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JO : l’Espagne se relance contre la Grèce, en grand danger d’élimination

Battue par l’Australie en ouverture, l’Espagne a réagi ce lundi dans un match à très fort enjeu face à la Grèce (84-77). L’équipe de Giannis Antetokounmpo est au bord de l’élimination avant d'affronter les Boomers pour son dernier match de groupe.

Santi Aldama © FIBA

C’était un duel à la vie à la mort et les quasi 27 000 âmes du Stade Pierre-Mauroy présentes dès onze heures ce mardi matin ne s’y sont pas trompées. Après avoir chuté en ouverture respectivement contre l’Australie et le Canada, l’Espagne et la Grèce n’avaient pas le droit à l’erreur sous peine de voir leurs chances de qualification pour la phase finale s’amincir - seuls les deux meilleurs troisièmes iront en quarts de finale avec les 1e et 2e de groupe.

Au terme d’un superbe mano-a-mano, la Roja de Santi Aldama (19 points et 12 rebonds) a résisté au superbe come-back des coéquipiers de Giannis Antetokounmpo (27 points à 12/17 aux tirs, 11 rebonds, 3 passes, 32 d'éval en 34 minutes). A -14 à la mi-temps (49-35), les Grecs sont revenus à égalité dans le moneytime (71-71, 36e) et y ont cru jusqu'à la dernière offensive à 25 secondes du terme...

La grinta des tontons flingueurs espagnols

La rencontre a dans un premier temps pris des allures de duel à distance entre Santi Aldama, 10 points en 5 minutes, parti sur les mêmes bases que contre l’Australie, et Giannis Antetokounmpo, bien sûr omniprésent dans la création (20-12, 7e). Mais les compteurs ont rapidement été remis à zéro à l’entrée tonitruante du shooteur fou Sergio Llull, 11 points en 4 minutes chrono (22-24, 11e). 

Après ça, la Roja a déroulé son basket collectif avec de l’alternance en défense et la grinta qu’on lui connaît en attaque. Portée par les Rudy Fernandez, Lorenzo Brown, Alex Abrines et autres Jaime Pradilla alors que Willy Hernangomez était limité par les fautes, la sélection de Sergio Scariolo a pris le dessus grâce à sa maîtrise collective et son incroyable adresse extérieure : 11/17 à 3-points à la mi-temps, soit 65 % derrière l'arc !

Giannis Antetokounmpo ne meurt jamais…

Acculée pendant dix minutes, l’équipe de Vassilis Spanoulis n’avait pas dit son dernier mot, bien consciente de l’enjeu. Sans s’affoler, la Grèce a grappillé minute après minute sous le leadership de Giannis Antetokounmpo (55-47, 25e) jusqu’à revenir à deux possessions en toute fin de troisième quart-temps après un tir primé de l’ancien arrière de Boulazac, Vassilis Toliopoulos (62-56). Lequel allait planter deux nouvelles brindilles à 3-points pour à chaque fois recoller à une unité en début de quatrième acte (68-67, 34e).

Une euphorie stoppée par les énormes shoots de Juancho Hernangomez et Rudy Fernandez (10 points à 3/6 à 3-points), avant de sortir K.O. après un violent choc aux cervicales avec ce même Juancho. Sur le parquet, les Grecs continuaient de pousser fort et égalisaient même après un violent poster de Giannis Antetokounmpo (71-71, 36e).

… la Roja non plus, malgré la sortie de Rudy Fernandez

Moment choisi par les coéquipiers de Santi Aldama pour mettre fin à tout espoir de retour avec un exceptionnel 8-0 sur la base de superbes défenses (79-71, 38e).

Le tir primé de Kostas Papanikolaou suivi du 2+1 de Giannis Antetokounmpo ont laissé la Grèce espérer jusqu’à la dernière minute (80-77) mais l’hésitation de ce même Giannis, étincelant tout au long de la partie, sur un tir à 3-points raté à 25 secondes de la fin, a finalement eu raison du sort du match, conclu sur un buzzer d’Alberto Diaz qui pourrait avoir son incidence si besoin de sortir la calculatrice (84-77)...

Le suspens reste entier dans le groupe de la mort

Ce succès relance l’Espagne, qui équilibre son bilan (1-1) avant d’affronter le Canada dans trois jours, mais ne garantit pas sa présence en quarts de finale. Après la victoire des Canadiens sur l'Australie (93-83), le suspens reste entier.

Seule certitude : le Canada (2-0) terminera forcément devant la Grèce (0-2), alors que les deux équipes affichent le bilan inverse. Nul doute que les deux ultimes duels de ce groupe nous réserveront encore de belles batailles.

À Villeneuve d’Ascq.

Boxscore Espagne - Grèce / Le programme des JO

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