Vendredi soir, le Real Madrid a rejoint l’Olympiakos en finale de l’Euroleague en renversant le FC Barcelone (78-66). Seul des quatre Mousquetaires français de la maison blanche à avoir disputé la rencontre, Fabien Causeur raconte la première mi-temps de son 5e Final Four, avec sa troisième finale en ligne de mire.
Peut-on réellement tuer le Real Madrid cette année ? Après s’être relevée de la perte des deux premières manches dans la série contre le Partizan Belgrade, la maison blanche a récidivé en demi-finale contre le FC Barcelone. Dominée en première mi-temps, l’équipe de Chus Mateo a compté 9 points de retard avant la pause (33-42, 19e) avant de s’arracher au retour des vestiaires et de lâcher son rival dans le moneytime (78-66). Une sorte de déjà vu.
« Je ne sais pas si on a quelque chose de plus au Real Madrid mais on a une cohésion d’équipe, c’est notre ADN. Même quand on est dos au mur, c’est là qu’on est les plus forts en tant qu’équipe », nous a confié Fabien Causeur après la rencontre. « L’expérience est un facteur fondamental. À la fin, ce sont les Llull, Fernandez et Rodriguez qui sont sur le terrain, ce sont des gars qui ont joué 9 ou 10 Final Four. Ce n’est qu’un match de plus pour eux, et c’est contagieux pour le reste de l’équipe. Certains jouent leur premier Final Four et sont incroyables, comme Mario Hezonja. »
Le Breton peut aussi remercier Walter Tavares. Le géant cap-verdien a littéralement marché sur le FC Barcelone comme il l’avait fait contre les Serbes au tour précédent, en compilant 20 points à 7/9 aux tirs, 15 points et 4 contres pour 39 d’évaluation en 33 minutes. « Aujourd’hui, c’est absolument énorme, il fait un chantier. Edy (Tavares) est juste incroyable. Pour moi, c’est le joueur le plus dominant de l’Euroleague, et depuis plusieurs années. Chaque été, les équipes se construisent en pensant à comment contrer Tavares, ça montre à quel point il est dominant. »
« Je peux jouer 0 minute et marquer 0 point en finale : si on gagne, je serai le plus heureux des hommes »
Revenus de l’enfer à plusieurs reprises, les Madrilènes apparaissent plus soudés que jamais, peu importe leur rôle. Seul des quatre Français du Real en tenue (Guerschon Yabusele suspendu, Vincent Poirier blessé, Petr Cornelie en civil), le Breton de 35 ans ne le sait que trop bien, lui qui n’a disputé que 8 minutes ce vendredi soir, toutes en première mi-temps, pour 0 point à 0/1 à 3-points et 1 perte de balle pour -4 d’évaluation. « Je peux jouer 0 minute et marquer 0 point en finale : si on gagne, je serai le plus heureux des hommes. Mon rôle, individuellement, ce n’est pas important, personne ne s’en rappelle sauf si tu termines MVP de la finale évidemment. Ce que je veux, c’est ramener la coupe à la maison et la mettre dans la vitrine des trophées de ma fille. »
Co-détenteur du nombre de participations - cinq - à un Final Four pour un Français avec Nando De Colo, Fabien Causeur va disputer dimanche soir sa troisième finale d’Euroleague. « Mais je n’en ai qu’une ! », rappelle-t-il. Il défiera l’Olympiakos de Moustapha Fall, tombeur de l’AS Monaco plus tôt dans la soirée. « L’Olympiakos ou le Real Madrid, ce sont les mêmes types d’équipe. Il y a tellement d’expérience dans chaque effectif, tout peut se jouer sur une possession. Tout peut arriver en un match, on l’a déjà vu l’an dernier. Je n’ai pas de doute que ça se jouera à rien cette année. Ce sera un gros combat. Mais d’abord, célébrons cette victoire car elle n’était pas facile à prendre ! »
À Kaunas (Lituanie).
https://www.basketeurope.com/livenews-fr/668628/moustapha-fall-olympiakos-en-finale-de-leuroleague-27-2-dans-le-troisieme-quart-je-navais-jamais-vecu-ca/
Photo : Fabien Causeur et Walter Tavares gênant Rokas Jokubaitis (Euroleague)