Quel meilleur test que d’affronter d’entrée l’équipe double championne d’Europe en titre ? Ce sera le cas pour l’équipe de France, dimanche et lundi, à Toulouse, face à l’Espagne. Un prélude à un été chargé comme jamais dans toute l’histoire du basket français avec un EuroBasket (17 au 27 juin) puis dans la foulée, des Jeux Olympiques (26 juillet au 8 août).
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Les joueuses arrivent au rassemblement de Toulouse en ordre dispersé. Neuf des 14 pré-sélectionnées étaient à pied d’œuvre dès dimanche. Les 3 finalistes de la Ligue Féminine, la General Manager, Céline Dumerc, ainsi que Gabby Williams, repartie aux Etats-Unis après sa saison à Sopron, ont obtenu une dispense jusqu’à mercredi. Sandrine Gruda, qui a joué et perdu avec Schio le Match 5 des playoffs italiens, jusqu’à la fin de la semaine. La transition a rarement sinon jamais été aussi rapide entre la fin de la saison en club et le rappel des troupes en équipe de France. « Avec le staff, on s’est retrouvé à Toulouse samedi, soit le jour de la finale », indique la coach Valérie Garnier. « Bien sûr, il y a des joueuses qui n’ont pas fait de compétition depuis un mois. Elles se sont entretenues, entraînées, elles ont pris contact avec la préparatrice physique (NDLR : Sabine Juras), le staff médical. Même s’il y a deux matches de préparation, et on sait l’importance des France-Espagne, c’est un stage qui doit servir à harmoniser les états de forme et de fatigue, à se mettre en place pour être vraiment ensemble. »
Valérie Garnier est rassurante en déclarant que d’un point de vue physique, tout est au beau fixe. Privée de finale de Coupe de France avec Charleville et de la demi-finale de playoffs face à Lyon, Endy Miyem a été prise en charge par le staff médical des Flammes, en lien avec celui de l’équipe de France, et elle est sur la voie de la reprise de la compétition. Les Bleues ont besoin de leur capitaine à 100% de ses moyens car le programme de préparation est très copieux. Il a été concocté en novembre-décembre avec Sabine Juras et le staff technique, le stage de février a permis d’avancer sur le plan technique et tactique, et après seulement trois séances collectives, l’équipe de France va s’attaquer à l’Espagne par deux fois avant quatre autres matches à Mulhouse.
L’Espagne, l’éternelle rivale
L’Espagne, c’est ce qui se fait de mieux en Europe. L’entraîneur Lucas Mondelo a déjà à sa disposition tout son groupe de 17 joueuses et la selección a donné une conférence de presse lundi, au siège d’Endesa à Madrid, l’un des principaux partenaires de la fédération. « J’ai eu du mal à établir la liste, mais c’est bon pour le basket espagnol. Ici, nous voyons le présent, mais il y a aussi beaucoup d’avenir. Sur le plan physique, je suis convaincu que tout ira bien, et il faut travailler sur l’état d’esprit. Nous pouvons faire de cette histoire une légende et ce sera la motivation. » Si Marta Xargay et Laura Nicholls, deux poutres maîtresses, ne sont plus là, l’Espagne a récupéré son diamant Alba Torrens. « C’est une année spéciale, car pour moi c’est celle de mon retour en équipe nationale. L’ambition est le mot et ce qui nous anime tous. Nous allons donner le meilleur nous-mêmes, et cela garantit que nous sommes compétitifs. »
Les Bleues sont prévenues, pour les deux matches de Toulouse, et pour peut-être se recroiser à Valence et à Tokyo. Si les deux fédérations ont du plaisir à travailler en commun, la rivalité sur le terrain est toujours aussi ardente avec, comme chez les garçons, un net avantage pour les Ibériques. Quand on lui demande s’il s’agit de deux matches spéciaux, Endy Miyem répond : « J’ai envie de dire non, mais ça serait un petit peu mentir. Les matches contre l’Espagne, ça a toujours une saveur particulière, c’est un France-Espagne, tout simplement. Mais il faut garder toutes leurs proportions à ces matches-là. C’est la préparation, il nous restera encore pas mal de temps avant la réelle compétition. Et on n’aura pas eu encore énormément de temps ensemble pour travailler et peaufiner notre jeu. »
Endy Miyem, 33 ans depuis quelques jours, est l’une des vestales de l’équipe de France. La seule avec Sandrine Gruda, d’un an son aînée, à avoir été sacrée championne d’Europe. C’était en 2009 en Lituanie. Combien de fois a-t-elle croisé depuis Laia Palau, 41 ans, doyenne du basket féminin mondial ? N’est-ce pas un exemple de longévité pour elle ? L’espoir d’être encore compétitive pour les JO de Paris en 2024 ? « Laia, c’est une très grande joueuse. Malheureusement, je n’ai pas eu la chance de jouer avec elle à Bourges puisqu’elle est partie juste avant que j’arrive. C’est une joueuse extraordinaire avec une vision du jeu folle. Elle en a régalé plus d’une avec ses passes aveugles, dans le dos, et j’en passe. C’est très bien pour elle et pour l’Espagne ce qu’elle fait », se marre-t-elle. « Pour ma part, je ne sais pas. On verra. Mais c’est sûr que si j’ai autant la pêche qu’elle pour les JO de Paris, voir plus loin, oui, pourquoi pas, mais chaque chose en son temps. »
2 ou 3 meneuses de métier ?
