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L’herbe n’est pas toujours plus verte en Espagne

Nikola Mirotic est l’homme de l’été en Espagne. L’Hispano-Monténégrin a fait l’actualité avec son contrat mirobolant offert par le Barça et voici qu’il refuse d’être intégré dans l’équipe nationale pour la Coupe du monde. Il n’est pas le seul. L’autre naturalisé Serge Ibaka et Nacho Rodriguez ont fa

Nikola Mirotic est l’homme de l’été en Espagne. L’Hispano-Monténégrin a fait l’actualité avec son contrat mirobolant offert par le Barça et voici qu’il refuse d’être intégré dans l’équipe nationale pour la Coupe du monde. Il n’est pas le seul. L’autre naturalisé Serge Ibaka et Nacho Rodriguez ont fait savoir au coach Sergio Scariolo qu’il ne fallait pas compter sur eux. La raison est à chaque fois la même : « j’ai besoin de repos. »

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« Ibaka et Mirotic ont communiqué tout au long de l’année leur volonté d’être là et cela les honore, puis lorsqu’il a été question d’évaluer le pour et le contre et de valoriser d’autres facteurs, cela n’a pas été possible », constate Sergio Scariolo.

Désormais beaucoup de joueurs profitent des réseaux sociaux pour se justifier directement auprès des fans avec l’aide de leur agent ou de leur chargé de com. Ainsi, Nikola Mirotic écrit :

« J’ai dû prendre la difficile décision de ne pas être présent à ce prochain tournoi. Ce furent des semaines importantes, de grands changements dans ma vie et dans celle de ma famille. L’intensité de ces décisions, conjuguée à la fin de saison exigeante en NBA m’a amené à prendre cette décision. » Il a rappelé aussi qu’il avait eu « deux blessures importantes, une à la cheville et une à la main en fin de saison régulière et j’ai pris la décision de travailler tout l’été pour offrir ma meilleure version du retour en Europe ». En concluant car ça ne mange pas de pain : « mon engagement envers la FEB (NDLR : la fédération espagnole) sera toujours valable. »

Chacun pensait que Serge Ibaka, dont la dernière apparition remonte au Mondial 2014, ferait son retour avec la seleccion à l’occasion de cette Coupe du monde car il porte le maillot des Toronto Raptors, champions NBA 2019, dont Scariolo est l’un des assistants-coaches. Que nenni. L’Italien assure qu’Ibaka souhaitait être disponible mais que sa saison « a été plus longue que prévu, et que la porte n’a pas été fermée définitivement, ni par lui, ni par aucun de ceux qui ne le souhaitent. » Bref, là encore n’insultons pas l’avenir au cas où…

Ceci dit, faudra t-il faire appel l’année prochaine à ceux qui se font porter pâle pour la Coupe du monde et qui estimeraient que les Jeux Olympiques mériteraient davantage de faire un « effort » ? C’est l’un des objets des polémiques entre supporters sur les réseaux sociaux. On peut classer ceux-ci en deux catégories. Ceux qui estiment que les joueurs sont libres de venir ou pas, qu’ils ont raison de penser à leur femme et leurs enfants, qu’il leur faut reposer leur corps, etc. Et les autres qui crient à l’anti patriotisme pour ne pas dire à la haute trahison. Ceux-là ont beau jeu de mettre en exergue le fait que Pau Gasol est prêt à venir à genoux en équipe nationale et qu’il est navré de ne pouvoir être de l’aventure en Chine en raison d’une blessure au pied.

« Nous devons mettre en valeur ce joueur de 39 ans, qui est dans la dernière partie de sa carrière, qui a tout gagné dans le monde du basket-ball et qui a encore de l’espoir et de l’intérêt, il faut souligner la particularité de Pau », estime Scariolo.

Pau Gasol vous rappelle t-il quelqu’un ? Boris Diaw bien sûr. L’aîné des Gasol, 39 ans, apporte la preuve que consacrer ses étés à l’équipe nationale n’abrège pas la carrière en club. Idem pour Boris Diaw qui était encore gaillard à 36 ans et qui n’a manqué que 26 matches sur ses cinq dernières saisons en NBA.

Photo: Nikola Mirotic (FIBA)

Il ne fait aucun doute que l’Espagne est fortement pénalisée par les quatre forfaits dont trois volontaires et son staff n’est pas ingrat puisqu’il a fait appel dans la liste des pré-sélectionnés à la moitié de joueurs ayant participé aux fameuses « fenêtres » de qualification.

» Chaque année, il y a eu des problèmes de dernière minute, une signature de contrat, une free agency qui n’est pas résolue… On a déjà eu droit à tout, il est donc inutile de s’étonner ou de faire des spéculations à l’avance. Nous n’avons jamais été au complet, mais cette fois, il y a plus de victimes que jamais, même si cela ne diminuera pas l’impact que nous avons en tant qu’équipe « , a déclaré l’entraîneur pour qui Ricky Rubio, Sergio Llull, Rudy Fernández et Marc Gasol constitueront l’épine dorsale de l’équipe.

Sans être narquois, on trouve la situation des Espagnols plutôt rassurante. Elle cloue le bec à ceux qui estiment que l’herbe est plus verte chez le voisin d’outre-Pyrénées et qui clament que tout basketteur français qui refuse une sélection en bleu devrait être excommunié à vie, visant en fait ceux de NBA. Si une telle sanction avait été appliquée, Boris Diaw se serait retrouvé bien seul en équipe de France. Et puis, les forfaits hors blessures ont toujours existé. Il y avait parfois des motifs très valables comme lorsque les internationaux étaient amateurs et qu’ils avaient un boulot à côté. D’autres fois les raisons étaient moins avouables : le coach ne leur plaisait pas, tout comme quelques-uns de leurs équipiers, ils préféraient aller à la plage en juillet, etc. La NBA, ses dollars, ses règles conçues dans son intérêt propre et pas dans ceux de la communauté internationale -ça ne vous rappelle personne ?- n’ont fait évidemment que compliquer les rapports des joueurs avec leur équipe nationale.

Impossible de comptabiliser pour chacune des 32 sélections les forfaits vis à vis de ce que les coaches avaient dans leur tête. Il apparait pour autant que cette Coupe du monde 2019 qualificative pour les Jeux Olympiques mobilise davantage de stars que les précédentes. Vincent Collet n’a eu à déplorer que deux forfaits qui ne soient pas médicaux : Joffrey Lauvergne et Fabien Causeur, qui n’avaient pas une place garantie dans les 12. C’est donc mieux que les Espagnols.

Photo: Boris Diaw, Serge Ibaka et Pau Gasol (FIBA)

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« Ibaka et Mirotic ont communiqué tout au long de l’année leur volonté d’être là et cela les honore, puis lorsqu’il a été question d’évaluer le pour et le contre et de valoriser d’autres facteurs, cela n’a pas été possible », constate Sergio Scariolo.

Désormais beaucoup de joueurs profitent des réseaux sociaux pour se justifier directement auprès des fans avec l’aide de leur agent ou de leur chargé de com. Ainsi, Nikola Mirotic écrit :

« J’ai dû prendre la difficile décision de ne pas être présent à ce prochain tournoi. Ce furent des semaines importantes, de grands changements dans ma vie et dans celle de ma famille. L’intensité de ces décisions, conjuguée à la fin de saison exigeante en NBA m’a amené à prendre cette décision. » Il a rappelé aussi qu’il avait eu « deux blessures importantes, une à la cheville et une à la main en fin de saison régulière et j’ai pris la décision de travailler tout l’été pour offrir ma meilleure version du retour en Europe ». En concluant car ça ne mange pas de pain :

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