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[REDIFF] Mike James (CSKA Moscou), un soliste si talentueux

L’arrière américain du CSKA Moscou Mike James (1,85m, 30 ans) est un soliste, un égoïste, une forte tête, mais aussi un formidable scoreur qui a gravi les échelons à la force du poignet.

L’arrière américain du CSKA Moscou Mike James (1,85m, 30 ans) est un soliste, un égoïste, une forte tête, mais aussi un formidable scoreur qui a gravi les échelons à la force du poignet.

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Mike James est issu du lycée Ulysses Grant qui a formé quantité de bons footballeurs et baseballeurs et aussi l’ancien meneur de NBA, Terrell Brandon. Lorsque James est venu pour la première fois dans la salle, personne ne pensait que c’était pour rejoindre l’équipe tant son gabarit était bateau ; il ne mesurait qu’1,80m à l’époque. Il a tout de même conduit l’équipe au titre de l’Etat d’Oregon. Mais si le trophée a permis à deux de ses équipiers de se voir offrir une bourse d’universités de Division I, lui n’a intéressé que des équipes de deuxième ou troisième plan. C’est ainsi qu’il s’est dirigé vers East Arizona en NJCAA. Son coach là-bas, Maurice Leitske, fut le premier à croire en lui. « Quand Mike a joué pour East Arizona, je lui ai dit plus d’une fois qu’il pouvait gagner sa vie en jouant au basket. Nous avons souvent discuté avec les assistants et réalisé qu’il avait tout pour entrer en NBA. Il fallait lui donner une chance. »

La NBA ? Mike James était déjà bien content de rejoindre la Division I NCAA et l’université de Lamar. Il a toujours aimé la poudre à canon. Il y battit le record de points du college sur un match avec 52 unités le 4 janvier 2011 contre le Louisiana College. Ses dons de scoreur s’affirmaient et pour sa saison senior, il a engrangé en moyenne 17,1 points, 3,2 rebonds, 2 passes et 1,6 interception avant une participation au tournoi final NCAA mais avec une élimination au premier tour face à Vermont.

En 2012, il n’était pas retenu dans la draft mais n’en était pas contrarié. « Jusqu’à récemment, je ne savais pas si j’allais entrer en NBA ou pas. Pour être honnête, je n’ai pas joué à l’université avec l’idée que je devais entrer dans l’Association. J’adore jouer au basket. » James est parti pour la Croatie et il a porté les couleurs de six clubs (KK Zagreb, Hapoel Galil Elyon, Omegna en Italie, Rhodes et le Panathinaikos) en cinq saisons. L’Américain est incontestablement instable.

Toujours en contact avec son pays d’origine, il participe en 2013 aux tournois Pro-Am à Seattle et à la Drew League à Los Angeles, où de nombreux joueurs de la NBA ont évolué et il peut exprimer son penchant de joueur égoïste. Il y plante 50 points dans un match et un an plus tard, un record de 67 points.

En 2014, il est élu MVP de la deuxième division italienne, se retrouve en transit à Rhodes chez les Grecs et dans la foulée en Euroleague à Vitoria. Une fulgurante promotion. « Il est important de trouver votre équipe et votre entraîneur. »

Rookie en NBA à 27 ans

En 2015, il fait sa première apparition à la Summer League pour les Phoenix Suns. La star de l’équipe Devin Booker est épaté : « Je me souviens qu’il était notre meneur de la Ligue d’été 2015. Il était très bon. Je l’ai regardé et j’ai pensé : qui est-ce ? Pourquoi n’est-il pas encore en NBA ? »  Mais les staffs des franchises de la ligue n’ont pas apprécié l’égoïsme et l’humeur de James et pas une seule équipe ne lui a proposé de contrat.

En 2017, il mène le Panathinaikos à la victoire dans le championnat grec, et, immédiatement après, il retourne jouer pour Phoenix dans la Ligue d’été. Cette fois, étant donné ses performances à Las Vegas, l’équipe de l’Arizona n’a eu d’autre choix que d’offrir un contrat à James qui avait le soutien de Devin Booker et d’autres membres de l’équipe. A 27 ans, il était donc un débutant. « C’est un peu bizarre honnêtement car des gars plus jeunes que moi m’appellent tout le temps « rookie ». Ce n’est pas grand-chose. Je m’y habitue de toutes manières. Ça fait partie du jeu, comme on dit. C’est moi qui suis un peu anormal avec mon parcours au final, » commenta-t-il à BasketUSA.

