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EuroBasket féminin à Strasbourg : Une organisation par temps de crise sanitaire

Audrey Canlet est la responsable communication, promotion et médias de l’EuroBasket féminin pour la partie strasbourgeoise. Un job qu’elle connait sur le bout des ongles puisqu’elle a travaillé sur l’Euro féminin en 2013, l’Euro masculin en 2015, et aussi sur les championnats du monde de handball, d

Audrey Canlet est la responsable communication, promotion et médias de l’EuroBasket féminin pour la partie strasbourgeoise. Un job qu’elle connait sur le bout des ongles puisqu’elle a travaillé sur l’Euro féminin en 2013, l’Euro masculin en 2015, et aussi sur les championnats du monde de handball, de hockey-sur-glace, et de lutte. Elle a ensuite rejoint le Comité d’Organisation de la Coupe du monde de foot pour les U20 et les séniors féminines en 2019. Elle a fait aussi quelques missions de free lance notamment pour la FIBA sur la Coupe du monde en Chine, le TQO en Belgique, pour la partie opérationnelle, et cet été, elle sera aux JO de Tokyo.

C’est la personne idéale pour nous parler de l’organisation de l’Euro à Strasbourg, qui est bousculée par les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19.

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Lorsque le gouvernement a donné l’autorisation d’ouvrir au public le Rhénus, ça a donné un coup de fouet au moral de tout le monde ?

Forcément. On a su hyper tardivement qu’on allait pouvoir accueillir du public. C’était une immense joie pour les spectateurs, les joueuses et pour nous en tant qu’organisateurs. On a vu sur les derniers évènements que l’on a organisé en France, que ce soit en 2013 (Euro féminin) et en 2015 (Euro masculin), qu’il y avait une véritable effervescence autour. On organise pour les joueurs, les joueuses et aussi le public et c’est sûr que ça nous a donné un coup de fouet. Cela a impliqué un dispositif complet qu’il fallait revoir et ça nous a amenés beaucoup de travail. C’est aussi une donnée importante pour les joueuses. C’est un EuroBasket qui va compter, quelques semaines avant le départ pour Tokyo. Même si les joueuses se sont habituées à jouer à huis clos, on a bien vu lors des points presse de l’équipe de France que le public va les pousser, on espère, à aller chercher une médaille en Espagne.

Quelle sera la jauge pour les matches et quelles seront les conditions d’accueil au niveau sanitaire ?

On suit la règlementation gouvernementale, donc c’est 65%, soit environ 3 600 spectateurs. On avait 5 600 places pour le Rhénus dans sa configuration EuroBasket. Lorsque l’on va sur le site de la billetterie, on peut acheter des places par groupes de 6. Ça veut dire qu’une famille avec des enfants sera assis côte à côte et de chaque côté, il y aura une place vide. Toujours sur le plan sanitaire et conformément aux annonces gouvernementales, tous les évènements qui vont accueillir plus de 1 000 personnes sont concernés par le pass sanitaire, ce qui veut dire que les spectateurs devront se munir soit d’un test PCR, soit d’un test antigénique datant de moins de 48 heures, ou d’une attestation de vaccination, avec un statut vaccinal complet, c’est-à-dire deux doses plus 15 jours, ou un certification de rétablissement de la COVID-19, c’est-à-dire la présentation d’un résultat positif qui date de plus de deux semaines et de moins de six mois. Tous ces documents devront être présentés à l’entrée public en format numérique avec l’application « tous anti covid », soit en format papier accompagné d’une pièce d’identité. C’est un peu contraignant mais c’est la seule façon d’accueillir du public. On va beaucoup communiquer là-dessus car on sait bien qu’à ce jour, les gens ne sont pas encore habitués à ce nouveau process, même s’il va se faire maintenant pour tous les évènements de plus de 1 000 personnes. Cela permet d’éviter les problématiques sur site car si une personne vient sans son test PCR ou antigénique, elle ne pourra pas rentrer. Les gens commencent à recevoir leur e-billet et c’est une information que l’on remet dans la communication. On re-communiquera au public à J-5, et sur les réseaux sociaux.

https://www.youtube.com/watch?v=WKsReB5S8OQ&t=2s&ab_channel=FIBA-TheBasketballChannel

« En deux semaines, on a fait autant de ventes qu’en deux mois et demis alors que l’offre était la même »

La location fonctionnait-elle avant l’annonce du gouvernement ou a-t-il fallu l’attendre pour avoir un déclic ?

