Aller au contenu
EDF FemmeEDF HommeFFBBLivenewsPremium1966198020022006chineCoupe du Monde

[REDIFF] Les Français et la Chine – De la Révolution culturelle au doigt de Tony Parker

La Coupe du Monde permet aux Bleus de se rendre pour la cinquième fois en Chine. Ce ne sera pas aussi aventureux que pour la grande première, en pleine Révolution culturelle, mais s’introduire dans ce pays fascinant immensément grand aux métropoles surpeuplées est toujours une expérience unique dont

La Coupe du Monde permet aux Bleus de se rendre pour la cinquième fois en Chine. Ce ne sera pas aussi aventureux que pour la grande première, en pleine Révolution culturelle, mais s’introduire dans ce pays fascinant immensément grand aux métropoles surpeuplées est toujours une expérience unique dont on conserve un souvenir pour la vie.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

Mille mercis au basket de nous offrir pareil voyage ! Découvrir la Chine par le biais de l’équipe de l’équipe de France, c’est juste for-mi-da-ble. C’était l’équipe de France féminine en septembre 2002, à l’occasion d’un championnat du monde qui faisait suite au titre européen des « filles en or ». A partir de Shanghai, on s’engagea dans la Chine profonde, Changshu, Changzhou, Nanjing alias Nankin, tout en laissant quelques heures les Bleues à leurs entraînements pour visiter Pékin, la Cité Interdite, l’immense place Tian’anmen et le tombeau de Mao (ah ! non, c’était fermé), voir partout des bataillons de flics et des militaires armés (difficile de voir la différence entre les deux corporations), et s’arrêter continuellement avec le bus pour acheter des produits soit disant artisanaux (quelle plaisanterie !).

Forte d’élus fédéraux dont le président Yvan Mainini, des parents de Yannick Souvré, de fans plus anonymes et d’une douzaine de journalistes, la délégation française était de loin la plus volumineuse et, gâtée, elle se retrouva à loger avec les équipes à Changshu.

« Le véritable dépaysement a eu lieu d’entrée de jeu à Changshu, une ville campagnarde, proche de la mégalopole Shanghai mais très peu touristique, » écrivais-je alors pour Maxi-Basket. « On n’y croise pas d’occidentaux, aussi l’homme blanc ou la femme noire sont inévitablement un sujet de curiosité. Ce sont des centaines de regard, respectueux mais étonnés qui vous dévisagent chaque fois que vous vous promenez dans les rues. Les touristes français ont pu avoir un échantillon de ce qu’est la Chine traditionnelle avec ses ruelles bordées de minuscules échoppes, les dentistes qui opèrent au bord de la rue -victime d’un mal de dents, Alain Jardel (NDLR : le coach des Bleues) n’y aura heureusement pas eu recours !-, sa pauvreté, sa saleté -les rivières ne sont que des égouts-, sa promiscuité, alors que quelques dizaines de mettre plus loin, s’étalent richesse, modernité, McDo et magasins informatiques et de télécommunication high tech. »

Il me revient en mémoire ce dîner entre collègues dans un restaurant probablement typique, tout à fait improbable, avec un sol en terre battue où je n’avais pas voulu toucher à un seul plat, des soupes, des ragoûts(?) fumants, me contentant d’une bière locale, la fameuse Tsingtao. Je n’ai jamais été téméraire en matière culinaire et pas question non plus d’ingurgiter des insectes à la volée proposés par quantité d’échoppes sur une avenue de Pékin.

Plein de sagesse, le staff médical de la délégation française avait emmené avec lui six malles de 40kg chacune bourrées de médicaments, matériels et nourriture et le médecin Gérard Murgues s’était documenté en amont dans Le Guide du Routard et avait envoyé aux joueuses un petit topo en leur recommandant de mettre à jour leurs vaccins et en leur détaillant comment s’alimenter sur place. Mon conseil à ceux qui partiront là-bas dans quelques jours : il est préférable de se laisser mourir de soif plutôt que de boire l’eau du robinet !

Circulation en Chine. Photo DR.