A Toulouse, puis à Strasbourg où près de 3 600 spectateurs pourront assister à l’EuroBasket, les Bleues vont retrouver leur public. « Je compte en parler plus longuement demain lors de la réunion d’ouverture puisque l’équipe sera au complet. Je ne me suis pas trouvée dans la situation d’être sur le banc dans une salle vide à huis-clos, donc je me considère chanceuse de retrouver dès dimanche 800 personnes dans une salle. Mais je sais que les joueuses sont excitées à cette idée car elles ont trouvé ça pesant car la plupart sont habituées à jouer dans des salles bien remplies », commente sur le sujet Valérie Garnier. « Je suis vraiment impatiente », ajoute Endy Miyem. « A la limite, je ne sais plus ce que c’est de jouer devant du public. J’en ai des souvenirs lointains comme quoi c’était agréable. Ça va nous pousser dans l’action. Cette saison a été très longue et on a toutes hâte d’être en communion et de vivre de belles émotions. »
Le palais des sports de Toulouse va être le théâtre des débuts en bleu de la Franco-Américaine Gabby Williams, qui va prendre le relais de Bria Hartley, qui a choisi de faire prochainement son retour à la compétition en WNBA avec le Phoenix Mercury. Les deux joueuses pourraient être associées aux JO si la Fédération Internationale reconnaît à Williams le fait d’être Française avant ses 16 ans. Le dossier est toujours en cours. « Avec Bria, son adaptation s’est très bien passée. On a été ravi de l’accueillir, de jouer avec elle. Je ne doute pas que pour Gabby, ce soit la même chose. Je n’ai entendu sur elle que de bonnes choses. Quand je la vois évoluer sur le terrain, je vois aussi les qualités qu’elle a. J’ai hâte qu’on l’accueille. C’est une joueuse qui a montré tout son talent en Europe et en WNBA, on l’a vue en France aussi un petit peu (NDLR : à Lattes-Montpellier en 2019-20). On sait qu’elle sera capable de nous apporter ses qualités athlétiques, sa vision du jeu, son adresse. C’est une joueuse relativement complète et qui nous aidera, j’en suis sûre », applaudit Endy Miyem.
Les deux anciennes étudiantes de l’université de Connecticut n’ont pas du tout le même profil. Gabby Williams est une arrière-ailière, qui à l’évidence peut se retrouver sur les postes 1, 2, 3 et 4, reconnue comme une défenseuse d’excellence au niveau mondial. Bria Hartley est une combo guard qui a rendu bien des services au poste 1, où se situe potentiellement la faiblesse des Bleues, surtout qu’un gros point d’interrogation figure sur la tête de Olivia Epoupa, qui a accompli une saison en club raccourcie et sans repères internationaux. D’ailleurs, si dans la liste des 14 figurent trois meneuses de métier, Valérie Garnier va-t-elle les regrouper dans la sélection finale ? « C’est un choix qui n’est pas fait aujourd’hui. On peut construire l’équipe avec 3 meneuses, 2 meneuses et une 2-1, avec 5 joueuses intérieures, 4 et demi, 4 et demi sur le poste extérieur. Ce sont les entraînements et les propositions que l’on va faire qui vont nous renseigner sur quoi on part. Même si j’ai quelque part ma petite idée, mais ça reste quelque chose aujourd’hui de personnel, que je partage seulement avec mon staff technique… »
Autre question : le cas Bria Hartley mis à part, et sans parler d’éventuelles blessures, les 12 pour Strasbourg et Valence seront-elles reconduites obligatoirement pour Tokyo ? « Je n’ai pas acté ce genre de choses parce que je pense que ça serait faire une erreur que d’avancer des propos dans un sens ou dans un autre. Par rapport à la crise sanitaire, il va falloir s’adapter tous les jours et le bilan, on le fera post Euro, très rapidement. On est centré sur cette première mi-temps. Même si tout est prêt derrière car il a fallu anticiper, avec les dirigeants de la fédération, le directeur des équipes de France, moi, mes prises de parole et mes ambitions se limitent à ce que l’on va faire pendant l’Euro. »
Le Groupe France :
Prénom | Nom | Naissance | Taille | Poste | Club 2020 / 2021 |
Alexia | CHARTEREAU | 05/09/1998 | 1,91 | 4 | Bourges |
Helena | CIAK | 15/12/1989 | 1,97 | 5 | ASVEL |
Alix | DUCHET | 30/12/1997 | 1,63 | 1 | Bourges |
Olivia | EPOUPA | 30/04/1994 | 1,65 | 1 | Charnay |
Marine | FAUTHOUX | 23/01/2001 | 1,73 | 1 | ASVEL |
