Sur le plus vieux parquet de basket au monde datant de 1893, dans l’antre du théâtre Trévise dans le neuvième arrondissement de Paris, le Paris Basketball a posé la première pierre de son existence en révélant notamment le nom du premier coach de son histoire: Jean-Christophe Prat.
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Accompagné de celui qui mènera le Paris Basketball à la rentrée, David Kahn (Président et copropriétaire) a présenté Jean-Christophe Prat, 46 ans. L’ancien entraineur de Denain s’est pour l’instant engagé avec le club parisien pour une seule saison.
« Jean-Christophe Prat sera le premier coach de l’histoire du Paris Basketball. Félicitations à lui. Comme je l’ai dit lors de la dernière conférence de presse à l’Hôtel de Ville, ça va être une première saison très excitante en raison du temps qu’il nous reste. Le calendrier est difficile. Nous sommes le 26 juillet et nous savons que nous allons jouer notre premier match de championnat à Nantes le 12 octobre et notre premier match à domicile sera le 9 novembre à la Halle Carpentier. Avant cela nous devons également jouer la Leaders Cup. Mais nous n’avons pas engagé Jean-Christophe uniquement pour cette saison. Jean-Christophe a la réputation d’être très doué dans le développement des jeunes joueurs. Dans ces conditions, le fait d’être capable d’apprendre à jouer à des jeunes et de les rendre meilleurs répond parfaitement à ce que nous souhaitons faire pas seulement la saison prochaine, mais dans le futur. Nous souhaitons développer la réputation non pas seulement de Paris et de la France, mais de toute l’Europe. C’est l’un des meilleurs endroits pour des jeunes pour venir et progresser. Jean-Christophe a également de l’expérience en tant qu’entraîneur principal. Il a coaché trois ans en Pro B (NDLR: à Denain) donc il connait parfaitement cette division. Nous sommes vraiment très heureux de l’avoir à nos côtés », a déclaré David Kahn.
Présenté officiellement, Jean-Christophe s’est également exprimé devant la presse.
« C’est une belle histoire et une belle aventure qui commence. Cette aventure a pris forme il y a de cela à peu près un mois. J’ai eu l’opportunité de rencontrer David et nous sommes restés ensemble trois heures. Il a eu l’honnêteté de me dire pourquoi il était ici et il ne m’a rien caché. Je dois vous avouer que quand je suis sorti de cet entretien, j’attendais avec impatience son positionnement par rapport à moi. Ça a mis un peu de temps, mais il m’a dit qu’il voulait que je devienne le coach du Paris Basketball. Pour moi, c’est une très grande fierté parce qu’on se retrouve sur un point qui est le développement des jeunes joueurs. C’est pour moi fondamental. On se retrouve aussi sur un autre point : Paris. C’est ma ville, c’est ici que je suis né. Je suis vraiment un Titi Parisien, je suis né dans le quinzième arrondissement. Je suis vraiment un jeune Parisien et pour moi ça a toujours été une chose incroyable que Paris n’ait pas réussi à bâtir un grand club. Il y a quinze ans j’ai quitté Paris, il y avait ce projet d’académie qui n’a pas fonctionné. Je suis très, très, très heureux de revenir ici et d’avoir cette opportunité de montrer que c’est possible d’avoir un grand club à Paris à l’horizon 2022. On a un petit peu de retard, mais le travail ne nous fait pas peur. On va prendre le temps de faire les choses, on va y aller avec beaucoup de simplicité et d’humilité. Je suis quelqu’un de sage, je suis quelqu’un de modeste. On prendra le temps de faire les choses. On essayera de mettre sur le terrain dès cette année, des jeunes joueurs pour tout de suite affirmer cette volonté forte de la ligue de développer des jeunes potentiels. Aujourd’hui nous sommes à la fois fiers et pleins d’ambition, mais aussi très modestes dans la façon dont nous allons nous installer et prendre part à ce beau projet. »
Suite à cette introduction qui a mis en place les bases de ce recrutement, les deux hommes sont entrés un peu plus dans les détails de l’état actuel du Paris Basketball. Combien y-a-t-il de joueurs sous contrat ? Où vont-ils jouer ? Quels sont les objectifs ? Comment attirer les gens vers ce club ?
