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Interview Léo Westermann : « En un an, j’ai fait énormément de chemin aussi bien en tant que joueur qu’en tant qu’homme »

Après une très belle saison en Lituanie au sein du Zalgiris Kaunas ponctué d’un titre national, Léo Westermann (1,97m, 24 ans) vient de signer un contrat avec le prestigieux CSKA Moscou. Le champion de France en 2015 avec Limoges, ancien joueur du Partizan Belgrade revient pour BasketEurope.com sur

Après une très belle saison en Lituanie au sein du Zalgiris Kaunas ponctué d’un titre national, Léo Westermann (1,97m, 24 ans) vient de signer un contrat avec le prestigieux CSKA Moscou. Le champion de France en 2015 avec Limoges, ancien joueur du Partizan Belgrade revient pour BasketEurope.com sur son année à Kaunas et sur ses ambitions futures.  


Que représente pour vous cette signature dans l’un des plus puissants clubs d’Europe ?C’est énorme! C’était un objectif, ça faisait longtemps que je voulais signer dans un grand club, mais malheureusement avec mon passé ça ne s’est jamais vraiment fait. Quand je dis un grand club, c’est un club pour gagner l’Euroleague, ce qui reste pour but ultime à l’heure actuelle. Je me rapproche de plus en plus de mon objectif avec cette signature. Bien sûr le CSKA c’est un nom qui parle, c’est un club légendaire donc je suis, forcément, très, très content.[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »] Vous allez retrouver Nando qui réalise des choses incroyables à Moscou depuis plusieurs saisons, comptez-vous sur lui pour vous aider à continuer à progresser et à vous imposer encore plus en Europe ?Bien sûr ! Il faut apprendre des meilleurs et Nando en fait partie donc jouer à ses côtés va me permettre d’apprendre. J’ai un style de jeu qui fait que, plus j’ai de forts joueurs à côté de moi, mieux je joue donc c’est un énorme plus que Nando soit déjà là-bas. Je vais, sans aucun doute, beaucoup apprendre de lui et il m’aidera beaucoup.Avez-vous discuté avec le coach de votre rôle la saison prochaine?Oui, j’ai vu pas mal de fois le coach. J’étais déjà à Moscou donc j’ai pu parler avec lui. Moscou a une équipe avec un gros roster, taillé pour le titre de l’Euroleague donc il faudra se faire sa place. Je suis encore « jeune », surtout pour le CSKA qui n’a pas l’habitude d’avoir des joueurs de cet âge-là, et avec un « petit pedigree » donc c’est à moi d’aller chercher ma place. Il m’a dit que je pourrais jouer du poste 1 à 3, que je pourrais jouer avec Nando, avec Teodosic -s’il est là- et même qu’on pourrait être les trois ensemble sur le terrain. J’ai senti qu’il comptait vraiment beaucoup sur moi et que ça allait être une saison vraiment très intéressante pour moi. Votre arrivée à Moscou signifie elle que Milos Teodosic va partir?Non, ça n’a rien à voir du tout. Mon arrivée n’est pas en rapport avec le départ ou non de Milos. S’il part, un autre joueur arrivera pour le remplacer. Si on peut « comparer » j’arrive plutôt en remplacement d’Aaron Jackson.Le club vous suivait depuis longtemps ou ça s’est fait une fois la saison terminée ?Ca s’est fait là, en fin de saison. Après, il y avait déjà un passif de l’époque où j’étais au Partizan mais ça n’était pas le même coach donc ce n’est pas pareil. Ca s’est vraiment fait en fin de saison, et de toute façon je ne sais pas pendant l’année parce que j’étais vraiment concentré sur mon club du Zalgiris Kaunas et je ne voulais pas trop savoir donc je n’en sais pas plus.Que retenez-vous de votre expérience à Kaunas?C’était énorme ! En un an, j’ai fait énormément de chemin aussi bien en tant que joueur qu’en tant qu’homme. En tant qu’étranger à l’étranger, on a beaucoup plus de pression qu’en France et on doit performer d’une façon peut-être un peu différente que les locaux. Avec mon super club et avec mes super coéquipiers, j’ai été très, très bien entouré. Bien sûr, avec Saras Jasikevicius et le coaching staff c’était énorme pour moi parce que j’ai beaucoup appris et je crois que j’ai beaucoup progressé cette année.
« Je pense que l’histoire parle pour elle-même, même si je revenais d’une grave blessure, je pense que la Pro A n’est pas le championnat qui me correspond le plus »
Jouer pour Sarunas Jasikevicius vous a apporté quelque chose de spécial étant donné que c’est une légende sur votre poste de jeu?Bien sûr ! J’ai progressé mais je suis le même joueur que j’étais l’année dernière (rires). C’est juste que, là, on m’a donné une situation superbe dans un club, avec des coéquipiers et un staff qui ont su comment m’utiliser dans un championnat qui, peut-être, me correspond plus et donc ça se reflète toujours plus dans mon jeu. Avec Saras, on a, à peu près « le même style de jeu », et c’était un maestro dans l’art du pick and roll donc forcément, en tant que joueur de pick and roll, c’était très intéressant d’être à ses côtés.En sortant d’une saison difficile avec Limoges, vous avez montré votre capacité à revenir une nouvelle fois à un très haut niveau dans un club étranger, est-ce que vous pensez être plus à l’aise en dehors de France ?Je pense que ça le prouve si vous le demandez à beaucoup de Français par rapport à cette signature. En me voyant jouer à Limoges, ce n’était pas forcément évident de deviner ça, mais partout en Europe je pense que beaucoup de clubs et de coachs ont vu que j’avais des qualités. Je pense que l’histoire parle pour elle-même, même si je revenais d’une grave blessure, je pense que la Pro A n’est pas le championnat qui me correspond le plus. Après, je ne sais pas, suite à une grosse blessure ce n’est pas évident de jauger.
« Pour moi d’ailleurs l’histoire (avec l’équipe de France) n’a toujours pas commencé donc c’est un gros objectif pour cet été »
Le parcours des joueurs français en Euroleague et dans leurs championnats nationaux est exceptionnel, qu’en pensez-vous ?C’est super ! Franchement, je pense qu’il n’y a jamais eu autant de Français qui s’exportaient aussi bien en Europe. Dans pratiquement toutes les plus grosses équipes d’Europe il y a des Français maintenant, ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques années. On continue aussi avec le contingent NBA à avoir de plus en plus de joueurs de très haut niveau donc c’est très intéressant pour l’équipe de France et pour l’avenir. Je pense qu’on peut être fier de ce qu’on est en train de faire.En même temps que vous Thomas Heurtel a signé aujourd’hui à Barcelone, ce qui montre encore plus le talent dont regorge la France sur les postes arrières.C’est clair ! Comme je le dis, quand tu es un étranger à l’étranger, tu as plus de responsabilités mais quand on regarde en gros tous les joueurs Français dans les gros clubs européens, ce sont des joueurs majeurs. Ils sont dans les deux ou trois joueurs clés de l’équipe, que ce soit Thomas (Heurtel), Fabien (Causeur), Edwin (Jackson) et j’en oublie beaucoup, même Kim (Tillie) etc. Donc c’est vraiment très intéressant pour l’équipe de France.Aimeriez-vous faire partie du voyage avec l’équipe de France cet été ?Evidemment, c’est un objectif. A cause de mon passif, je n’ai pas pu faire pleinement partie de cette équipe de France. Pour moi d’ailleurs l’histoire n’a toujours pas commencé donc c’est un gros objectif pour cet été.

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Photo : Twitter / Léo Westermann

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