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Evan Founier, prêt pour être la nouvelle étoile des Bleus

Considérant son impact offensif et les forfaits de quelques pointures, Evan Fournier (2,01m, 24 ans) sera très probablement avec Nando De Colo le moteur des Bleus à l’EuroBasket. Le top-marqueur du Orlando Magic est prêt pour la mission.

Considérant son impact offensif et les forfaits de quelques pointures, Evan Fournier (2,01m, 24 ans) sera très probablement avec Nando De Colo le moteur des Bleus à l’EuroBasket. Le top-marqueur du Orlando Magic est prêt pour la mission.

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« J’aborde chaque compétition de la même manière. Aucun sentiment de revanche ! Je suis là pour me montrer, c’est tout. »

Il y a une semaine, lors du point presse des Bleus à l’INSEP de Vincennes, Evan Fournier n’est pas revenu sur son différend avec Vincent Collet et le staff de l’équipe de France, même si sa non-sélection pour les Jeux Olympiques doit lui rester encore en travers de la gorge.

Evan Fournier n’avait pu répondre présent au Tournoi de Qualification Olympique à Manille, à la fin juin. La faute à un timing made-in-NBA. Pourtant, son agent Bouna Ndiaye négocia au plus vite un engagement de cinq ans pour une somme globale 85 millions de dollars avec le Orlando Magic et Evan était ainsi disponible pour Rio.Il mettait les rations doubles à l’entraînement afin d’être en forme olympique et Bouna Ddiaye fit savoir que son joueur lui avait demandé d’accélérer la conclusion du deal avec le Magic pour ne pas être entravé par les règlements internes de la NBA.

Alors que Rudy Gobert, dans le même cas de figure, bénéficia d’une sorte de passe-droit et remplaça dans l’effectif Adrien Moerman, il fut signifié au natif de Saint-Maurice qu’il n’était pas mobilisé. Selon nos informations, le coach Vincent Collet avait pourtant très sérieusement envisagé de le substituer à Michael Gelabale sur la pente déclinante depuis son retour en Pro A. Un NBAer à 15,4 points en moyenne est forcément d’une autre trempe offensive et même plus à même de se faire respecter de l’autre côté du terrain. La blessure à la cheville très pénalisante –y compris pour l’ASVEL- de Charles Kahudi a pu aussi faire regretter cette non-sélection. Celle-ci fut perçu non seulement comme une injustice par l’intéressé, son entourage et les fans de la NBA, mais aussi par l’ensemble du cercle des basketteurs car Evan Fournier, présent à la Coupe du Monde 2014 et à l’Euro suivant, n’a jamais été un vilain boudeur comme Alexis Ajinça et quelques autres.

Les retrouvailles, c’est souvent simple comme un coup de fil et celui entre Evan Fournier et Vincent Collet a suffit à souffler sur les nuages noirs.

« Je lui ai dit que j’assumais ma décision, il n’était pas question de trahison mais simplement d’un choix du sélectionneur. On est dans une nouvelle aventure dans laquelle il a tout à fait sa place, j’ai accueilli avec beaucoup de bonheur le fait qu’il soit à nouveau déterminé pour jouer en équipe de France », commenta alors le coach.

« L’Algérie, c’est la terre de ma mère, je suis très fier de mes origines, j’y tiens. »

Les treks, l’Algérie, la Hoop Factory

Retour à l’INSEP donc. C’est un peu la maison natale de Evan Fournier. Il y a fait ses gammes entre 2007 et 2009 et c’est là aussi où son père François et sa mère Meriem, judokas, s’étaient rencontrés.

« J’y étais encore la semaine dernière. Je suis ici à la maison », assure t-il. « Ça fait chaud au cœur de revenir, de revoir des têtes familières. C’est sympa aussi de voir l’INSEP évoluer. Entre l’époque de mon père qui bossait ici et maintenant, ça a énormément changé. Tu peux voir les mêmes personnes qui elles mêmes évoluent. C’est marrant. »

Quand on lui demande d’énumérer ses endroits préférés dans ce site de 28 hectares situés en plein cœur du bois de Vincennes, une vague de nostalgie passe dans ses yeux.

