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Guide LFB 2022-23 – Toulouse : l’atout jeunesse

Tout juste promu en première division, le Toulouse Métropole Basket compte se maintenir en ne dérogeant pas à ses fondamentaux, basés sur le collectif et la confiance accordée à ses jeunes joueuses. Rafraîchissant. Comme chaque saison, Basket Europe offre à ses abonnés la présentation de chaque équi

Tout juste promu en première division, le Toulouse Métropole Basket compte se maintenir en ne dérogeant pas à ses fondamentaux, basés sur le collectif et la confiance accordée à ses jeunes joueuses. Rafraîchissant.

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Six ans après une douloureuse relégation, le TMB est de retour dans l’élite. Ce au terme d’une magnifique saison où le club a dominé la concurrence, terminant premier du championnat avec trois longueurs d’avance sur le deuxième, Mondeville (18 victoires et 4 défaites contre 15-7 pour l’équipe du Calvados).

De quoi réjouir Xavier Noguera, le coach toulousain : « C’est la saison parfaite, on aurait signé tout de suite si nous avions su qu’elle se passerait ainsi, c’est une grande satisfaction de ramener le club du Toulouse Métropole en LFB. Que ce soit avec certaines filles expérimentées ou jeunes joueuses que j’ai depuis le centre de formation et qui sont dans l’équipe pro, elles ont connu la descente avec moi et nous voulions faire remonter le club. Nous l’avons fait. »

Jeunesse et continuité

Reste désormais à s’installer durablement en LFB. Ce qui passera par la mise en place d’un collectif soudé, s’appuyant sur la jeunesse, et notamment celle des filles développées par le centre de formation du club, Noémie Brochant et Margot de Freitas. Qui ne dépareilleront pas dans un effectif où seules Kalis Loyd et Isabelle Strunc ont plus de 30 ans alors que quatre des neuf joueuses pro ont 22 ans ou moins. Une « philosophie » que Xavier Noguera assume totalement : « Nous souhaitions créer une identité : le travail, être reconnu pour laisser la chance à de jeunes potentiels français. Un projet lié au centre de formation avec des jeunes de qualité. La preuve, elles rentrent dans l’effectif. »

En montant de LF2 vers l’élite, le TMB devait bien évidemment se renforcer. Le premier « bon coup » du club a consisté à pouvoir conserver son ossature, avec le prolongement de cinq des six meilleures marqueuses du dernier exercice, Isabelle Strunc, Noémie Brochant, Margot de Freitas, Joelly Belleka et, plus encore, l’excellente ailière suédoise Kalis Loyd.

Kyra Lambert (photo Duke)

À ce quintet garant de l’esprit collectif voulu par Xavier Noguera sont venues se greffer quatre nouvelles joueuses, deux jeunes prometteuses en provenance de LF2, Yvanna Enjolvy et Aminata Gueye, et deux Américaines déjà rompues aux joutes européennes, Kyra Lambert et Megan Huff. À ces neuf joueuses s’ajouteront probablement au fil des matchs les plus prometteuses joueuses du centre de formation, qui n’en manque pas.

Un club nomade

Les Pionnières – le surnom des joueuses du TMB – vont donc devoir maintenant prouver qu’elles peuvent maintenir le club dans l’élite. Avec une recette simple, pour Xavier Noguera : « Il va falloir jouer fièrement sa chance à tous les matches en respectant tout le monde mais en n’ayant peur de personne, donner 400 % à chaque rencontre. »

Kalis Loyd (photo FIBA)

Mais aussi en s’appuyant sur un public toulousain qui, bien que principalement passionné par le foot et le rugby, sport-roi de la ville, s’intéresse de plus en plus au basket : « Nous étions à 1 200 personnes en moyenne sur toute la saison, en playoffs un peu plus de 2 000. Il y a donc un public pour le basket toulousain. Nous essayons de valoriser cela », appuie Xavier Noguera. Le gros souci du club, à ce niveau, est que le Petit Palais des Sports où évoluent habituellement les Pionnières (ainsi que l’équipe masculine du TBC) est voué à la démolition dans les prochains mois. Et que le gymnase Léo Lagrange prévu comme solution de repli date de 1964 et ne comporte que 786 places. Difficile d’attirer du public dans un tel contexte, en attendant qu’une autre solution, plus pérenne, voit le jour…

En attendant de pouvoir se stabiliser, les Pionnières ont entamé doucement leur préparation avant de la terminer sur une belle victoire (68-59) face à Lattes-Montpellier. De quoi sans doute envisager sereinement la suite.

Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonNiveauBilanRangPlayoffsCoupe de France
2017-2018LF215-6 3eQuarts de finaleQuarts de finale
2018-2019LF218-4 2eFinale32e de finale
2019-2020LF210-74e(Covid-19)Quarts de finale
2020-2021LF217-52eAnnulés16e de finale
2021-2022LF218-4 1eChampion16e de finale

Les changements de l’intersaison

Sous contrat : Joelly Belleka (2023), Kalis Loyd (2023), Isabelle Strunc (2023), Noémie Brochant (2023), Margot de Freitas (2023)
Arrivées : Yvanna Enjolvy (Cherbourg/LF2, 2023), Megan Huff (Riga/Lettonie, 2023), Aminata Gueye (Mondeville/LF2, 2023), Kyra Lambert (Whai/Nouvelle-Zélande, 2023)
Départs : Hélène Jakovlevic (Aulnoye/LF2), Lorraine Lokoka, Marine Mulumba (Voiron/NF1), Caliya Robinson

Saison 2022-23

Effectif

Meneuses : Kyra Lambert, Yvanna Enjolvy
Arrières : Isabelle Strunc, Joelly Belleka
Ailières : Kalis Loyd, Noémie Brochant
Intérieures : Megan Huff, Margot de Freitas
Pivots : Aminata Gueye

Staff technique

Coach : Xavier Noguera (44 ans)
Assistant – préparateur physique : Benjamin Avon (40 ans)

Front office

Président : Christian Faur (52 ans)

Salle : Petit Palais des Sports (1 860 places) / Gymnase Léo Lagrange (786 places)

Surnom : les Pionnières

Les joueuses

Le cinq majeur

Kyra Lambert
Née le 6 décembre 1996 (25 ans) – 1,75 m – Poste 1 – Américaine

Stats TBA (Nouvelle-Zélande) 2021-22 : 15,3 points à 44,9 % à deux-points et 28,3 % à trois-points, 7,4 rebonds, 4,7 passes, 2,2 interceptions et 2,0 pertes de balle pour 19,7 d’évaluation en 39 minutes (13 matchs)

Pour sa première saison professionnelle, elle a évolué dans rien moins que trois clubs de trois pays différents ! Elle a ainsi commencé par cartonner en Turquie (Karsiyaka : 22,1 points, 9,0 rebonds, 4,6 passes et 23,9 d’évaluation en 38 minutes sur 14 matchs) avant de passer en Slovaquie (SKP, 13,0 points, 5,0 rebonds, 4,9 passes et 16,2 d’évaluation en 31 minutes sur 10 matchs) puis, parce qu’elle avait encore des fourmis dans les jambes, de partir continuer à enfiler des paniers en Nouvelle-Zélande. Déjà à son époque universitaire, elle a montré son sens du voyage, commençant à Duke (2015-20) avant de passer sa dernière année de fac à l’Université du Texas, où elle a obtenu un Master en management du sport. Une meneuse qui aime défendre et scorer, mais aussi guider le collectif par son intensité et sa mentalité de gagneuse.

Isabelle Strunc
Née le 8 mars 1991 (31 ans) – 1,80 m – Poste 2 – Française

Stats LF2 2021-22 : 13,2 points à 45,6 % aux tirs (dont 37,2 % à trois-points), 4,2 rebonds, 4,5 passes, 1,7 interception et 2,3 pertes de balle pour 16,3 d’évaluation en 32 minutes (22 matchs)

Depuis trois saisons à Toulouse, elle s’y éclate, y enregistrant les meilleures productions de sa carrière. Avant de s’installer dans la Ville Rose, elle a arpenté les parquets de LFB et de LF2, contribuant à la montée en première division de Perpignan (2012) et de Nice (2015). Une joueuse complète, capable de passer, de prendre des rebonds, de marquer de près comme de loin, perdant parfois trop de ballons (2,3 par match ces deux dernières saisons). Elle apportera toute son expérience à ses jeunes coéquipières.

Isabelle Strunc (photo FFBB)

Kalis Loyd
Née le 5 avril 1989 (33 ans) – 1,88 m – Poste 3 – Suédoise

Stats LF2 2021-22 : 19,6 points à 57,2 % aux tirs (dont 47,4 % à trois-points), 8,2 rebonds, 2,5 passes, 1,4 interception et 1,9 perte de balle pour 23,1 d’évaluation en 33 minutes (21 matchs)

L’internationale suédoise (son père est américain, sa mère suédoise) entame sa 7e saison en France, la 3e sous les couleurs de Toulouse. Francophone et francophile, elle a joué successivement pour Tarbes, Arras, Basket Landes et Charleville-Mézières entre 2014 et 2018 avant d’aller passer deux bonnes saisons en première division espagnole, à Lugo et La Laguna. Revenue en France en 2020 à Toulouse, elle s’est éclatée en LF2 (18,8 points et 6,3 rebonds en 2020-21). Là, elle a montré toute sa polyvalence et son adresse à toutes les distances ainsi que sa solidité aux rebonds et en défense. Outre son activité de basketteuse, elle œuvre dans la préparation physique et le conseil en développement et performance. Une hyper-active, donc, qui apporte du liant au collectif depuis ses débuts toulousains.

