« J’ai réussi à bien vivre, je n’ai pas envie de mal mourir. La maladie de Charcot m’a déjà privé de l’usage des jambes et de la parole. Bientôt, ce sera la respiration accompagnée de souffrances pour moi et les miens. Cette loi, un premier pas, peut nous offrir liberté et dignité. » Par ces mots sur X (ex Twitter), l’ancien journaliste sportif et ancien patron des sports de Canal + et BeIN Sports, Charles Biétry, a exprimé son soulagement de voir la France s’engager sur le chemin d’une « aide à mourir » pour les malades dont le diagnostic vital est engagé à « court ou moyen terme ».
Atteint de la maladie de Charcot, l'octogénaire avait révélé l'an dernier à L’Equipe avoir organisé son suicide assisté en Suisse. Cette figure du monde du sport et des médias racontait alors qu’il « avait tout organisé avec [sa] femme et [ses] enfants » et qu’il ne voulait « pas souffrir ni faire souffrir [sa] famille ».
En France, 5 000 à 7 000 personnes sont atteintes de la maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA). Encore incurable, cette pathologie neurodégénérative paralysant progressivement les muscles, empêchant peu à peu de marcher, se nourrir, parler ou respirer sans aide, alors que le cerveau reste intact, a largement alimenté le débat sur la fin de vie ces dernières années.