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Michael Stockton (ex-Cholet) de retour d’Ukraine : « J’ai le cœur brisé pour tous ces gens »

Après deux saisons à Cholet Basket, le meneur de jeu Michael Stockton, 32 ans, avait choisi l’été dernier le Budivelnyk Kiev pour poursuivre sa carrière. Comme les autres joueurs étrangers, il a quitté précipitamment l’Ukraine, qui était alors menacée par l’invasion de l’armée russe. Le Courrier de

Après deux saisons à Cholet Basket, le meneur de jeu Michael Stockton, 32 ans, avait choisi l’été dernier le Budivelnyk Kiev pour poursuivre sa carrière. Comme les autres joueurs étrangers, il a quitté précipitamment l’Ukraine, qui était alors menacée par l’invasion de l’armée russe. Le Courrier de l’Ouest le fait témoigner alors qu’il a regagné les Etats-Unis.

« Il n’était pas encore question de guerre, même si les tensions avec la Russie étaient importantes. Mais franchement, ça ne se ressentait pas du tout à Kiev, où la vie se déroulait normalement. Les plus inquiets étaient finalement mes proches, qui se faisaient beaucoup de souci depuis les USA. Mais quand les États-Unis ont décidé de fermer l’ambassade à Kiev, ça m’a rendu nerveux. Le club a autorisé les joueurs étrangers à partir provisoirement, le temps de la fenêtre internationale consacrée aux sélections nationales. Il était envisagé de faire le point au bout de quinze jours… »

Le championnat national a bien entendu été interrompu depuis, mais le fils de la légende John Stockton n’a pas complètement perdu le fil.

« Je n’ai pas trop de nouvelles du club, mais j’ai gardé le contact avec mes coéquipiers. J’espère surtout qu’ils sont en sécurité et loin des combats. Sur notre groupe de discussion, tout le monde avait l’air d’aller bien, mais ça reste très changeant de jour en jour, bien sûr. C’est difficile d’avoir des certitudes. » Il dit penser « aux Ukrainiens qui doivent composer tous les jours avec des bombes, des roquettes, des bruits d’armes automatiques. Tu ne peux pas souhaiter ça à personne. J’ai le cœur brisé pour tous ces gens. On ne peut qu’espérer la paix. Évidemment, compte tenu de ce qui se passe aujourd’hui, je mesure la chance que j’ai eue de pouvoir quitter le pays avant le début des combats. Mais je me sens mal vis-à-vis de mes coéquipiers qui n’ont pas eu cette chance. Je suis à la fois très triste de ce qui se passe en Ukraine, et en même temps heureux d’avoir pu rentrer à la maison. »

Photo : FIBA

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