Mike James ne va faire que 20 matches aux Suns mais avec tout de même de bonnes moyenne : 10,4 points, 3,8 passes et 2,8 rebonds. Mais dès qu’il a fallu de l’espace pour recruter un nouveau joueur en raison de la blessure de Devin Booker, c’est lui qui a trinqué. Après avoir été remercié à Phoenix, James a tenté de prendre pied à New Orleans pendant un mois, mais sans résultat. En conséquence, il a décidé de retourner en Europe pour du temps de jeu et, bien sûr, de l’argent. « Il est difficile pour quelqu’un qui soutient sa famille de renoncer à un gros contrat en Europe pour jouer dans les ligues américaines inférieures », dit-il.

Le sujet de l’argent a toujours été spécial pour James. Pendant la majeure partie de sa carrière, il n’a pas été gourmand de ce côté-là mais en 2018, il a changé de stratégie. Il y a deux ans, au Panathinaikos, ce n’était pas lui la star mais Nick Calathes. Les fans aimaient davantage le Grec et la direction croyait davantage en lui, ce qui se reflétait dans le salaire. Lorsque l’intersaison est arrivée, Mike James a fait irruption sur Twitter. « Cela n’a pas de sens que vous puissiez donner à Calathes 2,1 millions de dollars, mais vous ne pouvez pas m’offrir 1,6 million. Voici ma position. Nick mérite tout cet argent, peut-être plus. Mais cela ne veut pas dire que je ne mérite pas d’être payé aussi. Je suppose que je ne reviendrai pas. »

James répète toujours qu’Athènes est sa ville préférée car elle est confortable, chaleureuse et a un sens de l’histoire. Mais en 2018, sa relation avec le Panathinaikos a été interrompue. La direction du club athénien a décidé de ne pas prendre de risque et a fait un choix en faveur d’un Calathes moins conflictuel et davantage leader.

Photo: Euroleague

https://www.youtube.com/watch?v=Hq5XhuWN4-w&ab_channel=RealSPGHighlights

Persona non grata avec Ettore Messina

C’est ainsi que Mike James s’est retrouvé à Armani Milan avec un contrat de trois ans (2+1) et pour un total de 5,9 millions de dollars. Il s’agissait d’un retour dans la Péninsule, qui semblait parfaitement lui convenir. « J’ai tout de suite aimé l’Italie, la culture, et en particulier la nourriture. Omegna a été une expérience amusante, très amusante, une raison de plus pour laquelle je suis heureux d’être de retour en Italie. »

On lui a promis du temps de jeu et le rôle de chef d’orchestre et Mike James a affolé les compteurs en remportant le trophée Alphonso Ford attribué au top-scoreur de l’Euroleague avec une marge considérable : 19,8 points, soit 5 unités de mieux que son dauphin Cory Higgins du CSKA Moscou. Mais cela n’a pas du tout impressionné Ettore Messina qui prenait ses fonctions de coach du club lombard. « Aujourd’hui, après la signature de Shelvin Mack et l’ajout supplémentaire que nous avons prévu au même poste, j’ai personnellement informé Mike James qu’il n’y avait pas de temps de jeu disponible pour lui dans notre projet technique pour la saison prochaine, et les raisons qui ont motivé cette décision. Le directeur général Christos Stavropoulos travaille déjà avec les représentants du joueur sur un accord qui pourrait être satisfaisant pour les deux parties. »

Voici comment on brise un 2+1 dès la fin de la première saison. Voici aussi comment on ternit un peu plus l’image de Mike James. Un formidable scoreur, joueur de un-contre-un qui aime conclure d’un dunk aussi bien que shooter à longue distance, et aussi capable de passes franches et déterminantes, mais qui a la réputation d’être un égoïste et d’avoir un fichu caractère.  « Je suis américain. Et je joue différemment de la façon dont ils jouent en Europe. Je prends volontiers des shoots difficiles. Les gens n’aiment pas l’incompréhensible, le nouveau, et par conséquent ils pensent le pire de moi. Il faut juste comprendre que le fait que je ne joue pas comme Diamantidis, Spanoulis ou Jasikevicius ne me rend pas pire qu’eux. Oui, je joue différemment, et alors ?! »

On lui reproche aussi de se la couler douce en défense et et les Izvestia lui ont donné la parole pour… se défendre. “Pour être honnête, c’est amusant d’entendre ça. A Milan, je suis devenu un scoreur, une personne qui assume beaucoup de responsabilités en attaque. Et après la dernière saison, ils ont commencé à dire que j’étais faible en défense. Bien qu’à Baskonia, au Panathinaïkos et dans d’autres équipes européennes, j’ai toujours dû affronter les basketteurs les plus dangereux et parfois même défendre sur eux personnellement. Les entraîneurs m’ont donné un tel rôle car je peux défendre. Je vais même dire ceci : je suis bon en défense. Par conséquent, j’assume toutes les responsabilités et je suis prêt à accomplir à 100% la tâche que me donne Dimitris Itoudis (NDLR: le coach du CSKA). »

Quand Mike James arrive au CSKA à l’inter-saison 2019, il a joué 140 matchs en Euroleague en carrière, et marqué 2 174 points, le deuxième total le plus élevé de tous les joueurs de l’Euroleague depuis ses débuts en 2014. Il se classe troisième au score par minute pendant cette période avec 24,1 points au prorata sur 40 minutes. Au cours de la même période, il se classe sixième au total des passes décisives, avec 544. La saison à Milan a été sa meilleure à la réussite à trois-points, James réalisant 42,0% de ses tirs derrière l’arc (79 sur 188).

