Le président du Fenerbahçe Istanbul, Ali Koç, a donné une interview à l’Agence Anadolu afin d’expliquer comment se sont déroulés les négociations avec le coach serbe Zeljko Obradovic.
Il a tout d’abord voulu préciser:
« Nous tenons à dire que les retards de paiements n’ont pas seulement été constatées au cours de notre ère. Dans les premiers jours de notre entrée en fonction, nous avons payé environ 45 millions de lires (NDLR: 10 millions de dollars) dûs par la branche basket-ball de notre club qui résultait de la période précédente. »
Il a donc ensuite détaillé le processus qui a amené le coach serbe a refusé de prolonger son séjour au Fener:
« À la fin de la saison, après avoir réglé les paiements de toute l’équipe, nous nous sommes assis à la même table avec notre entraîneur, qui est venu à Istanbul dès l’ouverture des frontières. Honnêtement, il y a eu des conversations « chaudes ». Nous avons parlé de nos réflexions, du budget, de ce que nous pouvons faire de manière réaliste. Bien que nous ayons eu des retards de paiement en raison du fait que nous avons eu des difficultés pendant la saison, nous avons promis que cela ne se reproduirait pas, avec un budget réduit l’année prochaine. Nous avons souligné que les demandes en joueurs seraient acceptées, comme l’entraîneur le souhaitait. Obradovic a honnêtement partagé ses pensées avec nous et nous a dit qu’il allait parler à sa famille avant de prendre la décision finale. Plus tard, il nous en a informés en envoyant une lettre mardi soir, disant qu’il ne voulait pas reprendre une équipe pour une saison . Cela nous a bouleversés, mais nous l’avons respecté. Obradovic est un membre de notre famille. Le Fener est l’un des plus grands noms de l’histoire. Lors du premier match auquel assisteront les fans, nous organiserons un événement d’adieu, qui sera à la mesure de notre « légende ». Notre relation avec lui se poursuivra. Mais la vie continue. Nous devons prendre les décisions les plus sensées dans cette réalité . «
Plus loin dans l’interview, Ali Koç évoque la situation financière du club omnisports et… ce n’est pas brillant:
« Comme nous le savons tous, nous avions contracté un niveau d’endettement terrifiant, qui augmentait progressivement chaque année, et la perte de sang se poursuivait rapidement. Actuellement, le déficit annuel de notre club, c’est-à-dire le montant que la direction doit combler en trouvant de nouvelles ressources chaque année, est d’environ 100 millions de dollars. »
C’est donc une (relative) cure d’austérité qui attend la section basket:
« Vu les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, nous devons être responsables de l’avenir de Fenerbahçe et prendre des mesures rationnelles avec courage. Lorsque les conditions de notre club se seront améliorées dans les années à venir, le budget du basket pourra être rétabli. »