Dès l’ouverture de la billetterie, le 8 décembre, on a commencé à vendre des packs. Pas autant que si on n’avait pas été dans la situation du COVID, mais on a senti quand même une attente assez importante de la part de la famille basket, qui espérait venir encourager les Bleues. Ça ne s’est pas toujours converti par des achats au début car il y avait de l’incertitude. On n’avait aucune assurance alors de pouvoir accueillir des spectateurs et si oui, avec quelle jauge. On a cherché à rassurer les supporters car on avait mis dès le début de la distanciation sociale, et on avait aussi communiqué sur le fait que si la compétition devait se jouer à huis-clos ou à une jauge plus réduite, on aurait remboursé les places. Depuis les annonces gouvernementales favorables et notre communication là-dessus, bien sûr ça a fait augmenter les ventes. En deux semaines, on a fait autant de ventes qu’en deux mois et demis alors que l’offre était la même. On est sur un produit qui va se vendre jusqu’à la dernière minute.

Pensez-vous remplir toute la jauge pour les matches de l’équipe de France et même être à guichets fermés puisque le nombre de places est restreint ?

Comme je l’ai dit, on a vu une nette augmentation des demandes dès les annonces gouvernementales. On est plutôt confiant sur les taux de remplissage notamment sur les matches de l’équipe de France, même si la longue période d’incertitude par rapport au contexte sanitaire a été un frein sur la mise en vente. On ne sait pas si on fera intégralement le plein sur toutes les sessions notamment sur celle du jeudi soir, mais on peut espérer un minimum de 75% de remplissage sur les sessions France et même viser les 100% sur le dimanche et les quarts. La fédération a un vrai savoir-faire sur l’organisation des évènements en France. Contrairement aux autres évènements à l’étranger où l’on voit que les salles sont vides, pour les Euros de 2013 et 2015, les salles étaient pleines. Les gens ont envie de retrouver un semblant de vie normale, du sport, l’équipe de France qui a un capital sympathie important, qui est en train de préparer une compétition où elle a des chances d’aller très loin juste avant les Jeux Olympiques.

A l’étranger, pour les Euros féminins, quand ce n’est pas l’équipe nationale qui joue, il n’y a personne.

Exactement. C’est vide. Je suis allée à Budapest en 2015. La salle était plus ou moins pleine et encore quand la Hongrie jouait, mais pour les autres sessions s’étaient relativement vide. Alors que pour l’Euro de 2013 en France, j’étais sur les sites où il n’y avait pas l’équipe de France, à Vannes et Lille, les salles étaient pleines. Je pense vraiment que le public va se mobiliser.

Avez-vous des demandes de l’étranger et notamment de Belgique ?

On a des demandes de fédérations étrangères, la Croatie, la Slovénie, la Bosnie, et évidemment la Belgique, qui ont attendu d’avoir des infos précises sur les conditions d’accès du public.

Photo: la station de tram du Parlement Européen, FFBB
Photo: La mascotte de l’EuroBasket, FFBB
« Les huit équipes et les membres de l’organisation seront en bulle dans deux hôtels »

Les équipes seront-elles logées dans le même hôtel sous la forme d’une bulle ?

Les huit équipes et les membres de l’organisation seront en bulle dans deux hôtels. Toutes les personnes qui vont intervenir auprès des équipes seront en bulle, et toutes les autres, comme les bénévoles et les journalistes, qui seront amenés à être plus ou moins en contact, à un moment donné, avec les équipes ou avec des personnes de la bulle, seront testés toutes les 48 heures avec un test antigénique. Nous, organisateurs, c’est-à-dire le staff FIBA, le staff CO et FFBB, on sera également soumis à un protocole assez strict de tests avant d’entrer en bulle et pendant.

Combien de salariés et de bénévoles sont attachés à l’organisation de l’Euro à Strasbourg ?

On va avoir à peu près 150 bénévoles sur l’évènement qui ne sont pas encore activés. Ils seront sur des missions habituelles, comme l’accueil des médias, des spectateurs. On a des bénévoles chauffeurs, pour la logistique, etc. Et on a des bénévoles qui vont s’occuper de nouvelles missions liées au protocole sanitaire, la gestion du gel hydroalcoolique, la distanciation, etc. Au niveau du comité d’organisation, on est une petite dizaine de personnes, et à 70-80%, on travaille sur l’EuroBasket à Strasbourg et sur L’Europe Cup 3×3 à Paris*. Je suis la seule à avoir déjà fait 2013 et 2015, mais on s’appuie aussi sur deux events managers, qui sont deux personnes du service évènementiel de la fédération. Il y a aussi des personnes qui viennent se greffer au CO, qui ont été recrutées, qui souvent ont déjà travaillé sur des évènements de la fédération. Par exemple, notre responsable transport-hébergement a déjà travaillé sur le TQO en 2016.

Quelles ont été vos actions de communication, qui ont été retardées du fait que longtemps vous ne saviez pas s’il y aurait des spectateurs ?

