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[REDIFF] En direct avec… Iliana Rupert (Bourges) : « J’ai envie de voyager, de découvrir des championnats dans plusieurs pays »

Pour sa troisième saison en Ligue Féminine à seulement 19 ans, Iliana Rupert s’affirme comme un élément essentiel de Bourges, club qui vit une saison quasi-parfaite en championnat avec seulement deux défaites. Malgré une blessure à la cheville en début de saison, l’intérieure (1,91 m) compte bien dé

Pour sa troisième saison en Ligue Féminine à seulement 19 ans, Iliana Rupert s’affirme comme un élément essentiel de Bourges, club qui vit une saison quasi-parfaite en championnat avec seulement deux défaites. Malgré une blessure à la cheville en début de saison, l’intérieure (1,91 m) compte bien décrocher son premier titre de championne de France. Elle vient par ailleurs d’être draftée au 12e rang par les Las Vegas Aces en WNBA. Vous allez en savoir beaucoup plus sur elle après la lecture de cette interview !

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Le premier match que vous avez joué en pro :

C’était contre Landerneau à Bourges en 2017. Forcément, c’est le premier, il faut prendre du plaisir mais j’étais très stressée, la salle était pleine. Pour l’anecdote, le premier panier que j’ai marqué, c’est Alexia Chartereau qui me fait la passe. Pour moi, c’était comme un symbole. Le coach ne m’avait pas dit grand chose de particulier à part de ne me pas prendre la tête.

La joueuse qui vous a rendu meilleure :

Depuis que je suis arrivée à Bourges, c’est Alexia Chartereau. C’est une très bonne joueuse, on joue au même poste mais au final, toutes mes coéquipières m’ont rendu meilleure. Nous sommes une équipe très soudée, que ce soit sur ou en dehors du terrain. On communique beaucoup, j’apprends de chacune d’entre elles !

La meilleure joueuse actuelle de votre championnat :

Il y en a plusieurs, vraiment, mais je pense encore à Alexia. C’est la meilleure au niveau des statistiques cette année (15,2 points, 6,2 rebonds et 2,0 passes décisives). À part ça, on trouve des joueuses comme Hines-Allen Myisha, (Lattes Montpellier), qui est vraiment pas mal. Après, on retrouve toujours un peu les mêmes. Par exemple, Marine Johannes (LDLC ASVEL féminin) ou encore Julie Allemand (Lattes Montpellier).

La joueuse la plus râleuse du championnat :

Alors là, je ne sais pas trop. Râleuses contre l’arbitrage, je dirais Valériane Ayayi (NDLR: Vukosavljević désormais) (Basket Landes) – et Élodie Godin (Bourges). Par exemple, ma capitaine, Élodie va glisser un petit mot à l’arbitre à chaque action, c’est assez marrant à voir. Bien entendu, ça reste toujours respectable puisqu’il n’y a pas de méchanceté mais cela me fait beaucoup rire.

Le/la coach qui vous a le plus marqué :

Arnaud Gupillotte. C’était mon coach à l’INSEP et le coach de la sélection lorsque l’on a gagné l’Euro U16 en 2017. C’est celui qui m’a le plus apportée durant toutes ces années. Ce qu’il m’a dit ou appris là-bas, ça me sert encore. On se parle toujours, il me donne quelques conseils de temps en temps mais il est avant tout très fier de ce que j’accomplis.

Le club où vous aimeriez jouer en Europe :

Ekaterinbourg. C’est le meilleur club en Europe, tout simplement. Si tu joues là-bas, cela veut dire que tu es quelqu’un. Tu as envie de jouer avec toutes ces filles comme Breanna Stewart, Emma Messeman ou Courtney Vandersloot. Leur jeu, leur justesse technique, elles sont très intelligentes. Aux États-Unis, la WNBA est bien entendu un rêve. J’ai toujours voulu y participer.

Le club où vous ne voulez pas jouer :

Aucune idée, pas vraiment. Il n’y a pas de pays qui ne m’attire moins qu’un autre. Je veux juste éviter ceux où il y a la guerre, des choses du genre. En termes de basket, je n’en ai pas vraiment au contraire. J’ai envie de voyager, de découvrir des championnats dans plusieurs pays, d’apprendre de nouvelles choses.

