La pression était sans doute trop forte. Le buzzer final venait à peine de retentir et Paul Lacombe (27 ans, 1,97m) n’a pas pu s’en empêcher. S’empressant d’envoyer un magnifique drop dans les airs, symbole d’un soulagement énorme dans les rangs tricolores après une victoire contre la Russie (75-74) sur le fil en prolongation, la troisième en trois matchs dans cette première phase de qualification à la Coupe du Monde 2019. Un succès acquis au bout du suspense, notamment grâce à une passe décisive pour Boris Diaw sur le dernier panier du match et une ultime interception à la toute dernière seconde du n°90 des Bleus. Le ballon est ainsi allé saluer le plafond du Rhénus et, un court instant, l’arrière français a pu laisser éclater sa joie et son soulagement avant d’aller communier avec ce public qu’il connaît si bien.
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Pour son premier retour sur ses terres strasbourgeoises où le joueur formé à l’Asvel a véritablement pris son envol (entre 2013 et 2017), Paul Lacombe ne pouvait imaginer une autre issue que la victoire. Surtout avec le maillot de l’équipe de France sur les épaules, tunique qu’il portait seulement pour la troisième fois de sa carrière. Résultat, l’arrière monégasque a été l’un des principaux relais de Boris Diaw sur le terrain, terminant la partie avec 11 points, 3 rebonds, 2 passes décisives, 3 interceptions (13 d’évaluation) et un grand sourire qu’il a gardé après la rencontre.
Paul Lacombe, comment avez-vous vécu ce match à rebondissements ?
Ça a été dur à tous les niveaux. On a très mal joué même si on a eu de bonnes séquences, mais on aurait pu faire beaucoup mieux. On va retenir l’essentiel et ce résultat final. Ce qui fait surtout plaisir, c’est que c’était un match d’hommes. On a vraiment tout donné. Des fois, ça fait du bien de gagner comme ça et ça peut aussi forger un groupe pour la suite.
Sur l’action finale vous avez laissé exploser votre joie avec un magnifique tir qui a envoyé le ballon à la Meinau ?
Oui (rires), c’était un hommage au derby de ce week-end ! (OL-Saint-Etienne en foot) C’est juste une explosion de joie sur la fin, quand on se dit, ça y est on l’a fait. Qu’est ce que c’était dur, il y avait une très belle équipe en face avec que des joueurs de niveau international qui évoluent dans les meilleures équipes russes, ce n’est pas rien. On a fait un très bon résultat, et ça fait du bien.
Un mot sur Strasbourg, cette ambiance pour votre premier retour ?
Oui, c’est un tout. A la fin, j’explose aussi pour ça. D’avoir fait un match comme ça devant ce public là, ça me fait énormément plaisir. Il m’a tant donné et je voulais tellement lui rendre. C’est aussi pour ça que j’ai été très brouillon au début, même dans les trois premiers quart-temps. Parce que je suis comme ça, je voulais montrer des choses et j’ai joué un peu à l’envers. Heureusement, je me suis réveillé à la fin, J’ai arrêté de réfléchir et j’ai commencé à jouer comme je sais le faire et ça a fait la différence. En plus, j’ai pu aider notre équipe à décrocher ce succès. C’est une grande fierté d’avoir pu le faire devant ce public qui m’a tant donné. Je connais ce public. Et dès que j’ai levé les bras, je l’ai senti derrière moi. Un grand merci à eux. Ça rappelle de bons souvenirs, et même plus que ça. Là, c’est le maillot bleu, on est tous ensemble, il y a tout un pays derrière. Quand je fais mon interception, déjà je ne pensais qu’à ça… Je suis quelqu’un de très émotionnel.
L’ambiance d’un match international, ça n’a rien à voir, même avec la Coupe d’Europe ?
Oui, c’est totalement différent, surtout que les Russes, c’est quand même un sacré morceau. On a vu qu’on avait encore du travail et on va s’y mettre dès demain. Mais c’est bien d’avoir pris ce match. C’est que du bonus et du positif pour la suite des événements.
On a senti un grande différence lorsque Boris n’était plus sur le parquet…
Oui en effet, il n’y a pas photo. Le gros problème c’est que Louis (Labeyrie) et Edwin (Jackson) nous ont manqué mine de rien. Ils connaissaient déjà ce niveau là et leur absence nous a cruellement manqué. Car honnêtement, les Russes ont, encore une fois, une sacrée équipe. Heureusement que Boris était là. Il a été agressif comme à ses plus belles heures. Et c’est une très bonne chose pour nous qu’il ait pu sortir ce genre de match parce qu’on a souffert. Déjà que ce n’était pas facile quand il était sur le terrain, ça l’était d’autant plus lorsqu’il était sur le banc.
Comment minimiser l’impact lors de ses sorties ? C’est avant tout mental ?
C’est sûr qu’on peut s’améliorer mentalement et ce dans tous les aspects du jeu. Mais il y aussi une question de niveau. C’est un niveau assez nouveau pour nous, il ne faut pas l’oublier. Certes on a joué la Bosnie et la Belgique en novembre, mais là, la Russie, ça monte encore d’un voire deux crans. C’est aussi une question d’habitude, ça n’a pas été facile et on l’a bien vu sur plusieurs séquences où on a franchement galéré ce soir.
Sur la dernière action en attaque au moment de votre remise en jeu, il y a eu un peu d’impro ?
On avait prévu de jouer sur Hugo (Invernizzi) et Boris était la solution B, et celle-ci s’est avérée être très bonne.
Et sur la dernière défense et votre interception qui scelle le sort du match ?
On avait prévu de changer sur tous les écrans. Les Russes ont bien joué le coup, ils ont su amener le ballon là où il fallait. J’ai n’ai pensé à rien d’autre que de venir aider mon pote, et j’ai eu de la chance car le joueur russe ne m’a pas vu arriver, j’ai pu lui piquer la balle, tant mieux pour nous !
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Pour son premier retour sur ses terres strasbourgeoises où le joueur formé à l’Asvel a véritablement pris son envol (entre 2013 et 2017), Paul Lacombe ne pouvait imaginer une autre issue que la victoire. Surtout avec le maillot de l’équipe de France sur les épaules, tunique qu’il portait seulement pour la troisième fois de sa carrière. Résultat, l’arrière monégasque a été l’un des principaux relais de Boris Diaw sur le terrain, terminant la partie avec 11 points, 3 rebonds, 2 passes décisives, 3 interceptions (13 d’évaluation) et un grand sourire qu’il a gardé après la rencontre.
Paul Lacombe, comment avez-vous vécu ce match à rebondissements ?
Ça a été dur à tous les niveaux. On a très mal joué même si on a eu de bonnes séquences, mais on aurait pu faire beaucoup mieux. On va retenir l’essentiel et ce résultat final. Ce qui fait surtout plaisir, c’est que c’était un match d’hommes. On a vraiment tout donné. Des fois, ça fait du bien de gagner comme ça et ça peut aussi forger un groupe pour la suite.
Sur l’action finale vous avez laissé exploser votre joie avec un magnifique tir qui a envoyé le ballon à la Meinau ?
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Photo Fiba