Il y avait comme un flou autour de l’avenir de l’ASVEL ces dernières semaines. Le voile semble désormais en passe d’être levé après que le club villeurbannais soit passé devant le contrôle de gestion, la DNCCG, qui rendra son avis définitif en fin de semaine. Malgré un budget en baisse, il devrait bien être sur la ligne de départ de la prochaine saison, sur les parquets de Betclic Élite et d’Euroleague, d’après son président Tony Parker dans L'Équipe et Le Progrès.
Budget : les actionnaires à la rescousse
Sur la question du déficit à combler (budget passé de 21 millions à 16 millions, 8 millions d’euros de déficit, 12 millions de recapitalisation, trou à combler estimé à 6 millions d’euros), l’ancien meneur des Spurs a expliqué qu’une « solution interne » avait été privilégiée plutôt que des fonds étrangers - notamment américains selon L’Equipe.
« En dix ans, on n’avait jamais eu aucun problème. Sans notre plus gros sponsor, qui ne paie toujours pas (NDLR : une procédure judiciaire est en cours contre Skweek, première audience fin juillet), en qui nous ne sommes pas les seuls à avoir fait confiance, tout irait bien. Il n’y a jamais eu de risque de rétrogradation. Le plus important est d’avoir laissé passer la tempête. On a regardé plusieurs solutions et au final, on a décidé de régler cela en interne, entre actionnaires, pour continuer cette aventure où tout le monde a beaucoup investi et où on est à l’aube, je crois, de voir quelque chose de grand arriver. (...) Et je vais encore participer cet été (NDLR : malgré sa volonté de ne plus mettre au pot), comme tous les actionnaires. »
Parmi les noms de potentiels futurs investisseurs, celui de Jean-Michel Aulas, ancien boss de l’Olympique Lyonnais et de l’OL Groupe, qui n’est plus pour l’heure partenaire mais toujours actionnaire à hauteur de 20 %, est revenu sur la table. Pour l’heure, le nouveau propriétaire de la LDLC Arena, vu à Décines lors des play-offs, n'est pas encore dans l'équation.
« Nous collaborons avec Jean-Michel (Aulas) pour la LDLC Arena et j’ai de très bonnes relations avec lui. J’adore collaborer avec son fils, Alexandre (NDLR : DG de la société exploitant la LDLC Arena). Pourquoi pas, à l’avenir, s’ils sont intéressés ? La porte est ouverte. »
La NBA Europe dans un coin de la tête
Par ailleurs, Tony Parker continue de participer activement aux négociations en cours entre la NBA, qui souhaite s’implanter en Europe, l’Euroleague, dont l’ASVEL est membre permanent, et la FIBA. L’ancien joueur des Bleus y voit une opportunité pour son club.
« C’est l’une des raisons pour lesquelles on a décidé de mettre en stand-by notre recherche et nos discussions avec des fonds, pour dans un premier temps régler les choses entre nous. On attend des annonces fortes sur la future ligue qui arrivera en Europe, dont je continue de croire et de rêver qu’elle sera une association entre la NBA et l’Euroleague. Je pousse pour un accord. On investit tous avec ça en tête. Quand cela se concrétisera, la valeur du club ne sera plus la même. »
Mercato : vers un nouvelle reconstruction
Sur la construction de l'effectif de la saison 2025-2026, TP a également confirmé de nombreux départs, dont celui de Neal Sako, qui a actionné sa clause Euroleague pour rejoindre Valence. Mais l’ancien Choletais sera loin d’être le seul à prendre la poudre d’escampette puisque le club villeurbannais n’aura « pas les moyens » de conserver Théo Maledon, Paris Lee et Joffrey Lauvergne. Pas plus que Andre Roberson ? « Je pense que nous avons très, très peu de chances vu les salaires pratiqués en Euroleague et le rôle de Dubaï, qui fait monter les prix ».
Six joueurs restent sont contrat : Nando De Colo, Mbaye Ndiaye, David Lighty, Edwin Jackson, Melvin Ajinça et Adam Atamna. « Il faut toujours reconstruire à l’ASVEL. Pour l’instant, le mot d’ordre est d’être patient. Mais nos objectifs restent les mêmes : le top 3 français et être compétitifs en Euroleague », rappelle Tony Parker.
L’appel de la rétrogradation de l’ASVEL féminin
Enfin, la Commission de Contrôle de Gestion (CCG) de la FFBB a annoncé la rétrogradation, en première instance, de l’ASVEL féminin en ligue régionale ce lundi après-midi. TP a confirmé son intention de faire appel de la décision pour que le club reste dans l’élite à la rentrée. « On devait déjà s’occuper de la situation de la section masculine. Mais les femmes sont un sujet aussi important que les hommes pour moi. Nous allons trouver les solutions. »