Votre pire souvenir de joueuse :

En soi, je n’en ai pas beaucoup. Je pense à l’arrêt de la saison dernière à cause du Covid. Ce n’était pas simple et assez brutal, personne ne s’y attendait. Les blessures ? Ça en fait partie mais j’ai eu la chance de ne pas en avoir beaucoup. À l’INSEP, je n’ai pas joué un an à cause du genou mais sinon ça va. Cette année, je trouve que c’est passé assez vite (NDLR: blessure à la cheville). J’ai été écartée des terrains pendant 8 semaines environ mais après seulement une semaine je faisais ma rééducation à l’INSEP donc ça m’a permis de ne pas voir le temps passer !

Votre adversaire la plus coriace :

Brittney Griner (Ekaterinbourg). Elle est tout simplement pas facile à défendre et c’est également très difficile de marquer contre elle. Elle est très grande puisqu’elle fait plus de deux mètres et elle possède des super mains. Du vice ? Avec moi, pas tellement mais avec d’autres joueuses je sais qu’elle peut le faire.

Le trophée que vous êtes le plus fier d’exposer :

Le trophée de la Coupe de France avec Bourges chez les professionnelles. C’est le premier de ma carrière, il a donc une saveur particulière ! Chez les espoirs, je dirais le Championnat d’Europe U16 en 2017. Même si j’ai obtenu des trophées individuels (meilleure jeune de l’Euroleague 2019, MVP Euro U16), les collectifs sont les plus importants. On va dire que les individuels sont la cerise sur le gâteau. Si Pauline (Astier) remporte cette année le trophée de la meilleure jeune en Euroleague ce n’est pas très grave, je serais très contente pour elle ! Ce serait même mérité car j’ai joué peu de matchs à cause de ma blessure. (NDLR : entretien réalisé avant l’annonce de l’Euroleague désignant Iliana meilleure jeune 2021)

« Je reste après chaque entraînements pour prendre au minimum 100 tirs »

Le match dont vous avez le plus honte :

Je n’ai pas de match dont j’ai honte. Je dirais peut-être la finale des Championnats du Monde U17 contre les USA. On a perdu seulement de 52 points donc forcément cela laisse un gout amer.

Si vous pouviez prendre le move d’un joueur/joueuse :

Le « fadeway » de Kobe (Bryant). Ce move est tellement efficace et quasiment indéfendable ! Avec Kobe, ce qui est fort c’est qu’il arrivait à scorer en réussissant à le mettre à toutes les sauces.

Si vous deviez payer votre place pour voir un joueur :

LeBron James. Si je devais assister à un match avec lui ce serait à LA où les Lakers affronteraient les Golden State Warriors de Stephen Curry.

L’exercice que vous faites en plus que les autres à l’entraînement :

Après chaque entraînement, je reste dans la salle et je vais prendre au minimum 100 tirs. Ce sont principalement des tirs extérieurs (NDLR : Iliana n’a tenté que 2 tirs à trois-points cette année en LFB mais possède un joli 64% d’adresse à deux-points).

Si vous aviez une règle à changer dans le basket :

J’autoriserais la panier à 4-points. La délimitation du tir serait à partir de la ligne du milieu de terrain. Pourquoi une nouvelle règle comme celle-ci ? Je trouve ça cool tout simplement !

Est-ce que ça vaut la peine de discuter avec les arbitres :

Oui cela vaut la peine mais il y a une manière pour le faire. Les arbitres sont tous globalement ouvert à la discussion si on ne les agresse pas. Il faut leur parler gentiment.  

Le principal sujet de conversation entre joueuses :

C’est une question difficile, on parle de tout. On est comme des collègues de travail, on parle de nos vies, de potins. Dans le vestiaire, ça nous arrive de parler un peu de basket sinon pas tellement.

Votre meilleure pote dans le basket :

J’en ai plusieurs ! Marine Fauthoux (LDCL ASVEL féminin), Marie Pardon (Tarbes), Alexia Chartereau, Zoé Wadoux (ESBVA-LM), Kendra Chery (Basket Landes). On retrouve une bonne partie de la génération U16-17 dont on parlait précédemment. On était à l’INSEP ensemble, on a partagé de grandes victoires comme à l’Euro donc forcément ce sont des choses qui nous lie. On se parle pratiquement tout le temps !

https://www.youtube.com/watch?v=15dUFNN0qLE&ab_channel=FIBA-TheBasketballChannel

« Actuellement je suis en École de commerce à Lyon. Mon cursus est en ligne donc je vais à mon rythme »

Aimez-vous lire ou regarder des reportages sur vous :

Généralement pas tellement. Je sais ce que les articles contiennent puisque c’est moi qui dit toutes ces choses (rires).