Pas de tourisme pour les joueuses

Tous les guides touristiques vous le diront : le choc culturel est garanti. Les Chinois n’arrêtent pas de fumer, ne parlent pas anglais, sont gangrénés par la bureaucratie, rechignent à prendre des initiatives individuelles, mais le pire c’est la circulation. Pour avoir expérimenté Naples et Marrakech de nuit, je peux vous assurer que c’est du gâteau à côté de la Chine. Dans n’importe quelle situation, le gros est prioritaire sur le petit. Donc le bus sur la voiture et la voiture sur le piéton. Les policiers sont passifs, les passages cloutés ne sont d’aucune utilité et les klaxons font juste partie du folklore.

« Vu d’occident, on s’imagine le Chinois discipliné, silencieux, or c’est tout le contraire. Monter dans un taxi, prendre la voie de gauche à contre-sens pendant plusieurs dizaines de mètres, slalomer entre les véhicules, franchir les lignes jaunes, c’est la garantie de sensations fortes supérieures à celles obtenues dans les auto-tamponneuses de la Foire du Trône », rapportais-je dans Maxi-Basket. Heureusement, les Chinois ont pris une mesure indispensable -je ne sais pas si elle est encore en vigueur aujourd’hui : les étrangers n’ont pas le droit de louer une voiture.

Les joueuses ont juste vu un échantillon de ce grand spectacle à ciel ouvert. « Tu ne vas pas vadrouiller à gauche ou à droite le seul jour de repos qui est à ta disposition. Même deux heures en ville, c’est crevant », nous dira Cathy Melain. « Nous sommes sportives de haut niveau, donc nous ne sommes pas là pour faire du tourisme mais pour faire, entre guillemets, notre métier. Je n’ai rien vu de la Chine comme je ne connais rien de la Hongrie où je suis allée peut-être dix fois. »

Sur le terrain, les Bleues n’ont pas croisé les Chinoises et n’ont rien fait de formidable. La retraite internationale d’Isabelle Fijalkowki, un an après le triomphe européen était un handicap majeur. L’entorse à la cheville de Yannick Souvré après quatre minutes et demie de jeu contre Cuba lors du match d’ouverture plomba définitivement les espoirs des Françaises qui échouèrent à la huitième place. Une génération était passée.

Photo: Les Bleues en Chine en 2002 (Maxi-Basket)

Une tournée à l’époque de la Révolution culturelle

On a du mal à s’imaginer ce que pouvait représenter un voyage en Chine en 1966. Six ans auparavant, Mao Zedong avait lancé le « Grand Bond en avant » pour assurer la mobilisation du pays et qui se solda par une famine causant de 15 à 30 millions de morts. Excusez la fourchette. Le Grand Timonier perdit un temps son autorité mais repris du poil de la bête pour donner naissance, précisément en 1966, à la Révolution culturelle, en s’appuyant sur la jeunesse chinoise. Une initiative tout aussi mortifère qui plongea cet immense pays dans le chaos.

L’équipe de France coupla son séjour chinois avec un autre au Cambodge. Partie d’Orly le 28 juillet, elle revint le 16 août après avoir parcouru 30 000 kilomètres. Elle visita Oulan-Bator en Mongolie, Pékin, Tien-Tsin, Shanghai, Nanchang, Canton, avant de filer au Cambodge, à Phnom-Penh, et de finir par Bangkok en Thaïlande.

Dans sa revue Basketball, la FFBB se plaignit du peu de couverture médiatique dont bénéficia en France cette tournée, et ajouta : « nous devons à la vérité de dire qu’elle a eu un profond retentissement dans les deux pays que nous avons visités. C’était en effet la première fois qu’une équipe nationale française se rendait en Chine et au Cambodge. » Bref, avant la diplomatie du ping-pong entre Chinois et Américains au début des années soixante-dix, il y eut celle du basket-ball un peu auparavant entre Chinois et Français sachant que l’équipe asiatique avait été reçue quelques semaines en amont à Paris et à Lyon. La raison à ce rapprochement sportif était simple : la France fut en 1964 la première puissance occidentale à établir des relations diplomatiques avec Pékin. C’est pourquoi les basketteurs étaient des hôtes de marque et les dîners furent fastueux. Mais s’ils disposaient d’interprètes, pas question de sortir des sentiers balisés. Quoique…

« En m’échappant un peu à pied de l’hôtel, je suis tombé dans les premières manifestations de la Révolution culturelle. C’était des étudiants de 17-18 ans avec des gongs et des banderoles. Sur une place, je me suis retrouvé seul étranger et ça criait tellement fort que j’ai eu peur et je suis parti », nous témoigna le Manceau Christian Baltzer.