Quels joueurs ?
En rachetant les droits sportifs du Hyères-Toulon Basket, le Paris Basketball a fait un bond de la NM2 à la Pro B et a ainsi permis à la ville de Paris de faire son retour dans le monde professionnel. Et pour cause, cela fait de très longues années que Paris ne dispose pas d’une équipe de basket compétitive à haut niveau. Avec l’arrivée de David Kahn, ancien dirigeant au sein des Minnesota Timberwolves, c’est fait, Paris est en Pro B mais il reste beaucoup de travail à accomplir. Cette conférence de presse a permis d’éclairer quelques zones d’ombre. Et notamment à propos du nombre de joueurs sous contrat. En fait, aucun joueur du HTV ne fera partie de l’effectif 2018-19. Le Paris Basketball part aujourd’hui d’une feuille blanche avec uniquement un coach.
« Pour l’instant nous n’avons aucun joueur sous contrat. Nous allons reprendre aux alentours du 15 août ou un petit peu après, ça va dépendre. On est tenu par un cahier des charges. Etant donné que nous n’avons pas de centre de formation, nous devons, en Pro B, avoir au moins quatre joueurs de moins de 23 ans. La priorité dans le recrutement va être de trouver ces jeunes joueurs. Ce qui n’est pas simple parce qu’à cette période de l’année, le marché est énormément réduit. Néanmoins, il y a encore des jeunes joueurs, et des jeunes joueurs à potentiel. L’objectif ce n’est pas de remplir des cases, l’objectif c’est d’en trouver qu’on pourra mettre sur le terrain dès la rentrée. On va d’abord s’atteler à trouver ces jeunes joueurs, ensuite on essayera de trouver les Français et pour les étrangers on sait qu’on a un peu plus de temps car les Summer League viennent de finir. Dans un premier temps on va cibler des joueurs de moins de 23 ans qui peuvent jouer à ce niveau-là. S’ils sont Parisiens ou originaires de Paris, ça serait l’idéal. A cette période de la saison, je ne peux pas vous le garantir. C’est bien aussi d’être là en fin de marché pour les étrangers parce qu’ils coûtent un peu moins cher. Pour le nombre de contrats, une équipe c’est dix joueurs donc on aura dix joueurs avec des contrats pros. On n’est pas fermés sur le nombre, on raisonne plutôt sur une masse salariale globale. Une fois que l’on aura cela, si on a encore de la place on ne se privera pas pour signer par exemple un onzième joueur », a déclaré l’ancien assistant d’Erman Kunter au Besiktas.
L’ancien assistant de Philippe Hervé à Orléans est aussi en train de constituer son staff. Il a confié être à la recherche d’un assistant connaissant déjà la ville de Paris et ses réseaux. Il s’est montré à l’aise à l’idée de recruter un jeune entraîneur pour l’épauler : « J’ai aussi cette volonté de développer des jeunes entraîneurs à potentiel ». Il cherchera un staff médical, composé d’un médecin et d’un kinésithérapeute. L’Equipe annonce que Mamoutou Diarra, qui jouait en N2 au Paris Basket Avenir, devrait être engagé comme directeur des opérations basket.
Où joue-t-on ?
Si le Paris Basketball est pressé dans son timing et espère reprendre « le 15 août, tout dépendra de l’avancée du recrutement. Si on a que cinq joueurs à cette période, on ne pourra pas reprendre » selon Jean-Christophe Prat, il faut également avoir un endroit pour s’entraîner. Actuellement et jusqu’à la rentrée, le Halle Carpentier, salle où doit résider le Paris Basketball, est en travaux. Le club a donc dû se mettre à la recherche d’un point de chute, d’abord pour la préparation d’avant saison.