Megan Huff
Née le 17 avril 1996 (26 ans) – 1,93 m – Poste 4 – Américaine

Stats BBL (Estonie) 2020-21 : 11,0 points à 63,6 % à deux-points et 12,5 % à trois-points, 8,5 rebonds, 1,0 passe, 0,5 interception et 1,5 perte de balle pour 14,0 d’évaluation en 23 minutes (2 matchs)

À sa sortie de l’université d’Hawaï, où elle jouait au volley comme au basket (et élue meilleure rookie dans les deux disciplines !), elle a été passé trois saisons à celle d’Utah (2016-19) avant de démarrer sa carrière professionnelle au Portugal. Elle a ensuite passé la saison 2020-21 en Estonie, évoluant avec Riga en Euroleague : 6 matches à 26 minutes pour 9,8 points, 4,2 rebonds, 1,0 passe et 7,7 d’évaluation. Elle n’a pas joué la saison passée pour cause d’une maternité. Pour Xavier Noguera, c’est une joueuse « capable de jouer près du cercle, dotée d’une très bonne lecture du jeu. Elle peut étirer les défenses avec ses fondamentaux. Elle sera une joueuse d’expérience à coup sûr. » À son actif également, deux (toutes) petites saisons en WNBA : 2 matchs avec les Minnesota Lynx (0 point, 1,5 rebond en 2 minutes) et 4 avec les Las Vegas Aces (0 point, 0,3 rebond en 2,5 minutes) en 2020-21.

Aminata Gueye
Née le 10 juillet 2002 (20 ans) – 1,90 m – Poste 5 – Française

Stats LF2 2021-22 : 10,7 points à 54,9 % aux tirs (dont 0/4 à trois-points), 5,2 rebonds, 1,1 passe, 0,8 interception et 2,4 pertes de balle pour 11,4 d’évaluation en 20 minutes (20 matchs)

Élevée dans la pouponnière de Mondeville, elle y a évolué entre 2018 et 2022, avec un hiatus d’une saison (2020-21) pour cause de blessure au rebond. Elle est très bien revenue de cette blessure, proposant quasiment le même rendement qu’avant son absence forcée (10,9 points et 6,5 rebonds en 2019-20). Grande, puissante, mobile, elle est encore en formation mais son coach espère qu’elle va montrer tout son potentiel cette saison : « Nous espérons qu’elle va évoluer à vitesse grand V, une adaptation assez rapide. Elle a tous les atouts pour réussir en Ligue Féminine. Elle est capable de courir, d’avoir de bonnes mains. Elle va nous faire du bien près du cercle. » Internationale U20.

Aminata Gueye (photo FIBA)

Les remplaçantes

Yvanna Enjolvy
Née le 27 octobre 2001 (21 ans) – 1,70 m – Poste 1 – Française

Stats LF2 2021-22 : 10,3 points à 33,2 % aux tirs (dont 26,1 % à trois-points), 2,5 rebonds, 3,5 passes, 1,2 interception et 3,1 pertes de balle pour 6,5 d’évaluation en 33 minutes (22 matchs)

La jeune meneuse a été formée entre Bourges et Voiron avant de passer par Geispolheim (NF1) puis de rejoindre Cherbourg en 2020. Après une année Espoirs, elle a assumé un rôle majeur en LF2, se révélant malgré la descente. Elle avoue ne retenir « que du positif de ces deux années à Cherbourg. Même si, collectivement, il n’y en a pas énormément à garder. Il y en a davantage sur le plan individuel. J’ai eu des responsabilités en LF2, et l’USLG m’a fait progresser dans mon style de jeu. » Sa volonté incessante a séduit Xavier Noguera : « Elle jouait dans une équipe que se trouvait en bas de tableau à La Glacerie (Cherbourg), mais elle ne s’est pas laissée déstabiliser. Ce n’est pas parce qu’elle évoluait dans un contexte très difficile qu’elle a lâché. Beaucoup de jeunes auraient fait cela. Cet aspect nous a plu. » Elle va essayer de poursuivre sa progression à Toulouse.

