son rôle de capitaine pour demander aux jeunes joueurs de ne pas se relâcher dans ce genre de match :

Oui, c’est un petit peu le rôle pour Nando et moi de prévenir les gars de ne pas faire ces erreurs qui ont pu être fait par le passé. Si on perd demain ça nous mettrait dans une situation compliquée pour la suite que ce soit au niveau résultats, calculs, ranking et moral aussi. Donc, il faut faire le boulot, montrer que si l’on a des ambitions, il faut être sérieux contre n’importe qui.

A propos de son rôle de facilitateur qui l’a amené à ce que la France soit à +29 en première mi-temps lorsqu’il était sur le terrain :

J’étais vraiment bien hier. J’ai aimé ma performance individuelle. C’est sûr qu’en deuxième mi-temps, j’étais un peu plus dans le rouge, j’avais un peu mal au dos. Mais sinon j’étais bien en première mi-temps, dans mon rôle. Tant que ça tourne… Amath était chaud et les systèmes qui étaient pour moi je les ai filés à Amath. Il a pris ma place, il a mis les tirs qu’il fallait et il a mis dedans. Voilà. On est une équipe. Je m’en fiche de quoi que ce soit du moment que l’on gagne à la fin, moi ça me va. Si je dois faciliter le jeu pour les autres, mettre en place que Evan (Fournier) soit bien, rendre la vie plus facile à Rudy (Gobert), lui donner les ballons qu’il faut à l’intérieur, écarter, faire des espaces pour Nando ou Frank (Ntilikina), en défense protéger Rudy, c’est mon job ! Oui, je ne mets qu’un tir mais je joue 35 minutes. Je préfère faire mon job que vouloir absolument faire des stats pour prouver quelque chose. Ce n’est pas mon job maintenant.

A propos du rôle d’Evan Fournier :

C’est naturel. Le ballon arrive naturellement dans les mains du joueur qui faut. C’était Tony (Parker) avant, c’est Evan maintenant. On le sait très bien collectivement, on est très bien avec ça. A la fin, il fallait tout faire pour rendre la vie plus facile à Evan pour qu’il trouve les meilleures solutions possibles pour l’équipe. Pareil pour Nando.  Il l’a déjà fait auparavant et ce n’est pas parce qu’il l’a fait hier soir que c’est obligatoirement le Nando que l’on aura pendant six, sept matches. C’est faux. On a deux très bonnes armes offensives qui peuvent être décisives en un-contre-un, dans la percussion, en fin de match. C’est à nous de faire le meilleur job possible pour les rendre meilleurs.

A propos de son dialogue avec Vincent Collet durant les matches :

On a des systèmes de jeu complètement différent des autres années, de ce que l’on a pu produire de 2009 à 2017. Avec Vincent, on se connaît (NDLR : Nicolas Batum fut son joueur au Mans). Mon rôle c’est d’être son relai sur le terrain, beaucoup communiquer, beaucoup parler aux joueurs, mettre en condition certaines personnes, lancer Nando, dire comment Evan va avoir le ballon, ce que je pense qu’il devrait faire, comment ajuster Amath, comment  donner le ballon à Rudy, c’est plus ça mon job maintenant, être un mec qui communique, qui met en place, qui essaye vraiment de faciliter le jeu quoi qu’il arrive et d’être le relai du coach sur le terrain. Techniquement un point forward, oui.

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A propos des hauts et des bas vus contre l’Allemagne ?

C’était une victoire à la française. On montre des choses extraordinaires et parfois des choses un peu compliquées. On a fait une entame de match très, très bonne et pendant 15-20 minutes on s’est un peu relâché. Ils ont aussi très bien joué en deuxième mi-temps. Il ne faut pas se voiler la face, l’Allemagne c’est une bonne équipe avec un gros joueur en particulier (Dennis Schröder), qui fait 1/8 en première mi-temps et qui en deuxième mi-temps a un meilleur pourcentage (6/11), il est plus agressif, il fait mieux jouer son équipe. Ils ont mis des gros tirs. Il y a certains joueurs, on n’est pas préparé à ce qu’ils mettent 25 points (NDLR : Johannes Voigtmann) ! Au-delà de ça, on a su ne pas paniquer à la fin, mettre les tirs et faire les stops qu’il fallait pour gagner le match.

A propos des 4 points encaissés lors du premier quart-temps :

On avait une grosse activité, une grosse intensité et on a voulu les étouffer d’entrée car c’est une équipe qui démarre fort ses matches, qui va vite, qui met beaucoup de rythme. Donc c’était justement intéressant de casser ce rythme d’entrée, de casser Schröder pour ne pas permettre aux shooteurs autour de prendre du rythme. Là, on a été très bons comme au début du troisième quart-temps. Après l’intensité défensive a un peu baissé, on les a laissés jouer, prendre du rythme. En attaque, on a perdu beaucoup de ballons. Dix à la mi-temps. Ça leur permet de rester dans le match. Ils prennent beaucoup de rebonds offensifs, on n’a pas été bons. Si on contrôle le rebond et que l’on ne perd pas de ballons, le match est plié. Là on leur donne des chances de pouvoir re-shooter derrière (…) Quand ils ne mettent que 4 points c’est aussi qu’en attaque on fait bien bouger le ballon, on a su alterner les attaques d’Evan (Fournier) et aussi bouger le ballon collectivement.

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