Votre principale occupation entre deux entraînements :

L’école. Actuellement je suis en École de commerce à Lyon. Mon cursus est en ligne donc je vais à mon rythme. Pour l’instant, je ne sais pas encore précisément ce que je souhaite faire mais cette formation est très large, ce qui me permet de prendre mon temps pour décider plus tard avec pourquoi pas faire un master. Les études, c’est quelque chose qui a toujours été important pour moi. Quand je suis passée professionnelle, je n’ai jamais voulu les arrêter, ça se passe très bien des deux côtés.

La ville où vous avez joué et que vous préférez :

Bourges. Bien sûr, quand il y a du public. Les gens sont super donc j’adore jouer ici. On a la mauvaise habitude maintenant de jouer sans spectateurs car on fait avant tout ce sport pour le partager avec les autres, les spectateurs en font partie. En arrivant à Bourges, il y avait beaucoup d’a priori sur la ville, entre autres sur le fait qu’il n’y a pas grand chose à faire. En fait pas du tout, c’est calme, il y a des boutiques et magasins, tout y est ! Je défends Bourges maintenant lorsque je suis en déplacement et que l’on me pose la question.

Vous résumé en quelques phrases :

Je suis une fille souriante qui a la joie de vivre et qui fait du basket à très haut niveau. Je sais ce que je veux dans la vie donc je travaille dur pour atteindre mes objectifs.

Si vous ne jouiez pas au basket :

J’aurais fait des études de médecine pour devenir chirurgien.

La musique que vous écoutez le plus en avant match :

Je n’ai pas vraiment un son particulier que j’écoute avant un match mais j’adore écouter du R’n’B. C’est mon style préféré, que ce soit du old school ou du new school, c’est ce que j’aime le plus !

Les JO, l’Eurobasket arrivent à grand pas, vous y pensez déjà ?

Pas tout de suite. D’abord, je me concentre sur Bourges et sur la fin de saison. On a des objectifs à atteindre avant comme remporter le titre. Quand ce sera fini, je penserai à l’équipe de France. Clairement, ce sont des événements incroyables que je souhaite découvrir !

Votre 5 All Time :

Alors, deux petites secondes car il y en a beaucoup ! Je dirais Magic, KD puis Larry Bird et Shaq à l’intérieur. Je vais quand même mettre une femme dedans, je vais prendre Candace Parker.

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Le premier match que vous avez joué en pro :

C’était contre Landerneau à Bourges en 2017. Forcément, c’est le premier, il faut prendre du plaisir mais j’étais très stressée, la salle était pleine. Pour l’anecdote, le premier panier que j’ai marqué, c’est Alexia Chartereau qui me fait la passe. Pour moi, c’est comme un symbole, comme le début d’une belle amitié. Le coach ne m’avait pas dit grand chose de particulier à part de ne me pas prendre la tête.

La joueuse qui vous a rendu meilleure :

Depuis que je suis arrivée à Bourges, c’est Alexia Chartereau. C’est une très bonne joueuse, on joue au même poste mais au final, toutes mes coéquipières m’ont rendu meilleure. Nous sommes une équipe très soudée, que ce soit sur ou en dehors du terrain. On communique beaucoup, j’apprends de chacune d’entre elles !

La meilleure joueuse actuelle de votre championnat :

Il y en a plusieurs, vraiment, mais je pense encore à Alexia. C’est la meilleure au niveau des statistiques cette année (15,2 points, 6,2 rebonds et 2,0 passes décisives). À part ça, on trouve des joueuses comme Hines-Allen Myisha, (Lattes Montpellier), qui est vraiment pas mal. Après, on retrouve toujours un peu les mêmes. Par exemple, Marine Johannes (LDLC ASVEL féminin) ou encore Julie Allemand (Lattes Montpellier).

La joueuse la plus râleuse du championnat :

Alors là, je ne sais pas trop. Râleuses contre l’arbitrage, je dirais Valériane Ayayi (NDLR: Vukosavljević désormais) (Basket Landes) – et Élodie Godin (Bourges). Par exemple, ma capitaine, Élodie va glisser un petit mot à l’arbitre à chaque action, c’est assez marrant à voir. Bien entendu,

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Photo : FIBA

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