Aby | GAYE | 03/02/1995 | 1,95 | 5 | Basket Landes |
Sandrine | GRUDA | 25/06/1987 | 1,97 | 4-5 | Schio (Italie) |
Marine | JOHANNES | 21/01/1995 | 1,77 | 2 | ASVEL |
Sarah | MICHEL | 10/01/1989 | 1,80 | 2 | Bourges |
Endy | MIYEM | 15/05/1988 | 1,88 | 4 | Charleville |
Iliana | RUPERT | 12/07/2001 | 1,94 | 5 | Bourges |
Diandra | TCHATCHOUANG | 14/06/1991 | 1,89 | 3 | Lattes-Montpellier |
Valériane | VUKOSAVLJEVIC | 29/04/1994 | 1,85 | 3 | Basket Landes |
Gabby | WILLIAMS | 09/09/1996 | 1,80 | 3-4 | Sopron (Hongrie) |
Partenaires d’entraînement :
Prénom | Nom | Naissance | Taille | Poste | Club 2020 / 2021 |
Clarince | DJALDI-TABDI | 06/12/1995 | 1,84 | 4 | Villeneuve d’Ascq |
Tima | POUYE | 07/04/1999 | 1,75 | 1-2 | Charleville |
PRÉPARATION | ||
Dates | Match | Lieu |
Dimanche 16 mai | Début du stage | Toulouse |
Dimanche 23 mai à 17h45 | France-Espagne | Toulouse – Palais des Sports |
Lundi 24 mai à 16h0 | France-Espagne | Toulouse – Palais de Sports |
Vendredi 28 mai | Début du stage | Mulhouse |
Mardi 1er juin à 18h30 | France-Italie | Mulhouse – Palais des Sports |
Mercredi 2 juin à 18h30 | France-Italie | Mulhouse – Palais des Sports |
Vendredi 4 juin à 18h30 | Suède-Turquie | Mulhouse – Palais des Sports |
Samedi 5 juin à 18h30 | France-Suède | Mulhouse – Palais des Sports |
Dimanche 6 juin à 17h00 | France-Turquie | Mulhouse – Palais des Sports |
EUROBASKET | ||
Dates | Match | Lieu |
Vendredi 11 juin | Début du stage | Strasbourg |
Jeudi 17 juin | 1er tour / France-Croatie | Strasbourg – Rhénus Sport |
Vendredi 18 juin | 1er tour / Rép. Tchèque-France | Strasbourg – Rhénus Sport |
Dimanche 20 juin | 1er tour / France-Russie | Strasbourg – Rhénus Sport |
Lundi 21 juin | Match de barrage | Strasbourg – Rhénus Sport |
Mercredi 23 juin | Quart de finale | Strasbourg – Rhénus Sport |
Jeudi 24 juin | Transfert en Espagne | |
Samedi 26 juin | Demi-finale | Valence (Espagne) |
Pavelló Municipal Font de Sant Lluís | ||
Dimanche 27 juin | Finale | Valence (Espagne) |
Pavelló Municipal Font de Sant Lluís |
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Les joueuses arrivent au rassemblement de Toulouse en ordre dispersé. Neuf des 14 pré-sélectionnées étaient à pied d’œuvre dès dimanche. Les 3 finalistes de la Ligue Féminine, la General Manager, Céline Dumerc, ainsi que Gabby Williams, repartie aux Etats-Unis après sa saison à Sopron, ont obtenu une dispense jusqu’à mercredi. Sandrine Gruda, qui a joué et perdu avec Schio le Match 5 des playoffs italiens, jusqu’à la fin de la semaine. La transition a rarement sinon jamais été aussi rapide entre la fin de la saison en club et le rappel des troupes en équipe de France. « Avec le staff, on s’est retrouvé à Toulouse samedi, soit le jour de la finale », indique la coach Valérie Garnier. « Bien sûr, il y a des joueuses qui n’ont pas fait de compétition depuis un mois. Elles se sont entretenues, entraînées, elles ont pris contact avec la préparatrice physique (NDLR : Sabine Juras), le staff médical. Même s’il y a deux matches de préparation, et on sait l’importance des France-Espagne, c’est un stage qui doit servir à harmoniser les états de forme et de fatigue, à se mettre en place pour être vraiment ensemble. »
Valérie Garnier est rassurante en déclarant que d’un point de vue physique, tout est au beau fixe. Privée de finale de Coupe de France avec Charleville et de la demi-finale de playoffs face à Lyon, Endy Miyem a été prise en charge par le staff médical des Flammes, en lien avec celui de l’équipe de France, et elle est sur la voie de la reprise de la compétition. Les Bleues ont besoin de leur capitaine à 100% de ses moyens car le programme de préparation est très copieux. Il a été concocté en novembre-décembre avec Sabine Juras et le staff technique, le stage de février a permis d’avancer sur le plan technique et tactique, et après seulement trois séances collectives, l’équipe de France va s’attaquer à l’Espagne par deux fois avant quatre autres matches à Mulhouse.
L’Espagne, l’éternelle rivale
L’Espagne, c’est ce qui se fait de mieux en Europe. L’entraîneur Lucas Mondelo a déjà à sa disposition tout son groupe de 17 joueuses et la selección a donné une
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Photo d’ouverture: Sandrine Gruda (FFBB)