Joelly Belleka
Née le 27 août 1995 (27 ans) – 1,71 m – Poste 2 – Française

Stats LF2 2021-22 : 7,8 points à 36,4 % aux tirs (dont 28,6 % à trois-points), 2,3 rebonds, 2,1 passes, 0,9 interception et 1,8 perte de balle pour 5,9 d’évaluation en 26 minutes (22 matchs)

Elle a débuté sa carrière à Arras où, en deux saisons (2011 à 2013), elle n’a eu que 4 timides apparitions en LFB en sus de son parcours avec le centre de formation. Elle est ensuite partie pour Chartres (en 2015), où elle a continué sa progression jusqu’à devenir une joueuse majeur et percutante (11,5 puis 14,0 points entre 2019 et 2021). Pour sa première saison à Toulouse, avec des responsabilités moindres, elle a logiquement vu son rendement baisser. Doit progresser sur son tir extérieur.

Noémie Brochant
Née le 25 octobre 1999 (23 ans) – 1,80 m – Poste 3 – Française

Stats LF2 2021-22 : 11,0 points à 46,0 % aux tirs (dont 39,0 % à trois-points), 3,1 rebonds, 2,3 passes, 1,9 interception et 1,7 perte de balle pour 11,4 d’évaluation en 25 minutes (22 matchs)

Toulouse, elle connaît : elle a débarqué au TMB alors qu’elle n’avait que 13 ans et ne l’a plus quitté depuis, y progressant au fil des saisons. Sur ces deux dernières saisons, elle est devenue un pion majeur de l’effectif, fournissant une très belle saison 2020-21 : 11,9 points, 6,0 rebonds). Adroite à trois-points, elle l’est paradoxalement moins aux lancers francs (63,6 % la saison passée). Une joueuse de collectif, dotée d’une belle intelligence de jeu.

Noémie Brochant (photo FFBB)

Margot de Freitas
Née le 2 avril 2000 (22 ans) – 1,89 m – Poste 4-5 – Française

Stats LF2 2021-22 : 8,3 points à 50,0 % aux tirs (dont 20,0 % à trois-points), 4,7 rebonds, 1,8 passe, 0,8 interception, 1,2 contre et 1,9 perte de balle pour 10,6 d’évaluation en 25 minutes (22 matchs)

L’autre enfant du club, qu’elle fréquente depuis ses plus jeunes années. Après avoir fait ses armes avec l’équipe de NF3 du club (championne de France NM3 en 2018), elle a intégré l’effectif professionnel en 2019, se montrant d’emblée productive (7,5 points et 4,5 rebonds en 2019-20) avant de connaître un coup de moins bien l’année suivante puis de repartir de plus belle la saison passée. Doit travailler sur son tir extérieur et ses lancers francs (58,3 % la saison dernière). Une intérieure polyvalente, montrant de belles dispositions au contre (1,2 par match en 2021-22).

Margot de Freitas (photo FFBB)

Les jeunes qui complètent le groupe pro : Jade Ondineme (1,85 m, 18 ans), Pauline Laurenson (1,70 m, 18 ans), Léa Thomas (17 ans)

Le coach

Xavier Noguera
Né le 13 juin 1978 (44 ans) – Français

Un pilier du club. Il y est arrivé en 2009, s’occupant dans un premier temps du centre de formation, ce qui explique son appétence à mettre de jeunes joueuses sur le parquet. Promu ensuite assistant coach, il a pris les rênes de l’équipe en 2016, pour ne plus les lâcher. Avec un palmarès garni : quarts-de-finale de coupe de France en 2018 et 2020, une finale de playoffs en 2019, un titre de vice-champion de France LF2 la suivante, une montée l’année dernière avec en prime le titre de Coach de l’année LF2. Son credo : le collectif et le partage de la balle.

Xavier Noguera (photo TMB)

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Six ans après une douloureuse relégation, le TMB est de retour dans l’élite. Ce au terme d’une magnifique saison où le club a dominé la concurrence, terminant premier du championnat avec trois longueurs d’avance sur le deuxième, Mondeville (18 victoires et 4 défaites contre 15-7 pour l’équipe du Calvados).

De quoi réjouir Xavier Noguera, le coach toulousain : « C’était la saison parfaite, on aurait signé tout de suite si nous avions su qu’elle se passerait ainsi, c’est une grande satisfaction de ramener le club du Toulouse Métropole en LFB. Que ce soit avec certaines filles expérimentées ou jeunes joueuses que j’ai depuis le centre de formation et qui sont dans l’équipe pro, elles ont connu la descente avec moi et nous voulions faire remonter le club. Nous l’avons fait. »

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Photo d’ouverture : l’équipe 2021-22 célébrant son titre (photo TMB)

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