Photo: Euroleague

A la roulette russe

A la fin de la saison avortée pour cause de COVID-19, le CSKA avec sa nouvelle star était deuxième de la VTB United League et cinquième de l’Euroleague. Des résultats insuffisants étant donné son standing. Pour certains critiques russes, tous les matchs dans lesquels le CSKA a perdu à la fin sont la faute de James. On lui reproche de jouer par trop à la roulette… russe dans le money time, à l’image d’un Alex Shved au Khimki.

Mais avec un salaire de 2,5 millions de dollars l’année, et la confiance du CSKA qui le re-signait pour trois ans, Mike James se disait heu-reux.  « Le bonheur pour moi, c’est quand vous jouez pour une équipe et que vous comprenez que vous pouvez avoir confiance en l’avenir. Qu’ils comptent sur vous, qu’ils vous traitent bien. Et pas quand vous ne comprenez pas ce qui va se passer demain. Ce n’était pas le cas à Phoenix, après le licenciement d’Earl Watkins (NDLR: le coach), ce n’était pas une situation agréable. Comme pour tout le monde, la confiance en l’avenir est importante pour moi. » Le coach Dimitris Itoudis était alors à l’unisson : « Nous avons évalué la performance et la contribution de Mike au jeu de l’équipe au cours de cette saison. Je pense que c’est réciproque pour les deux parties, lui et les entraîneurs, la direction, le président, les sponsors, que nous voulons continuer ici au CSKA avec lui. Mike a trouvé un bon environnement de personnes, de joueurs et de personnel avec qui il aime travailler. Nous attendons avec impatience les trois prochaines années. »

Une histoire d’amour entre son coach et son joueur ? Pas vraiment. Une altercation a eu lieu entre eux avant le match face à Vitoria et Mike James a été sanctionné en étant privé de sortie. Plusieurs médias estimèrent qu’il pouvait préparer sa valise mais il a été réintégré dès le match suivant. On ne vire pas aussi facilement un joueur qui tourne en Euroleague à 16,4 points (6e), 5,3 passes et 2,3 rebonds et qui possède un contrat sur plusieurs années quand bien même c’est une forte tête. Et puis pour bien faire comprendre à ses patrons qu’il est indispensable au bon fonctionnement du CSKA, l’Américain a planté avant-hier pour son retour 27 points avec un 5/6 à trois points et ajouté 5 passes lors de la victoire sur le Zalgiris Kaunas (78-87).

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Mike James est issu du lycée Ulysses Grant qui a formé quantité de bons footballeurs et baseballeurs et aussi l’ancien meneur de NBA, Terrell Brandon. Lorsque James est venu pour la première fois dans la salle, personne ne pensait que c’était pour rejoindre l’équipe tant son gabarit était bateau ; il ne mesurait qu’1,80m à l’époque. Il a tout de même conduit l’équipe au titre de l’Etat d’Oregon. Mais si le trophée a permis à deux de ses équipiers de se voir offrir une bourse d’universités de Division I, lui n’a intéressé que des équipes de deuxième ou troisième plan. C’est ainsi qu’il s’est dirigé vers East Arizona en NJCAA. Son coach là-bas, Maurice Leitske, fut le premier à croire en lui. « Quand Mike a joué pour East Arizona, je lui ai dit plus d’une fois qu’il pouvait gagner sa vie en jouant au basket. Nous avons souvent discuté avec les assistants et réalisé qu’il avait tout pour entrer en NBA. Il fallait lui donner une chance. »

La NBA ? Mike James était déjà bien content de rejoindre la Division I NCAA et l’université de Lamar. Il a toujours aimé la poudre à canon. Il y battit le record de points du college sur un match avec 52 unités le 4 janvier 2011 contre le Louisiana College. Ses dons de scoreur s’affirmaient et pour sa saison senior, il a engrangé en moyenne 17,1 points, 3,2 rebonds, 2 passes et 1,6 interception avant une participation au tournoi final NCAA mais avec une élimination au premier tour face à Vermont.

En 2012, il n’était pas retenu dans la draft mais n’en était pas contrarié. « Jusqu’à récemment, je ne savais pas si j’allais entrer en NBA ou pas. Pour être honnête, je n’ai pas joué à l’université avec l’idée que je devais entrer dans l’Association. J’adore

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Photo d’ouverture: Euroleague

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