« Mes lieux fétiches ont été détruits. En face de Marie-Thérèse Equeym, il y avait une piste avec une dune de sable. C’était il y a quinze ans, facile. Là-bas, il y a un espace avec plein d’herbes et deux terrains de basket, un playground avec autour une piste de roller pour la vitesse. J’adorais jouer au basket ici. »

Evan Fournier aime les espaces, pas seulement ceux de 28m sur 15, les grands, les immenses du Far Ouest. Même si son salaire annuel a fait un bond prodigieux de 2,28 à 17M$, il n’est pas le genre à se la couler douce l’été sur son voilier de millionaire et encore moins de fréquenter les casinos de Vegas. Fan de trek, trois, quatre semaines par an, avec sa copine, ils prennent leurs sacs à dos et font du camping. Cet été, ils ont découvert les canyons et le désert de l’Arizona et les parcs nationaux à couper le souffle de l’Utah (voir de magnifiques photos sur son compte Instagram). Il y a un an, c’est aux Philipinnes qu’ils avaient bourlingué. Hors calendrier pré-olympique !

Après ce break salvateur, en bon pro, il a de nouveau pris soin de son corps avec dans l’esprit l’envie d’être paré pour les deux prochaines échéances, l’EuroBasket puis la reprise de la saison NBA.

« Mon préparateur physique est venu ici. Il fait mes séances. Je lui ai dit d’aménager le programme pour que je sois prêt pour aujourd’hui ! En muscu, haut du corps, bas du corps, la routine. Je n’ai pas fait de l’athlé spécifique comme par le passé, j’étais trop occupé, mais par contre beaucoup de cardio. »

Evan a effectué également un retour aux sources maternelles qui lui tient à cœur. L’Algérie. Ce n’est évidemment pas dans son nom qu’il faut trouver trace de ses orgines maghébines mais dans son deuxième prénom, Mehdi. C’est début juillet qu’il a donné là-bas le coup d’envoi de la finale de la Coupe nationale et organisé le Evan Mehdi Fournier camp.

« L’Algérie, c’était pour rentrer au bled », confie t-il. « Je me suis dit, pourquoi ne pas faire un camp là-bas pour développer un peu le basket, voir où ça en est, échanger avec des gamins ? Ca s’est très bien passé. Du coup deux coaches de NBA Afrique sont venus qui ont un peu supervisé le camp et on a repéré ensemble une petite qui était pas mal. Ca lui a permis de faire le stage qui se déroule en ce moment à Johannesbourg pour le match de NBA Afrique. Donnez le chance à des gamins de vivre des moments comme ça, c’est extraordinaire. Je vais y retourner l’année prochaine et j’espère faire quelque chose sur le long terme. J’ai envie de faire quelque chose. C’est la terre de ma mère, je suis très fier de mes origines, j’y tiens. »

D’ailleurs Evan avait un peu tiqué lorsque le « Camerounais » Nicolas Batum et le « Sénégalais » Boris Diaw avaient été invités au NBA Africa Game et pas lui.

« Le seul truc qui m’avait dérangé c’est par rapport aux Américains qui voient l’Afrique seulement par rapport à l’Afrique noire et pas le Maghreb. Si Boris et Nicolas font le match NBA Afrique, il n’y a aucune raison que je ne le fasse pas. C’était juste pour faire signe, eh les gars, on est là ! Je n’étais pas en colère. »

Evan était également présent au Quai 54, le tournoi de Streetball qui s’est tenu sur la pelouse de Reuilly à Paris et il s’est entraîné chaque jour de 12 à 14h à la Hoops Factory d’Aubervilliers dont il est l’un des parrains avec Rudy Gobert. Là encore, il a payé de sa personne en animant la première édition de la Evan Fournier Academy, un camp pour les jeunes.