Les archives fédérales ne font état que de deux matches officiels contre la République Populaire de Chine mais en fait l’équipe de France livra sur son territoire pas moins de sept matches pour quatre victoires et trois défaites. Cette tournée fut entamée par un beau succès, 67-61, face à l’équipe nationale d’autant plus méritoire que les Bleus -on les appelait plus volontiers les « tricolores » à l’époque- étaient arrivés la veille à Pékin et n’avaient eu droit qu’à deux entrainements légers. Le Puciste Michel Rat planta 18 points et le Villeurbannais Alain Gilles 16. 16 000 personnes tous munis d’éventails attendaient les Français au Palais des Sports de la capitale chinoise, ce qui représentait grosso modo trente fois plus de spectateurs que pour un match du championnat de France de l’époque. Six jours plus tard, la Chine pris sa revanche malgré les 17 points de Gilles.

D’après les commentaires forcément partiaux, la France ne fut pas aidée par l’arbitrage face à l’équipe de l’Armée Rouge mais fut aussi dominée au rebond, en vitesse et en adresse, ce qui fait beaucoup. A Shanghai, Christian Baltzer se fit remarquer par un panier au buzzer de la mi-temps, du milieu de terrain. Les Français furent par ailleurs surpris de voir le coach chinois sortir de sa poche un livre rouge et faire la leçon à ses joueurs aux temps-morts. Il s’agissait des fameux conseils de Mao qui pouvaient visiblement s’adapter au basket !

Pour la petite histoire, les Français rallièrent ensuite Phnom-Penh par Shanghai, Nan Chang et Canton. « Toute la délégation française fut émerveillée par la réception que nous firent nos amis cambodgiens à l’aérodrome de Phnom-Peng. De mémoire de dirigeants et de joueurs qui pourtant en ont vu beaucoup, ce fut l’accueil le plus coloré, le plus chaleureux, le plus vibrant qui fut fait », rapporte Basket-ball. Petit inconvénient toutefois : l’équipe de France atterrit sur le sol cambodgien à 18h40 (appréciez la précision !) et joua contre la sélection de la ville deux heures plus tard. Mais gagna le match de 13 points devant 8 000 spectateurs et le lendemain de 23.

Une tournée avec les filles et les garçons

A défaut de qualification aux Jeux Olympiques de Moscou, la fédération eut l’idée originale d’envoyer à l’été 1980 les deux équipes de France, masculine et féminine, en République Populaire de Chine. Une délégation d’une petite quarantaine de personnes pour séjourner à Pékin, Tsinan, Nankin et Shanghai et jouer dans des salles de 8 à 18 000 places. « Des salles merveilleuses pour le sport que tous les architectes de France qui ont construit nos gymnases et qui sont appelés à en construite d’autres, feraient bien d’aller voir pour éviter les réalisations absurdes et je pèse mes mots, que nous sommes obligés de supporter chez nous », grogna le président de la fédération, Robert Busnel. Toujours le même constat.

Le bilan sportif côté garçons : 5 victoires, 1 défaite et… 1 nul car les lumières de la salle furent éteintes pour éviter les prolongations demandées par les Français. Quant aux filles, toujours selon Busnel, elles furent « surclassées par des équipes de grande valeur et dont l’adresse étonnante faisait un contraste éloquent avec les nôtres ». Avec cette remarque douteuse : « il est vrai aussi que la musculation des Chinoises doit s’acquérir par la pratique du vélo, seul moyen de locomotion individuel. »

Surtout, l’équipe de France féminine, un temps boostée par les filles du Clermont UC, effectuait une traversée du désert d’une bonne douzaine d’années malgré la présence des talentueuses Cathy Malfois et Agnès Sainte-Croix passées elles-mêmes par le CUC. C’est vrai que se faire réfrigérer deux fois par la Chine (-33 et -30), ça fait tâche au palmarès.

