MVP, meilleur défenseur de l'année, meilleur jeune, meilleur scoreur, meilleur contreur, meilleur à l'évaluation et en toute logique dans le 5 majeur de Betclic Elite, Victor Wembanyama, 19 ans, s'affiche à lui seul avec 6 récompenses individuelles. Alors qu'il connaît désormais sa future destination en NBA, Wemby a tiré le bilan de son année en marge des Trophées LNB.
Quelles sont vos premières impressions quelques heures après la loterie et le fait que les San Antonio Spurs ont le choix numéro 1 de la Draft ?
J'ai ressenti beaucoup d'émotions. Je me sens très chanceux de tout ce qui arrive. Hier j'étais entouré par tous mes proches et c'était beau de voir qu'ils étaient tous contents de ce qui m'arrive. La culture de la gagne, la volonté de la performance font des Spurs le choix idéal.
On vous voit avec beaucoup de trophées, mais la saison n'est pas finie, il reste des objectifs à atteindre avec les Metropolitans 92 ?
En regardant en arrière sur toute la saison, nous avons fait collectivement une saison régulière satisfaisante. J'ai ce sentiment qu'il faut que je finisse sur une note exceptionnelle, pas seulement bien, avant que je m'en aille.
À propos de tous ces trophées, est-ce que vous avez une armoire où les stocker, un endroit spécial ?
L'an passé, j'en avais une dans mon appartement à Lyon mais depuis non, j'ai un endroit pour les ranger et je pense que ça va faire une photo sympa de tous les avoir.
Avec le trophée de MVP, qui était un objectif clair cette saison ?
Bien sûr, mais pour moi un titre individuel n'a aucune importance si cela ne suit pas dans les objectifs collectifs. Ces trophées sont sublimés par la deuxième place du championnat. D'ailleurs, cela a dû compter pour les votes.
Est-ce important pour vous de laisser une trace dans le championnat de France avant de le quitter à jamais ?
Evidemment, partout où je passe, j'ai envie de laisser une trace positive, d'améliorer le championnat de France au maximum. J'ai envie de tout faire pour promouvoir le basket en France.
Les playoffs de Betclic Elite ont été avancés par rapport au calendrier initial en raison de la Draft NBA, est-ce un soulagement pour vous ?
Personnellement, je me suis rendu compte de cela dès que j'ai eu le calendrier en début de saison et ça avait été un problème pour moi. Si cela n'avait pas été modifié, il est certain que j'aurais manqué un match des finales de playoffs. C'est bien connu que le championnat de France finit tard, donc je trouve c'est déjà logique d'avancer le calendrier.
"Mon plus grand mérite, c'est d'avoir été constants tous ensemble, en équipe."
Comment le championnat de France peut surfer sur la vague de popularité après votre départ ?
Dans cette dynamique, il ne faut pas oublier qu'il y a les Jeux Olympiques l'été prochain. Puis il y a eu tant de matches délocalisés cette saison, la vague va continuer de grandir. Il n'y a pas de raison que tout s'arrête après mon départ.
Pouvez-vous nous parler de votre travail avec Vincent Collet tout au long de l'année ?
Pour moi, la plus grande différence que j'ai eue entre cette année et mes précédentes saisons, c'est la quantité de responsabilités que j'avais sur le terrain. Et Vincent Collet avait côtoyé dans sa carrière des joueurs dans ma situation, donc il a pu me guider dans cette voie là. Pour moi, la plus grande amélioration est d'avoir continué à gagner et à être performant malgré les défenses des équipes qui se sont resserrées au fur et à mesure de la saison. C'est ce qui est le plus difficile de garder un niveau élevé du début jusqu'à la fin de la saison. Mon plus grand mérite, c'est d'avoir été constant tous ensemble en équipe.
Vous pourrez retrouver l'ASVEL en playoffs, votre ancienne équipe. Avez-vous un sentiment particulier sur cette possible affiche ?
Je les ai rencontrés trois fois cette saison. Cela reste particulier mais ça ne me touche pas plus que cela de devoir jouer l'ASVEL en playoffs.
Est-ce que le fait que la loterie soit passée vous enlève de la pression pour les playoffs ?
Cela ne change rien. Le présent passe avant tout, je pense d'abord à la récupération, le basket, le terrain. Dans mon temps libre, je vais pouvoir m'occuper de tous les à côtés, de la Draft, regarder les maisons à vendre dans le Texas, d'organiser tout cela. Ce sera deux mondes différents donc je me concentre sur une chose à la fois.
Vous êtes le premier à remporter autant de trophées et vous portez le numéro 1, cela signifie bien quelque chose pour vous ?
C'est exactement pour cela que je porte ce numéro. J'ai toujours rêvé de faire des choses uniques, c'est une grande fierté. Tous ces trophées sont biens mais c'est aussi en considérant que j'ai celui de meilleur jeune qui ajoute de la valeur à toutes ces récompenses. Je suis obligé de laisser ma trace.
À Paris.
Photo : Basket Europe