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Interview Andrew Albicy : « L’Equipe de France, une vraie fierté »

Six ans après sa dernière apparition en bleu, Andrew Albicy (1,78m, 27 ans) est revenu en équipe de France à l’occasion des deux matches de qualification pour la Coupe du Monde 2017 contre la Belgique et la Bosnie. Il livre son analyse à BasketEurope.

Six ans après sa dernière apparition en bleu, Andrew Albicy (1,78m, 27 ans) est revenu en équipe de France à l’occasion des deux matches de qualification pour la Coupe du Monde 2017 contre la Belgique et la Bosnie. Il livre son analyse à BasketEurope.

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Qu’est-ce qui a changé entre 2011, dernière fois où vous avez porté le maillot bleu, et 2017 ?

Les joueurs ! Il y a beaucoup de nouveaux, de joueurs qui n’avaient pas encore vécu leur première sélection. C’était différent parce que j’avais limite le statut de cadre du haut de mes 20 sélections (rires).

Et dans votre jeu ?

Je pense que je suis vraiment plus mature dans mon jeu. Je comprends mieux comment il faut jouer, comme je dois m’adapter par rapport aux différentes équipes qu’on rencontre.

Cette dernière année en Espagne vous a fait murir dans votre basket ?

Oui. Mais chaque année que j’ai pu faire en France ou en Espagne m’a fait progresser. J’emmagasine de l’expérience au fil du temps. Je pense clairement que je suis un meilleur joueur aujorud’hui.

Qu’est-ce que vous avez ressenti quand vous avez vu votre nom sur la liste ?

Je m’y attendais par rapport au contexte actuel. En tout cas, j’espérais qu’on pense à moi. Suite au conflit entre la FIBA et l’Euroleague, je savais que j’avais mes chances et qu’il allait falloir que je réponde présent.

Vous avez eu le rôle de meneur titulaire de l’Equipe de France, ressentiez-vous une certaine pression ?

C’est un rôle que j’ai l’habitude d’avoir en club, mais c’est vrai qu’il y avait une petite pression. Cela faisait longtemps que je n’avais pas porté le maillot de l’Equipe de France. J’avais vraiment envie de bien faire et de tout simplement montrer que j’ai le niveau.

Aviez-vous discuté de votre rôle avec l’entraîneur Vincent Collet ?

Je n’avais pas discuté de tout ça avec l’entraîneur. C’est quelque chose qui s’est fait naturellement. Il a pour habitude d’avoir un jeu assez carré, mais avec le peu de temps qu’on avait pour se préparer, il nous a laissé plus de liberté. On a d’ailleurs plutôt bien géré cette liberté tout en respectant les consignes du coach. Au final, je me suis très bien adapté dans l’équipe et tout le monde était à sa place.

C’est quelque chose que vous attendiez depuis longtemps de revenir en équipe de France ?

Oui, très clairement ! Je sais qu’il y a de la concurrence donc il faut se battre pour arriver à attirer l’oeil du sélectionneur et gagner sa place.

Vous pensez que vous auriez pu avoir votre place en Equipe de France plus tôt ?

Pour être totalement objectif, les trois joueurs devant moi jouent dans la meilleure compétition européenne alors que moi je suis dans la deuxième. Pour moi ça ne veut rien dire mais si on le prend comme ça, c’est sûr qu’ils ont de l’avance. Je sais aussi que je peux apporter quelque chose de différent, mais ce sont les choix du coach. Je respecte ça et je fais avec. De toute façon je n’ai pas le choix (rires).

En quoi le fait de jouer en Equipe de France est important pour vous ?

Ca me permet de jouer contre les meilleurs joueurs, de représenter mon pays. C’est une vraie fierté pour moi.

« On a Boris Diaw, notre capitaine qui est vraiment le leader, la voix de la sagesse »

Malgré les absents, qu’avez-vous pensé de l’équipe pendant cette première fenêtre internationale ?