« La Hoop Factory, c’est le fait de pouvoir donner une salle aux Parisiens. Etant petit j’aurais adoré avoir une salle comme ça, alors quand on m’a proposé le projet j’ai sauté dessus. Le camp, c’est clairement la possibilité de pouvoir partager un moment avec les gamins, leur donner une belle opportunité. »

Même s’il a les deux pieds en Floride, Evan Fournier a incontestablement encore ses racines solidement plantées dans le basket français. A l’INSEP. A Poitiers. A Nanterre où il a découvert le basket professionnel, en 2009, sous les ordres de Pascal Donnadieu.

« Pascal, son histoire est assez étonnante. Il a commencé au plus bas niveau avec Nanterre et il est en équipe de France A. Chaque année, il arrive à se remettre en question, à apprendre. Je suis franchement content pour lui. »

Si on lui demande de comparer ses deux ancrages, il hésite un peu :

« Je m’y retouve sincèrement beaucoup dans les deux. Quand tu viens en équipe de France, tu mets un peu tout de côté, tu retrouves tes potes et tu viens défendre les couleurs du pays. C’est toujours un plaisir mais je ne pourrais pas dire que l’un est plus agréable que l’autre. C’est vraiment deux choses différentes. »

« Je peux faire beaucoup mieux. Sur le tir, sur mes lecteurs de jeu, sur le dribble, sur le physique, sur la finition. Tout. »

Star du Orlando Magic

Orlando, Florida. La ville des Parcs d’attraction, de Disneyworld. Du Magic aussi. Le top-scoreur de l’équipe est un frenchy de 24 ans, Evan Fournier. 12,7 points en 68 matches, sachant qu’une blessure au talon droit au cœur de l’hiver l’ont mis un moment sur la touche. C’est quand même une sacrée perf. Pourtant la reconnaissance envers le Floridien est moindre vis-à-vis de NBAers français comme Nicolas Batum, Rudy Gobert et Boris Diaw. C’est peut-être dû en partie à la faiblesse de son équipe anonyment rejetée à la 13e position –sur 15 franchises- de la peu reluisante Conférence Est.

Cela fait trois saisons qu’Evan est en Floride après être entré en NBA par la porte des Denver Nuggets. Il avait été alors échangé contre le top-scoreur du Magic, Arron Afflalo, dont les stats depuis ont été divisées par deux à Sacramento et qui a resigné cet été comme agent libre avec la franchise floridienne pour un rôle de backup. A l’époque la capacité de scoreur d’Evan, en pénétration, en contre-attaque, à trois-points, est déjà reconnue, tout comme sa fougue et son QI basket. Sa compétence défensive s’est véritablement révélée depuis ; le Français se tape souvent le meilleur scoreur extérieur adverse.

« C’est un défenseur très solide. Je ne le choisirais pas pour être le chien de garde de LeBron James ou Stephen Curry, mais il s’est fait un nom avec le Magic grâce à ses qualités défensives », analysa il y a deux ans le journaliste Philip Rossman-Reich pour l’hebdomadaire Basket Hebdo. « Il a été le joueur le plus constant de l’équipe cette saison des deux côtés du terrain. C’est un défenseur plus que capable. Il est souvent au bon endroit, son haut Q.I. basket le rend très efficace. Je pense qu’il est meilleur comme arrière. Il a déjà joué ailier et il a tenu le choc., mais il y a des joueurs qui sont trop grands et costauds pour lui et même s’il fait son maximum, au final il va se faire enfoncer, cela va l’affecter et aura aussi un impact sur son attaque. Il peut jouer ailier offensivement, mais défensivement sa taille l’empêche de tenir sur la durée. »

Evan a toujours eu une énorme confiance dans son étoile. Cela est parfois mal perçu en France où cela est considéré comme de l’arrogance. Il ressemble dans ce sens à Tony Parker. L’un doit cette assurance à l’éducation américaine paternelle, l’autre à des parents judokas.

