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Le Wall of Fame 77, la mise à l’honneur des internationaux seine-et-marnais

Le Comité Départemental de Seine-et-Marne vient de mettre en place son « Wall of Fame 77« . Une superbe initiative qui vise à mettre à l’honneur les joueurs formés dans le département qui ont porté au moins une fois les couleurs de leur sélection nationale.

Le Comité Départemental de Seine-et-Marne vient de mettre en place son « Wall of Fame 77« . Une superbe initiative qui vise à mettre à l’honneur les joueurs formés dans le département qui ont porté au moins une fois les couleurs de leur sélection nationale.

C’est à une petite dizaine de kilomètres au nord de Melun, à Pouilly-le-Fort, hameau de la commune de Vert-Saint-Denis, que siège le comité de Seine-et-Marne. Nous sommes allés à la rencontre de son président, Kevin Bosi, qui nous a présenté ce Wall of Fame 77.

A l’image du Hall of Fame NBA qui intronise chaque saison plusieurs gloires retraitées de la Grande Ligue américaine, le Wall of Fame 77 met en lumière les joueurs formés en Seine-et-Marne et qui sont parvenus à porter le maillot de leur sélection à au moins une reprise dans un match officiel que ce soit en jeunes ou séniors. La promotion 2017 est composée de Krissy Badé, Sambou Traoré, Bertrand Van Butsele, Benjamin M’Boli, Franck Butter, Amadou Diop et Awa Diallo.

« Le critère d’entrée c’est : avoir été international, français ou pas, jeune ou sénior. Dans cette première promotion, il n’y a que Franck Butter, Bertrand Van Butsele et Krissy Badé qui ont été internationaux séniors. Awa Diallo et Benjamin M’Boli n’ont fait que des compétitions de jeunes. Il faut avoir fait une compétition internationale officielle, le tournoi de l’amitié en U15 c’est bien mais ça ne compte pas. Le plus évident c’était de choisir ceux qui ont arrêté leur carrière professionnelle », nous a confié Kevin Bosi.

Inspiration venue des Etats-Unis

Si la NBA dispose de son fameux Hall of Fame, tous les établissements américains que ce soit les universités ou les high school ont pour habitude de mettre à l’honneur les joueurs qui ont marqué leur histoire.

« L’idée était de mettre en valeur les anciens internationaux. Sur l’ancien site du comité, on avait une page, une sorte de hall of fame pas du tout mis en avant, qui recensait plein de gens. Moi je voulais faire un truc un peu à l’américaine. Cet été je suis parti à l’American Basket Camp à Philadelphie et dans toutes les universités ils ont ça. A notre échelle, on s’est dit qu’on pourrait quand même avoir quelques personnes à mettre. Du coup, on a essayé de faire la liste de tous les internationaux formés dans le 77 et on a essayé de faire un truc sympa pour les mettre en valeur. On a fait une espèce de petite cérémonie en les invitant pour recréer un peu le lien. On a commencé à réfléchir à ce truc-là il y a un an ou un an et demi. Je crois qu’aujourd’hui on a une liste de 35 ou 40 joueurs/euses donc on s’est dit qu’on allait sortir sept joueurs la première année, sept la seconde et qu’on verrait pour la suite. »

C’est donc autour d’une petite « cérémonie » que les joueurs ont eu l’occasion d’être invités au comité pour notamment se voir remettre un cadre à leur effigie.

« Ils étaient contents de voir qu’on les met un peu à l’honneur. Ils n’ont pas pleuré loin de là, mais ils étaient contents. Ce n’est pas le hall of fame de la NBA mais je pense que ça fait plaisir. Ça leur rappelle le moment où ils ont été internationaux. On leur a tous donné un maillot du 77, une clé USB et on leur a offert à chacun le même cadre que celui qui est accroché ici en y ajoutant le logo du comité. Ca leur fait un souvenir. Franck Butter est du côté de Limoges, il n’a pas pu venir mais on l’a eu par message, il a nous a même laissé un commentaire sur le site. Ce mec-là est champion d’Europe 93 avec Limoges, son attache avec le département ces dernières années est nulle, mais peut-être que le fait de recréer de lien, le jour où il viendra il sera tout content. »

Renouer le lien

L’objectif principal de ce Wall of Fame est de renouer le lien entre le département et ses anciens pensionnaires.