En ces temps déjà anciens du semi-professionnalisme, l’équipe de France masculine faisaient des voyages aux longs cours car les Jacques Cachemire, Eric Beugnot, Jean-Michel Sénégal, Jacques Monclar firent des expéditions en Afrique, au Mexique, à Porto Rico, en Argentine, aux Etats-Unis, au Japon et donc en Chine et il n’était pas question de demeurer systématiquement dans sa chambre d’hôtel un casque vissé sur le crâne en attendant le prochain entraînement. Ils visitèrent donc la Cité Interdite et la Grande Muraille, se virent proposer aux repas du canard laqué, des ailerons de requin, des… méduses et du… cassoulet, furent invités à un banquet par le président de la fédération chinoise, avant donc d’être confronté sur le terrain à Mu Tie Zhue, un colosse de 2,20m et 140 kg.

La délégation française prit le train pour se déplacer à l’intérieur du pays. Quatre couchettes par compartiment avec une petite tablette sur laquelle se dressait un bonzaï fleuri et une bouteille thermos remplie d’eau chaude, une boîte de thé vert et quatre tasses.

« Depuis le début du printemps 80, tous les étrangers en visite en Chine reçoivent, en échange de leurs monnaies occidentales, des billets spécialement imprimés pour eux avec une face rédigée en anglais », raconta Pierre Tessier envoyé spécial du quotidien L’Equipe. « Avec ces yuans, le touriste pourra se procurer tout ce qu’il désire (whisky, cigarettes, mais ceinture pour les petites pépées*) dans les Magasins de l’Amitié ou en principe, le Chinois n’a pas accès à moins d’avoir les poches bourrées de dollars. Une sorte de ségrégation qui se retrouve partout puisque les étrangers ont leurs hôtels, leurs restaurants et même leurs wagons lorsqu’ils doivent emprunter le train. »

Cathy Malfois se souvient des bons moments de partage avec les garçons de l’équipe de France, des parties de cartes endiablées et des matches où chaque équipe supportait l’autre. Il n’y eut plus jamais une autre tournée en associant les internationaux des deux sexes.

Photo: Tony Parker (Maxi-Basket)

Le renvoi de Cyril Julian, la blessure de Tony Parker

Avant de se rendre au Japon pour le championnat du monde de 2006, l’équipe de France transita par Nankin pour disputer la Coupe Stankovic et trois matches de préparation contre la Grèce, l’Australie et le Brésil. Pour se familiariser avec le décalage horaire, les Bleus eurent recours à une méthode que suivent les judokas habitués à se rendre au Pays du Soleil levant. « Les derniers jours en France, nous avons essayé de décaler les heures d’alimentation, de nous coucher plus tôt, progressivement, d’exposer nos yeux à la lumière », révéla Yannick Bokolo. « J’étais couché vers 22h pour me lever à 6-7h. Puis à 20h-21h pour me lever à 5h. »

Deux drames eurent lieu à Nankin. Cyril Julian, 32 ans, 135 sélections, MVP français de la saison de Pro A, avait annoncé que ce championnat du monde au Japon serait le théâtre de sa dernière représentation avant de prendre sa retraite internationale. Il fut du tournoi à Nankin mais le coach Claude Bergeaud, qui avait emmené 13 joueurs, le coupa à quatre jours du premier match du Championnat du monde pour lui préférer Johan Petro, 20 ans, 9 sélections. La jeunesse plutôt que l’expérience. « C’est très douloureux car nous connaissons son attachement au maillot bleu », commenta Bergeaud. « Sa déception est immense car il ne voyait pas la fin de sa carrière internationale comme ça. Le Mondial est la seule compétition qu’il n’a jamais disputée. Je me sens responsable de ne pas honorer cette fin de carrière mais je l’assume complètement, même si sa déception aujourd’hui est pratiquement aussi forte que la longueur de sa carrière. » Ainsi, Cyril Julian fit le retour Chine-France sans passer par la case Japon. Et seul.