Il a fallu que l’on s’adapte, comme sur beaucoup de sujets, par rapport à la crise sanitaire. On a fait énormément de communication sur les réseaux sociaux, sur les joueuses de l’équipe de France pendant les stages. On a fait un live en novembre avec Sarah Michel et Diandra Tchatchouang, en lien avec l’Euro Métropole de Strasbourg, lorsque les filles étaient en stage à l’INSEP. On avait initialement prévu d’être présent sur un certain nombre d’évènements basket et hors basket de la Région Grand-Est et également dans les clubs de Ligue Féminine avec qui on avait pris contact pour pouvoir promouvoir la compétition. Cela n’a pas été forcément possible puisqu’il n’y avait soit pas de match, soit pas de public. On a eu plusieurs périodes d’affichage dans la ville de Strasbourg, fin janvier, en mars, et la troisième campagne va débuter vers le 10 juin juste avant l’Euro. Depuis le 17 mai, on a fait un covering total de la station de tram du Parlement européen, qui est celle située juste en face du Rhénus. Une des choses que l’on souhaite mettre en avant, c’est de privilégier les transports en commun pour venir à l’aréna. On a été aussi présent en janvier sur des écrans digitaux dans plusieurs Monoprix de la ville, et aussi lorsque les matches étaient télévisés même s’il n’y avait pas de spectateurs. La mascotte a fait quelques coups d’envoi sur des matches de Ligue Féminine et la Coupe de France. On a aussi essayé de travailler avec le club de foot, le Racing Club de Strasbourg. Encore une fois, c’est compliqué à cause du protocole. Le Racing Club ne peut pas accueillir notre mascotte car le protocole de la LFP ne le permet pas. La mascotte a été présente sur les Internationaux de tennis de Strasbourg. On a également conclu un partenariat avec une radio locale, qui s’appelle Top Music, qui est déjà partenaire de la SIG et du Racing Club de Strasbourg. C’est la première radio de la région Grand Est avec un public très familial, qui correspond à notre cible. C’est devenu la radio officielle de l’EuroBasket, on va avoir des spots radio, des annonces de l’évènement, un suivi rédactionnel et sur les réseaux sociaux, des jeux-concours.

A un peu moins d’un mois de l’Euro, ressentez-vous un intérêt à Strasbourg et dans la Région ?

Pour nous, c’est plus compliqué de le ressentir au niveau de la vie locale car on n’est pas sur place, on est à Paris. Par contre, on le ressent par rapport aux relations avec l’Euro Métropole. On a mis en place une visio début mai avec Jean-Pierre Siutat, Valérie Garnier et les représentants des différentes collectivités de l’Euro Métropole, qui voulaient échanger sur l’équipe de France, l’EuroBasket Women, sur ce que l’on mettait en place. On sent un intérêt grandissant. On le sent aussi parce que les joueuses ont débuté leur préparation. Les deux victoires contre l’Espagne ont mis tout de suite dans le bain.

Photo: FIBA
« On a reçu tout un protocole à mettre en place de 80 pages de la FIBA »

Y aura-t-il des animations comme habituellement ?

On travaille dessus depuis très peu de temps puisque l’animation était conditionnée à la présence du public. On est en train d’activer des choses pour faire un peu d’animations, pas exactement comme d’habitude. On n’aura pas, par exemple, une squad pour lancer des T-shirts dans les tribunes. Ces personnes qui font l’animation seront également en bulle et testées.

Si une personne de la bulle est testée positive, que se passe t-il ?

On a reçu tout un protocole à mettre en place de 80 pages de la part de la FIBA, début mai. Il y a des choses que l’on avait anticipé comme la distanciation pour les espaces médias, mais il y a tout un tas de choses que l’on a pris dans la tronche, il y a un mois. Prenons le cas d’un bénévole qui va être testé tous les deux jours, et qui va avoir un test antigénique positif, il va tout de suite être mis à l’isolement. On a un espace pour ça. Il va être pris en charge ensuite par les personnes de la protection civile, qui vont identifier s’il a des symptômes qui conduisent à envisager une prise en charge hospitalière ou, s’il se sent bien, il va repartir faire un test PCR et ensuite se mettre à l’isolement. On a aussi des chambres d’isolement dans les hôtels, si jamais une joueuse se retrouvait positive.

Avez-vous des contacts avec les organisateurs à Valence ? Y a-t-il des différences notables entre les deux sites ?

On a eu plusieurs workshops au début avec le CO espagnol, le CO français et la FIBA pour évoquer notamment les grandes lignes directrices. Après, chaque site à ses spécificités et la situation sanitaire est propre à chaque pays en fonction des règles des gouvernements. On s’est par exemple coordonné pour faire quelque chose ensemble pour le lancement de la mascotte. Après, on se partage simplement quelques infos mais c’est la FIBA qui fait plutôt le lien entre les CO pour s’assurer que l’on a le même niveau de service, par exemple pour les médias. Je sais qu’à Valence, ils ont lancé la billetterie très tardivement. Il ne voulait pas le faire tant qu’il n’avait pas la certitude de pouvoir accueillir du monde.