« C’est indispensable ! » a-t-il juré récemment au mensuel Basket. « Si tu ne penses pas que tu es plus fort que le mec en face de toi, tu as déjà perdu, c’est aussi simple que ça. C’est un état d’esprit que tu dois avoir quand tu fais de la compétition à haut niveau. Tu respectes tout tes adversaires mais tu les méprises en même temps. Tu es obligé d’avoir une très grosse confiance en toi, sinon ça ne marchera pas. Après, s’il y a certaines personnes qui prennent ça pour de l’arrogance, tant pis, c’est dommage. C’est juste qu’elles n’ont jamais été dans ce milieu là. »

Pour chacune de ses cinq saisons en NBA, sa moyenne de points comme de temps de jeu se sont améliorés, sans répit. Quelque part, le ciel paraît être sa limite pour reprendre la formule américaine.

« Ouais, je progresse. Je travaille pour ça. Ca m’a fait chier de me blesser ca ça m’a coupé dans mon élan. J’étais vraiment sur une grosse pente avant ça. Dans l’ensemble, c’est bien mais je peux faire beaucoup mieux. Sur le tir, sur mes lecteurs de jeu, sur le dribble, sur le physique, sur la finition. Tout. »

C’est donc plutôt sur le plan collectif que le bât blesse. Il n’y a pas d’after, de playoffs avec le Magic, de match couperet sans lesquels on ne peut pas être un vrai champion.

« Je ne vais pas me dire que ça me fait plaisir. C’est clair que c’est frustrant. Je n’ai pas envie de me projeter. Beaucoup de joueurs disent « on va prendre les matches l’un après l’autre », mais c’est le cas. Cette année a été une très grosse désillusion et je n’ai plus envie de revivre ça. »

Si on lui demande de faire une radiographie de l’équipe, d’énumérer ce qui n’a pas fonctionné, il est catégorique :

« Tout. Je pense que l’on s’était trompé sur la manière dont on voulait jouer. Le problème de fond, c’est qu’il n’y a aucune stabilité. Quatre coaches en trois ans. Quand les coaches arrivent dans un club, ils ont envie d’imposer leur style, ce qui est normal. Au début on a eu envie de jouer grand et costaud, un peu comme ce qu’ils faisaient à Indiana sauf qu’ils se sont vite aperçus que ça ne marchait pas et ils ont été obligés de faire un trade. J’ai envie de dire qu’on a eu le mérite de se rendre compte de ça, de se remetre en question et de pouvoir avancer. Je pense que c’était un bon move de prendre Terrence (Ross) et de vouloir faire jouer Aaron (Gordon) en 4. »

Le Français n’a pas pour autant perdu la foi dans son employeur qui a changé de general manager, l’ancien des Milwaukee Buck, John Hammond, ayant été recruté en mai.

« Ils ont été intelligents, ils ont fait des moves qui ont du sens, qui ne te bloquent pas, des joueurs pas surpayés. Ils sont arivés il y a six mois, c’est bien qu’ils ne cherchent pas à tout changer d’un coup. Ils ont un plan et ils vont s’y tenir. C’est un staff compétent, qui a fait ses preuves. Je leur fait confiance. C’est juste que ça va prendre du temps. »

Le statut de Evan Fournier au Orlando Magic est celui d’un franchise player. Pour preuve : les medias de Central Florida, à commencer par le Orlando Sentinel, suivent de près ses aventures avec les Bleus.

« Je suis un joueur important de l’équipe et il y a un vrai suivi. En plus je m’entends très bien avec les journalistes. Je peux le dire ! J’ai même reçu un prix du meilleur relationnel avec les médias. Notez le s’il vous plait ! », demande t-il dans un sourire.

https://www.youtube.com/watch?v=QJfPpwXgZ6U

Des matches en équipe de France, tu en fais vingt par an, au max, alors forcément tu es plus excité quand tu en fais un.

Qui marque 17 points en NBA…

Pour l’instant, la relation entre Evan Fournier et l’équipe de France, ce n’est pas encore une histoire d’amour. Il y a deux ans pour sa dernière apparition en bleu, il ne fut qu’un substitut, peu en phase avec les préceptes de Vincent Collet qui lui reprocha son individualisme offensif.

