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Fabien Causeur et Moustapha Fall en finale de l’Euroleague, itinéraires bis

Parmi les 9 Français au Final Four, 5 sont en finale et seulement 2 - peut-être 3 avec Petr Cornelie - devraient être en tenue ce dimanche à 19h : l’arrière du Real Madrid Fabien Causeur et le pivot de l’Olympiakos Moustapha Fall. Deux trentenaires révélés sur le tard et passés par des chemins sinueux pour accéder au top niveau européen.

L’un va vivre sa troisième finale d’Euroleague à 35 ans, l’autre sa première à 31 ans. Les deux n’ont jamais réellement visé la NBA et font pourtant partie du gratin européen. Fabien Causeur et Moustapha Fall seront adversaires en finale de la compétition reine européenne ce dimanche soir à Kaunas et ils partagent tous deux un parcours peu académique qui les a mené vers le succès.

« La tournure de la carrière de Mous est magnifique. Pas grand monde ne pensait qu'il serait un joueur important de l'Olympiakos et aussi longtemps. Et aujourd'hui, avant cette finale, tout le monde ne parle que de son duel contre Tavares », estime le Breton formé au Havre veille de finale. « Nous voir tous les deux en finale, ça devrait être inspirant pour les jeunes, surtout ceux qui n’ont pas le profil pour aller en NBA. En France, on dit qu’on forme les jeunes pour aller en NBA, mais il n’y a pas que ce rêve là qui est beau. Il y a de très belles carrières à faire en Pro A, à l’étranger. Ça montre que tout est possible avec du travail, de la régularité. »

https://www.basketeurope.com/livenews-fr/668876/itw-yakuba-ouattara-monaco-lolympiakos-a-enormement-de-chance-davoir-moustapha-fall/

Il y a huit ans, Mous Fall jouait encore en Pro B. Le pivot a pris son temps pour accéder au plus haut niveau et il aura une opportunité de soulever son premier trophée continental, pour sa troisième saison en Euroleague et son deuxième Final Four. « Je n’y pense jamais mais si on m’avait dit que je me retrouverais ici il y a dix ans, j’aurais été plus que satisfait, bien sûr. Je ne me projetais pas aussi loin », raconte le vice-champion olympique, aussi admiratif de la carrière de son adversaire en finale. « Fabien est parti assez tôt du championnat français pour avoir des responsabilités. Il a une carrière magnifique dont il peut être fier. »

Un constat que l’on peut élargir au Madrilène Petr Cornelie, resté en civil en demi-finale (décision du coach) au même titre que Guerschon Yabusele, suspendu, et Vincent Poirier, blessé. L’ancien Palois a connu une ascension similaire depuis les Jeux Olympiques à l’été 2021, lui qui est revenu en Europe après un bref passage aux Etats-Unis et qui pourrait vivre sa première finale d’Euroleague. Comme les autres Français cités, le travail a fini par payer. « C’est un grand professionnel. A Tokyo, il ne jouait pas beaucoup mais il était toujours en train de bosser », se remémore d’ailleurs son potentiel futur adversaire dans la peinture, Mous Fall.


Mous Fall - Walter Tavares, la bataille finale

Une seule certitude, au moins un Français remportera l’Euroleague en 2023, une bonne habitude depuis plusieurs années. Pour l’emporter, l’Olympiakos aura plus que besoin des 2,18 m de Moustapha Fall, essentiel en demi-finale contre Monaco, pour contrer les 2,22 m de Walter Tavares, MVP du mois d’avril/mai et monumental en demi-finale contre Barcelone (39 d’évaluation). Pas de quoi effrayer l’ancien Villeurbannais : « Ça fait un an que je pense à la finale de l’Euroleague mais je ne pense pas à Walter Tavares. C’est sûr qu’il est le joueur qui a le plus d’impact dans leur équipe mais il n’y a pas que lui dans l’équipe. On ne peut pas se soucier que de lui. »

Le Francilien fait sans doute référence à l’expérience des Espagnols de la maison blanche : les Sergio Llull, Sergio Rodriguez ou autre Rudy Fernandez, qui ont plus que jamais montrés leur importance en playoffs. De la même trempe, Fabien Causeur n’a pas eu de rôle fondamental en demi-finale (8 minutes) mais le co-détenteur du nombre de participations pour un Français au Final Four (cinq, comme Nando De Colo) pourrait bien de nouveau avoir l’opportunité de briller en finale, lui qui compte déjà une Euroleague à son palmarès, en 2018. Et ce n'est pas si important, au final... « Peu importe si je joue 0 ou 40 minutes, je veux juste que mon équipe gagne et pour ça, je donnerai tout ce qu’il y a à donner pour ramener à Madrid sa 11e coupe d’Europe. » Le collectif plutôt que les individualités, c’est aussi ça la beauté du basket européen.

À Kaunas (Lituanie).

https://www.basketeurope.com/livenews-fr/668752/fabien-causeur-real-madrid-quand-on-est-dos-au-mur-cest-la-quon-est-les-plus-forts/

Photo : Mous Fall (Euroleague)

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