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Bourg : vers un budget supérieur à 7,5 millions d’euros

Dans un entretien au Progrès, le président de la JL Bourg, Julien Desbottes, a dressé le bilan économique et sportif de la très belle saison des Bressans - finale d’Eurocup et demi-finale de Betclic Elite - tout en se projetant sur la nouvelle, avec un budget encore en progression à la clé.

Julien Desbottes © Jacques Cormarèche

Cela fait bien des années que la JL Bourg a dépassé son plafond de verre. La Jeu sort d’une saison historique avec une deuxième demi-finale consécutive en Betclic Elite et surtout une finale d’Eurocup. De très belles performances sportives portées par une économie saine, qui se traduira - une nouvelle fois - par une augmentation de budget à la rentrée prochaine, comme l’explique le président Julien Desbottes dans une interview au Progrès.

« Cette année, nous avons joué un nombre record de matchs (68 dont 34 à Ekinox) et eu des revenus exceptionnels liés à la présence de Zaccharie Risacher. Cela va nous permettre de tirer vers un budget de 9 millions d’euros (NDLR : en clôture de la saison 2023-2024, alors que le budget prévisionnel était de 7,351 millions d’euros, ce qui classe le club dans le top 4 français) qui ne sera pas une norme. La saison prochaine, nous allons revenir entre 7,5 et 7,8 millions d’euros. Il faut travailler à la performance sportive, pour qu’elle nourrisse nos ressources, et à la diversification des revenus. (...) Le but ultime est d’aller chercher un trophée. Nous avons atteint des niveaux inédits avec les professionnels, mais aussi avec nos U21 ou en termes économiques. Mais je ne suis pas impatient. Je préfère de très loin avoir joué une finale de Coupe d’Europe, avec l’enthousiasme généré, plutôt qu’avoir gagné la Coupe de France. Mais nous serions ravis de la remporter l’année prochaine. Cela serait la suite logique d’une construction qui repose sur des fondamentaux solides. »

Au sujet de la diversification des revenus, l’agrandissement de la capacité d’Ekinox fait partie des hypothèses même si ce n’est pas à l’ordre du jour… pour l’instant. Pas plus que disputer l’Euroleague à tout prix, une question qui pourrait revenir sur la table en cas de titre en Eurocup la saison prochaine.

« Nous discutons de l'agrandissement d’Ekinox avec l’Agglomération, qui est propriétaire, et la Sogepea. Aujourd’hui, il y a un certain nombre de freins, dont l’inertie potentielle des travaux à réaliser. C’est possible mais je n’en fais pas une priorité absolue. Nous avons d’autres projets beaucoup plus structurants pour le club qu’il faut faire aboutir avant. (...) Je ne fais pas de l’Euroleague un objectif ultime. Je sais que la marche est particulièrement haute et je suis d’ailleurs curieux de voir ce que va faire Paris. Au-delà de l’aspect économique, il ne faut pas être kamikaze quand on voit que l’ASVEL a fini aux deux dernières places ces deux dernières saisons. »

Pas d’inquiétude sur l’intérêt de Baskonia envers Frédéric Fauthoux 

Sur le plan sportif, Baskonia s’est intéressé au profil de Frédéric Fauthoux mais un potentiel départ du coach bressan, sous contrat jusqu’en 2027, n'inquiète pas le président pour autant. « Il m’en a parlé en souriant il y a quelques jours. Il n’a pas laissé penser que cela pourrait être sérieux. Je ne suis pas allé plus loin », a-t-il rétorqué. Interrogé sur la construction du prochain effectif, Julien Desbottes s’est par ailleurs félicité de l’attractivité de la Jeu.

« Notre recrutement est plus une question d’opportunités que de nationalités. Je suis très content de l’arrivée de Joël Ayayi. Il a des points communs avec Axel (Julien) avec huit ans de moins. Nous avons aussi sécurisé la présence de Kevin Kokila (2027) et d’Hugo Benitez (2026). Maxime Courby est encore là deux ans. Aujourd’hui, pas mal de JFL de talent pourraient être intéressés par une offre de Bourg. C’est un luxe. Nous sommes dans le top des clubs attractifs, cela nous donne de l’aisance. »
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La JL Bourg devrait débuter sa saison avec 11 joueurs pro et un jeune pour compléter.

« La configuration d’équipe sera assez différente de cette année. Nous sommes victimes de notre succès, c’est difficile de conserver une ossature forte. Mais nous sommes aussi beaucoup plus attractifs qu’il y a trois ou quatre ans. Le but ne sera pas de reproduire avec un autre jeune à potentiel ce que nous avons fait avec Zaccharie Risacher. Cela demande beaucoup d’organisation et cela comporte une part de risque. Nous serons dans une organisation d’effectif plus pyramidale, avec des joueurs capables de sortir du lot encore plus que ce qu’on a connu. Avec potentiellement de grosses performances individuelles. »

Si les départs d’Isiaha Mike et d’Axel Julien sont déjà actés, des négociations sont en cours au sujet des prolongations de plusieurs joueurs, dont Jeremy Morgan et Maksim Salash. Sous contrat pour la saison prochaine, Bodian Massa a quant à lui jusqu’au 15 juillet pour activer sa clause de sortie.

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