*Il aura lieu, non pas à la Défense comme imaginé un temps, mais au Trocadéro, en face de la Tour Effeil, du 10 au 12 septembre. C’est une coupe d’Europe avec 12 nations masculines et 12 féminines dont les équipes de France, et l’entrée sera gratuite.

Photo: FIBA

Les conditions de travail des médias en temps de crise sanitaire

C’est certain : il y aura mois de journalistes étrangers présents à Strasbourg que si l’EuroBasket s’était tenu en « temps normal ». Les conditions de voyage entre les différents pays ne facilitent pas forcément leur venue en France. De plus, en raison de la distanciation sociale, il y aura moins de places en tribune de presse et encore moins de positions pour les photographes. Seulement 16. Le Comité d’Organisation veut éviter qu’il y ait sur place un surnombre de médias et a préféré établir une liste d’attente.

A leur arrivée, pour retirer leur accréditation, les journalistes devront fournir un test PCR négatif de moins de 48 heures, et ensuite, comme pour toutes les personnes qui vont être en contact avec les joueuses, ils devront faire un test antigénique tous les deux jours sauf s’ils disposent d’un statut vaccinal complet + 15 jours. Les journalistes présents sur place devront se connecter en zoom pour les conférences de presse. Et comme les équipes sont « en bulle », il n’y aura pas de points presse à l’hôtel comme à l’accoutumée, ils auront lieu également en visioconférence.

Pour compenser l’absence de journalistes sur la place, le Comité d’Organisation et la FIBA vont mettre à disposition un certain nombre de services afin qu’ils puissent couvrir au mieux l’évènement de chez eux. Pour la première fois, il est possible pour eux de s’accréditer en remote (à distance), sans se déplacer. Ils pourront ainsi avoir accès à toutes les informations médias qu’auront les journalistes accrédités et aux conférences de presse à distance.

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Lorsque le gouvernement a donné l’autorisation d’ouvrir au public le Rhénus, ça a donné un coup de fouet au moral de tout le monde ?

Forcément. On a su hyper tardivement qu’on allait pouvoir accueillir du public. C’était une immense joie pour les spectateurs, les joueuses et pour nous en tant qu’organisateurs. On a vu sur les derniers évènements que l’on a organisé en France, que ce soit en 2013 (Euro féminin) et en 2015 (Euro masculin), qu’il y avait une véritable effervescence autour. On organise pour les joueurs, les joueuses et aussi le public et c’est sûr que ça nous a donné un coup de fouet. Cela a impliqué un dispositif complet qu’il fallait revoir et ça nous a amenés beaucoup de travail. C’est aussi une donnée importante pour les joueuses. C’est un EuroBasket qui va compter, quelques semaines avant le départ pour Tokyo. Même si les joueuses se sont habituées à jouer à huis clos, on a bien vu lors des points presse de l’équipe de France que le public va les pousser, on espère, à aller chercher une médaille en Espagne.

Quelle sera la jauge pour les matches et quelles seront les conditions d’accueil au niveau sanitaire ?

On suit la règlementation gouvernementale, donc c’est 65%, soit environ 3 600 spectateurs. On avait 5 600 places pour le Rhénus dans sa configuration EuroBasket. Lorsque l’on va sur le site de la billetterie, on peut acheter des places par groupes de 6. Ça veut dire qu’une famille avec des enfants sera assis côte à côte et de chaque côté, il y aura une place vide. Toujours sur le plan sanitaire et conformément aux annonces gouvernementales, tous les évènements qui vont accueillir plus de 1 000 personnes sont concernés par le pass sanitaire, ce qui veut dire que les spectateurs devront se munir soit d’un test PCR, soit d’un test antigénique datant de moins de 48 heures, ou d’une attestation de vaccination, avec un statut vaccinal complet, c’est-à-dire deux doses plus 15 jours, ou un certification de rétablissement de la COVID-19, c’est-à-dire la présentation d’un résultat positif qui date de plus de deux semaines et de moins de six mois. Tous ces documents devront être présentés à l’entrée public en format numérique avec l’application « tous anti covid », soit en format papier accompagné d’une pièce d’identité. C’est un peu contraignant mais c’est la seule façon d’accueillir du public. On va beaucoup communiquer là-dessus car on sait bien qu’à ce jour, les gens ne sont pas encore habitués à ce nouveau process, même s’il va se faire maintenant pour tous les évènements de plus de 1 000 personnes. Cela permet d’éviter les problématiques sur site car si une personne vient sans son test PCR ou antigénique, elle ne pourra pas rentrer. Les gens commencent à recevoir leur e-billet et c’est une information que l’on remet dans la communication. On re-communiquera

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