Les Bleus, qui n'ont pas obtenu de médaille depuis 2017 dans la catégorie pourront en conquérir une ce week-end après leur victoire sur la Serbie (82-73).
Ce 12e succès en 12 matches, ceux de préparation inclus, a demandé aux Bleuets de la patience, du caractère et de bien ordonner leurs qualités athlétiques car les Serbes, qui avaient vaincu l'Italie en 8e de finale mais été lourdement battus en poule (54-76) par l'Espagne, éliminée depuis, se sont avérés coriace jusqu'au bout. L'avantage final est flatteur pour les Français.
Se retrouver ainsi dans le dernier carré est déjà une belle perf quand on sait que que l'équipe de France est constituée de joueurs nés en 2003 et privée de Brice Dessert (Blois) et Enzo Sharhvin (Pau), tous les deux blessés, et aussi de Ousmane Dieng (Oklahoma City Thunder), et bien sûr de Victor Wembanyama, un 2004. Avoir six joueurs à 12 d'évaluation et davantage est la preuve que les responsabilités sont partagées dans ce groupe, qui forme un vrai bloc.
En demi-finale, la France fera face samedi au vainqueur de Grèce-Turquie.
Les Serbes s'échappent
Il est vite apparu que la Serbie ne se laisserait pas dompter aussi facilement que la Pologne la veille, en 8e de finale. Malgré leur belle adresse extérieure, les Bleuets voyaient les Serbes se coller à eux au score (19-19 à la fin du quart-temps initial). Mihailo Petrovic avait répondu à Ilias Kamardine (7 points chacun).
Le collectif des Serbes était solide et avec quatre joueurs à 2,04 m, ils avaient du répondant sous le cercle. De leur côté, les meneurs français étaient dans leurs petits souliers et ils étaient pris à leur propre jeu des interceptions/contre-attaques. A 29-37 (17e) sur un nouveau 3-points serbe (le 6e de la mi-temps), la sirène d'alarme retentissait dans le camp des Bleuets et Guillaume Vizade commandait dare dare un temps-mort.
Le shooting guard Nikola Saranovic (10 points, 5 rebonds) était un grand danger et malgré l'activité de Maxime Raynaud (9 points et 4 rebonds en 16 minutes), la France avait du mal à recoller les morceaux avant que Adama Alpha Bal (11 points en première mi-temps) envoie un trois-points chanceux qui faisait mouche avec la planche et qui permettait à son équipe de revenir à 37-41 avant la mi-temps.
Photo : Armel Traore (FIBA)
Mathéo Leray à la maoeuvre
Les Serbes étaient patients, faisaient parfaitement circuler le ballon et les Bleuets naviguaient dans la zone dangereuse (43-50) avant de rétablir l'équilibre à 50-50 (25e) grâce à plusieurs paniers dans la peinture et une montée en puissance d'Armel Traoré.
L'étau défensif français s'était resserré et les Bleus malmenaient quelque peu les Serbes pour prendre l'avantage à 56-52 sur un superbe hangtime de Adama Alpha Bal. Le match était plus haché, plus tendu. Heureusement, à la mène, le Choletais Mathéo Leray avait retrouvé tous ses esprits et conduisait parfaitement la manoeuvre. Les Français s'offraient un petit matelas (69-61) mais celui-ci se dégonflait aussi vite. Ainsi, les Serbes étaient toujours dans les jambes des Français à 74-71 à 2'10 de la fin. A 1'18 du buzzer, un alley-oop Leray-Traoré était hyper important, tout comme l'interception ponctuée d'une contre-attaque de Mathéo Leray, l'homme du money time. Les Serbes avaient enfin rendu les armes.
La boxscore est ICI.
Photo : Adama Alpha Bal (FIBA)