« Evan peut vraiment nous apporter, c’est un booster en sortie de banc, mais pour l’instant il le fait maladroitement. Ça n’enlève rien à ses qualités de puncheur mais il faut qu’il soit un peu plus patient. Il va tout droit, or en Europe on ne peut pas aller tout droit. »

Alors, est-ce impossible de reproduire à l’échelle européenne ce qui est devenu son quotidien aux Etats-Unis ? Scorer 17 points par match, par exemple.

« Si ! Je pense que c’est une question d’opportunité. C’est correct de dire que jusqu’à maintenant je n’ai pas eu de grosses responsabilités en équipe de France. Je ne sais pas comment ça va se passer cette année mais je sais que si on me donne l’opportunité, je la saisirai. »

La cascade de forfaits implique à l’évidence un maximum de ballons pour le Floridien, le meilleur finisseur du groupe. Des matches à la vie, à la mort, il n’attend que ça. Pour lui, les sensations fortes sont les mêmes que ce soit au Amway Center d’Orlando, au Zénith d’Orléans ou à la Helsinki Arena.

« L’adrénaline n’est pas forcément liée au monde dans la salle. Des matches en équipe de France, tu en fais vingt par an, au max, alors forcément tu es plus excité quand tu en fais un. C’est l’une des très grandes raisons pour lesquelles je suis là, j’ai vraiment besoin de compétition, de moments intenses, forts, de vivre des choses. Et l’équipe de France ça te donne ça. Ça fait quatre ans que je n’ai pas fait les playoffs, ça me manque. »

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« J’aborde chaque compétition de la même manière. Aucun sentiment de revanche ! Je suis là pour me montrer, c’est tout. »

Il y a une semaine, lors du point presse des Bleus à l’INSEP de Vincennes, Evan Fournier n’est pas revenu sur son différend avec Vincent Collet et le staff de l’équipe de France, même si sa non-sélection pour les Jeux Olympiques doit lui rester encore en travers de la gorge.

Evan Fournier n’avait pu répondre présent au Tournoi de Qualification Olympique à Manille, à la fin juin. La faute à un timing made-in-NBA. Pourtant, son agent Bouna Ndiaye négocia au plus vite un engagement de cinq ans pour une somme globale 85 millions de dollars avec le Orlando Magic et Evan était ainsi disponible pour Rio.Il mettait les rations doubles à l’entraînement afin d’être en forme olympique et Bouna Ddiaye fit savoir que son joueur lui avait demandé d’accélérer la conclusion du deal avec le Magic pour ne pas être entravé par les règlements internes de la NBA.

Alors que Rudy Gobert, dans le même cas de figure, bénéficia d’une sorte de passe-droit et remplaça dans l’effectif Adrien Moerman, il fut signifié au natif de Saint-Maurice qu’il n’était pas mobilisé. Selon nos informations, le coach Vincent Collet avait pourtant très sérieusement envisagé de le substituer à Michael Gelabale sur la pente déclinante depuis son retour en Pro A. Un NBAer à 15,4 points en moyenne est forcément d’une autre trempe offensive et même plus à même de se faire respecter de l’autre côté du terrain. La blessure à la cheville très pénalisante –y compris pour l’ASVEL- de Charles Kahudi a pu aussi faire regretter cette non-sélection. Celle-ci fut perçu non seulement comme une injustice par l’intéressé, son entourage et les fans de la NBA, mais aussi par l’ensemble du cercle des basketteurs car Evan Fournier, présent à la Coupe du Monde 2014 et à l’Euro suivant, n’a jamais été un vilain boudeur comme Alexis Ajinça et quelques autres.

Les retrouvailles, c’est souvent simple comme un coup de fil et celui entre Evan Fournier et Vincent Collet a suffit à souffler sur les nuages noirs.

« Je lui ai dit que j’assumais ma décision, il n’était pas question de trahison mais simplement d’un choix du sélectionneur. On est dans une nouvelle aventure dans laquelle il a tout à fait sa place, j’ai accueilli avec beaucoup de bonheur le fait qu’il soit à nouveau déterminé pour jouer en équipe de France », commenta alors le coach.

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Photos: FFBB et BasketUSA

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