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Rudy Gobert: « On n’est pas à 100% de nos capacités défensives »

Depuis le début de cette Coupe du monde, Rudy Gobert (2,16m, 27 ans) justifie son double trophée de Meilleur Défenseur de NBA. C’est une vigie, un sémaphore et ses statistiques (12,5 points, 61,5% de réussite aux tirs, 11,0 rebonds et 3,5 contres pour 23 d’évaluation) attestent de son énorme impact.

Depuis le début de cette Coupe du monde, Rudy Gobert (2,16m, 27 ans) justifie son double trophée de Meilleur Défenseur de NBA. C’est une vigie, un sémaphore et ses statistiques (12,5 points, 61,5% de réussite aux tirs, 11,0 rebonds et 3,5 contres pour 23 d’évaluation) attestent de son énorme impact. Dans cet entretien, il nous parle de la communication défensive des Bleus, de la République dominicaine, qui sera leur adversaire demain pour le troisième et dernier match du premier tour et du contrôle antidopage matinal qu’il a subi.

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Dans ce début de compétition, l’un des grands motifs de satisfaction c’est l’intensité défensive que vous parvenez à mettre ?

Ça change complètement le match quand tu as un meneur qui met une empreinte défensive sur le meneur adverse, ça rend les choses un peu plus difficiles pour nos adversaires. Quand on a les cinq joueurs qui communiquent entre eux, qui sont physiques, qui reviennent en défense pour ne pas prendre de paniers faciles en contre-attaque, ce n’est pas une soirée aussi fun pour eux que d’autres soirs.

Avez-vous des échanges avec les autres joueurs à l’entraînement sur la préparation des défenses ?

Bien sûr. C’est un travail d’équipe, tu ne défends pas à un contre cinq. J’ai besoin d’être sur la même longueur d’ondes avec les extérieurs. Et s’il n’y a pas de communication pendant le match, tu ne peux pas avoir une bonne défense. Que ce soit à Utah, n’importe où, dans n’importe quel sport, si tu ne communiques pas, c’est dur d’être performant.

Alors que c’est le premier tour, avez-vous l’impression d’avoir déjà trouvé cette osmose en défense ?

Bien sûr, ça prend du temps pour que chacun change ses habitudes en club. Ça ne prend pas une nuit. Il faut jouer des matches, faire des entraînements, on regarde la vidéo, ce qui ne va pas, on s’adapte. Il y aura des moments difficiles et actuellement on n’est pas à 100% de nos capacités défensives mais, de match en match, nos erreurs sont moindres. Je fais de mon mieux pour être dur avec mes coéquipiers quand, par exemple, je défends sur mon joueur, qu’ils viennent aider alors qu’il n’y en a pas besoin et que l’on donne un trois-points, ça peut nous coûter des matches. Notre force, c’est bien sûr d’avoir des meneurs qui mettent la pression et moi derrière qui permet aux extérieurs de ne pas à avoir à aider autant et à ne pas donner des trois-points faciles. Contre l’Allemagne, on l’a très bien fait à part un quart-temps et on va continuer à le faire de mieux en mieux.

Cette communication se créer-t-elle aussi à l’hôtel, en discutant ?

Bien sûr. Vouloir que ses coéquipiers réussissent, c’est la recette numéro un. Si chacun est là pour soi, cela devient dur, sur le terrain, de communiquer avec ses coéquipiers quand il y a un écran ou donner des conseils sur comment défendre tel ou tel joueur. En général, les équipes qui sont individualistes n’y arrivent pas à ce moment-là. Quand on est à l’hôtel, on parle de tout. L’important, c’est de bien préparer les matches, que chacun connaisse les joueurs sur qui il va défendre. Derrière, quand je suis sur le terrain, je vois tout et c’est à moi de communiquer avec mes coéquipiers et de constamment leur rappeler que celui-ci c’est un shooteur, celui-là un driver, un gaucher, un droitier, faire en sorte qu’ils soient au point défensivement.

Ça ressemble beaucoup à ce que vous faites au Jazz ou est-ce différent ?

C’est la même chose. Quand je suis arrivé au stage, j’ai échangé avec Vincent (Collet) pour comprendre comment avoir la meilleure défense possible. En Europe, il y a beaucoup de shooteurs, le terrain n’est pas forcément aussi grand et le fait de permettre à mes extérieurs de ne pas avoir à aider et de rester sur leurs joueurs, ça coûte vraiment beaucoup plus de choses à l’équipe adverse. Cela met bien sûr plus de pression sur moi, les meneurs et le joueur qui défend le pick and roll mais c’est à nous de le faire bien. On a progressé là-dessus à chaque match.

Photo: FIBA
« Les gens qui ne sont pas sportifs ne comprennent pas et ils disent que l’on est des enfants un peu gâtés mais la récupération pour les sportifs, c’est important »

Le match de demain contre la République dominicaine aurait pu être sans enjeu face à une équipe déjà éliminée alors qu’en fait c’est un match pour la première place. C’est une bonne chose pour l’équipe en vue de monter en puissance pour le deuxième tour ?

C’est une bonne chose. C’est une équipe très atypique. Ils ont des extérieurs qui sont très agressifs, qui jouent vite. Ça va être un super match, un match bien sûr que l’on veut gagner, un match qui doit nous permettre de franchir des caps.

Maintenant que vous êtes qualifié, le deuxième tour, qui sera forcément plus dur, est-il déjà dans un coin de la tête ?

Bien sûr, puisque l’on connaît déjà les deux équipes que l’on va affronter (NDLR : l’Australie et la Lituanie). C’est dans un coin de la tête mais ça ne veut rien dire si on ne prend pas ce match demain. Un match à la fois et quand on en aura fini avec la République dominicaine, on se concentrera sur l’Australie ou la Lituanie.

Pour chaque match, vous avez à affronter des pivots avec des profils différents. Les Dominicains sont petits, courent vite ?

Je cours vite aussi (sourire). Chaque match est différent et à nous d’être bien préparé et d’être concentré sur notre adversaire du jour.

Aimez-vous jouer contre des intérieurs plus petits ?

Peu importe. Plus petit, plus costaud, plus ou moins shooteur, je m’adapte. L’important, c’est de bien connaître son adversaire.

En ce qui concerne le contrôle anti-dopage, connaissez-vous le fin mot de l’histoire ? Savez-vous pourquoi ils sont venus vous réveiller si tôt ?

Apparemment, c’est normal pour eux. C’est bizarre. C’est le docteur qui est venu me réveiller à 9h20 le lendemain du match alors qu’on était rentré à l’hôtel la veille à minuit. Ça veut dire que je me suis endormi à 3-4 heures du matin. Les gens qui ne sont pas sportifs ne comprennent pas et ils disent que l’on est des enfants un peu gâtés mais la récupération pour les sportifs, c’est important. Même si c’est une compétition de la FIBA, c’est une autre entité qui fait ça. Apparemment c’était pire avant, ils venaient à 6h du mat. Ils progressent !

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Dans ce début de compétition, l’un des grands motifs de satisfaction c’est l’intensité défensive que vous parvenez à mettre ?

Ça change complètement le match quand tu as un meneur qui met une empreinte défensive sur le meneur adverse, ça rend les choses un peu plus difficiles pour nos adversaires. Quand on a les cinq joueurs qui communiquent entre eux, qui sont physiques, qui reviennent en défense pour ne pas prendre de paniers faciles en contre-attaque, ce n’est pas une soirée aussi fun pour eux que d’autres soirs.

Avez-vous des échanges avec les autres joueurs à l’entraînement sur la préparation des défenses ?

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