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Ligue 2 féminine – Romain L’Hermitte (coach Mondeville) : « des plateaux-repas mangés dehors alors qu’il fait – 10 °… »

Dans une interview pour Ouest France à coeur ouvert, le coach de l’US Mondeville, Romain L’Hermitte ,évoque les conséquences du COVID-19 pour son équipe. On retiendra notamment ces deux passages :

Dans une interview pour Ouest France à coeur ouvert, le coach de l’US Mondeville, Romain L’Hermitte ,évoque les conséquences du COVID-19 pour son équipe. On retiendra notamment ces deux passages :

« C’est usant de s’entraîner et de jouer sans objectifs. À partir du 15 janvier, on n’avait plus d’objectifs. Et trois semaines plus tard, on savait déjà qui allait partir et qui on allait recruter. Donc les gens n’avaient plus la tête à cette saison. Je repense à Mathilde (Combes). Elle sera restée un an au club, sans croiser un seul bénévole. Je suis sûr que si elle croise le président dans la rue, elle ne le reconnaîtra même pas. C’est incroyable comme situation. Le club de Mondeville n’est pas taillé pour vivre ça. On est dans le partage ici, on n’est pas des mercenaires. Je ne parle même pas des plateaux-repas mangés dehors alors qu’il fait – 10 °, des hôtels dans lesquels on ne peut pas manger ensemble, pas sortir. »
« J’ai eu le sentiment de vivre une injustice d’un bout à l’autre de la saison. Quand j’entends qu’on n’a pas été à la hauteur de ci, de ça… Sérieusement. Cela voudrait dire que tout le monde a le droit de se plaindre, sauf les sportifs professionnels ? Bah non, je suis désolé, je me plains. J’ai des joueuses qui ont 18 ans et qui se sont retrouvées isolées, dans l’incapacité de voir leur famille. Pour elles, c’était dur psychologiquement. Longtemps, le basket nous a maintenus « en vie », puis l’objectif a disparu et tout s’est effondré. Moi, j’ai trois enfants à la maison et les enfants à la maison, c’est quelque chose dans cette période. Il y a un entraînement où je n’ai pas eu d’autre choix que de les emmener tous les trois au gymnase. Mon fils de 7 mois qui, heureusement, a l’air d’apprécier le basket, et mes deux grands qui faisaient leur leçon sur la table de marque. C’est un contexte très particulier, mais pour les sportifs, on l’oublie. »

Le coach de l’USOM rend par ailleurs hommage à la Canadienne Kim Gaucher, qui est devenue maman il y a peu, et qui prend sa retraite:

« Kim m’a fait voir les choses d’une nouvelle façon, m’a appris à manager différemment. Elle m’a apporté cent fois plus que j’ai pu lui apporter. »

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