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Alsace – Le Mans : les liens du sang

Dans la perspective de la venue demain du Mans, le site de la SIG a publié un article documenté démontrant les liens qui unissent le basket alsacien avec le MSB/SC Moderne. A l’évidence, cela ne date pas du passage de Vincent Collet d’un bord à l’autre. Historiquement, les deux personnages les plus

Dans la perspective de la venue demain du Mans, le site de la SIG a publié un article documenté démontrant les liens qui unissent le basket alsacien avec le MSB/SC Moderne.

A l’évidence, cela ne date pas du passage de Vincent Collet d’un bord à l’autre. Historiquement, les deux personnages les plus importants sont les Alsaciens Justy Specker et Christian Baltzer (en photo).

Justy Specker est même un cas unique dans le sport français puisqu’il fut international de basket, de handball à 11 et de water-polo, tout en étant un excellent gardien de but au football. Il participa aux championnats d’Europe de basket de 1946, 51 et 53 avant de devenir CTR en Alsace et d’intégrer le staff de l’équipe de France.

L’Alsacien émigra ensuite comme entraîneur au SCM Le Mans qu’il fit monter en première division -en 1962-63- en ayant renforcé l’équipe avec le Mulhousien Christian Baltzer, qui avait participé aux JO de Melbourne et Rome. Après avoir été le moteur sur le terrain, Baltzer fut l’entraîneur et le président du SCM et ensuite le directeur sportif et le président du MSB.

Frank Jackson, d’un club à l’autre

Autre curiosité : en 1960, atterrit par hasard à Strasbourg –il se dirigeait vers Munich lorsque sa compagnie aérienne égara ses bagages !- un étudiant en médecine américain, souriant et souvent distrait, pianiste à ses heures perdues, Frank Jackson, qui affichait 1,97m sous la toise.

« La première fois que je l’ai vu », rapporte son ancien équipier René Zimmer dans « La Saga de la SIG », « c’était sur notre terrain de plein air où nous nous entraînions. Il était en long manteau d’hiver et smashait. Une manne tombée du ciel pour pas un rond car personne chez nous ne touchait un centime. Nos après-matches se résumaient en un repas payé de notre poche et en quelques tournées offertes par nos supporters. »

Frank Jackson fut ainsi l’une des toutes premières figures américaines du basket français

C’est beaucoup grâce à lui que la SIG accéda à l’issue de la saison 1960-61 à la Nationale 1, la Pro A de l’époque.

« L’Américain souhaitait obtenir une 2CV en récompense de ses bons services. Elle lui fut refusée. A Lyon, on la lui promit et il s’y rendit », relate La Saga de la SIG.

Et où retrouva t-on Frank Jackson en 1964-65 ? Au Mans, bien sûr. Il fut le premier joueur américain de l’histoire du club, le premier d’une longue liste.

Comme la ville ne possédait pas de fac de médecine, l’Américain ralliait quatre fois par semaine celle d’Angers par la route avant d’obtenir un poste d’interne à l’hôpital du Mans. Il tourna à 12,8 points de moyenne –soit le deuxième scoreur de l’équipe derrière Christian Baltzer- et épatait la galerie grâce à sa détente de kangourou.

On vit ensuite Frank Jackson au Caen BC avant qu’il s’établisse comme médecin à Pont-Audemer dans l’Eure et de retourner quelque temps plus tard aux Etats-Unis.

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