L’autre coup dur fut d’ordre médical et s’est noué dans les dernières minutes du match contre le Brésil à Nankin. Tony Parker chercha à piquer la balle à Tiago Splitter et son doigt resta coincé dans le maillot de l’intérieur brésilien. Le meneur des Spurs entendit un craquement. Le toubib le rassura, a priori rien de cassé. Une simple entorse ? Seulement, TP dérouilla durant la nuit et demanda au doc des anti-inflammatoires. On lui confectionna un petit plâtre mais il n’arrivait pas à shooter, à dribbler. L’index est un doigt majeur pour tenir le ballon. Le toubib fit parvenir les radios à Paris et aux Spurs. Verdict : doigt cassé et au moins un mois de repos. Si les Bleus avaient aligné leur meneur blessé au championnat du monde, plus jamais les Spurs ne l’auraient libéré. Il ne fallait pas insulter l’avenir. « C’est un truc super difficile à vivre. Je n’avais pas joué depuis deux mois, j’étais frais mentalement, physiquement, j’avais hâte de recommencer une compétition avec l’équipe de France. »

C’est ainsi que Tony Parker, à l’immense carrière, 151 sélections avec les Bleus, 8 championnats d’Europe, 2 Jeux Olympiques, ne disputa jamais la Coupe du monde.

*Une référence au film et à la chanson de la fin des années 50, « Cigarettes, Whisky et P’tites Pépées. »

Photo d’ouverture: L’équipe de France lors de la tournée en Chine et au Cambodge en 1966.

[armelse]

Mille mercis au basket de nous offrir pareil voyage ! Découvrir la Chine par le biais de l’équipe de l’équipe de France, c’est juste for-mi-da-ble. C’était l’équipe de France féminine en septembre 2002, à l’occasion d’un championnat du monde qui faisait suite au titre européen des « filles en or ». A partir de Shanghai, on s’engagea dans la Chine profonde, Changshu, Changzhou, Nanjing alias Nankin, tout en laissant quelques heures les Bleues à leurs entraînements pour visiter Pékin, la Cité Interdite, l’immense place Tian’anmen et le tombeau de Mao (ah ! non, c’était fermé), voir partout des bataillons de flics et des militaires armés (difficile de voir la différence entre les deux corporations), et s’arrêter continuellement avec le bus pour acheter des produits soit disant artisanaux (quelle plaisanterie !).

Forte d’élus fédéraux dont le président Yvan Mainini, des parents de Yannick Souvré, de fans plus anonymes et d’une douzaine de journalistes, la délégation française était de loin la plus volumineuse et, gâtée, elle se retrouva à loger avec les équipes à Changshu.

« Le véritable dépaysement a eu lieu d’entrée de jeu à Changshu, une ville campagnarde, proche de la mégalopole Shanghai mais très peu touristique, » écrivais-je alors pour Maxi-Basket. « On n’y croise pas d’occidentaux, aussi l’homme blanc ou la femme noire sont inévitablement un sujet de curiosité. Ce sont des centaines de regard, respectueux mais étonnés qui vous dévisagent chaque fois que vous vous promenez dans les rues. Les touristes français ont pu avoir un échantillon de ce qu’est la Chine traditionnelle avec ses ruelles bordées de minuscules échoppes, les dentistes qui opèrent au bord de la rue -victime d’un mal de dents, Alain Jardel (NDLR : le coach des Bleues) n’y aura heureusement pas eu recours !-, sa pauvreté, sa saleté -les rivières ne sont que des égouts-, sa promiscuité, alors que quelques dizaines de mettre plus loin, s’étalent richesse, modernité, McDo et magasins informatiques et de télécommunication high tech. »

Il me revient en mémoire ce dîner entre collègues dans un restaurant probablement typique, tout à fait improbable, avec un sol en terre battue où je n’avais pas voulu toucher à un seul plat, des soupes, des ragoûts(?) fumants, me contentant d’une bière locale, la fameuse Tsingtao. Je n’ai jamais été téméraire en matière culinaire et pas question non plus d’ingurgiter des insectes à la volée proposés par quantité d’échoppes sur une avenue de Pékin.

Plein de sagesse, le staff médical de la délégation française avait emmené avec lui six malles de 40kg chacune bourrées de médicaments, matériels et nourriture et le médecin Gérard Murgues s’était documenté en amont dans Le Guide du Routard et avait envoyé aux joueuses un petit topo en leur recommandant de mettre à jour leurs vaccins et en leur détaillant comment s’alimenter sur place. Mon conseil à ceux qui partiront là-bas dans quelques jours : il est préférable de se laisser mourir de soif plutôt que de boire l’eau du robinet !

[/arm_restrict_content]

[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Commentaires

Fil d'actualité