Le match aller avait suscité l’indignation de Sylvain Lautié contre l’arbitrage. Au retour, le coach nancéien a également mis les projecteurs sur lui, mais pour des raisons bien différentes. Son équipe a subi son troisième revers à domicile et consécutif, poursuivant sa chute au classement.
Dimanche soir, l’ADA Blois a surtout remonté 24 points d’écart aux coéquipiers de Tyren Johnson (23 points à 7/17 aux tirs dont 5/10 à 3-points). Et ce sans leur All-Star, Milan Barbitch, exclu dès le deuxième quart-temps pour deux fautes anti-sportives. C’est un exploit majuscule.
« Je n’ai pas trouvé les solutions, car un moment donné, c’est une faute professionnelle que de perdre ce match-là. Lorsqu’il y a 3 points d’écart, c’est la faute du coach ou du meneur, et Frank a été plutôt bon (17 points, 5 rebonds, 7 passes). Donc c’est forcément ma responsabilité et je dois l’assumer. Nous allons devoir remettre les choses dans l’ordre. On n’a pas bien défendu. On accepte beaucoup trop de paniers faciles. On n’est pas assez durs. C’est certainement la manière d’entraîner, on va devoir remettre un tour de vis. Il faut aussi se rappeler qu’il y a des adversaires qui nous réussissent et d’autres qui ne nous réussissent pas, cette année, Blois ne nous réussit pas. C’est de la suffisance. Ce soir, ça fait tache. Il faut que le groupe prenne un coup derrière la tête. On ronronne, on est tranquilles, on rigole à la mi-temps, on est à l’aise, on discute avec les adversaires. On est entre potes. Les adversaires ne sont pas des amis. Il y a plus de compétition. Il faut assurer le maintien, et je suis inquiet de voir mon équipe dans ce type de body language », a lancé l’entraîneur du SLUC Nancy en conférence de presse, dans des propos repris par La Nouvelle République.
Blois quitte la zone rouge
Libérés par le retard au tableau d’affichage après un premier quart-temps désastreux (34-15), les joueurs de Mickaël Hay ont affiché une solidarité à toute épreuve, et aussi une très belle adresse à 3-points (13/25), à l’image d’un Timothé Vergiat inspiré (4/6 dans l’exercice). Sans poste 5, Rion Brown (21 points à 6/8 aux tirs), Rashard Kelly (18 points, 6 rebonds, 2 passes décisives et 2 interceptions) et Armel Traoré (14 points à 6/8 aux tirs et 11 rebonds) ont tous les trois brillé, et donc dépassé les 20 d’évaluation.
« On a fait une première mi-temps catastrophique et eux étaient en surchauffe. On a été menés de 24 points mais à la mi-temps, on est revenu à moins 16. Ce que j’ai dit aux joueurs, c’est de ne pas baisser la tête, de se battre. Et si on réussissait à réunir sous les dix points, on ne sait pas ce qui pouvait se passer. Une fois qu’on a passé la barre des neuf points, on sentait qu’on avait l’ascendant. Peut-être qu’ils se sont un peu laissé griser par l’écart. C’est un sport formidable. Il faut que ce soit le début de quelque chose. L’état d’esprit était bon, il manquait le petit plus. On a cru en nous. Mais avec beaucoup de cœur. C’est le match référence en tant que groupe », a ajouté le coach blésois Mickaël Hay.
Avec ce succès et la défaite de Roanne à Limoges, l’ADA Blois sort de la zone rouge. Et il n’y a plus que deux victoires de retard… sur la 6e place. Le peloton n’est plus si loin !