« L’objectif c’est de recréer du lien, de leur montrer qu’on ne les oublie pas. J’essaye vraiment de pas mal les suivre, quand il y a des trucs sur les réseaux sociaux je les partage. On a aussi marqué les clubs d’accueil sur les cadres comme ça un gars qui vient de Bussy Saint Georges, par exemple, il peut voir et se dire « ah mais elle, elle vient de Bussy je ne savais même pas ». Les quatre qui ont signé les cadres sont ceux qui ont pu venir donc on a pu échanger avec eux, ils se sont remémorés des souvenirs, c’est sympa. De toute façon ils repassent tous, Wilfried, Yeguete ça lui est souvent arriver de revenir, Vincent Poirier il repasse à Bussy parfois, il s’y entraîne même. Ils ont tous une attache, la preuve c’est que Benjamin M’Boli qui a fait x clubs en pro, il finit en Nationale 3 dans le 77 (Ozoir-Val d’Europe). J’ai pu être avec Andrew Albicy pendant la fenêtre internationale (Kevin Bosi va prendre la place de Fabrice Canet au poste d’attaché de presse de l’Equipe de France, ndlr) donc je lui ai dit que je venais du 77. Nicolas Veloso (Conseiller Technique Fédéral) reste en contact avec certains ou certaines quand il les croise. On sait très bien que ce qui pourrait être sympa c’est de faire revenir un ou deux joueurs/euses sur des événements pour parrainer. Vincent Poirier, quand on a fait le TIL de zones à Bussy en avril dernier, il n’avait pas de match et il est venu remettre les médailles aux enfants. Le fait de récréer le lien avec eux comme ça, peut-être que, quand on les sollicitera pour quelque chose d’autre, ils reviendront. Krissy Badé on l’avait déjà revue en septembre parce qu’on avait organisé le match de LF2 entre Arras et Chartres à Lognes. Le match se termine, on va manger avec les deux équipes, on termine de manger vers 23h et on a parlé avec elle jusqu’à 2h du matin dans le hall de l’hôtel ! Elle n’arrêtait pas de nous parler de Noisiel, tu sens qu’ils ont tous commencé ici, qu’ils ont tous des souvenirs et plutôt des bons. Amadou Diop est venu avec sa femme et sa fille, c’est sympa. Toute proportion gardée, on n’est pas la NBA. On a fait ça à la bonne franquette. »

Espérons donc désormais que d’autres départements s’inspireront de ce Wall of Fame pour mettre à l’honneur leurs propres internationaux.

« Ceux qui veulent le faire peuvent le faire. La FFBB le fait d’ailleurs déjà avec son Académie du basket. Toutes les bonnes idées sont bonnes à prendre. On n’est pas les seuls à avoir des internationaux. C’est qu’on en a pas mal, notamment ces dernières années, il y en a souvent 2, 3 ou 4 nouveaux par an. »

Krissy Badé (37 ans) : aujourd’hui général manager du club d’Arras en LF2, elle compte 59 sélections en Equipe de France entre 2002 et 2007. Elle a participé à l’Eurobasket 2005 et 2007, et à la Coupe du Monde 2006 (2,2 points et 1 rebond). Elle a été formée à Marne-la-Vallée.

Sambou Traoré (38 ans) : champion de France Pro B avec Limoges, passé par Antibes, Dijon, Mulhouse, Boulazac, Clermont, Evreux… Il a représenté le Mali entre 2001 et 2009. Il a participé à l’Afrobasket 2001, 2005 et 2009. Il joue aujourd’hui en deuxième division régionale au Paris Académie Respect Intégrité Sport. Il a été formé à Meaux.

Bertrand Van Butsele (53 ans) : entraîneur depuis 1995, il est aujourd’hui à la tête du Limoges ABC en NF1. Formé à Dampmart, il a porté le maillot bleu à quinze reprises.

Benjamin M’Boli (29 ans) : il a participé à Eurobasket U16 avec la France (6,5 points et 4,9 rebonds) et a été présélectionné par la Centrafrique en 2013 pour l’Afrobasket. Il évolue aujourd’hui en Nationale 3 au sein du club d’Ozoir-Val d’Europe. Il a été formé à Coulommiers et Marne-la-Vallée.

Franck Butter (54 ans) : quintuple champion de France de Pro A, il a été champion d’Europe avec le CSP Limoges en 1993. Sélectionné 68 fois entre 1985 et 1997, il a pris part à l’Eurobasket 1989 et 1995. Il est aujourd’hui retraité du basket et est directeur d’un Quick en Haute-Vienne. Il a été formé à Varennes-sur-Seine.

Amadou Diop (31 ans) : il a participé à l’Afrobasket 2009 sous les couleurs de la sélection malienne pour 0,5 point et 2,2 rebonds en 8 matchs. Il évolue aujourd’hui en Nationale 3 au sein du club de Marne-la-Vallée où il a été formé.

Awa Diallo (25 ans) : elle a disputé l’Eurobasket U16 et U18 en 2008 et 2010 avec la France. Elle a aujourd’hui arrêté de jouer, son dernier club était Charnay en LF2 lors de la saison 2014/15. Elle a été formée à Bussy-Saint-Georges et Marne-la-Vallée.

Photo : basket77.fr

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