Dans un bilan effectué pour Le Berry, le coach de Bourges Olivier Lafargue répond notamment à la question de savoir si faire un quart-de-finale de l'Euroleague n'est-il pas aujourd'hui un plafond de verre pour un club qui a gagné dans un passé déjà lointain trois trophées ?
"En cinq ans, on a perdu Valériane Vukosavljevic, Marine Johannès, Alexia Chartereau, Iliana Rupert et Yvonne Anderson...", commence par dire le coach. "Pour revenir en Final Four, premièrement, il faudrait être capable de garder, voire de récupérer les meilleures joueuses. Deuxièmement, là, on est à un match contre Mersin, et Dieu sait que ça aurait pu être une autre équipe, comme Schio ou Sopron... Et ça aurait pu être un adversaire plus abordable. Il ne faut pas se dire que c’est impossible. Le mieux serait de finir plus haut que la troisième ou la quatrième place de poule. Maintenant, ce n’est pas quelque chose que l’on choisit. Et en Euroleague, il y a de sacrés concurrents. Je ne sais pas si on se rend compte de l’impact que ça a sur une équipe de faire cette compétition. On observe que les trois équipes du trio de tête en championnat ont joué l’Eurocup, qu’elles ont certainement été moins impactées. Alors, est- ce un plafond de verre ? Oui puisqu’on s’y cogne depuis plusieurs années. Mais il faut continuer à travailler pour le franchir, et espérer des planètes un peu plus alignées."
Alors que cette saison son équipe n'a pas participé à un finale, ni de Coupe de France, ni de championnat, Olivier Lafargue conclue :
"On a été capables de rivaliser sur des matchs contre des équipes très fortes comme Fenerbahçe, Mersin, Lyon, à Basket Landes sans Yvonne [Anderson] et Sarah [Michel]... Bien évidemment, on aurait eu envie de faire encore mieux. Mais est-ce que le niveau de cette équipe était beaucoup plus haut ? Je ne sais pas, ce n’est pas sûr."
Photo : FIBA