« La Halle Carpentier est toujours en rénovation et c’est pourquoi nous ne pouvons y jouer notre premier match de championnat qu’en novembre. Nous sommes également en train de voir pour programmer plusieurs matchs amicaux à Carpentier pour la fin septembre (21, 22 et 23 septembre). C’est le seul moment où nous pourrons jouer à Carpentier avant novembre. En relation avec la Region, nous allons également nous entraîner à The One Ball. Nous sommes fiers d’annoncer que nous profiterons des exceptionnelles installations de The One Ball à Noisy-le-Grand. C’est un peu l’opposé de là où nous en sommes actuellement. C’est tout neuf et c’est le top de tout ce qui peut se faire en France, pas seulement Paris », a annoncé David Kahn.
Directeur Général Opérationnel, Romuald Coustre a également dévoilé que dans cette optique de reprise, les matchs à domicile de Leaders Cup se joueront dans un premier temps dans la région Ile-de-France « au sens large ». Le club recense actuellement toutes les salles susceptibles de pouvoir correspondre au cahier des charges de la Ligue Nationale et qui seront homologuées pour des matchs de ce niveau-là.
La création d’une identité
L’un des sujets qui fait beaucoup parler est comment créer une identité à un club qui sort de terre et qui va tout de suite se retrouver dans le monde pro. Pour Jean-Christophe Prat, il faudra passer par la formation, mettre les jeunes sur le terrain et les faire se sentir proches du club.
« Du point de vue sportif, je pense, qu’étant Parisien, il y a une grande frustration de ne pas avoir ce fameux club à travers lequel on peut s’exprimer. Il va falloir montrer qu’on peut faire du haut niveau et mettre des jeunes joueurs qui vont s’y exprimer. Si on est capable de montrer ça tout de suite, d’un point de vue sportif, c’est montrer qu’on peut développer une identité forte à Paris. Que les jeunes ne soient pas obligés d’aller dans des centres de formation partout en France pour trouver un terrain d’expression. Je pense que le fil rouge des quatre ans que l’on va avoir pour arriver à 2022 sera celui-là. Créer une identité forte autour de la formation. Très souvent il y a eu des barrières entre un groupe professionnel et des jeunes joueurs, moi je veux casser ces barrières-là. Le talent n’a pas d’âge. Si un gamin de seize ans est plus fort qu’un joueur professionnel, il faut le mettre sur le terrain. Ça prend aussi du temps et il y a aussi de la concurrence. Il y a aussi d’autres personnes qui font de la formation en France et qui font bien le travail. A nous de montrer qu’on en est aussi capable. »
Si l’entraîneur donne la vision sportive de cette question, David Kahn parle davantage du côté business. Selon lui, il faut se rapprocher des potentiels partenaires, aller se présenter et rapprocher le club de la communauté basket qui existe dans le bassin parisien.
« D’un point de vue organisationnel, il faut s’y prendre étape par étape. Par exemple, hier nous avons eu une réunion, Romuald Coustre, Antonio de Freitas (dirigeant de Menilmontant) et moi-même avec le Club Tour Eiffel. Nous pensons que comme nous avons commencé à nous présenter, nous pourrions également devenir partenaires. Je suppose que vous avez tous déjà au moins regarder une fois la série Games of Thrones. Ils disent toujours « Winter is coming », à Paris c’est « August is coming ». Personne ne travaille en août. Nous ne pourrons donc pas faire beaucoup de choses dans les prochaines semaines, mais nous allons continuer, même en août et septembre, rencontrer des gens de la communauté basket, rencontrer d’autres clubs, nous présenter. Nous allons continuer d’être impliqués avec The One Ball où il a une communauté de basketteurs. Cette saison va être un vrai challenge de différentes manières. Je pense que si nous assemblons une équipe bonne à regarder et une bonne atmosphère aux matchs, les gens vont apprécier ce voyage depuis la première étape. C’est très excitant de faire partie d’un projet depuis son premier jour. Techniquement nous en sommes au jour quinze, mais c’est toujours en quelque sorte le premier jour. Je pense que c’est important pour nous de nous présenter. »
Quels objectifs ?