Je pense qu’on a vraiment montré un vrai caractère. On a donné une belle image du basket français. Il y avait pas mal de joueurs issus du championnat de France. On a entendu beaucoup de choses, beaucoup de gens qui disaient qu’on avait une équipe C ou je ne sais quoi… bref ! On sait pourquoi on est là, on sait ce qu’on vaut et je pense qu’on l’a montré sur les deux matchs. C’était deux matchs difficiles mais on a quand même réussi à gagner. C’était le plus important. On était tous en mission et on est reparti avec deux victoires donc c’est parfait.

Avec ce rôle de « cadre » dont vous parliez, aviez-vous un comportement de leader en dehors des terrain pour guider les moins expérimentés ?

Tout s’est fait naturellement. On a Boris Diaw, notre capitaine qui est vraiment le leader, la voix de la sagesse (rires). Il y avait une très bonne mentalité dans le groupe, tout le monde s’entendait parfaitement. C’est ce qui a fait que tout le monde a très bien trouvé sa place.

Rendez-vous en février pour la deuxième fenêtre de qualification ?

Exactement ! On va jouer deux matchs à la maison, ça sera deux matchs compliqués dans le sens où on est chez nous et on aura pas le droit à l’erreur. Si on veut repartir avec deux victoires, il faudra faire le job parce qu’on sait que la Russie c’est costaud et que la Belgique sera revancharde. On ne sait pas non plus si des joueurs d’Euroleague pourraient être libérés ou pas. Il y a plusieurs facteurs qu’on ne gère pas vraiment, mais j’ai hâte d’y être. J’ai surtout très hâte de rejouer devant notre public parce qu’à Rouen contre la Bosnie c’était incroyable et je pense qu’à Strasbourg et Nancy ça va être encore mieux.

Quel est votre avis sur le système de fenêtre internationale, sans même parler des conflits entre la FIBA et l’Euroleague ?

Ca aurait pu être un très bon système si ça avait été comme ça depuis le début. Le problème c’est que c’est quelque chose d’innovant, ok très bien, mais c’est une frustration énorme de ne pas avoir tous les meilleurs joueurs. Si, à l’image du football, tous les joueurs avaient été disponibles, ça aurait été vraiment un très bon système. Mais d’un autre côté, c’est peut-être aussi grâce à ça que j’ai été de nouveau appelé en Equipe de France ! Je ne peux pas non plus cracher là-dessus, mais je pense vraiment que les spectateurs veulent voir les meilleurs joueurs. Même pour l’interêt des compétitions internationales, c’est bien de pouvoir avoir tout le monde de libre.

Ca vous permet de souffler pendant la saison aussi, de penser à autre chose.

Complètement. Ca permet de relâcher un peu la pression du quotidien, on change de mentalité. Personnellement, ça m’a fait beaucoup de bien de rentrer en France.

Qu’on fait les autres à Andorre pendant la trève ?

Ils ont eu le droit à des vacances ! Ils ont quelques jours de repos. Les Espagnols en ont profité pour rentrer chez eux. Ils ont eu le droit à pas mal de repos parce qu’on enchaîne pas mal de matchs depuis le début de saison donc ça fait du bien.

On a pu voir que Chris Copeland* est venu à la Hoops factory, c’est vous qui lui aviez conseillé ?

Oui, on est parti en même temps et il m’a dit qu’il allait en France. Je lui ai dit de passer à la Hoops !

*Ancien NBAer qui joue avec Andrew à Andorre.

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Qu’est-ce qui a changé entre 2011, dernière fois où vous avez porté le maillot bleu, et 2017 ?

Les joueurs ! Il y a beaucoup de nouveaux, de joueurs qui n’avaient pas encore vécu leur première sélection. C’était différent parce que j’avais limite le statut de cadre du haut de mes 20 sélections (rires).

Et dans votre jeu ?

Je pense que je suis vraiment plus mature dans mon jeu. Je comprends mieux comment il faut jouer, comme je dois m’adapter par rapport aux différentes équipes qu’on rencontre.

Cette dernière année en Espagne vous a fait murir dans votre basket ?[/arm_restrict_content]

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Photo : FIBA

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