En NM2 la saison dernière et actuellement avec seulement un coach sous contrat, il est difficile pour le Paris Basketball de parler des objectifs même si David Kahn a déjà fait part de ses envies d’Euroleague en arrivant à Paris. Pour Jean-Christophe Prat, il sera d’abord question de se maintenir et de « simplement gagner le match d’après ».
« C’est une bonne question ! Aujourd’hui c’est compliqué de fixer des objectifs étant donné qu’il n’y a pas encore d’équipe. Le premier objectif va être de bâtir l’équipe, mais pour l’instant on peut se dire que l’objectif final sera de se maintenir et de simplement gagner le match d’après. Même en temps normal je ne fixe pas d’objectif à mon groupe avant la fin de la présaison. Chaque chose en son temps. Ce n’est pas parce que c’est Paris, ce n’est pas parce qu’on arrive avec de l’ambition que tout ira très vite. Je connais la Pro B. C’est un championnat très difficile. Beaucoup de gens disent que c’est la meilleure deuxième division d’Europe donc attention. Le niveau de coaching en Pro B est très, très bon et beaucoup d’équipes de Pro B ont battu des équipes de Jeep Elite en Coupe de France l’année dernière. Ça ne reste que sur un match mais je pense que le niveau moyen en Jeep Elite et en Pro B s’est rapproché. Alors je ne parle pas des tops équipes de Jeep Elite, mais à partir de la deuxième moitié de tableau, la différence de niveau s’est vraiment réduite », a-t-il déclaré.
L’arena Porte de la Chapelle en ligne de mire
« Sans cette arena, je ne serais pas assis devant vous en ce moment ». David Kahn a de grandes ambitions et compte bien mener son club jusqu’au plus haut niveau et résider au sein de la nouvelle Arena qui doit voir le jour pour 2022 Porte de la Chapelle avec une capacité avoisinant les 8 000 sièges.
« Je voudrais dire que l’absence d’une arena dernier cri de taille moyenne a été la chose la plus difficile à développer pour avoir un club du niveau de l’Euroleague. Je pense que Porte de la Chapelle est une pièce maitresse de l’avancer du Paris Basketball. Sans cette arena, je ne serais pas assis devant vous en ce moment. Porte de la Chapelle, c’est le futur. Nous sommes tous venus dans ce projet avec la même vision, ça va prendre du temps, nous te n’atteindrons pas nos objectifs en quelques jours. C’est une longue route qui nous attend. Nous allons nous construire brique après brique. »
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Accompagné de celui qui mènera le Paris Basketball à la rentrée, David Kahn (Président et copropriétaire) a présenté Jean-Christophe Prat. L’ancien entraineur de Denain s’est pour l’instant engagé avec le club parisien pour une seule saison.
« Jean-Christophe Prat sera le premier coach de l’histoire du Paris Basketball. Félicitations à lui. Comme je l’ai dit lors de la dernière conférence de presse à l’Hôtel de Ville, ça va être une première saison très excitante en raison du temps qu’il nous reste. Le calendrier est difficile. Nous sommes le 26 juillet et nous savons que nous allons jouer notre premier match de championnat à Nantes le 12 octobre et notre premier match à domicile sera le 9 novembre à la Halle Carpentier. Avant cela nous devons également jouer la Leaders Cup. Mais nous n’avons pas engagé Jean-Christophe uniquement pour cette saison. Jean-Christophe a la réputation d’être très doué dans le développement des jeunes joueurs. Dans ces conditions, le fait d’être capable d’apprendre à jouer à des jeunes et de les rendre meilleurs répond parfaitement à ce que nous souhaitons faire pas seulement la saison prochaine, mais dans le futur. Nous souhaitons développer la réputation non pas seulement de Paris et de la France, mais de toute l’Europe. C’est l’un des meilleurs endroits pour des jeunes pour venir et progresser. Jean-Christophe a également de l’expérience en tant qu’entraîneur principal. Il a coaché trois ans en Pro B (NDLR: à Denain) donc il connait parfaitement cette division. Nous sommes vraiment très heureux de l’avoir à nos côtés », a déclaré David Kahn.
Présenté officiellement, Jean-Christophe s’est également exprimé devant la presse.
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